mercredi 30 octobre 2024

Notre-Dame-des-Innus

 Notre-Dame-des-Innus

Anne-Marie Forest

J'ai rencontré dernièrement mon amie Anne-Marie Forest et elle m'a montré une reproduction de la peinture qu'elle a créée et qui a pour nom : Notre-Dame-des-Innus. J'ai été ébloui par la beauté et la bonté qui émanent du visage de cette Vierge autochtone. J'ai alors demandé la permission à Anne-Marie de mettre cette Vierge sur mon blogue. Puisque l'article ci-dessous est publié par Mission chez nous (1), Anne-Marie m'a mis en contact avcc le directeur de Mission chez nous qui m'a gentiment accordé la permission de mettre sur mon blogue l'article ci-dessous. Je l'en remercie. 

Anne-Marie Forest est artiste et agente de pastorale. Née en France, elle vit au Québec depuis 39 ans. Elle étudie les arts aux Écoles des Beaux-Arts de Lyon et de Paris. Formée en théologie à l’Institut de pastorale des Dominicains à Montréal, elle chemine aussi avec l’accompagnement de jésuites, dans la spiritualité de saint Ignace de Loyola. Elle travaille comme illustratrice pendant plusieurs années et réalise des peintures murales dans plusieurs églises de Montréal. Depuis 2010, elle s’engage au sein de plusieurs communautés en régions éloignées et en territoires autochtones.

Notre-Dame-des-Innus


La dévotion à la Vierge Marie est très présente dans plusieurs communautés autochtones. Anne-Marie Forest, qui a déjà été agente de pastorale à Manawan, est directrice de l’organisme Pasto Art Mobile et artiste-peintre. Après avoir réalisé un premier tableau de Marie montrant un visage avec des traits atikamekw, elle a décidé de poursuivre son travail avec ce nouveau tableau en lien avec les Innus. Elle nous décrit ici son processus de création.

Cette suggestion de peinture m’a été proposée par Ali Nnaemeka, o.m.i., après avoir découvert la représentation de Notre-Dame-des-Atikamekw que j’avais installée à l’église de Manawan.

J’ai donc été touchée par cette demande et je me suis mise à l’œuvre. J’ai d’abord trouvé une photo ancienne (de 1895 environ) d’une dame d’origine autochtone souriante qui m’a inspiré le visage de Marie. Puis, une sculpture datant du moyen âge où l’on voit Jésus tenant une colombe pour nous l’offrir, symbole de l’Esprit saint, m’a donné l’idée de représenter l’enfant Jésus tenant un oiseau. L’oiseau, de façon générale, est un messager qui communique avec le Créateur en montant très haut dans le ciel.

J’ai habillé l’enfant avec un costume traditionnel de chasseur en toile de tente brodée.

Dans la main de Marie, j’ai déposé l’image symbolique de pureté de la fleur de lis, ici dans les couleurs de l’iris que l’on trouve au Québec et sur la cote Nord, ainsi que quelques fruits orange de Chicoutai que j’ai goutés lors d’un voyage en Minganie (en référence aux fruits de l’Esprit).

Les fruits de l’Esprit enseignés dans la doctrine chrétienne sont très semblables aux sept points d’enseignement autochtone, transmis depuis des générations par les aînés, que sont la sagesse, l’amour, le courage, l’honnêteté, le respect, l’humilité et la vérité.

Près de l’enfant se trouvent ses mocassins, ornés d’une croix brodée en perles, qui annoncent déjà sa mort, mais tout près se trouve l’image d’un papillon, symbole iconographique de résurrection.

Les mocassins évoquent ici la cérémonie des premières pas présents dans la spiritualité et la culture des Premières Nations, mais aussi lors des funérailles pendant le dépôt du corps du défunt dans sa tombe. Comme je l’ai entendu, « pour sa dernière marche vers le Créateur afin qu’il le reconnaisse! »

Dans le ciel est présent un vol d’outardes qui forment une communauté solidaire, ainsi qu’en arrière-plan, un ours et un caribou, animaux souvent cités comme faisant partie de l’identité de plusieurs communautés autochtones, car ils ont aidé à leur survie.

En arrière-fond, à droite, se trouve une tente, d’où sort un peu de fumée, signifiant ainsi qu’elle est habitée. Elle fait référence à la présence des Innus dans le territoire, le Nitassinan, bien avant l’arrivée des colons européens. J’aime cette image de la tente qui peut évoquer aussi Moise, et sa vocation itinérante dans les récits de l’Ancien testament, ainsi que la Tente de la rencontre, lieu privilégié pour parler à Dieu.

Le canot est le moyen de déplacement et de communication sur cette route d’eau qui relient les Innus entre eux et leur donne accès à tant de ressources, comme le poisson et le saumon que j’ai esquissés. Jésus se nourrissait lui aussi de poisson! Le saumon, sur le plan symbolique, est celui qui remonte la rivière, vers la naissance de sa progéniture, mais aussi vers sa propre mort, qui intervient souvent juste après la ponte. Dans la symbolique chrétienne, le poisson est aussi l’un des symboles majeurs qu’utilisaient les premiers chrétiens en signe de reconnaissance. Il représente le Sauveur durant les débuts de l’Église primitive et rappelle l’eau, le baptême. 

Le panier en écorce de bouleau est marque du respect envers la nature, don du Créateur. L’arbre offre donc sa robe pour permettre aux humains de fabriquer ce dont ils ont besoin.

Pour l’ensemble du tableau, j’ai communiqué avec plusieurs femmes originaires de la Côte-Nord qui m’ont fait part de leurs connaissances et de leurs suggestions. J’ai donc fait quelques corrections à la suite de ces remarques toujours pertinentes et intéressantes. Une œuvre faite dans la réciprocité !

Merci à ces collaboratrices de l’œuvre ainsi qu’à l’Esprit saint, inspirateur et guide durant ce temps de prière par le pinceau !

Œuvre réalisée en septembre 2024.

Tiré de : https://missioncheznous.com/notre-dame-des-innus/

(1) https://missioncheznous.com/


lundi 28 octobre 2024

Jésus est venu pour un jugement

 Jésus est venu pour un jugement


Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean, chapitre 9, versets 1 à 41. 

Note : Étant donné la longueur de cet épisode évangélique, j'ai sauté des versets.

En passant, Jésus vit un homme aveugle de naissance...   Jésus cracha à terre et, avec la salive, il fit de la boue ; puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle, et lui dit : « Va te laver à la piscine de Siloé » – ce nom se traduit : Envoyé. L’aveugle y alla donc, et il se lava ; quand il revint, il voyait... Et on lui demandait : « Alors, comment tes yeux se sont-ils ouverts ? » Il répondit : « L’homme qu’on appelle Jésus a fait de la boue, il me l’a appliquée sur les yeux et il m’a dit : “Va à Siloé et lave-toi.” J’y suis donc allé et je me suis lavé ; alors, j’ai vu. » Ils lui dirent : « Et lui, où est-il ? » Il répondit : « Je ne sais pas. » On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle. Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue et lui avait ouvert les yeux. À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir. Il leur répondit : « Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé, et je vois. » Parmi les pharisiens, certains disaient : « Cet homme-là n’est pas de Dieu, puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. » D’autres disaient : « Comment un homme pécheur peut-il accomplir des signes pareils ? » Ainsi donc ils étaient divisés. Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle : « Et toi, que dis-tu de lui, puisqu’il t’a ouvert les yeux ? » Il dit : « C’est un prophète. » ... Pour la seconde fois, les pharisiens convoquèrent l’homme qui avait été aveugle, et ils lui dirent : « Rends gloire à Dieu ! Nous savons, nous, que cet homme est un pécheur. » Il répondit : « Est-ce un pécheur ? Je n’en sais rien. Mais il y a une chose que je sais : j’étais aveugle, et à présent je vois... Dieu, nous le savons, n’exauce pas les pécheurs, mais si quelqu’un l’honore et fait sa volonté, il l’exauce. Jamais encore on n’avait entendu dire que quelqu’un ait ouvert les yeux à un aveugle de naissance. Si lui n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire. » Ils répliquèrent : « Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon ? » Et ils le jetèrent dehors. Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors. Il le retrouva et lui dit : « Crois-tu au Fils de l’homme ? » Il répondit : « Et qui est-il, Seigneur, pour que je croie en lui ? » Jésus lui dit : « Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Il dit : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterna devant lui. Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? » Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure.» 

J'aime beaucoup cet épisode raconté par saint Jean. Les pharisiens ont des idées préconçues sur Jésus et sur le bien et le mal ; ils ont beaucoup de difficulté à voir ce qui est évident. L'homme qui était aveugle depuis sa naissance est beaucoup plus terre à terre et beaucoup plus raisonnable que les pharisiens car il juge d'après les faits et non pas d'après des préjugés. 

Les pharisiens sont certains que Jésus ne vient pas de Dieu puisqu'il fait des guérisons le jour du sabbat. Jésus leur avait pourtant un jour posé cette question essentielle : "Est-ce qu'il est permis de faire le bien le jour du sabbat ou de faire le mal ? De sauver une vie ou de la perdre ?" (Lc 6, 9)

Les pharisiens sont catégoriques. Ils disent des phrases très fortes :  

1- "Cet homme-là (Jésus) n'est pas de Dieu ..."

2- Nous savons, nous, que cet homme (Jésus) est un pécheur ..."

Ils sont certains qu'ils ont raison, ils sont certains qu'ils VOIENT juste. Et c'est justement parce qu'ils disent qu'ils VOIENT que leur péché demeure puisqu'ils sont dans l'erreur : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché ; mais du moment que vous dites : “Nous voyons !”, votre péché demeure.» 

Leur péché est de croire qu'ils voient. Ils disent qu'ils voient parce qu'ils croient qu'ils voient. Voilà pourquoi Jésus dit : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. »

L'aveugle de naissance est le prototype de la personne qui se sait fragile et dépendante de Dieu. Quand Jésus a mis de la boue sur les yeux de l'aveugle et lui a dit d'aller se laver à la piscine de Siloé, celui-ci a obéi, manifestant ainsi sa docilité, sa dépendance et son humilité. 

Tellement de personnes ont rencontré Dieu le jour où elles n'en pouvaient plus de vivre, où elles étaient désemparées et découragées. Dans un dernier geste d'espoir, ces personnes ont crié vers Dieu en disant : "Dieu, si tu existes, fais quelque chose." Et Dieu a entendu et a exaucé leurs prières. Et ces personnes vivent heureuses depuis ce jour. J'espère que vous avez déjà entendu ce genre de témoignages qui sont bien réels. "Je suis venu en ce monde pour que ceux qui ne voient pas puissent voir."

Le jugement faux que les pharisiens ont porté sur Jésus, ils l'ont aussi porté sur l'aveugle de naissance en insinuant que sa cécité était la preuve de son état de pécheur depuis sa naissance : "Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance, et tu nous fais la leçon." 

Une fois de plus nous voyons que c'est l'orgueil qui est à la racine du péché et de l'incroyance et que c'est l'humilité qui est la condition essentielle pour entrer dans le Royaume des cieux et dans la vie en Jésus Christ notre Seigneur. 


jeudi 24 octobre 2024

Soirée historique dans nos paroisses

 Soirée historique dans nos paroisses

Soirée connexion du 17 octobre

Le 17 octobre en soirée, nous avons vécu un moment historique dans nos paroisses. J'emploie le mot historique car cette soirée s'inscrit vraiment dans l'histoire récente de nos deux paroisses. Depuis environ trois ans nous ne faisions plus de baptêmes, de premières communions et de confirmations. Nous avions en quelque sorte fait une pause en ce qui concerne les sacrements de l'initiation chrétienne. Mais nous n'avons pas perdu notre temps pour autant. Nous avons découvert avec l'aide de l'Esprit Saint quelle était la vision pastorale qui donnera du dynamisme et suscitera un élan missionnaire à nos deux communautés chrétiennes. Nous avons aussi formulé notre énoncé de mission. Nous avons fait vivre à nos paroissiens et paroissiennes des sessions du Parcours Alpha et de l'École d'évangélisation Saint André (ÉÉSA). Notre équipe pastorale a lu le livre de James Mallon intitulé "Manuel de survie pour les paroisses" pour en tirer des leçons. Après tout ce cheminement intérieur, le temps était venu de prendre contact avec les familles et les personnes qui nous avaient demandé des sacrements. Notre vision était devenue assez claire sur ce que nous désirions faire.   

Depuis des mois nous avions envoyé des invitations à toutes les personnes qui nous avaient contactés depuis trois ans dans le but de  recevoir un sacrement pour elles-mêmes ou pour leurs enfants. Nous avons convié tous ces gens à une "soirée connection" ; c'est le nom que nous avons donné entre nous à cette soirée car il s'agissait d'entrer en contact avec ces paroissiens et paroissiennes.  La rencontre fut fixée au 17 octobre en soirée. Nous avons mis beaucoup de temps à préparer cette soirée. Environ soixante personnes se sont présentées à cette rencontre et nous les avons accueillies chaleureusement.  


Voici en gros, quel fut le déroulement de la soirée

Accueil sur fond musical grâce à Marie-Louise notre pianiste et chanteuse: Chaque personne était dirigée vers la table où était indiqué le nom du sacrement qu'elle désirait recevoir pour elle-même ou son enfant. Une animatrice ou un animateur l'y attendait. 

Salutation : J'ai salué chaleureusement tous les invités. Je leur ai dit que nous avions mis beaucoup de temps à préparer cette rencontre. Je leur ai aussi dit qu'ils s'attendaient probablement à être reçus dans des bancs d'église ou dans une salle somme toute ordinaire. Au lieu de cela, ils ont été accueillis individuellement et sont entrés dans une salle qui semblait préparée pour un mariage : tables rondes couvertes de nappes, citrouille au centre, assiettes de biscuits de toutes sortes, petits pains de la Parole de Dieu. Je leur ai dit que tout cela avait pour but de leur montrer qu'ils étaient très attendus, et était le signe qu'ils sont importants pour Dieu et pour nous. 

Partage autour de la table, agrémenté de biscuits, café, thé : Nous avons pris une quinzaine de minutes pour faire connaissance, échanger, rire, et souligner deux anniversaires: le mien car j'ai eu 73 ans ce jour-là et celui d'Élisabeth qui, assise à notre table, célébrait aussi sa fête ce jour-là. 

Allocution du Père Guy : Après ce moment convivial j'ai pris la parole et j'ai dit à nos invités : "Comme certains et ceraines d'entre vous le savent sûrement, nous n'avons pas fait dans nos paroisses de baptêmes, de premières communions et de confirmations depuis environ trois ans. Cela demande une explication. La voici : Durant plusieurs années j'ai préparé de jeunes adultes au baptême de leurs enfants et j'ai aussi préparé de jeunes adultes à la confirmation. Je vais vous donner un exemple concret. Supposons que je suis devant un groupe de 15 personnes dont des parents qui demandent le baptême pour leur enfant et les parrains et marraines qu'ils ont choisis. Je leur posait des questions auxquelles je leur demandais de répondre avec honnêteté en leur disant que ce n'était pas un examen. Première question : Est-ce que vous croyez en Dieu ? Certaines personnes répondaient qu'elles ne savaient pas si Dieu existe. Deuxième question : Est-ce que vous pensez que Jésus est Dieu ? Immanquablement, sur un groupe de 15 personnes, environ 14 sur 15 me répondaient un NON catégorique. Non Jésus n'est pas Dieu. 

Le jour du baptême, juste avant de baptiser l'enfant au moyen de l'eau, le prêtre demande de façon très solennelle aux parents et parrains et marraines de faire leur profession de foi. Cette profession de foi, appelée aussi "Credo" est très solennelle et gravite surtout du seul Dieu qui existe et que Jésus nous a révélé : le Dieu trinitaire : un Dieu en trois Personnes : Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Je posais donc trois questions aux parents, parrrains et marraines : "Croyez-vous en Dieu le Père qui a créé le monde ?" On me répondait à chaque fois: "Oui nous croyons." "Croyez-vous en Jésus son Fils qui est mort et ressuscité pour nous sauver ?" Et les parents, parrains et marraines répondaient : "Oui nous croyons." Et enfin : "Croyez-vous en l'Esprit Saint, à l'Église catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair et à la vie éternelle ?" Et tous ces quatre principaux intervenants répondaient: "Oui nous croyons." Alors que quelques jours auparavant ils m'avaient dit qu'ils ne croyaient pas à cela. Je leur ai dit que je ne pouvais plus continuer à faire cela et que j'étais très déçu que nos jeunes ne connaissent par plus que cela la foi chrétienne. Je leur ai dit que c'était notre désir de leur faire connaître et aimer Jésus. Pour cela ça prend du temps et il faut vivre des expériences. Il faut aussi apprendre à prier et pas seulement apprendre à prier, mais prier, s'exercer à la prière. 

Je leur ai donné deux exemples. Supposons qu'un jeune homme aime beaucoup telle jeune fille et qu'il lui dise : "Nous allons nous rencontrer quatre fois et ensuite, nous nous marierons." Il est certain que la jeune fille lui dirait : "Il faut plus de temps que cela pour apprendre à se connaître et à s'aimer." Ou encore, supposons qu'un enfant désire apprendre le judo et que son père aille voir le professeur de judo et lui dise : "Je veux que mon fils suive quatre cours et qu'il obtienne sa ceinture jaune." Le professeur lui dira sûrement : "Vous n'êtes pas à la bonne place ; pour s'initier au judo, cela prend plus de temps que cela."

Deux témoignages : Nous avons ensuite écouté deux témoignages de vie chrétienne. Une jeune maman ainsi qu'une autre paroissienne ont témoigné de leur foi chrétienne et des grâces qu'elles reçoivent chaque jour grâce à leur union à Dieu. Elles ont témoigné du bonheur qu'elles ont de croire en Dieu.  

Ce qu'est un cheminement : Immédiatement après ces témoignages, Christiane, membre de notre équipe, a dit aux personnes présentes que nous désirons leur faire vivre un cheminement à la vie chrétienne. Elle a a expliqué ce qu'est un cheminement. Elle est partie de ce que l'on dit de ce mot dans le dictionnaire. Le dictionnaire Larousse donne les mots suivants pour montrer ce qu'est un cheminement : progresser, se diriger, se développer, se dérouler, marcher. On voit qu'un cheminement se déroule dans le temps et implique un progrès. Elle a ensuite précisé ceci : pour cheminer, il est important d'avoir des balises et une démarche. Le pape François parle des balises suivantes : 
                      - Tu es aimé de Dieu (Dieu créateur)
                      - Il a donné sa vie pour te sauver (Dieu Sauveur)
                      - Et maintenant, il est vivant à tes côtés (Dieu Esprit-Saint)

Christiane a aussi mentionné que l'instrument dont nous nous servirons surtout pour cheminer sera la Parole de Dieu (la Bible). 

Proclamation de la Parole de Dieu et partage de la Parole : Le dernier bloc de la soirée a été consacré à la Parole de Dieu. Marie-Louise a introduit ce bloc en nous guidant dans le magnifique chant intitulé : "J'ai ouvert le livre"

Un chant poétique engagé qui fait vibrer la Parole de Dieu.
YouTube · Matinées Chantantes · 7 mars 2022 


Une paroissienne a ensuite proclamé l'évangile suivant : 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 6, 6-15)             )

06 Mais toi, quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret te le rendra.

07 Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.

08 Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé.

09 Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,

10 que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.

11 Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.

12 Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.

13 Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.

14 Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.

15 Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. 


Par la suite, nous nous sommes réunis en petits groupes pour partager sur cette Parole de Dieu que nous venions d'entendre. Chaque personne avait devant les yeux le texte qui avait été proclamé. Je ne sais pas exactement comment cela s'est passé dans tous les autres petits groupes mais dans le nôtre, ce fut très beau. Presque toutes les personnes ont mentionné une phrase qui les a interpellées. Ces jeunes adultes ont pu expérimenter que Dieu nous parle vraiment à travers sa Parole (la Bible).

De retour en grand groupe, nous avons conclu la soirée en nous donnant la main et en chantant le Notre Père du groupe Glorious.  

Ce fut une très belle soirée qui s'est déroulée dans le calme et la paix, signes évidents que l'Esprit Saint  était au milieu de nous. 

Nous en remercions le Seigneur de tout notre coeur. 

Continue Seigneur l'oeuvre que tu as commencée.     

  

mardi 22 octobre 2024

22 octobre : saint Jean-Paul II

 22 octobre : saint Jean-Paul II

Aujourd'hui l'Église célèbre la fête liturgique d'un géant de notre époque : saint Jeant-Paul II. Il a été élu pape le 16 octobre 1978. Sa mémoire liturgique a été fixée au 22 octobre, date de son intronisation pontificale. 

Comme deuxième lecture pour l'office des lectures de sa fête, l'Église a choisi un extrait de l'homélie que ce saint pape a prononcée le 22 octobre 1978, jour où il a inauguré son ministère pétrinien. Voici cet extrait

Office des lectures

Deuxième lecture

De l’homélie du saint Jean-Paul II, pape, au début de son pontificat.

(22 octobre 1978 : AAS 70 [1978], 945-947)

N’ayez pas peur ! Ouvrez les portes au Christ

Pierre est venu à Rome ! Qu’est-ce qui l’a guidé et conduit vers cette ville, le cœur de l’Empire, sinon l’obéissance à l’inspiration reçue du Seigneur ? Peut-être ce pêcheur de Galilée n’a-t-il pas voulu venir jusque-là ? Peut-être aurait-il préféré rester sur les rives du lac de Génésareth, avec sa barque et ses filets ? Mais, conduit par le Seigneur et obéissant à son inspiration, il est venu jusqu’ici !

Selon une vieille tradition, pendant la persécution de Néron, Pierre aurait voulu quitter Rome. Mais le Seigneur est intervenu ; il est venu à sa rencontre. Pierre s’adressa à lui et lui demanda : « Quo vadis, Domine ? » (« Où vas-tu, Seigneur ? ») Et le Seigneur lui répondit aussitôt : « Je vais à Rome pour être crucifié une seconde fois. » Pierre retourna à Rome et il y est resté jusqu’à sa crucifixion.

L’époque actuelle nous invite, nous pousse, nous oblige à regarder le Seigneur et à nous plonger dans l’humble méditation du mystère du pouvoir suprême du Christ.

Celui qui est né de la Vierge Marie, le Fils du charpentier – comme on avait coutume de l’appeler –, le Fils du Dieu vivant, comme l’a confessé l’apôtre Pierre, est venu pour faire de nous tous « un royaume de prêtres ».

Le Concile Vatican II nous a rappelé le mystère de ce pouvoir et le fait que la mission du Christ – Prêtre, Prophète-Maître et Roi – continue dans l’Église. Tout le Peuple de Dieu participe à cette triple mission. Et si, autrefois, on déposait sur la tête du Pape la triple couronne, c’était pour exprimer, à travers ce symbole, le dessein du Seigneur sur son Église, à savoir que toute la hiérarchie de l’Église du Christ, et tout le « pouvoir sacré » exercé par elle, ne sont qu’un service, le service qui tend à un unique but : la participation de tout le Peuple de Dieu à cette triple mission du Christ et sa constante fidélité à demeurer sous le pouvoir du Seigneur, lequel tire ses origines non des puissances de ce monde mais du mystère de la Croix et de la Résurrection.

Le pouvoir absolu et très doux du Seigneur répond à ce qu’il y a de plus profond en l’homme, aux aspirations les plus nobles de son intelligence, de sa volonté, de son cœur. Ce pouvoir ne s’exprime pas en langage de force, mais dans la charité et la vérité.

Le nouveau successeur de Pierre sur le Siège de Rome élève aujourd’hui une prière fervente, humble et confiante : « Ô Christ, fais que je puisse devenir et demeurer un serviteur de ton unique pouvoir ! Un serviteur de ton pouvoir tout imprégné de douceur ! Un serviteur de ton pouvoir qui ne connaît pas de déclin ! Fais que je puisse être un serviteur ! Ou mieux le serviteur de tes serviteurs ».

Frères et sœurs, n’ayez pas peur d’accueillir le Christ et d’accepter son pouvoir !

Aidez le Pape et tous ceux qui veulent servir le Christ et, avec la puissance du Christ servir l’homme et l’humanité entière !

N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! Le Christ sait « ce qu’il y a dans l’homme » ! Et lui seul le sait !

Aujourd’hui, si souvent l’homme ignore ce qu’il porte au-dedans de lui, dans les profondeurs de son esprit et de son cœur. Si souvent il est incertain du sens de sa vie sur cette terre. Il est envahi par le doute qui se transforme en désespoir. Permettez donc – je vous prie, je vous implore avec humilité et confiance – permettez au Christ de parler à l’homme. Lui seul a les paroles de vie, oui, de vie éternelle !

Repons

R/.  N’ayez pas peur : le Rédempteur de l’homme a révélé le pouvoir de la croix et donné sa vie pour nous ! * Ouvrez, ouvrez les portes au Christ.

V/.  Nous sommes appelés dans l’Eglise à participer à son pouvoir.

R/.  Ouvrez, ouvrez les portes au Christ.

Oraison

Dieu, riche en miséricorde, tu as appelé le saint pape Jean-Paul II à guider ton Eglise répandue dans le monde entier; forts de son enseignement,  accorde-nous d’ouvrir nos cœurs avec confiance à la grâce salvifique du Christ, unique Rédempteur de l’homme. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.

Pour lire l'homélie au complet, voir : 

https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/homilies/1978/documents/hf_jp-ii_hom_19781022_inizio-pontificato.html


Jean-François Roberge et l'obscurantisme religieux

 Jean-François Roberge 

et l'obscurantisme religieux

🔴TVA Nouvelles,Mise en ligne : 17 oct. 2024

Obscurantisme: Voici la définition que le Dictionnaire Larousse donne de l'obscurantisme: 
Opposition à la diffusion de l'instruction, de la culture, au progrès des sciences, à la raison, en particulier dans le peuple.

Le ministre de la laîcité, monsieur Jean-François Roberge a montré ses vraies couleurs hier sur les ondes de la chaîne de télévision TVA en expriment le jugement de valeur qu'il porte sur la religion catholique. J'ai mis ci-dessous l'extrait le plus clair sur sa vision du catholicisme.  

Il est aberrant de constater que des ministres de la fonction publique ne semblent avoir aucune idée de ce que signifie un état laïc. Un état laîc n'est pas un état qui méprise les religions mais un état qui ne favorise aucune religion, un état qui sait faire la démarcation entre le civil et le religieux. 

"La laïcité protège l’ensemble des croyants et des non-croyants en ne favorisant aucune catégorie et en défendant, le cas échéant, la liberté religieuse des uns contre l’oppression des autres." (1) 

En commentant des abus qui ont eu cours ces jours-ci chez des adeptes d'une religion, monsieur Roberge exprime un mépris pour des institutions qui ne sont aucunement des abus dans la religion catholique : le sacerdoce, la communion eucharistique, etc. Comment un tel homme politique pourrait-il ensuite prétendre qu'il veut être au service de toute la collectivité québécoise, de tous les citoyens

Et en passant, chacun se fait de l'obscurantisme l'idée qu'il veut bien se faire. Pour connaître l'idée que je me fais de l'obscurantisme, veuillez cliquer sur le mot OBSCURANTISME ci-dessous.  

L'obscurantisme

(1) https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/38312-letat-et-la-laicite#:~:text=La%20la%C3%AFcit%C3%A9%20prot%C3%A8ge%20l'ensemble,contre%20l'oppression%20des%20autres.


lundi 21 octobre 2024

Souvenir de Capharnaüm

Souvenir de Capharnaüm

Ville de Capharnaüm 
(photo prise sur le Web)

Aujourd'hui, en mon jour de congé, j'ai été plongé de façon tout à fait inattendue dans un très beau souvenir de mon voyage en Terre Sainte en 1999. 

Un de mes endroits préférés au pays de Jésus est la Mer de Galilée appelée aussi "Lac de Tibériade". Cet endroit naturel a l'avantage, selon moi, de ne pas être très différent de ce que Jésus a contemplé de ses yeux il y a 2000 ans.  

Me voici sur le bateau qui me conduit à Capharnaüm. il y a de cela 25 ans

Je me souviens très bien du moment où j'étais sur le rivage à Capharnaüm, debout parmi les pierres et contemplant cette magnifique étendue d'eau que Jésus avait vue si souvent et où les apôtres avaient pêché et avaient été appelés par notre doux Seigneur. 

Le rivage à Capharnaüm : très pierreux

Mettre la vidéo en mode "Plein écran"

Comme je l'ai dit au début de ce blogue, j'étais en congé aujourd'hui en cette magnifique journée automnale. Il a fait soleil toute la journée et le mercure est monté à 22 degrés celcius (72 F). Je suis allé me promener dans un parc de la ville situé à 10 minutes de chez moi en automobile. Une fois dans le parc, Je me suis dirigé vers le fleuve et je suis resté quelques minutes sur le rivage. C'est à ce moment-là que je me suis senti transporté 25 ans plus tôt, sur le bord du Lac de Tibériade. Les roches sur le rivage et le léger reflux des vagues m'ont immédiatement transporté en esprit sur le bord de la Mer de Galilée. Ce fut une expérience tellement douce que je suis retourné chez moi pour y cueillir mon iPad et revenir au bord du fleuve pour filmer la courte vidéo ci-dessus

Cela m'émerveille de voir comment fonctionne notre cerveau, notre mémoire et notre imagination. 

Merci Seigneur pour ce doux moment et merci d'avoir fait de moi un "pêcheur d'hommes", à la manière de tes apôtres.  


Sortes de Pâques, sortes de passages

 Sortes de Pâques, sortes de passages

The LAST Reaction Was PRICELESS Other videos in this series: 1. Worker STUNS Girls With Piano Skills... (Top 10 Reactions): ...
 

J'aime ce genre d'humour où les gens passent de l'indifférence à la joie, de l'embarras à la joie, de la colère à la joie.

C'est ce que nous espérons faire vivre aux chrétiens et aux futurs chrétiens. 

Nous sommes tous un jour ou l'autre sur la route d'Emmaüs :

Evangile de Jésus-Christ selon saint Luc :  

Le même jour, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem, et ils parlaient entre eux de tout ce qui s’était passé. Or, tandis qu’ils s’entretenaient et s’interrogeaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. Mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître.

Jésus leur dit : « De quoi discutez-vous en marchant ? » Alors, ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un des deux, nommé Cléophas, lui répondit : « Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. » Il leur dit : « Quels événements ? » Ils lui répondirent : « Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth, cet homme qui était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple : comment les grands prêtres et nos chefs l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Nous, nous espérions que c’était lui qui allait délivrer Israël. Mais avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. À vrai dire, des femmes de notre groupe nous ont remplis de stupeur. Quand, dès l’aurore, elles sont allées au tombeau, elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont venues nous dire qu’elles avaient même eu une vision : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. »

Il leur dit alors : « Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » Et, partant de Moïse et de tous les Prophètes, il leur interpréta, dans toute l’Écriture, ce qui le concernait.

Quand ils approchèrent du village où ils se rendaient, Jésus fit semblant d’aller plus loin. Mais ils s’efforcèrent de le retenir : « Reste avec nous, car le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards.

Ils se dirent l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » À l’instant même, ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons, qui leur dirent : « Le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » À leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain.

(Évangile selon saint Luc, chapitre 24, versets 13 à 35)