lundi 29 octobre 2012

L'ordination des femmes

L’ordination des femmes

Chers amis, j’ai mis à date plus de soixante-dix textes sur mon blogue et je commence seulement à oser parler de sujets qui sont polémiques. Je savais bien que j’arriverais un jour à traiter de tels sujets, mais je n’avais pas du tout hâte de les aborder. En cela, mon attitude est complètement différente de celle de la majorité des journalistes qui, dès qu’ils sont en présence d’une personnalité religieuse, se plaisent à lui « garrocher en pleine face » les sempiternelles questions épineuses de la morale catholique : l’avortement, la contraception, l’ordination des femmes, le mariage des prêtres. Voulant faire de mon blogue un outil authentiquement catholique, j’ai volontairement évité ce piège. J’ai consacré un an et demi à annoncer et proclamer la bonté et la magnificence de notre Dieu. Si vous lisez tous les textes que j’ai mis à date sur mon blogue, la ligne directrice ou le fil conducteur est l’infinie bonté de Dieu à notre égard, nous, ses enfants. Je suis convaincu qu’il est absolument inutile et même nuisible d’aborder des questions épineuses concernant la morale avec des gens qui n’ont pas encore fait « l’expérience de Dieu, l’expérience de la bonté de Dieu ».

Si vous avez lu la majorité des textes mis sur ce blogue, vous savez que je fais partie d’une Congrégation religieuse qui a une spiritualité ignatienne. Je veux dire par là que les Oblats de la Vierge Marie sont formés par les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola. Les Exercices spirituels sont une forme de cheminement spirituel vécu lors d’une retraite. Ce cheminement est très ordonné et très logique. La première semaine (nom donné à la première étape des Exercices) a comme objet le péché de l’être humain vu à la lumière de la miséricorde divine. Mais saint Ignace préparait longuement ses retraitants avant d’aborder cette première étape. Il leur faisait vivre ce qu’il appelle : « le principe et fondement ». Ce principe et fondement consiste à asseoir toute la spiritualité du croyant sur la pierre angulaire de l’amour de Dieu. Tant que cela n’est pas fait, n’est pas acquis, expérimenté et vécu par le retraitant, on ne devrait pas aborder le thème du péché. Et que dire alors des questions épineuses de la morale chrétienne? Idéalement, on ne devrait pas les aborder non plus avec des gens qui ne savent pas ou ne croient pas que Dieu est bon, infiniment bon.

Or mon dernier texte abordait une question épineuse, celle de l’avortement. J’ai volontairement choisi un titre assez neutre pour aborder cette question. J’ai choisi le titre suivant : « La peur de la vérité ». J’ai abordé cette question épineuse à cause d’un événement récent : le désir de la ministre canadienne de la condition féminine d’ouvrir le débat sur le statut du fœtus humain. J’aborde aujourd’hui une autre question épineuse, celle de l’ordination des femmes, à cause d’un autre événement : la diffusion d’une entrevue hier à la télévision canadienne lors de l’émission à caractère religieux intitulée : Second regard. M. Alain Crevier, l’animateur de cette émission, interviewait hier un prêtre belge nommé Gabriel Ringlet. La question de l’ordination des femmes a été abordée et j’ai été littéralement scandalisé d’entendre la façon dont ce prêtre interprétait la pensée de l’Église sur ce sujet. Voilà les deux principales  raisons du présent message : le scandale provoqué en moi par les propos d’un prêtre catholique sur une chaîne de télévision canadienne et le souci de vérité qui m’habite.

L’abbé Ringlet a expliqué à sa façon le fait que l’Église catholique refuse l’ordination des femmes. Il a dit que si on n’acceptait pas les femmes à la prêtrise, c’était pour une raison à caractère sexuel. Car, dit-il, si la femme s’approchait de l’autel, l’autel en serait rendu impur. Cette opinion-là, je ne l’avais jamais entendue auparavant. Comme elle est incroyable cette interprétation ! Et non pas seulement incroyable, mais tout simplement scandaleuse. L'abbé Ringlet ne partage pas du tout cette opinion, mais il la présente comme étant la pensée de l'Église. Après un long pontificat sous le pape Jean-Paul II qui a développé au maximum la théologie du corps humain et qui a insisté sur la beauté intrinsèque du corps de la femme et de l’homme, on ne peut pas croire qu’un prêtre catholique lance de tels propos sur une chaîne télévisée.

Ceci m’emmène à vous dire pourquoi, selon moi, l’Église catholique n’accepte pas de femmes à la prêtrise. D’après ce que je comprends des enseignements des derniers papes, la raison principale de la non acceptation des femmes à la prêtrise est celle-ci : l’absolue liberté de Dieu. Oui, « l’absolue liberté de Dieu », telle que manifestée par Jésus Christ son Fils unique et notre Seigneur. Plusieurs choses nous frappent lorsqu’on considère les dires et les agissements de Jésus. Une de ces choses, c’est sa très grande liberté. Jésus n’était pas du tout conditionné par tous les « conditionnements » de son époque. Il était visiblement au dessus de tout cela et on l’a tué en grande partie pour cette raison. Personne avant lui n’avait autant valorisé la femme. À son époque, aucun rabbi, à ce que je sache, n’avait de femmes qui le suivaient sur la route. Jésus oui; et de nombreuses femmes à part ça. Or, comment Jésus a-t-il désiré son Église. On ne peut le savoir que par ses actions et ses gestes. Nous savons qu’il a fondé son Église sur les douze apôtres. Voilà les colonnes de l’Église. Saint Marc nous dit que Jésus choisit pour apôtres « ceux qu’Il voulait ». Pourquoi Jésus n’a-t-il pas choisi quelques femmes parmi celles qui le suivaient pour en faire des apôtres? Certains me répondront que cela ne se faisait pas de son temps. Cette explication est pour moi non recevable. Jésus a fait trop de choses qui ne se faisaient pas à son époque pour que je crois à la validité d’une telle interprétation. Voici ce que le pape Jean-Paul II affirme dans la lettre apostolique qu'il a écrite sur la dignité et la vocation de la femme: 

« En n'appelant que des hommes à être ses Apôtres, le Christ a agi d'une manière totalement libre et souveraine. Il l'a fait dans la même liberté avec laquelle il a mis en valeur la dignité et la vocation de la femme par tout son comportement, sans se conformer aux usages qui prévalaient ni aux traditions que sanctionnait la législation de son époque. C'est pourquoi l'hypothèse selon laquelle il aurait appelé des hommes comme Apôtres en se conformant à la mentalité répandue en son temps ne correspond pas du tout à la manière d'agir du Christ. «Maître, nous savons que tu es véridique et que tu enseignes la voie de Dieu en vérité..., car tu ne regardes pas au rang des personnes» (Mt 22, 16). Ces paroles illustrent parfaitement le comportement de Jésus de Nazareth. On trouve là aussi une explication pour l'appel des «Douze». Ils sont auprès du Christ pendant la dernière Cène; eux seuls reçoivent le commandement sacramentel: «Faites cela en mémoire de moi» (Lc 22, 19; 1 Co 11, 24), lié à l'institution de l'Eucharistie. Au soir du jour de la Résurrection, ils reçoivent l'Esprit Saint pour pardonner les péchés: «Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus» (Jn 20, 23). » (Jean-Paul II, Lettre apostolique Mulieris dignitatem, no. 26)

Quand Jésus a institué l’eucharistie et le sacerdoce dans le cénacle, le soir du Jeudi Saint, Il a tenu à ce que, autour de la table, il n’y ait que ses apôtres. Cela on le sait de source sûre. C’est aux douze que Jésus a dit : « Faites ceci en mémoire de moi. ». Quand il a dit à ses apôtres et à ses disciples d’attendre en prière la venue de l’Esprit Saint, hommes et femmes étaient réunis dans ce même cénacle et ont reçu l’Esprit-Saint, le jour de la Pentecôte. Voilà des faits. À partir de ces faits, l’Église se trouve devant un mystère, devant la bien mystérieuse façon dont Dieu voit le monde. Et nous devons accepter cela sans comprendre. Les derniers papes nous disent qu’il semble bien que Jésus ait voulu que le sacerdoce soit confié à des hommes. Et les papes ont toujours tenu à respecter cela. Ils ne se sont jamais sentis investis de l’autorité suffisante pour aller contre une volonté divine, fut-elle implicite. Le pape Jean-Paul II a définitivement tranché la question, le 22 mai 1994, en la solennité de la Pentecôte: 

« Bien que la doctrine sur l'ordination sacerdotale exclusivement réservée aux hommes ait été conservée par la Tradition constante et universelle de l'Église et qu'elle soit fermement enseignée par le Magistère dans les documents les plus récents, de nos jours, elle est toutefois considérée de différents côtés comme ouverte au débat, ou même on attribue une valeur purement disciplinaire à la position prise par l'Église de ne pas admettre les femmes à l'ordination sacerdotale.

C'est pourquoi, afin qu'il ne subsiste aucun doute sur une question de grande importance qui concerne la constitution divine elle-même de l'Église, je déclare, en vertu de ma mission de confirmer mes frères (cf. Lc 22,32), que l'Église n'a en aucune manière le pouvoir de conférer l'ordination sacerdotale à des femmes et que cette position doit être définitivement tenue par tous les fidèles de l'Église. » (Jean-Paul II, Lettre apostolique Ordinatio sacerdotalis, no. 4)

Nous posons tous, dans notre vie, des gestes difficiles à expliquer. Voici pour ma part, un de ces gestes. J’aime beaucoup lire Eric-Emmanuel Schmitt. Tellement que lors d’un de ses séjours à Montréal, j’ai été à une séance de signature dans une librairie de la rue Saint-Denis. Je tenais à rencontrer cet écrivain. J’ai apporté avec moi le livre de Schmitt intitulé « Mes Évangiles ». C’est dans l’introduction de ce livre que Schmitt nous parle des deux nuits les plus importantes de sa vie. La nuit où, dans le désert du Hoggar, il passa de l’athéisme à la croyance; et la nuit où il devint chrétien. Ce livre revêt donc un caractère très spécial pour moi. Si je me suis déplacé pour rencontrer cet homme, c’était aussi pour faire plaisir au fils d’un de mes meilleurs amis qui a lu tous les livres d’Éric-Emmanuel Schmitt. J’ai fait signer par Schmitt une carte pour ce jeune.

Voici, textuellement, ce que M. Schmitt a écrit dans mon livre :

Pour Guy,

Ces textes pour rendre le mystère présent, palpable, surtout pas le supprimer.

Avec toute ma sympathie,

Bien à vous,

EES

Montréal, 12 mars 2007

Ces quelques mots écrits par l’écrivain francophone le plus lu sur notre planète, sont tout à fait appropriés aux propos que je viens de tenir. Dieu est mystérieux; Dieu est mystère; on ne comprend pas toujours, on ne comprend pas souvent ses agissements. Et c’est normal; Il est Dieu. Mais nous devons nous incliner devant sa mystérieuse Volonté. Il ne nous appartient pas de vouloir le faire changer d’avis lorsque nous croyons sincèrement connaître sa pensée.        


mercredi 24 octobre 2012

La peur de la vérité

La peur de la vérité 
L’être humain est assailli de son vivant par plusieurs peurs : la peur de l’inconnu, la peur de souffrir, la peur de vieillir, la peur de mourir, la peur de l’autre, la peur de la différence, la peur de se tromper, etc. etc. Il y a une peur qui me saute aux yeux ces derniers temps; c’est la peur de la vérité. Oh, comme l’être humain a peur de la vérité! Cette peur de la vérité le pousse même parfois, consciemment ou non, à nier la vérité; ou pire encore : à nier qu’il puisse exister une vérité. C’est ce qu’on appelle le relativisme : tout est relatif. Tu crois ceci, je crois cela; tel peuple croit ceci, tel autre cela. À chacun sa vérité. Une telle expression, toutefois est fausse; si la vérité n’existe pas, on ne peut pas dire : « à chacun sa vérité ». Nous devrions dire : à chacun son opinion.
La vérité singulière, particulière, est parfois plus facile à admettre. Il existe des vérités historiques que l’on ne peut pas nier. Mais la vérité universelle, vraie et bonne pour tous, voilà la vérité que plusieurs ont de la difficulté à admettre qu’elle puisse exister. Souvent, les gens en viennent à nier l’existence de la vérité en raison de d’autres peurs en eux. Pensons à ce pauvre Ponce Pilate qui est en grande partie responsable de la mort de Jésus. Quand il a senti la soupe chaude, il a répondu à la Vérité en Personne : « Qu’est-ce que la vérité? » (Jn 18,38), voulant insinuer par là que la vérité universelle n’existe pas. Et pourtant, il venait tout juste d’entendre la Vérité en Personne lui dire : « Je ne suis né, et je ne suis venu dans le monde, que pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité écoute ma voix. »
Ces derniers temps, nous avons vécu un événement douloureux ici au Canada. Le Canada, parmi les pays du monde entier, est un des pays qui ont les lois les plus permissives en matière d’avortement. Or dernièrement, la ministre de la condition féminine au parlement canadien, madame Rona Ambrose, a appuyé une motion mise de l’avant par le député Woodworth en vue de rouvrir le débat sur le statut du fœtus. Cela provoqua un tollé de protestations au sein de la classe politique, du monde journalistique et de la population en général. Quelle réaction étrange! S’il y a un sujet important dont on doit débattre en ce moment, c’est bien celui de se demander quand l’embryon devient humain. On doit en débattre aujourd’hui parce que l’évidence ne saute plus aux yeux. Je ne suis ni anthropologue, ni sociologue, mais il me semble qu’on peut affirmer avec certitude que dans un passé assez récent, au Québec, il y avait un certain consensus pour admettre que l’embryon conçu par un homme et une femme était « humain dès sa conception ». La chose était évidente, il me semble, pour la majorité des gens. On me répondra que oui, c’est vrai qu’il en était ainsi au Québec. Mais c’était en raison du fait que la société était dominée par le clergé et influencée par le clergé. Maintenant que la société est laïque, les choses ont bien changé. J’admets qu’il y a un peu de vrai dans cela. J’admets que la religion catholique est un moyen « supplémentaire et très efficace » d’être convaincu que l’embryon est un être humain dès sa conception car l’Église a toujours affirmé cette vérité haut et fort. Mais il est tout aussi vrai, selon moi, qu’avec les progrès actuels de la médecine et de la technologie, on peut arriver tout autant à la même certitude.
Je me souviens de la bombe médiatique qu’a causée la « conversion » du docteur Bernard Nathanson aux États-Unis, dans les années 70. Quand je parle de « conversion » dans le cas de ce docteur, je ne parle pas d’abord de conversion morale, mais plutôt de « conversion intellectuelle ». Ce médecin qui possédait une des cliniques d’avortements les plus grandes et la plus fréquentées des États-Unis à l’époque, en voyant la richesse extraordinaire des outils que mettait à sa disposition la technologie de son temps, voulut en avoir le cœur net. Il voulu voir de ses propres yeux ce qui se passait dans la vie du fœtus lors d’un avortement. Et il filma un de ses avortements. Quand il « vit » le résultat; quand il visionna le film, il arrêta immédiatement de faire des avortements, ferma sa clinique et devint un des plus grands défenseurs de la vie humaine en ses débuts. Il donna à son film le titre suivant : « Le cri silencieux ». Quel beau titre! Car dès que l’instrument de mort pénétrait dans l’utérus de sa mère, le fœtus pris de panique, se réfugiait à toute vitesse sur la paroi opposée, pour se protéger et ouvrait la bouche toute grande de peur. Évidemment, de cette bouche grande ouverte, ne pouvait sortir aucun son; d’où le titre merveilleux : « Le cri silencieux ».   
À côté et comme en marge du tollé de protestations qu’a soulevé la prise de position de Mme Ambrose, il y a eu aussi des gens qui ont pris courageusement la défense de la ministre de la condition féminine. Une de ces personnes est madame Solange Viau, la sœur d’une de mes anciennes paroissiennes. Cette chère dame a fait paraître l’article suivant dans un journal local de la ville de Montréal :

Début de la vie humaine: félicitations Madame Ambrose!

Publié le 9 Octobre 2012, dans Le Messager Lasalle (Lachine & Dorval)


Madame Rona Ambrose, ministre fédérale de la Condition féminine, a voté en faveur d’une nouvelle étude sur les débuts de la vie humaine. Une décision intelligente qui tient compte de l’évolution des connaissances scientifiques.  
Au Canada, il y a plus de 100 000 enfants à naître qui disparaissent dans les déchets médicaux chaque année. Non, ces êtres vivants ne sont pas des amas de cellules informes ou des tumeurs sans ramifications nerveuses.
Les découvertes de la médecine moderne (procréation assistée, échographies, soins de néonatalogie) rendent évident le fait que la vie humaine commence dès sa conception. Même pas besoin de tenir une commission parlementaire pour en arriver à cette conclusion. Toutefois, il n’y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.
Les féministes devraient se remémorer qu’elles ont aussi eu l’âge d’un fœtus. Au début de leurs jeunes vies, au moment où elles nageaient avec vitalité dans le ventre de leurs mamans, si elles avaient eu connaissance que leurs mères avaient rendez-vous chez un avorteur, dans quel camp se seraient-elles alors rangées? Facile de répondre à cette question: tout être vivant ressentant une menace pour sa survie va fuir ou se battre. Elles se seraient battues pour leurs survies.
Toutefois, au contraire des féministes pro-choix qui se font entendre sur toutes les tribunes, les cris des enfants à naître avortés demeurent silencieux. Quand on a reçu le privilège du don de la vie, comment peut-on militer pour que d’autres en soient privés?
La majorité de nos députés ont voté pour que le Canada demeure dans l’obscurantisme. Un des rares pays où l’avortement n’est pas balisé et où il est permis de tuer des enfants juste avant la naissance. Nos députés devraient maintenant s’empresser de voter pour des programmes sociaux encourageant toutes les mères à donner la vie dans la sécurité et la dignité. Voilà les signes d’une société évoluée et aimante de sa progéniture et de leurs mamans.
Solange Viau, enseignante à la maternelle

J’ai envoyé ce texte à de nombreux amis et amies. Une de mes amies m’a répondu qu’elle aussi respectait la vie mais que si jamais elle se faisait violer, elle ne voudrait pas de l’enfant qui serait conçu en elle car, de façon certaine, cet enfant n’aurait pas été conçu par amour. Voici ce que j’ai répondu à cette amie :

Chère  ...
Merci pour ton message qui me fait beaucoup de bien. Je t'admire tu sais. Tu es vraiment une bonne personne ! J'admire ton honnêteté et ta vérité. Tu dis les choses comme tu les penses. Et j'admire ça. J’admire aussi les valeurs qui t’habitent.
Je diffère d'opinion toutefois avec toi à propos de la dernière phrase que tu as écrite: celle à propos du viol. Un jour, peut-être, pourrions-nous parler de cela toi et moi.

Cela m'a fait penser à ce qu'à répondu un jour une dame que j'admire beaucoup, madame Georgette Blaquière. Cette dame donnait un enseignement à des gens quand un jeune homme est venu la trouver après qu'elle eut parlé et lui dit: " Madame, moi, je suis le fruit d'un viol. Vous pensez que Dieu a voulu ça ? "  Et madame Blaquière a répondu à ce jeune homme: " Non, Dieu n'a pas voulu ça; mais Il t'a voulu toi ! "  Comme cette réponse est mystérieuse, extraordinaire et profonde !  Je dis mystérieuse  dans le sens qu'elle va au coeur du mystère de la vie humaine. Nous, croyants, nous pensons que lorsqu'un être humain est conçu, trois personnes normalement interviennent: un homme, une femme et Dieu. Le corps humain à peine conçu est le fruit de l'homme et de la femme; mais l'âme humaine, spirituelle et immortelle, nous croyons qu'elle est le fruit de l'action de Dieu qui seul peut la créer. Madame Blaquière, en disant que Dieu n'a pas voulu le viol, mais qu'Il a voulu le jeune homme, affirme quelque chose de très fort: Dieu a tellement voulu avoir ce jeune homme comme son enfant, qu'il a même permis ce geste infâme qu'est le viol.
Bonne fin de semaine, chère amie,
Guy 

Pour visionner le film " Le cri silencieux ", veuillez cliquer sur le lien suivant:

Le Cri silencieux "The Silent Scream Bernard Nathanson" FR ...











12 oct. 2011 - 28 min - Un film du Dr Nathanson, ancien avorteur. C'est tout simplement l'échographie d'un avortement, d'un bébé ...



mardi 23 octobre 2012

André Levet, témoin bouleversant

 André Levet, témoin bouleversant
Chers amis,
Comme elle est belle la magie de l’internet, la magie du « web »! En un instant, nous pouvons partager aux autres ce qu’il y a de plus beau au monde. Voici le cadeau que Madeleine, une amie, vient de m'envoyer par courrier électronique. Rarement ai-je entendu un témoignage aussi " bouleversant ".

ANDRE LEVET témoin bouleversant - YouTube



www.youtube.com/watch?v...Partager
23 janv. 2012 - 25 minun grand truand se convertit suite à une apparition de Jésus. Dieu se sert d'un délinquant pour témoigner de son ...
 
 

dimanche 21 octobre 2012

Jésus Serviteur

Jésus Serviteur
Si quelqu’un que vous ne connaissez pas sonnait à la porte chez vous aujourd’hui et vous demandait : « Madame, ou monsieur, avez-vous un serviteur chez vous? », que répondriez-vous? J’imagine que plusieurs d’entre vous se hâteraient de répondre : « Non, nous n’avons pas de serviteur, ni de servante! ». La raison en est que dans le monde occidental actuel, la culture populaire ne cesse de faire l’éloge de l’autonomie personnelle et de la liberté. Admettre que nous soyons nous-mêmes serviteurs de quelqu’un ou même admettre que nous puissions avoir quelqu’un à notre service, serait presque une honte. Or vous et moi, en réalité, avons un serviteur : Dieu.
Jésus, Dieu fait homme, dans l’évangile de ce dimanche, donne toute une leçon à ses apôtres épris de grandeur et de gloire :
« Les ayant appelés près de lui, Jésus leur dit : Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il ne doit pas en être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier parmi vous, sera l’esclave de tous. Aussi bien, le Fils de l'homme lui-même n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. " (Mc 10, 42-45)
Par de telles phrases de Jésus, on voit très clairement que l’évangile n’est pas humain, n’est pas d’origine humaine. Seul Dieu peut penser ainsi et faire l’éloge non seulement du service, mais aussi de l’esclavage. Jésus s’est fait non seulement le serviteur de tous, mais aussi l’esclave de tous. Pour nous, gens du XXIème siècle, un tel langage est presque intolérable. Comment un homme peut-il parler ainsi? Un homme peut parler ainsi seulement s’il est Dieu. Jésus, toute sa vie, s’est mis au service des nécessiteux, des malades, des mal aimés, des rejetés de la société de son temps. Il s’est donné jusqu’au bout, allant jusqu’à mourir pour nous, par amour. Jésus s’est fait non seulement le serviteur de tous, mais aussi l’esclave de tous. On a fait de lui ce qu’on a voulu. On l’a traité comme un moins que rien. On est même allé jusqu'à le pendre au gibet avec deux bandits. Lui, au milieu, comme pour bien indiquer qu’il est le bandit par excellence. Dieu à la merci des gens; Dieu livré entre les mains des hommes. Et que dire du sacrement de l’eucharistie, le sacrement de son amour : Dieu si petit dans nos mains, livré une fois de plus entre nos mains? Un Dieu qui, sous cette forme, peut être encore si facilement profané. Oui, Dieu s’est fait l’esclave de tous et Il nous demande sans aucune gêne aujourd’hui à être nous aussi les esclaves de tous.

Jésus, dans sa science admirable, devait très bien savoir que de demander à des gens du XXIème siècle de se faire serviteurs et qui plus est, de se faire esclaves, passerait très mal. Et Il l’a fait quand même. Dans mon esprit, être esclave de Dieu ne me pose aucun problème car de fait, j’appartiens à Dieu. Saint Paul n’a-t-il pas écrit : « Frères, aucun d’entre nous ne vit pour soi-même, et aucun d’entre nous ne meurt pour soi-même : si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur; si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur » (Rom 14, 7-8). Mais que Dieu me demande d’être l’esclave d’êtres humains comme moi, me semble à moi aussi assez intolérable. Mais en cela consiste la beauté de l’évangile : il n’est pas humain. Combien de gens aujourd’hui sont attirés par la science-fiction. Or, en quelque sorte, la plus grande science-fiction qui soit, se trouve dans l’évangile : « Heureux les pauvres! Heureux ceux qui pleurent!   »
Jésus a manifesté qu'Il est le Serviteur de tous par un geste prophétique, à la toute fin de sa vie : Il a lavé les pieds de ses disciples, un geste que seuls les esclaves ou les enfants pouvaient poser. On comprend aisément que Pierre se soit révolté devant un tel abaissement de la part de son Maître : « Toi me laver les pieds, jamais ! ». Voici ce que nous raconte saint Jean :  
« Sachant que le Père lui avait tout remis entre les mains et qu'il était venu de Dieu et qu'il s'en allait vers Dieu, il se lève de table, dépose ses vêtements, et prenant un linge, il s'en ceignit. Puis il met de l'eau dans un bassin et il commença à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge dont il était ceint. Il vient donc à Simon-Pierre, qui lui dit : " Seigneur, toi, me laver les pieds ? " Jésus lui répondit : " Ce que je fais, tu ne le sais pas à présent ; par la suite tu comprendras." Pierre lui dit : " Non, tu ne me laveras pas les pieds, jamais ! " Jésus lui répondit : " Si je ne te lave pas, tu n'as pas de part avec moi." Simon-Pierre lui dit : " Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête !" Jésus lui dit : "Qui s'est baigné n'a pas besoin de se laver ; il est pur tout entier. Vous aussi, vous êtes purs ; mais pas tous. »  (Jn 13, 3-10)
Dans notre chapelle, ici au presbytère, nous avons mis en haut du tabernacle, une reproduction d’une peinture représentant saint Pierre qui se laisse laver les pieds par Jésus. Le visage de Pierre est vraiment un visage de pierre; on y voit tout l’inconfort que produit en lui le geste de Jésus. Et sous la reproduction de cette peinture, nous avons mis un écriteau qui dit à peu près ceci :
« S’il vous arrive de faire de l’adoration eucharistique, ne vous regardez pas tellement comme étant la personne qui est à genoux aux pieds de Jésus. Imaginez plutôt que c’est Jésus qui est à genoux devant vous et qu’Il vous lave les pieds pour vous rendre purs comme Lui-même est pur. »
Une amie, Sœur Anna Boudreau, s.s.c.m., m’a fait cadeau au printemps dernier d’un livre qu’elle a écrit et qui s’intitule : Jésus Serviteur. Je n’ai pas encore lu ce livre en entier, mais je trouve le titre tellement beau! On peut difficilement imaginer un titre de livre sur Jésus qui soit plus beau que celui-là.
Que la Vierge Marie, qui s’est qualifiée elle-même de « servante du Seigneur », et que saint Paul qui ne cessait de se présenter comme le « serviteur de Jésus Christ », prient pour nous.
Comme le dit si bien cette phrase d’une hymne du bréviaire : « Servir Dieu rend l’homme libre comme Lui ». Quand apprendrons-nous que « servir rend libre »?
Si vous désirez savoir ce que j’entends personnellement par « Marie, la servante du Seigneur », je vous invite à lire le texte que j'ai mis sur mon blogue en date du 15 août 2011 et qui s'intitule: « Le secret de la joie de Marie ». Pour y avoir accès immédiatement, vous n’avez qu’à cliquer sur les mots en bleu qui précèdent.

  

mardi 16 octobre 2012

La nouvelle évangélisation

La nouvelle évangélisation

Comme  vous le savez probablement, l’Église en ce moment est en plein synode à Rome et ce synode porte sur la « nouvelle évangélisation ». L’évangélisation consiste à annoncer Jésus Christ à des gens qui n’ont jamais entendu parler de Lui. Mais qu’arrive-t-il lorsque des pays qui ont été christianisés, se sont éloignés de la foi catholique qu’ils avaient un jour professée? On ne peut pas dire, à proprement parler, qu’on doit les « réévangéliser ». Nous devons alors mettre en œuvre une « nouvelle évangélisation ». C’est le pape Jean-Paul II (ce génie qui est devenu pape un 16 octobre comme celui que nous vivons aujourd’hui) qui a inventé l’expression « nouvelle évangélisation ». Il a utilisé pour la première fois cette expression lors de son voyage en Haïti, le 9 mars 1983, quelques mois seulement avant qu’il ne m’ordonne prêtre. Il a prôné un « engagement, non pour une réévangélisation, mais pour une nouvelle évangélisation. Nouvelle par son ardeur, par ses méthodes, par son expression »

Il nous faut donc évangéliser avec des méthodes nouvelles et des expressions nouvelles. En cela, les jeunes ont beaucoup à nous apprendre. Je remercie le Seigneur d’avoir mis des jeunes sur ma route comme prêtre, pour m’aider à me mettre sur la route de la nouvelle évangélisation. C’est un jeune de ma paroisse, nommé Mathieu Binette qui m’a convaincu, il y a seize mois, de partir un « blogue ». C’est grâce à lui que j’ai pu ainsi entrer en contact avec vous, sans même vous connaître pour la plupart. Mathieu est plein de talent, comme vous le verrez dans un instant, et il emploie non seulement ses dons mais aussi la nouvelle technologie pour faire aimer Jésus. Mathieu est un grand fan des Beatles. Tout comme moi d’ailleurs, mais moi, j’ai trente ans de plus que Mathieu. Les Beatles, c’était de mon temps. Mais Mathieu me prouve qu'ils sont en quelque sorte " intemporels ". Cet été Mathieu est venu me visiter à mon chalet avec son épouse et Julie, leur petite fille de deux ans. Mathieu avait apporté sa guitare et nous avons donné un concert gratuit en plein air, dans notre balançoire. La voisine dont le chalet est à gauche du nôtre, est allée sur son quai pour s’assurer qu’elle ne souffrait pas d’hallucinations : était-ce possible que son voisin prêtre soit celui qu’elle entendait chanter tant de chansons des Beatles? Eh bien oui, elle a dû se rendre à l’évidence : Guy Simard, son voisin, connaissait toutes (ou presque) les chansons des Beatles par cœur.


Lorsqu’on est chrétien, on est chrétien en tout. Et nous voyons Dieu en toutes choses comme le dit si bien saint Ignace de Loyola. Lorsque nous écoutons une chanson profane, nous l’appliquons très souvent à Dieu. C’est ce qu’a fait Mathieu avec la chanson des Beatles intitulée : Tell Me What You See? (Dis-moi ce que tu vois?) Mathieu m’a confié ces jours-ci qu’à chaque fois qu’il entendait cette chanson des Beatles, il pensait à Jésus; pour mon jeune ami, c’était Jésus le principal protagoniste de cette chanson. Or il y a une dizaine de jours, Mathieu, qui a un petit studio d’enregistrement dans le sous-sol de sa maison, a enregistré Tell Me What You See. Mathieu a joué lui-même de tous les instruments et il a même daigné chanter la chanson. Quiconque est un fan des Beatles découvrira le parfait « son » des Beatles. L’instrumentalisation est excellente, pour ne pas dire parfaite. Disons toutefois que la voix n’est pas celle de Paul McCartney ou de John Lennon, mais c’est quand même pas mal. Je vous suggère de commencer par lire les paroles de la chanson. Ensuite, regardez la vidéo que Mathieu a mise sur You Tube. Vous me direz ensuite si, selon vous, Mathieu a mis en pratique le désir du pape Jean-Paul II de nous ouvrir à une nouvelle évangélisation.

 

Paroles et traduction de "Tell Me What You See " des Beatles

 

Tell Me What You See (Dis-moi ce que tu vois)    Malheureusement, les phrases ne riment pas en français.

If you let me take your heart I will prove to you
Si tu me laisses prendre ton coeur je te prouverai

We will never be apart if I'm part of you
Que nous ne serons jamais séparés si je fais partie de toi

Open up your eyes now, tell me what you see
Ouvre tes yeux maintenant, dis-moi ce que tu vois

It is no surprise now, what you see is me
Ce n'est pas une surprise maintenant; ce que tu vois c'est moi


Big and black the clouds may be, time will pass away
Les nuages peuvent bien être gros et noirs, le temps passera

If you put your trust in me I'll make bright your day
Si tu places ta confiance en moi j'ensoleillerai ta journée

Look into these eyes now, tell me what you see
Regarde dans ces yeux maintenant, dis-moi ce que tu vois

Don't you realize now, what you see is me
Ne réalises-tu pas maintenant que ce que tu vois c'est moi
Tell me what you see
Dis-moi ce que tu vois

Listen to me one more time, how can I get through?
Ecoute-moi encore une fois, comment puis-je te rejoindre?
Can't you try to see that I'm trying to get to you?
Ne peux-tu pas essayer de voir que j’essaie d'entrer en contact avec toi?
Open up your eyes now, tell me what you see
Ouvre tes yeux maintenant, dis-moi ce que tu vois

It is no surprise now, what you see is me
Ce n'est pas une surprise maintenant; ce que tu vois c'est moi
Tell me what you see
Dis-moi ce que tu vois

Listen to me one more time, how can I get through?
Ecoute-moi encore une fois; comment puis-je te rejoindre?
Can't you try to see that I'm trying to get to you?
Ne peux-tu pas essayer de voir que j'essaie d'entrer en contact avec toi?
Open up your eyes now, tell me what you see
Ouvre tes yeux maintenant, dis-moi ce que tu vois

It is no surprise now, what you see is me
Ce n'est pas une surprise maintenant; ce que tu vois c'est moi

    Et maintenant, regardez la vidéo faite par Mathieu:

Tell Me What You See - YouTube




www.youtube.com/watch?v=dLApLQX1PV86 oct. 2012 - 3 min - Ajouté par Mathieu BinetteTell Me What You See. Mathieu Binette ... Loading... Alert icon. You need Adobe Flash Player to watch this ...