Pensées à méditer :
Henri Nouwen est décédé, mais sa pensée et son esprit demeurent. Ses amis sont soucieux de continuer à nous nourrir de la pensée et de l’enseignement de ce grand homme, de ce prêtre étonnant. Dans un des derniers livres publiés en français sur les écrits de Nouwen, les amis de l’écrivain ont étayé le texte de Nouwen de diverses citations, comme pour agrémenter notre lecture et nous faire mieux comprendre la pensée de leur ami. Voici quelques unes de ces citations, glanées au hasard :
« Je ne suis pas intéressé à savoir ce que tu fais pout gagner ta vie. Je veux savoir de quoi tu meurs d’envie et si tu oses rêver de satisfaire le désir ardent de ton cœur… Je veux savoir si tu es prêt à risquer d’avoir l’air fou pour l’amour, pour ton rêve, pour l’aventure d’être vivant… Je veux savoir si tu as touché le centre de ton chagrin, si tu as été ouvert par les trahisons de la vie ou si tu t’es recroquevillé et fermé pour ne plus souffrir. Je veux savoir si tu peux t’asseoir avec ta douleur, la mienne ou la tienne, sans avoir à te cacher, à disparaître ou à régler le problème… Je veux savoir si tu es prêt à décevoir une autre personne pour être vrai avec toi-même. »
Tiré de : Oriah Mountain Dreamer, The Invitation, San Francisco, Harper San Francisco, 1999, p. 1, cité dans: Henri Nouwen, Revenir à la maison ce soir, Bellarmin, 2009, p. 73.
« Voyant un homme qui courait dans la rue, Rabbi Levi lui demanda : « Pourquoi cours-tu? » Celui-ci répondit : « Je cours après ma chance! » Rabbi Levi lui dit : « Homme stupide, ta chance essaie de te rattraper, mais tu cours trop vite! »
Tiré de : Wayne Muller, Sabbath : Restoring the Sacred Rhythm of Rest, New York, Bantam Books, 1999, p. 48, cité dans: Henri Nouwen, Revenir à la maison ce soir, p. 47.
« Nous voudrions toujours que quelqu’un d’autre change afin de nous sentir mieux. Mais avez-vous déjà songé que, même si votre femme change, ou votre mari change, cela est sans conséquence pour vous? Vous êtes aussi vulnérable qu’avant. C’est vous qui avez besoin de changer, qui avez besoin de vous soigner. Vous insistez pour dire : « Je me sens bien si le monde est en ordre. » Faux! « Le monde est en ordre parce que je me sens bien. » C’est ce que disent tous les mystiques. »
Anthony De Mello, cité dans: Henri Nouwen, Revenir à la maison ce soir, p. 133.
« Cher enfant de Dieu, dans notre monde, il est souvent difficile de te rappeler que Dieu t’aime tel que tu es. Dieu ne t’aime pas parce que tu es bon. Non, Dieu t’aime, un point c’est tout. Dieu ne nous aime pas parce que nous sommes aimables. Non, nous sommes aimables précisément parce que Dieu nous aime. C’est une chose merveilleuse de réussir à comprendre que tu es accepté pour ce que tu es, indépendamment de tout accomplissement. C’est tellement libérateur! »
Desmond Tutu, God Has a Dream : A Vision of Hope for Our Times, New-York, Image Doubleday, 2004, pp. 31-32, cité dans: Henri Nouwen, Revenir à la maison ce soir, p. 66.
Lorsque nous lisons de telle pensées, il ne s’agit pas, selon moi, d’essayer de décortiquer ce qu’elles peuvent contenir de vrai ou de faux, mais de se laisser imprégner par elles, pour changer quelque chose dans notre vie.