dimanche 30 décembre 2018

L'esprit d'enfance

L’esprit d’enfance

« Source éternelle, esprit d'enfance,
Apporte au monde sa naissance : » (Hymne de l’office des lectures, fête de la Sainte Famille)

Nous fêtons aujourd’hui la Sainte Famille : Jésus, Marie et Joseph. Le temps de Noël est très court. Il passe très vite; trop vite. Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus a déjà douze ans. 
 
Je pense qu’on ne doit pas passer trop vite sur Jésus enfant, sur Dieu fait enfant. Car il y a quelque chose de l’enfant qu’il faut garder toute notre vie et qu’il ne faut jamais perdre: c’est ce qu’on appelle communément « l’esprit d’enfance ».

Jésus nous invite à conserver l’esprit d’enfance lorsqu’il affirme ceci : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux » (Mt 18, 3); ou encore : « Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis : celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu à la manière d’un enfant, n’y entrera pas » (Mc 10, 14 et15).

Et enfin une autre phrase très forte de Jésus dans l’évangile selon saint Luc: les disciples de Jésus, au nombre de soixante-dix, reviennent de leur première mission et racontent à Jésus les merveilles qu’ils ont opérées. Jésus les invite à ne pas tant se réjouir de leurs oeuvres, mais plutôt de se réjouir du fait que leurs noms sont inscrits dans les cieux. Et l’évangéliste ajoute immédiatement après cela : « À l’heure même, Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint, et il dit : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange: ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance. » (Lc 10, 21)

Voilà à quel point Jésus fait l’éloge de l’esprit d’enfance. Ce qu’il dit de la nécessité pour tout adulte de devenir comme un enfant, est très important et mérite beaucoup de réflexion. Je vous invite à réfléchir là-dessus sérieusement, tout comme Marie qui méditait dans son cœur toutes les paroles et toutes les actions de Jésus. C’est ce que nous dit l’évangéliste Luc aujourd’hui dans l’évangile de la présente fête. On voit dans cette page des évangiles, que l’agir de Jésus ainsi que ses paroles, dépassent l’entendement de ses parents. Dès l'âge de douze ans le mystère de la personnalité de Jésus frappe de plein fouet ses parents. Marie, Joseph et Jésus se rendent à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Au retour de la fête, après une journée de marche, Marie et Joseph se rendent compte que leur fils n'est pas parmi les pèlerins qui voyagent avec eux. Jésus leur a faussé compagnie et est resté à Jérusalem à leur insu. Au bout de trois jours Marie et Joseph retrouvent leur fils au milieu des docteurs de la loi. Marie demande des comptes à Jésus : « Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant! » Il leur dit : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? » Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait. » (Lc 2, 48-50) Quel mystère!

Rien n’est plus contraire à l’esprit d’enfance que les personnes qui croient tout savoir, qui sont imperméables au mystère. Il y a de cela quelques années, j’entendais un de nos journalistes et analystes ici à Montréal, s’autoproclamer être un « intellectuel ». Pauvre homme! La pire des ignorances est ce que Socrate appelait la « double ignorance » : c’est-à-dire le fait de ne pas savoir qu’on ne sait pas. Dans l’épisode de la guérison de l’aveugle-né, dans l’évangile selon saint Jean, au chapitre 9, Jésus fait face à la double ignorance des pharisiens de son époque. Ces hommes supposément irréprochables et purs devant la Loi, ne veulent pas accepter que Jésus de Nazareth ait pu guérir un aveugle de naissance. Pourquoi? Parce qu’ils connaissent très bien le faussaire qu’est Jésus, selon eux; de fait, ils semblent tout savoir sur Jésus (voir saint Jean au chapitre 9). Et voici comment se termine ce chapitre :

« Jésus dit alors : « Je suis venu en ce monde pour rendre un jugement : que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles. » Parmi les pharisiens, ceux qui étaient avec lui entendirent ces paroles et lui dirent : « Serions-nous aveugles, nous aussi ? » Jésus leur répondit : « Si vous étiez aveugles, vous n’auriez pas de péché; mais du moment que vous dites : « Nous voyons ! », votre péché demeure. » (Jn 9, 39-41).

L’esprit d’enfance a avoir avec l’humilité, avec l’émerveillement, avec le fait de se reconnaître petit en ce monde; avec le fait d’admettre que quelqu’un soit plus grand que nous. J’aime cette citation de l’homme de science français Louis Pasteur: « Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène. ». Les grands et vrais hommes de science, savent qu'ils ne savent presque rien. 

Rien n’est plus éloigné de l’esprit d’enfance que l’orgueil, la suffisance et le mépris. Sont également loin de l’esprit d’enfance, ceux et celles qui passent leur temps à calculer, en particulier les dépenses, et qui ne sont toujours mécontents, frustrés, insatisfaits. Au contraire, l’esprit d’enfance ouvre à l’émerveillement, à la gratitude et à la gratuité.

Les poètes sont mieux à même de comprendre le message de Jésus. Trop de rationalité éloigne souvent de la vérité des évangiles. Il faut un cœur de pauvre, un cœur d’enfant, pour comprendre les paroles de Jésus. Il faut un cœur nouveau pour aborder et entrer dans la Bonne Nouvelle et l'extrême nouveauté qu’est l’évangile.

Mon frère Luc est un poète. Il est prêtre à Québec. Voici deux citations glanées dans son tout premier livre intitulé : « Des mots pour ton silence » :

« Recherché: un extérieur d’homme avec un intérieur d’enfant. En échange, je donne tout. » (1)  
J'aime beaucoup cette citation de mon frère. Elle a la forme de ces affiches où la tête d'un bandit est mise à prix. On promet alors beaucoup d'argent pour qui trouve la personne recherchée. Mon frère est prêt à tout donner ce qu'il possède pour être la personne qu'il recherche.  

« Entre l’enfant d’hier et l’enfant de demain, l’adulte en moi détonne. » (2)

Eric-Emmanuel Schmitt est un de mes auteurs préférés. L’an dernier, il a publié un livre intitulé: « Plus tard, je serai un enfant ». Dans ce livre, il écrit ceci: 

« L’enfant vit en moi. Il a été conservé, écouté, entretenu, magnifié. Souvent, les personnes qui passent quelques heures en ma compagnie s’exclament que, malgré mon physique dense, tout en épaules et en muscles, je suis un enfant. Je prends leur surprise pour le compliment ultime.

S’il réussit sa vie, l’adulte devient le fils de l’enfant qu’il fut. Aujourd’hui, je suis mon fils. Enfin. Et maintenant que je suis devenu mon enfant, j’espère l’être pour toujours. » (3)  

Et que dire du chef d’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry qu’est « Le Petit Prince »? Ce cher Petit Prince ne comprend rien au monde des adultes et s’exclame :

« Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c’est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications. » (Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince)

J’espère que vous êtes des enfants et qu’on vous perçoit ainsi. Si ce n’est pas le cas, je vous souhaite de devenir des enfants, ou de redevenir des enfants le plus tôt possible.


Post scriptum: Je viens de découvrir cette phrase d'Eric-Emmanuel Schmitt: « Je cultive l’esprit d’enfance, qui est la faculté de s’étonner, s’émerveiller, se réjouir. L’enfant est socratique: il a l’humilité de son ignorance, il sait qu’il ne sait pas. » (4)


(1) Luc Simard, Des mots pour ton silence, Éditions Anne Sigier Inc,  Québec, 1985, p. 89. 

(2) Ibid, p. 94.     Résultats de recherche d'images pour « Luc Simard, Des mots pour ton silence »

(3) Eric-Emmanuel Schmitt, Plus tard, je serai un enfant, Novalis, Montréal, 2017, p. 15. 

Résultats de recherche d'images pour « plus tard je serai un enfant »

(4) Eric-Emmanuel Schmitt: « Je cultive l'esprit d'enfance » - La Croix

https://www.la-croix.com/.../Eric-Emmanuel-Schmitt-Je-cultive-l-esprit-d-enfance-_N...


mercredi 26 décembre 2018

Homélie du jour de Noël 2018

Homélie du jour de Noël 2018

Homélie du jour de Noël
   

Mon homélie du jour de Noël a repris l’opposition "LUMIÈRE et ténèbres". L’évangile de la messe du jour de Noël, nous présente le bouleversant Prologue de l’évangile selon saint Jean, dont voici quelques phrases :

01 AU COMMENCEMENT était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
02 Il était au commencement auprès de Dieu.
03 C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
04 En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
05 la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

09 Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
10 Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
11 Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
12 Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. 

16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;

Pour comprendre la venue du Fils de Dieu parmi nous, il faudrait voir l’invisible; il faudrait voir de quoi a l’air un être humain sans la grâce de Dieu, de quoi a l’air une âme sans Dieu. Certains saints ont vu une âme en état de péché mortel et ils ont été horrifiés.

Le Nouveau Testament emploie le mot « mort » pour décrire la situation de l’être humain qui, par son orgueil et ses agissements, s’est coupé de Dieu, s’est coupé de la grâce divine. Dans la magnifique parabole du Père Miséricordieux (Lc 15, 11-32), le père qui retouve son fils après que celui-ci ait mené une vie de désordre, dit : « Mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé » (Lc 15, 24). Et le livre de l'Apocalypse dit ceci: « Je connais ta conduite, je sais que ton nom est celui d'un vivant, mais tu es mort » (Ap 3, 1). 

Voici ce que nous pouvons lire dans une homélie du quatrième siècle: 

Ainsi qu’une maison, si son maître ne l’habite plus, s’enfonce dans les ténèbres, le mépris et la ruine, se remplit de crasse et d’ordures ; de même, l’âme qui est délaissée par son Maître que le chœur des Anges accompagne, est remplie par les ténèbres du péché, la honte des mauvais désirs et un complet mépris.

Malheur à la route où personne ne marche plus, où la voix de l’homme ne se fait plus entendre ! Elle devient un repaire de bêtes fauves. Malheur à l’âme, si le Seigneur n’y marche plus, et si la voix n’en fait pas fuir les bêtes fauves de la méchanceté spirituelle ! Malheur à la maison que son maître n’habite plus ! Malheur à la terre qui n’a plus de cultivateur pour la travailler ! Malheur au navire, s’il n’a plus de pilote, car il se perd, emporté par les flots et la tempête ! Malheur à l’âme, si elle n’a plus en elle le vrai pilote, le Christ, car, livrée sur la mer à la cruauté des ténèbres, ballottée par les flots de passions, secouée par les esprits mauvais, elle trouve finalement sa perte.
Malheur à l’âme, si elle n’a pas le Christ pour la cultiver attentivement, afin qu’elle puisse produire les fruits savoureux de l’Esprit ! Car, abandonnée, remplie de ronces et de chardons, elle n’a de fruits que pour le feu. Malheur à l’âme, si elle n’a pas son Maître, le Christ, habitant en elle ! Car, déserte, elle est remplie par la puanteur des passions et elle devient l’auberge du vice. " (1)


(1)
 

Malheur à l'âme, si le Seigneur n'y marche plus, - CHARISMATA


 

Homélie de la nuit de Noël 2018

Homélie de la nuit de Noël 2018 

Chers amis, à Noël, nous pouvons célébrer quatre messes différentes : la messe de la Vigile, célébrée au coucher du soleil, la messe de la nuit, la messe de l'aurore et la messe du jour. En paroisse cette année, j'ai célébré la messe de la nuit et la messe du jour. L'évangile de la messe de la nuit nous présente l'humanité de Jésus, avec le récit de la naissance de l'Enfant-Dieu à Bethléem, au côté de Marie et de Joseph. L'évangile de la messe du jour, nous présente l'autre nature de Jésus, sa nature divine, en nous faisant lire le fameux Prologue de Jean (Jn 1, 1-18). 

Mes deux homélies de Noël ont gravité sur la dualité " ténèbres et lumière ", si présente dans la Bible et si éclairante aussi.  Voici donc, l'essence de mon homélie de la nuit de Noël : 

Chers paroissiens et paroissiennes, RÉJOUISSONS-NOUS; OUI, RÉJOUISSONS-NOUS !

Cette invitation à la joie, ce sont des anges venus du ciel qui l’ont adressée à de simples bergers. Or cette invitation, elle nous est faite à nous aussi :

« Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. » (Lc 2, 10-11)

Voilà la cause de notre joie, de notre très grande joie : « AUJOURD’HUI NOUS EST NÉ UN SAUVEUR QUI EST LE CHRIST, LE SEIGNEUR. »

Il est très beau cet enfant qui git dans la crèche. Mais l’important c’est de connaître la personnalité de cet enfant qui est né il y a 2000 ans. Pour connaître la personnalité de cet enfant, la Parole de Dieu de ce soir nous éclaire.

Le prophète Isaïe nous dit dans la première lecture :

« Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9, 1)

On ne comprend rien au mystère qui se vit ce soir, si on ne réalise pas que le peuple qui vit en ce moment à Montréal et partout dans le monde, est un peuple qui marche dans les ténèbres.

Les ténèbres ici, ce ne sont pas la noirceur de la nuit, la noirceur que l’on peut constater en ce moment à l’extérieur de cette église, noirceur qu’éclaire quelques lumières et quelques lampadaires. Cette noirceur-là, on est capable de la maîtriser, de la combattre, de l’éliminer. Le génie humain est de plus en plus capable d’éclairer le monde physique.

Mais la noirceur dont parle la Parole de Dieu transmise par le prophète Isaïe, est d’un tout autre ordre. Cette noirceur, elle est intérieure à nous; ces ténèbres, elles sont en nous. Quand le prophète Isaïe dit que le peuple marche dans les ténèbres, il aurait pu dire et il aurait peut-être dû dire, en un sens, que le peuple traîne ces ténèbres avec lui, en lui, partout où il va.

La deuxième lecture de ce soir, tirée de la lettre de saint Paul à Tite, nous aide à comprendre un peu de quelles ténèbres parle le prophète Isaïe.

« Bien-aimé, la grâce de Dieu s’est manifestée pour le salut de tous les hommes. Elle nous apprend à renoncer à l’impiété et aux convoitises de ce monde » (Tt 2, 11-12)

Ici saint Paul mentionne seulement deux péchés : l’impiété et la convoitise. Mais ces deux mots comprennent de nombreux péchés: l’impiété est avant tout le manque de révérence envers Dieu. C'est le péché premier et fondamental  de tous ceux qui ne veulent pas croire en Dieu. Mais c’est le fait aussi de toute personne qui commet un péché car le péché est en son essence, une offense faite à Dieu; tout péché consiste à manquer de foi et d’amour envers Dieu. En ce sens, tout péché est la manifestation de l'impiété qui habite le coeur de chaque être humain.  

L'impiété

Lors de l'homélie de Noël, je n'ai pas insisté sur l'importance du mot impiété dans la Bible, et en particulier chez saint Paul. Mais un blogue est propice à de tels développements. En préparant mon homélie, j'ai découvert que le mot impiété traduit le mot grec " asebeia ". Asebeia en grec, signifie: manque de révérence envers Dieu ou mépris de Dieu. Voici ce que le Père Raniero Cantalamessa écrit dans son livre sur la Lettre aux Romains, alors qu'il commente Romains 1, 18-23

" Pour saint Paul, le péché fondamental, l'objet principal de la colère divine, c'est l'asebeia, c'est-à-dire l'impiété. En quoi consiste exactement l'impiété? Il l'explique aussitôt, en disant qu'elle consiste dans le refus de glorifier (doxazein) et de remercier (eucharistein) Dieu. Autrement dit, dans le refus de reconnaître Dieu comme Dieu, de lui attribuer la considération qui lui est due. Elle consiste, pourrions-nous dire, dans le fait d' "ignorer " Dieu, non pas dans le sens "de ne pas savoir qu'il existe", mais dans celui de "faire comme s'il n'existait pas"...  Réduit à son germe originaire, le péché consiste dans le refus de cette "reconnaissance"; c'est la tentative, de la part de la créature, d'effacer, de sa propre initiative, par arrogance, la différence infinie qu'il y a entre elle et Dieu. Le péché s'attaque, ainsi, à la racine même des choses; il "étouffe la vérité" et tente de tenir la vérité captive de l'injustice. C'est quelque chose de beaucoup plus ténébreux et de plus terrible que ce que l'homme peut dire ou imaginer. Si le monde savait, en réalité, ce qu'est le péché, il en mourrait d'épouvante." (1)

La convoitise: 

La convoitise quant à elle, se retrouve dans de nombreux domaines: le désir de posséder de la richesse, qui entraîne au vol, à la duplicité, au parjure, à la corruption. La convoitise c’est aussi le fait de désirer les biens de l’autre, la femme de l’autre et de considérer l’autre comme un objet qui puisse me satisfaire. Tout cela se passe dans le cœur de l’homme et dans sa conscience. Tout cela pollue l’être humain. Or l’être humain est-il condamné à vivre sa vie avec cette pollution interne qui le détruit, qui détruit ses relations avec les autres, qui détruit même la planète? Non, nous ne sommes pas condamnés à vivre avec ce fardeau sur notre conscience. Il y a quelqu’un qui peut nous laver et libérer de tout cela: Jésus Christ, notre Sauveur, Jésus, Dieu fait homme. C’est ce que nous dit la fin de la deuxième lecture de ce soir:

« Jésus s’est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien. » (Tt 2, 14)

Oui, RÉJOUISSONS-NOUS car nous les chrétiens, nous connaissons le divin médecin de nos âmes, de nos consciences. Le seul être qui puisse nous laver intérieurement, au plus profond de nous. Aucun être humain peut faire cela. Seul Dieu et Dieu fait homme peut faire cela.

Jésus aujourd’hui naît pour nous. On va le voir grandir durant l’année liturgique, on le voir agir et nous serons invités à entrer dans sa vie, à nous nourrir de sa vie: à nous nourrir de son Corps et de son Sang; à écouter sa Parole et à La faire entrer en nous. Car Jésus veut vivre en nous.

Il y a une très belle prière durant le temps de l’Avent. On demande à Dieu de faire en sorte que tous ceux et celles qui se prosterneront devant l’Enfant de Bethléem, puissent communier à la vie d’un tel Rédempteur. C’est ce que je vous souhaite de tout cœur en ce Noël 2018.


(1) Raniero Canalamessa, La vie dans la Seigneurie du Christ, Les Éditions du Cerf, 1990,  p. 35. 



mardi 25 décembre 2018

JOYEUX ET SAINT NOËL 2018 !!!

  JOYEUX ET SAINT NOËL 2018 !!!

Chers amis,  

Je vous souhaie un JOYEUX ET SAINT NOËL 2018 !!! 

Que JÉSUS, LUMIÈRE DU MONDE, illumine votre vie et celle des personnes que vous aimez. 

Ô oui, " LET US ADORE HIM ",  "ADORONS-LE " !!! 

La vidéo mise ci-dessous est un " Flash Mob " du chant de Noël intitulé: Ô Come All Ye FaithfulUn Flash Mob est une sorte de coup monté: des personnes se rassemblent en un lieu pour faire une surprise aux gens, en chantant ou en dansant. Vous trouverez sous le vidéo une traduction du chant tel qu'interprété par les participants au flash mob

O Come All Ye Faithful

O come, all ye faithful,
Joyful and triumphant,
O come ye, O come ye to Bethlehem.
Come and behold Him,
Born the King of Angels!

O come, let us adore Him,
O come, let us adore Him,
O come, let us adore Him,
Christ the Lord.


9 déc. 2015 - Téléversé par The Five Strings
BUY THE SHEET MUSIC! https://bit.ly/2oXQY9A ▻Have you seen our new Christmas Flash Mob?? https ...
 

Voici la traduction des paroles chantées dans la vidéo: 

Ajoutée le 9 déc. 2015
Ajoutée le 9 déc. 2015

VENEZ TOUS LES FIDÈLES CROYANTS

Venez tous les fidèles croyants
Le coeur plein de joie et triomphants
Venez, venez tous à Bethléem

Venez, laissez-nous l'adorer
Venez adorons-le tous
C'est le Christ, notre Seigneur

Et que chante le choeur des anges
Un chant plein d'exultation
Chantons tous en choeur le saint nom de Dieu
Qu'il soit entendu dans le ciel
Rendez gloire à Dieu notre Père au plus haut dans les cieux
Venez, adorons-le!
Venez, adorons-le!
Venez, adorons-le!
Christ est Seigneur

Tous ensemble, nous te saluons
Naissant en cet heureux jour
O Jésus, que ton saint nom soit adoré pour toujours
Verbe du Père, maintenant apparu dans la chair
Venez, adorons-le tous
Venez-adorons-le tous
Venez, adorons-le tous

Traduction en français par : Jean-Baptiste Desgagnés du CANADA
le 11 décembre 2017  
pour la choeur TheFiveStrings