Chant à l'apôtre Thomas
Gino Filion
Il est assez rare que nous entendions un chant dédié à l'apôtre Thomas, Thomas le sceptique mais aussi le courageux. Quand Lazare mourut, Jésus qui s'était éloigné de Jérusalem parce que les Juifs avaient essayé de le lapider, décida de revenir en Judée et d'aller ressusciter son ami. Thomas dit alors aux autres disciples : "Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui." (Jn 11, 16). Tout comme Pierre, il se croyait bien fort, mais gagné par la peur, il a lui aussi abandonné Jésus dans sa Passion.
Il semble bien que Thomas n'ait pas seulement abandonné Jésus lors de sa Passion, mais qu'il ait aussi pris quelque peu ses distances face à ses amis. Il n'était pas avec eux le soir de la Résurrection quand Jésus est apparu au groupe des apôtres. C'est de ce Thomas désorienté et incrédule dont parle le chant de mon ami Gino Filion. Merci cher ami d'avoir composé ce chant en l'honneur de cet apôtre qui, plus que tous les autres, a connu le doute. Mais son doute, grâce à la Miséricorde de Dieu, l'a amené à faire une des plus belles professions de foi de l'histoire et a aidé la foi de milliards de chrétiens au cours des siècles. Pierre et Thomas sont les deux apôtres qui, à vue humaine, semblent avoir été les plus touchés par la Miséricorde du Rédempteur de l'humanité. C'est peut-être pour cela que nous entendons le récit de la conversion de Thomas lors du deuxième dimanche de Pâques, appellé depuis l'an 2000, le DIMANCHE DE LA MISÉRICORDE DIVINE.
Je trouve intéressant le fait que mon ami Gino Filion qui est un très grand apôtre de la MISÉRICORDE DIVINE, ait eu l'inspiration de composer un chant en l'honneur de l'apôtre Thomas.
Cesse d'être incrédule (Thomas) / Gino Fillion - en concert à Terrebonne - 17 février 2023 - YouTube
Cesse d’être incrédule !
Gino Fillion, 25 avril 2019
À partir de l’évangile sur Thomas après la résurrection (Jean 20, 24-29)
Tu t’es enfui comme les autres
Pleurant toutes les larmes de ton corps
Tu étais bien l’un des Apôtres
C’est dur quand on a eu tort
Tu devras retrouver les tiens
Voir comment ils s’en sont sortis
Que sera ta vie pour demain
Avec ce doute qui t’envahit ?
Refrain:
Toi qui voulais me suivre jusqu’au bout
Mets ton doigt dans la marque de mes clous
Toi qui disais n’avoir peur de rien
Dans mon côté fais entrer ta main
Et enfin, cesse d’être incrédule !
Dans ta tête, fais un pas de plus
Me voir, fait qu’en toi tout bascule
Heureux celui qui croira sans avoir vu !
Tu te risques à frapper à la porte
Où sont réunis les disciples
Dans ton regard la joie est morte
Du Maître tu n’es plus la réplique
Mais tes frères ne sont plus les mêmes
La paix de Dieu habite leur coeur
Envers les Grands Prêtres, plus de haine
« Thomas, oui nous avons vu le Seigneur ! »
Et tu t’entêtes à ne pas croire
Ces témoins, tes seuls vrais amis
Il te faut infailliblement voir
Ta raison refuse l’utopie :
Que mon corps soit ressuscité
Qu’aux disciples j’ai bien apparu
Qu’à Marie en premier, j’ai parlé
Et que même mes plaies ne saignent plus !
Et huit jours se sont écoulés
Quand Jésus se matérialise
Bien que le cénacle soit fermé
C’est l’éblouissement, la surprise
Mais voilà que le Maître t’appelle
D’un sourire qui est invitation
Jamais plus tu ne seras rebelle
« Ô mon Seigneur et mon Dieu, pardon ! »
Tu t’es enfui comme les autres
Pleurant toutes les larmes de ton corps
Tu es redevenu mon Apôtre
Avec moi tu seras plus fort