5 août: mort de notre fondateur, Bruno Lantéri
Guy Simard, omv, priant pour Archer devant la tombe du Père Lantéri
24 mai 2016
Aujourd’hui, nous commémorons la
mort du fondateur de notre Congrégation religieuse, le Vénérable Bruno Lantéri. Le 5 août 1830, à 9h05 du matin, soit dans une demi-heure, heure du
Canada, Bruno Lantéri rendait son âme à Dieu et allait rejoindre Celui qu’il a
toujours aimé et qu’il appelait « son
doux Jésus ». Voici, ci-dessous, la traduction de la relation de sa
mort, telle qu’on la retrouve dans la meilleure biographie écrite selon moi sur notre fondateur. Il est présentement 8h45, heure du Canada.
Quand j’aurai terminé ce blogue, il sera probablement 9h05, heure où notre
bien-aimé fondateur est entré au ciel.
« Durant la nuit du 5 août,
la condition de Bruno semblait stable. À 8:00 du matin, le 5 août, Antonio
Ferrero était en train de lire une lettre reçue de Giovanni Battista Rubino, un
prêtre ami de Bruno et associé aux Oblats depuis longtemps. Soudain Ferrero
reçut l’annonce que Bruno venait d’entrer dans son agonie finale. Il courut dans
la chambre de Bruno où la communauté se rassembla rapidement.
L’agonie de Bruno fut « très douce », nous dit Loggero.
Bruno « s’unit avec une profonde
dévotion aux prières qui recommandaient son âme à Dieu ». Des larmes
coulaient des yeux des Oblats réunis autour du lit de leur fondateur, exprimant
ainsi la conscience qu’ils avaient de la perte qu’ils étaient en train de vivre. Ferrero raconte
que « Bruno désira qu’un large
crucifix soit mis autour de son cou et qu’on lui apporte un contenant rempli de
reliques ». Il demeura « parfaitement
conscient et en paix jusqu’à son dernier souffle ».
Des prières et des passages des
Saintes Écritures furent lues aux côtés du lit de Bruno et, nous dit Ferrero,
« notre fondateur sourit à toutes
les pensées qui exprimaient des sentiments de confiance et des épanchements
d’amour ». Quelques instants avant de mourir, « il nous a tous
bénis une fois de plus », et il enjoignit ses Oblats « de s’aimer les uns les autres, et de
demeurer toujours unis de cœur, quoi qu’il en coûte, en Jésus et en Marie ».
Bruno « nous demanda pardon s’il
nous avait offensés ».
Il est présentement 9h04; je fais
une pose pour m’unir à notre fondateur qui me voit écrire ces lignes du haut du
ciel et pour prier pour tous les Oblats de la Vierge Marie. Voici la prière
que je viens de dire: « Cher Père
Lantéri, merci de m’avoir attiré à votre suite, chez les Oblats de la Vierge Marie. Fais-moi aimer
ton « doux Jésus » et notre tendre Mère Marie. Je te prie pour tous
les Oblats de la Vierge Marie ».
Je continue maintenant la
traduction:
Loggero décrit ainsi la dernière
requête de Bruno: « Quand les mots
de l’évangile de saint Jean furent lus, « Père Saint, garde-les fidèles à
ton nom, que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme toi et moi nous sommes
un », il demanda au Père Ferrero
qui l’assistait, de répéter ces mots ».
Comme Ferrero lisait à nouveau le
texte évangélique, le moment tant attendu arriva. Loggero raconte: « Quand il entendit ces mots, il leva les yeux
au ciel et eut un large sourire. Puis il baissa les yeux, et entra au Paradis ».
Ferrero ajoute: « Quand les mots de
l’Évangile « garde-les, pour qu’ils soient un comme nous sommes un »,
furent lus, il baissa les yeux et n’était plus dorénavant parmi nous. »
Il était 9 :05 du matin, le 5 août 1830.
Ferrero a écrit que même si tous
regardaient leur fondateur, la respiration de Bruno cessa si doucement
« que personne ne s’en aperçut ». De fait, continue Ferrero, « je pensai qu’il était toujours en vie
et je dis le Proficiscere (prière pour les mourants), mais il était déjà avec
Dieu ». Loggero parle de la mort de Bruno comme d’un « heureux passage vers le repos éternel »,
et Ferrero écrivit que Bruno « mourut en homme juste, tout comme il avait toujours vécu ». (1)
(1) Timothy Gallagher, Begin Again,