Thérèse de Lisieux : "Mes armes"
À l'approche ces Jeux Olympiques qui se tiendront à Paris dans quelques jours, il est bon de laisser la parole à une des saintes françaises les plus aimées : sainte Thérèse de l'Enfant- Jésus et de la Sainte-Face. Comme les athlètes, elle a su combattre jusqu'au bout pour atteindre la palme du vainqueur que lui a décernée Jésus son Maître et son modèle :
Dans le poème "Mes Armes", Thèrèse énonce les armes qui l'ont menée à la victoire.
Mes armes
Dans un même mouvement vers Dieu et vers les autres, il s’agit de donner sa vie. Cela ne va pas sans combats car nous résistons à l’œuvre de Dieu en nous ; et puis, nous ne sommes pas si sûrs que ces combats valent la peine d’être menés… Et pourtant, Jésus nous a dit : « Si le grain de blé ne meurt… » Regardons Thérèse se battre de toute la force de sa volonté et de sa Foi. Elle a su imiter les athlètes pour
"Du Tout-Puissant j’ai revêtu les armesSa main divine a daigné me parerRien désormais ne me cause d’alarmesDe son amour qui peut me séparer ?A ses côtés, m’élançant dans l’arèneJe ne craindrai ni le fer ni le feuMes ennemis sauront que je suis reineQue je suis l’épouse d’un Dieu !O mon Jésus, je garderai l’armure.Que je revêts sous tes yeux adorésJusqu’au soir de la vie, ma plus belle parureSeront mes Voeux sacrés !O Pauvreté, mon premier sacrificeJusqu’à la mort tu me suivras partoutCar je le sais, pour courir dans la liceL’Athlète doit se détacher de toutGoûtez, mondains, le remords et la peineCes fruits amers de votre vanité.Joyeusement, moi je cueille en l’arèneLes palmes de la Pauvreté.Jésus a dit : " C’est par la violenceQue l’on ravit le royaume des Cieux. "Eh bien ! la Pauvreté me servira de LanceDe Casque glorieux.La Chasteté me rend la soeur des angesDe ces Esprits purs et victorieux.J’espère un jour voler en leurs phalangesMais dans l’exil je dois lutter comme eux.Je dois lutter sans repos et sans trêvePour mon Epoux le Seigneur des seigneursLa Chasteté c’est le céleste GlaiveQui peut lui conquérir les cœursLa Chasteté c’est mon arme invincibleMes ennemis par elle sont vaincusPar elle je deviens, ô bonheur indicible !L’Epouse de Jésus.L’ange orgueilleux au sein de la lumière« S’est écrié : » Je n’obéirai pas !« Moi je m’écrie dans la nuit de la terre »Je veux toujours obéir ici-bas"Je sens en moi naître une sainte audaceDe tout l’enfer je brave la fureurL’Obéissance est ma forte CuirasseEt le Bouclier de mon cœurDieu des armées, je ne veux d’autres gloiresQue de soumettre en tout ma volontéPuisque l’Obéissant redira ses victoiresToute l’Eternité.Si du Guerrier j’ai les armes puissantesSi je l’imite et lutte vaillammentComme la Vierge aux grâces ravissantesJe veux aussi chanter en combattantTu fais vibrer de ta lyre les cordesEt cette lyre, ô Jésus, c’est mon cœurAlors je puis de tes MiséricordesChanter la force et la douceurEn souriant je brave la mitrailleEt dans tes bras, ô mon Epoux DivinEn chantant je mourrai sur le champ de batailleLes Armes à la main !… " (PN 48)
Elle a vécu ce combat dès son enfance à travers de nombreuses épreuves et Jésus intervient pour lui donner d’avancer sur le chemin.
Pour marcher, Thérèse ne se contente pas de souffrir, elle regarde vers Celui qui est pour elle le chemin de la Vie, Jésus.
Jésus donne à Thérèse de partager le combat des incroyants en l’invitant à « s’asseoir à la table des pécheurs ». Et elle ne se dérobe pas.
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