mardi 26 septembre 2023

René Goupil: premier martyr Nord-Américain

René Goupil: premier martyr Nord-Américain

Statue de René Goupil à Auriesville, État de New-York

En ce 26 octobre, l'Église du Canada célèbre la fête des patrons secondaires de notre pays : les Saints Martyrs Canadiens (1). Le premier à avoir été martyrisé fut René Goupil. 

Saint René Goupil, né le  à Saint-Martin-du-Bois en Anjou et mort (assassiné) le  à Ossernenon aujourd’hui Auriesville dans l'État de New York, était un missionnaire français et le premier martyr nord-américain de l'Église catholique. Il prononça ses vœux religieux comme frère jésuite peu avant sa mort à Isaac Jogues.

Canonisé en 1930 par le pape Pie XI il est liturgiquement commémoré avec les autres martyrs canadiens-américains le .

Biographie 

Il naquit à Saint-Martin-du-Bois, dans le diocèse d'Angers, en France, en 1608. Ayant étudié à Chantilly, près de Paris, il dut quitter le noviciat en 1639 en raison de sa surdité. Il connaissait déjà la chirurgie. Il se porta volontaire pour travailler comme « Donné » avec les jésuites dans les hôpitaux de Nouvelle-France. En 1640, Goupil est à la mission de Saint-Joseph de Sillery.

En 1642, lors d'un voyage par canot vers les missions huronnes avec Guillaume Couture et le père Isaac Jogues, il fut capturé et torturé par les Iroquois dans la région de Lanoraie après avoir quitté Trois-Rivières1. Après avoir enseigné le signe de la croix aux jeunes amérindiens, il fut tué par un coup de tomahawk sur la tête, et il prononça le nom de Jésus en mourant. Il se trouvait proche du site actuel d'Auriesville dans l'État de New York. Son décès a été rapporté dans les Relations des Jésuites.

Il fut canonisé par Pie XI le  avec les sept autres martyrs canadiens. Il est le saint patron des anesthésistes.

Tiré de :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Goupil

Voici ci-dessous d'autres informations sur René Goupil, cueillies sur un blogue anglophone des Pères Jésuites : 

"Pendant qu'il travaillait à Paris dans un hôpital pour les pauvres, il a senti qu'il pourrait aider davantage comme Frère Jésuite. Il entra comme novice Jésuite en 1639. Mais à cause de sa santé fragile et parce qu'il était sourd, on lui demanda de quitter le noviciat après seulement quelques mois. Ceux qui étaient en charge de sa formation ont probablement eu des doutes sur sa capacité à être efficace apostoliquement. Ils étaient très peu au courant de la force de son désir de servir les pauvres. 

Comme novice, René a entedu les récits des Jésuites français qui servaient comme missionnaires dans les terres lointaines de la Nouvelle-France. Leurs efforts reposaient sur la présence de "donnés" (des hommes qui donnaient leurs vies au service des Jésuites). René s'offrit comme volontaire pour coopérer au travail des Jésuites missionnaires, en promettant d'obéir au supérieur Jésuite, de travailler sans salaire et de vivre une vie de célibat. 

En 1640, il se rendit en Nouvelle-France pour aider dans la colonie de Québec. Il a aidé dans un hôpital à Sillery (Québec), en tant qu'habile et dévoué médecin. Mais il sentit alors une vocation plus profonde à servir le Seigneur. 

Le Père Isaac Jogues était à Québec durant l'été 1642. Il demanda à René Goupil de retourner avec lui dans des régions éloignées et sauvages, à Saine-Marie près du Lac Huron, pour apporter des soins médicaux aux tribus Huronnes. Étant conscient de son désir d'exercer un plus grand service, René accepta la requête du Père Jogues. Ils partirent et le 2 août, des Mohawks (des Iroquois) attaquèrent les canots qui transportaient Issac Jogues, René Goupil et des Hurons. Ils ont été capturés et durement frappés avant d'être conduits en territoire Mohawk dans l'État de New-York. 

Malgré la cruauté, la torture et les humiliations qu'il expérimenta durant sa captivité, René Goupil a pris soin des siens et de ses assaillants. Nous lisons dans les notes du Père Jogues que "René fit des pansements aux ennemis qui avaient reçus des coups durant la bataille ainsi qu'aux prisonniers eux-mêmes ... et qu'il fit tout cela avec autant de charité que s'il l'avait fait à de très bons amis". 

Ce sont les actions que René posa en captivité alors qu'il avait 34 ans qui ont causé son martyre le 29 septembre 1642. Un jour il fit le signe de la croix sur un enfant. Le grand-père de l'enfant pensant qu'il s'agissait là d'une malédiction, tira l'enfant par le bras et dit qu'on devrait tuer René. Peu de temps après, René fut attaqué et tué alors qu'il priait avec le Père Jogues.  

Le Père Jogues écrivit à son supérieur au sujet de la mort de René et mis en évidence qu'il méritait d'être considéré comme un des martyrs de l'Église. Il décrivit René comme étant un homme " d'une simplicité et innocence de vie hors du commun et ayant la pureté d'un ange". Il écrivit aussi que "René a démontré une patience et une gentillesse hors du commun et qu'il a dédié sa vie, son coeur et ses mains au service des pauvres".

Quelques jours avant sa mort, René a parlé de ses désirs persistants de prononcer ses voeux comme Jésuite. Le Père Jogues fut si impressionné par René qu'il accepta ses voeux comme Frère Jésuite. René est le premier des Martyrs Canadiens qui furent canonisés en 1930. 

Saint René Goupil est un des saints patrons du Canada. Il est aussi le patron des anasthésistes et des personnes sourdes.

Tiré de : https://ignation.ca/2013/02/04/st-rene-goupil/

Depuis que je suis tout jeune, je connais la chanson : "Lettre de René Goupil à sa mère". Cette chanson m'émeut à chaque fois que je l'entends. 

Lettre de René Goupil à sa mère
Air: La lettre du gabier (Botrel)

Paroles et musique: Théodore Botrel
Interprète: Fabienne Thibeault

- 1 -
Pour toi maman ce petit mot
Car ton René ton petiot
Là-bas, là-bas, missionnaire
Au fond des bois si loin qu'il soit
Pense toujours, toujours à toi
     Ma bonne mère.

- 2 -
Peut-être m'a-t-on devancé
Chère maman, pour t'annoncer
À mon sujet, nouvelle amère
Le saurais-tu? j'ai peur un brin
De te causer quelque chagrin
     Ma douce mère.

- 3 -
Nommé pour le pays huron
Du Père Jogues compagnon
Nous traversions une rivière
Les Iroquois nous ont surpris
Je suis si loin de mon pays
     Et de ma mère.

- 4 - (Non chanté ici)
De Jésus, béni soit le nom
Aidé de mon saint compagnon
J'ai pu gravir un dur calvaire
Mais je pensais alors à toi
Je te voyais prier pour moi
     Pieuse mère.

- 5 -
Malgré notre captivité
Nous prêchons Dieu sans arrêter
Oh! quel apôtre que ce Père
Quelques Indiens sont convertis
J'ai baptisé des tout-petits
     Quel bonheur, mère!

- 6 -
Si tu me voyais triomphant
Lorsque de l'âme d'un enfant
Je fais monter une prière
Sur les fronts je trace la croix
Comme tu me faisais, parfois,
     Ma tendre mère.

- 7 -
Celui qui vient finir ce mot
Ce n'est plus votre petiot
Votre René missionnaire
Il s'est envolé vers le ciel
Jouir d'un bonheur éternel
     Ô sainte mère!

- 8 -
On avait juré qu'il mourrait
Hier au bord de la forêt
Nous étions tous deux en prière
Soudain parut un forcené
Sa main frappa votre René
     Courage, ô mère!

- 9 -
Vous recevrez rougi de sang
Le chapelet de votre enfant
Baisez cette relique chère
Vous êtes mère d'un martyr
Moi, Jogues, puis le garantir
     Heureuse mère! 




Chanson peu connue écrite par Théodore Botrel à la fin du XIXe siècle et interprété par Fabienne Thibeault, elle raconte l'histoire de saint ...
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(1) À chaque année j'essaie d'écrire un blogue sur nos Martyrs Canadiens. Ils méritent tellement que nous leur rendions hommage et honneur. Voici deux de ces blogues : 

https://dieumajoie.blogspot.com/2019/09/fete-des-saints-martyrs-canadiens.html

https://dieumajoie.blogspot.com/2018/09/26-septembre-fete-des-saints-martyrs.html


2 commentaires:

  1. merci pour cet article ! un autre martyr autochtone à connaitre: Joseph . Je suis en train de faire son portrait.
    Chiwatenhwa.https://sanctoral.com/fr/saints/bx_joseph_chiwatenhwa.html

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  2. Merci beaucoup de m'avoir fait connaître le Bienheureux Joseph Chiwatenhwa.

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