lundi 6 juillet 2015

Thérèse et la douleur due au péché

Thérèse et la douleur due au péché


Je vous ai dit plus d’une fois que la petite Thérèse (Thérèse de l’Enfant-Jésus) est ma sainte préférée. Thérèse est la preuve sans appel de cette constance dans l’agir divin: Dieu se révèle aux humbles. Cette femme morte à vingt-quatre ans, avait une sagesse et une perspicacité, qui ne pouvaient venir que de Dieu.

En lisant la Revue Sainte Rita du présent mois de juillet, revue publiée par mes confrères Oblats de la Vierge Marie à Nice,  j’ai découvert une idée de génie de Thérèse, que je ne connaissais pas jusqu’à maintenant. L’abbé Pierre Descouvemont signe dans cette revue un troisième article d’affilée sur la spiritualité de Thérèse. L’abbé Descouvemont est vraiment un spécialiste de Thérèse de l’Enfant-Jésus. Dans cet article, l’abbé Descouvemont nous montre comment Thérèse vivait la tristesse qu’un amoureux de Jésus ressent inévitablement après avoir commis un péché. La façon dont Thérèse réagissait face à cette douleur, nous offre un enseignement de grande importance. Voici comment s’exprime l’abbé Descouvemont:

« Avec une magnifique audace, Thérèse osait même offrir à Dieu la peine qu’elle éprouvait suite à une faute. Elle savait que Dieu voulait faire servir à la rédemption du monde toutes nos souffrances – y compris celles qui ont pour cause l’une de nos négligences coupables: un mouvement de mauvaise humeur, une parole un peu vive, une décision trop rapide.

Thérèse a magnifiquement exprimé sa pensée à ce sujet, un jour que Mère Agnès confiait à sa jeune sœur (Thérèse et Agnès étaient sœurs de sang et vivaient dans le même couvent) les pensées de tristesse et de découragement qui l’accablaient après une faute.

« Vous ne faites pas comme moi, rétorqua Thérèse. Quand j’ai commis une faute qui me rend triste, je sais bien que cette tristesse est la conséquence de mon infidélité. Mais, croyez-vous que j’en reste là? Oh ! non, pas si sotte! Je m’empresse de dire au bon Dieu: Mon Dieu, je sais que ce sentiment de tristesse, je l’ai mérité, mais laissez-moi vous l’offrir tout de même, comme une épreuve que vous m’envoyez par amour. Je regrette mon péché, mais je suis contente d’avoir cette souffrance à vous offrir. »

On remarquera la parfaite rectitude de cette attitude: Thérèse appelle le péché par son nom, elle le reconnaît, elle en demande pardon à Dieu, elle prend la résolution de ne plus recommencer, mais elle a ensuite l'audace - proprement chrétienne - d'offrir à Dieu, comme un sacrifice qui lui est agréable et qui sauve le monde, le sentiment de tristesse consécutif à cette faute. » (Revue Sainte Rita, Nice, juillet 2015, p. 20)

Je suis convaincu que cette façon de faire de Thérèse, est très efficace pour éloigner les démons de nous et les décourager. Si le démon sait par expérience que nous emploierons la souffrance consécutive au péché, comme moyen de salut, il sera probablement moins désireux de nous tenter.   



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