« Si vous ne saluez que
vos frères … »
Depuis trois
semaines, aux messes dominicales, nous entendons Jésus proclamer pour nous
aujourd’hui, en 2014, le « sermon
sur la montagne ». Il s’agit de la Loi
nouvelle telle que vue et commentée par notre bien-aimé Sauveur. Les
phrases que nous retrouvons en Mathieu chapitres 5, 6 et 7, sont parfois
incisives, tranchantes et bouleversantes. Ce fut le cas dimanche dernier, et
c’est le cas aujourd’hui, alors que Jésus nous invite à aimer nos ennemis. Il
s’agit là, du sommet de l’évangile, du sommet du témoignage chrétien, du sommet
du « sermon sur la montagne ».
Je désire ce
matin, me pencher plus particulièrement sur une des phrases de l’évangile
d’aujourd’hui : « Si vous ne
saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire? » (Mt 5, 47).
Désormais, quand j’entends cette phrase de Jésus, me vient à l’esprit une
expérience que j’ai vécue un certain lundi, il y a environ deux ans. Je sais
que c’était un lundi car j’étais dans un endroit que je ne fréquente que le
jour de mon congé hebdomadaire, qui est le lundi. J’étais dans un magasin
appelé « Première Moisson »,
à Laval, où je venais d’acheter un pain. J’attendais en ligne, pour payer mon
dû. Devant moi, se trouvait la cliente qui était sur le point de régler ses
comptes. Dès que l’employée du magasin s’est tournée vers la cliente, cette
dernière lui fit le plus beau des sourires et lui demanda comment elle allait.
L’employée du magasin lui a répondu gentiment qu’elle se portait bien. La
cliente était une dame dans la quarantaine, grande et très jolie. J’ai été
tellement impressionné par son attitude, que j’ai été la voir à l’extérieur du
magasin, pour lui dire à quel point toute son attitude m’avait grandement
impressionné : sa bonté, son sourire, sa courtoisie. Je lui ai aussi dit
que j’étais prêtre, car cela ne se voyait pas du tout. En ma journée de congé,
je troque la chemise à collet romain, pour une chemise « normale ». Le seul signe qui peut
indiquer que je suis chrétien, est le crucifix que je porte fièrement à mon cou
et qui resplendit sur ma poitrine. La dame a semblé très heureuse des
commentaires élogieux que j’ai émis à son égard, et elle est disparue de ma
vue. Ce jour-là, je me suis surpris à vouloir être comme cette femme : à
avoir la même attitude qu’elle. Je ne sais pas si cette femme était chrétienne,
mais je sais que son attitude et son comportement étaient on ne peut plus
chrétiens. Tout chrétien, toute chrétienne, devrait agir ainsi, si ce n’est
tous les jours, au moins régulièrement. Or il est très difficile, selon moi,
d’agir ainsi. Très souvent, nous sommes loin d’avoir la générosité de cette
dame. Car il faut être très généreux et aimant pour sortir aussi facilement de
soi et de ses problèmes, pour aller joyeusement à la rencontre de l’autre.
Et pourtant,
tout l’Évangile est là. Qu’est-ce que Jésus nous invite à dire quand nous
entrons dans la maison de gens inconnus. Il nous demande de prononcer les
paroles suivantes : « Paix à
cette maison ». Nous sommes invités à imaginer la physionomie du
disciple de Jésus qui prononce ces quatre petits mots. Il est clair que de tels
mots ne peuvent pas être prononcés avec un air maussade au visage. Il est
certain que cette paix proclamée et souhaitée, doit sortir d’un cœur joyeux,
pacifié et aimant.
Toute la
pastorale de Jésus, est une pastorale de l’initiative. Il ne faut pas attendre
que l’autre vienne à nous ou nous parle en premier. Il faut prendre
l’initiative. Jésus dit à Mathieu, assis à son bureau de publicain :
« Suis-moi »; à la
Samaritaine, il prit les devants et dit : « Donne-moi à boire »; à Zachée, il dit : « Descends vite; aujourd’hui je dois demeurer
chez toi ». Dans l’évangile de dimanche dernier, Jésus est allé
jusqu’à nous dire que si nous sommes conscients que quelqu’un a quelque chose
contre nous (et même si nous, nous
n’avons rien contre cette personne), nous devrions laisser là notre
offrande, devant l’autel, à l’église, et aller nous réconcilier avec cette
personne. Si cela n’est pas prendre l’initiative, qu’est-ce que c’est?
Dieu nous a
donné un pape qui ne cesse de nous inviter à sortir de nous-mêmes et de notre
petit confort, pour oser aller à la rencontre de l’autre. Quel défi
extraordinaire, quel dérangement dans nos petites habitudes et dans nos grandes
commodités ! Saurons-nous faire de même ? Voilà la grande question.
... Quand les hommes vivront d'amour ...
RépondreSupprimerhttps://www.youtube.com/watch?v=THR4XybIUB0
Publiée le 22 juin 2012
Québec, toutes les époques. Pour ceux et celles qui ont manqué la biographie télévisée "Personnalités", un montage de la chanson reconnue comme la plus belle du Québec, par son auteur et par 17 autres interprètes, incluant sa fille Marie-Marine Lévesque. Libre à vous de nommer les autres. Bonne Saint-Jean à tou-te-s !
Et :
https://www.youtube.com/watch?v=WeuXMDBqv2E
Cette chanson en primeur, présentée par Raymond Lévesque en 1956 ...