dimanche 2 février 2014

Jésus était joyeux

Jésus était joyeux
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Hier, dans le texte mis sur mon blogue, intitulé Mystères joyeux et Mystères glorieux, je vous ai parlé de la magnifique lettre ou exhortation apostolique que le pape Paul VI nous a écrite sur « la joie chrétienne ». Je vous encourage fortement à lire cette lettre. Si mon blogue porte le nom de Dieu ma joie, cela est dû en grande partie au fait que j’aie lu cette exhortation apostolique, au début des années 1980.

Le pape Paul VI, au chapitre III de sa lettre, nous parle de la joie qui habitait le cœur de Jésus lors de sa vie terrestre. Le pape nous présente Jésus comme la personne la plus joyeuse qui ait existé sur terre. À ce sujet, voici une petite anecdote personnelle, qui est assez intéressante. Il y a de cela plusieurs années, j’ai visité une classe d’élèves du primaire. J’ai demandé aux enfants : « D’après vous, quelle est la personne qui a le plus souffert sur cette terre? ». Un enfant m’a répondu : « C’est Jésus qui a le plus souffert sur cette terre ». J’ai dit à cet enfant, que je croyais la même chose que lui. J’ai ensuite posé une deuxième question aux enfants : « Selon vous, quelle est la personne qui a été la plus joyeuse sur cette terre? ». Un grand silence a régné dans la classe. Les enfants ne savaient pas quoi répondre. Pour eux, il était impensable de dire que c’était Jésus, puisque l’on venait à peine de dire que c’était Jésus qui avait le plus souffert sur la terre. Je leur ai alors dit, à leur grand étonnement, que c’était Jésus qui a été la personne la plus joyeuse sur cette terre. J’ai essayé ce jour-là, de mettre une semence dans leurs esprits : j’ai essayé de semer en eux l’idée que l’on peut à la fois souffrir beaucoup et être très joyeux. Quiconque connaît un peu l’histoire de l’Église, sait que de très nombreux martyrs sont morts dans la joie, au milieu des pires souffrances. Sur notre terre et dans notre coeur, joie et souffrance peuvent non seulement être présentes, mais aussi cohabiter. 

Mais revenons au pape Paul VI, et laissons-le nous dire pourquoi et comment Jésus était joyeux :

« Arrêtons-nous maintenant à contempler la personne de Jésus, au cours de sa vie terrestre. En son humanité, il a fait l’expérience de nos joies. Il a manifestement connu, apprécié, célébré toute une gamme de joies humaines, de ces joies simples et quotidiennes, à la portée de tous. La profondeur de sa vie intérieure n’a pas émoussé le concret de son regard, ni sa sensibilité. Il admire les oiseaux du ciel et les lys des champs. Il rejoint d’emblée le regard de Dieu sur la création à l’aube de l’histoire. Il exalte volontiers la joie du semeur et du moissonneur, celle de l’homme qui trouve un trésor caché, celle du berger qui récupère sa brebis ou de la femme qui retrouve la pièce perdue, la joie des invités au festin, la joie des noces, celle du père qui accueille son fils au retour d’une vie de prodigue et celle de la femme qui vient de mettre au monde son enfant … Ces joies humaines ont tant de consistance pour Jésus qu’elles sont pour lui les signes des joies spirituelles du Royaume de Dieu : joie des hommes qui entrent dans ce Royaume, y reviennent ou y travaillent, joie du Père qui les accueille. Et pour sa part, Jésus lui-même manifeste sa satisfaction et sa tendresse lorsqu’il rencontre des enfants qui désirent l’approcher, un jeune homme riche, fidèle et soucieux de faire davantage, des amis qui lui ouvrent leur maison comme Marthe, Marie, Lazare. Son bonheur est surtout de voir la Parole accueillie, les possédés délivrés, une femme pécheresse ou un publicain comme Zachée se convertir, une veuve prendre sur son indigence pour donner. Il tressaille même de joie lorsqu’il constate que les tout petits ont la révélation du Royaume qui reste caché aux sages et aux habiles. Oui, parce que le Christ « a vécu notre condition d’homme en toute chose, excepté le péché », il a accueilli et éprouvé les joies affectives et spirituelles, comme un don de Dieu. Et il n’a eu de cesse qu’il n’eût « annoncé aux pauvres la Bonne Nouvelle, aux affligés la joie ». L’Évangile de saint Luc témoigne particulièrement de cette semence d’allégresse. Les miracles de Jésus, les paroles de pardon sont autant de signes de la bonté divine : la foule se réjouit de toutes les merveilles qu’il accomplit et rend gloire à Dieu. Pour le chrétien, comme pour Jésus, il s’agit de vivre dans l’action de grâces au Père, les joies humaines que le Créateur lui donne. » (Paul VI, La joie chrétienne, chapitre III)

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais lorsque j’ai lu pour la première fois ce long paragraphe du pape, je me suis dit que Paul Claudel avait parfaitement raison de dire que « la joie est le premier et le dernier mot de l’évangile ».

Et immédiatement après avoir donné tous ces exemples qui prouvent à l’évidence que Jésus était joyeux et ne cessait de parler de la joie, le pape va au coeur du mystère de la joie de Jésus et nous donne la raison principale de la joie qui l’habitait :

« Mais il importe ici de bien saisir le secret de la joie insondable qui habite Jésus, et qui lui est propre. C’est surtout l’Évangile de saint Jean qui en soulève le voile, en nous livrant les paroles intimes du Fils de Dieu fait homme. Si Jésus rayonnait une telle paix, une telle assurance, une telle allégresse, une telle disponibilité, c’est à cause de l’amour ineffable dont il se sait aimé de son Père. Lors de son baptême sur les bords du Jourdain, cet amour, présent dès le premier instant de son Incarnation, est manifesté : « Tu es mon Fils bien-aimé; tu as toute ma faveur ». Cette certitude est inséparable de la conscience de Jésus. C’est une Présence qui ne le laisse jamais seul. C’est une connaissance intime qui le comble : « Le Père me connaît et je connais le Père ». C’est un échange incessant et total : « Tout ce qui est à moi, est à toi, et ce qui est à toi, est à moi ».  …  C’est une habitation réciproque : « Je suis dans le Père et le Père est en moi ».

De même pour nous, cher frères et sœurs : notre plus grande joie devrait être de nous savoir aimés par Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit.

Je vous encourage à lire le premier texte mis sur mon blogue sur « la joie chrétienne », dans lequel, je commentais certaines phrases du pape Paul VI. Pour avoir accès à ce texte, veuillez cliquer sur les mots suivants : Dieu ma joie: La joie chrétienne

Je me réjouis du fait que les films récents faits sur Jésus, nous présentent un Jésus souriant, respirant la joie de vivre. Quelle bonne bouffée d'air frais !

                                                 

1 commentaire:

  1. http://archives.radio-canada.ca/emissions/2313-9777/page/1/
    L'humour et la religion, deux entités compatibles

    Date de diffusion : 14 mars 1961
    Jésus avait le sens de l'humour, c'est du moins ce qu'affirme le père Ambroise Lafortune dans cette entrevue.

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