Recevons la bénédiction de Dieu
Il est beau que la première Parole de Dieu de l'année liturgique à être proclamée à la messe, soit la prière de bénédiction qui est sortie du coeur de Dieu et qu'il a confiée à Aaron, son premier prêtre, pour qu'il bénisse avec ses propres paroles le peuple d'Israël :
1 JANVIER 2024
Sainte Marie, Mère de Dieu —
Solennité
LECTURES DE LA MESSE
PREMIÈRE LECTURE
Lecture du livre des Nombres (Nb 6, 22-27)
Le Seigneur parla à Moïse. Il dit :
« Parle à Aaron et à ses fils. Tu leur diras :
Voici en quels termes vous bénirez les fils d’Israël :
“Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse briller sur toi son visage,
qu’il te prenne en grâce !
Que le Seigneur tourne vers toi son visage,
qu’il t’apporte la paix !”
Ils invoqueront ainsi mon nom sur les fils d’Israël,
et moi, je les bénirai. »
– Parole du Seigneur.
Qui peut bénir ?
À cette question, je répondrais que seul Dieu peut bénir. Quand le prêtre bénit l'assemblée ou bénit une personne, il le fait toujours "au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit".
La véritable question est donc la suivante : "Qui peut donner la bénédiction de Dieu" ou encore "qui peut bénir au nom de Dieu ?"
Le fait de bénir les gens n'est pas réservé aux ministres ordonnés (diacres, prêtres ou évêques). En vertu du baptême, tous les baptisés sont prêtres. C'est ce que l'Église appelle "le sacerdoce commun des fidèles". En vertu de ce sacerdoce commun des fidèles, tout baptisé peut bénir. C'est un très beau geste pour un parent que de bénir son enfant ou ses enfants. Par le passé (et encore aujourd'hui mais plus rarement), le père de famille bénissait ses enfants au jour de l'an. Mais cela ne veut pas dire qu'il n'avait pas le droit de bénir ses enfants à d'autres moments. Il est très beau et bienfaisant que de jeunes parents bénissent leurs enfants notamment le soir au moment du coucher en faisant le signe de la croix sur leur front. Les catéchètes (ou "catéchistes") sont aussi invités à bénir leurs élèves.
Le Catéchisme de l'Église catholique parle des bénédictions lorsqu'il traite des "sacramentaux". Voici certains numéros du catéchisme :
LES SACRAMENTAUX
1667 La sainte Mère Église a institué des sacramentaux, qui "sont des signes sacrés par lesquels, selon une certaine imitation des sacrements, des effets surtout spirituels sont signifiés et sont obtenus par la prière de l’Église." (Code de droit canonique, canon 1166)
Les traits caractéristiques des sacramentaux
1668 ... Ils comportent toujours une prière, souvent accompagnée d’un signe déterminé, comme l’imposition de la main, le signe de la croix, l’aspersion d’eau bénite (qui rappelle le Baptême).
1669 Ils relèvent du sacerdoce baptismal : tout baptisé est appelé à être une " bénédiction " (cf. Gn 12, 2) et à bénir (cf. Lc 6, 28 ; Rm 12, 14 ; 1 P 3, 9). C’est pourquoi des laïcs peuvent présider certaines bénédictions (cf. SC 79 ; CIC, can. 1168) ; plus une bénédiction concerne la vie ecclésiale et sacramentelle, plus sa présidence est réservée au ministère ordonné (évêques, prêtres ou diacres ; cf. De Benedictionibus, Praenotanda generalia 16 et 18, ed. typica 1984 p. 13-15).
1671 Parmi les sacramentaux figurent d’abord les bénédictions (de personnes, de la table, d’objets, de lieux). Toute bénédiction est louange de Dieu et prière pour obtenir ses dons.
Évidemment il y a des distinctions à faire. La bénédiction de certains objets est réservé aux prêtres. Il semble que l'on doive faire une distinction entre les bénédictions "invocatives" et les bénédictions "constitutives".
"Certaines bénédictions sont dites “invocatives”. Ce qui est alors béni reçoit bien une faveur divine, mais qui ne lui confère pas un caractère sacré qui serait permanent.
En revanche, d’autres formes de bénédictions sont réservées aux ministres ordonnés. C’est le cas de la bénédiction des objets de piété... On peut alors parler de bénédictions dites constitutives. Ces dernières confèrent à une personne, un lieu ou un objet un caractère sacré permanent. Par la bénédiction, l’objet cessera alors d’être strictement profane. Directement ou indirectement, il devient relié au culte divin.
En résumé, en ce qui concerne l'icône, le chapelet, la Bible ou la statue que vous achetez; il s’agit d’une bénédiction permanente. Elle nécessitera donc un prêtre." (1)
Je n'ai certainement pas dit tout ce qu'on doit savoir sur les bénédictions. Mais disons que c'est un début. Dans les vidéos ci-dessous, les paroles que Dieu a voulu que l'on prononce pour bénir son peuple, sont reprises sous forme de chant. Je suis sûr qu'en recevant ces paroles dans notre coeur, il se passe quelque chose en nous. Même reçues virtuellement, ces paroles divines nous bénissent, disent du bien de nous et nous réconfortent. Toute Parole de Dieu entendue et reçue dans un coeur bien disposé, porte du fruit.
OUI, RECEVONS EN CE JOUR ET TOUJOURS, LA BÉNÉDICTION DE DIEU!
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