"Là où il passait il faisait le bien."
(Actes des apôtres, chapitre 10, verset 38)
L'évangile de la messe d'aujourd'hui, en ce deuxième dimanche du temps ordinaire, commençait ainsi :
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
" En ce temps-là,
voyant Jésus venir vers lui,
Jean le Baptiste déclara :
« Voici l’Agneau de Dieu,
qui enlève le péché du monde ;" (Jn 1, 29)
Cette façon de décrire Jésus est une des plus belles qui soient. Dire de Jésus qu'il est "l'Agneau qui enlève le péché du monde", c'est faire une référence directe au genre de mort que Jésus vivra : il sera immolé comme l'ont été les agneaux de la première Pâque juive. Et cette mort de l'Agneau effacera les péchés du monde entier.
Mais l'image de l'agneau renvoie aussi à la description que Jésus a faite de lui-même. La seule fois que Jésus a décrit son coeur, il nous a dit : "Devenez mes disciples car je suis doux et humble de coeur." (Mt 11, 29)
Durant toute sa vie publique, Jésus a montré à quel point il est doux et humble de coeur. Mais c'est surtout durant sa douloureuse Passion que ces qualités sont ressorties avec plus d'évidence. Le prophète Isaïe a tellement bien décrit la Passion de Notre Seigneur, sept siècles à l'avance :
"Maltraité, il s'humilie, il n'ouvre pas la bouche: comme un agneau conduit à l'abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n'ouvre pas la bouche." (Isaïe 53, 7)
Une béatitude est promise aux doux : "Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage" (Mt 5, 5) Pour ma part, j'aime à comprendre le cadeau que reçoivent les doux comme ceci : ils seront bien vus de tous, ils recevront l'amitié de tous, ils conquerront le coeur de tous. Oui, seulement les doux et les humbles toucheront tous les coeurs.
Lorsque le livre des Actes des Apôtres nous dit que "là où passait Jésus, il faisait le bien" (Actes 10, 28), je suis convaincu que c'était à cause de son humilité et de sa douceur. Oh que j'aimerais acquérir une telle douceur avant de mourir ! Vous pouvez prier pour moi à cette intention ; je vous en serais très reconnaissant.
Dans la vidéo ci-dessous, intitulée "Marie, au soir du Jeudi Saint", Marie repasse dans sa mémoire des événements marquants de la vie de son Fils. Il y a une phrase dans cette vidéo, qui m'a tourjours impressionnée. Marie, à la septième minute et quarante sixième seconde (7:46), dit cette magnifique phrase : "Oui, partout où il passe, il change quelque chose." Oui, qu'elle est belle cette phrase ! C'est ainsi que j'aimerais passer le reste de mes jours : à faire du bien autour de moi, à faire en sorte que chaque personne que je rencontre, reparte plus heureuse et enrichie spirituellement. Cela ne peut se faire qu'avec l'aide de l'Esprit Saint, j'en suis bien conscient. D'où le recours nécessaire à la prière.
Viens Esprit Saint et fais de moi un instrument de ta Paix.
P.S. En réfléchissant à tout cela, je suis allé voir sur le web si quelqu'un avait commenté les mots qui figurent comme titre au présent blogue et qui sont tirés du livre des Actes des Apôtres dans la Bible. J'ai vu que oui. Voici, ci-dessous, un très beau commentaire de ces Paroles inspirées. Ce texte a été écrit presque à la même date que le présent blogue, en janvier 2011 et constitue en quelque sorte les voeux du nouvel an d'un évêque.
Ac 10,38 . Edito du
13 janvier 2011
"là où Il
passait, Il faisait le bien"
Ac10,38
Pour toi qui me lis, je forme
un vœu : que là où tu passes tu fasses le bien. Les Actes des Apôtres nous disent cela de Jésus : "là où Il
passait, Il faisait le bien". Si seulement le "monde" qui
nous entoure, c'est à dire ceux et celles qui nous voient vivre, aimer,
pardonner, partager pouvaient dire de chacun des baptisés ce que les Actes
disent de Jésus, "là où Il passait, Il faisait le bien".
Si nous cherchons bien dans
notre mémoire, nous allons trouver la liste des ces hommes et de ces femmes
dont nous pouvons dire que là où ils sont passés, ils ont fait le bien. Pour le
plus grand nombre d'entre eux, ils ont appris à regarder les autres avec le
regard de Jésus. Le vœu que je forme pour vous et pour moi en ce début d'année
est que nous regardions les autres, en particulier ceux que nous avons du mal à
regarder, avec le regard de Jésus.
Il suffit de parcourir les
évangiles pour admirer de quelle manière le Christ regarde ceux et celles qu'Il
rencontre : jamais avec le regard d'en haut qui anéantit l'amour ; jamais avec
le regard qui voit d'abord la faiblesse, la faute ou le péché; jamais avec le
regard critique qui détruit ou le regard jaloux qui envie.
Regarder l'autre avec le
regard du Christ, c'est le regarder avec le regard qui espère, avec le regard
plein de patience et de pardon, avec le regard qui redonne goût de vivre.
Regarder l'autre avec le regard de Jésus c'est aussi se réjouir de ce qu'il réussit
mieux que nous, autrement que nous.
Il est toujours temps de
retrouver le goût d'aimer à la manière du Christ : que là où nous passerons en
cette année 2011, nous fassions le bien !
Bonne Année !
X François Garnier
Archevêque de Cambrai
Tiré de : https://mgr-garnier.cathocambrai.com/passait-faisait-bien.html
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