Le printemps en 48 heures
Le printemps au Québec est vraiment une expérience à vivre. Tout ressuscite au rythme du Ressuscité, c'est-à-dire à une vitesse foudroyante. À preuve, les photos prises ci-dessous de la fenêtre de ma chambre à 48 heures d'intervalle.
Quand j'étais jeune, on parlait régulièrement de la "fièvre du printemps". Oui, le printemps agit sur nous un peu comme une fièvre : il nous prend par surprise, il nous débalance et nous fait quitter nos habitudes de vie. Lorsque j'étais en huitième année, mon professeur a téléphoné à la maison pour parler à mon père. Il était inquiet de moi et de mes résultats scolaires. Alors que j'avais toujours des résultats scolaires en haut de 80%, ma performance avait baissé à 68% au mois de mai. Mon prof s'inquiétait pour ma fin d'année. À peine l'appel téléphonique terminé, mon père me convoque et me met en pénitence : plus de sortie à l'extérieur jusqu'à la fin des classes. Il avait deviné juste. Chaque jour, à peine retourné de l'école, je prenais ma bicyclette et j'allais jouer dehors. Je n'ai pas un bon souvenir de mon prof de huitième mais il avait raison : j'étais fiévreux ; j'avais la fièvre du printemps.
Voir ci-dessous à quel rythme la nature grandit ces jours-ci. Une maman disait que lorsque ses enfants faisaient de la fièvre, elle mesurait leur taille et à chaque fois elle réalisait qu'ils avaient grandi. On peut donc dire que les arbres aussi ont la fièvre du printemps à voir la vitesse avec laquelle ils grandissent. Les photos sont prises à partir d'une fenêtre de ma chambre.
Mardi le 29 avril 2025, vers 14h
Et voici deux jours plus tard :
Jeudi le 1er mai 2025, vers 14h
J'arrive du Sanctuaire du Sacré-Coeur à la Pointe-aux-Trembles, tenu par des Frères Capucins. Je suis allé rencontrer mon confesseur pour recevoir le sacrement de la réconciliation. Au sortir du monastère, voyant le magnifique saule pleureur, je me suis exclamé : "Oh le beau saule pleureur ! "
Mon confesseur, ayant entendu cette exclamation, me dit : "On ne devrait pas l'appeler saule pleureur car à chaque printemps il est le premier à sourire à la vie." Je lui ai dit qu'il devrait écrire cette remarque qui est tout à fait digne d'un fils de saint François. Comme je doute fort que mon cher ami immortalise cette magnifique pensée, je le fais pour lui.
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