Dialogue entre un athée et un chrétien
Hier, quand j'ai vu que la première lecture de la messe de dimanche prochain porte sur les "DIX COMMANDMENTS", que je préfère appeler les "DIX PAROLES DE VIE", j'ai eu le goût d'aller écouter à nouveau les merveilleux commentaires des dix commandements que l'acteur et réalisateur italien Roberto Benigni a donnés à la télévision italienne à l'occasion de la fête de Noël en 2014. Je n'ai jamais entendu de commentaires aussi beaux sur les dix commandements, à part les réflexions qu'a faites Benigni sur le sixième commandement, qui m'ont déplu. Mais rien n'est parfait en ce monde. Ce sont certaines paroles prononcées par Benigni dans son introduction qui m'ont conduit à inventer le petit dialogue que voici:
Dialogue entre un athée et un chrétien
Un athée rencontre un chrétien chrétien et ils échangent quelques paroles:
L'athée: "Vous croyez en Dieu?
Le croyant: "Oui, je crois en Dieu"
A - Et en quel Dieu croyez-vous ?
C- Je crois au Dieu des chrétiens; je suis chrétien.
A- Ah bon !
C- Que pensez-vous de Jésus ?
A- Je ne connais pas beaucoup Jésus. Je connais quelques chrétiens et j'ai entendu assez souvent ce que l'Église enseigne en matière de morale. Et alors là, je ne suis pas du tout d'accord avec les positions de l'Église.
C- Je suis un peu étonné que vous me parliez de l'Église alors que je vous interrogeais sur Jésus. En matière de religion, il en va comme dans tous les domaines; il faut y entrer graduellement. On ne donne pas un steak à un bébé naissant.
A- Je n'aime pas du tout que vous me compariez à un bébé.
C- Je vous comprends, mais le problème, il est justement là. Personnellement, dans ma vie de chrétien et de croyant en Dieu, je me considère vraiment comme un bébé. Je considère que je ne sais presque rien sur Dieu. Ma vision de Dieu ne cesse de changer et de progresser et je dois me départir très souvent d'idées conçues ou préconçues. Et en matière de morale, de comportement humain, je me considère très peu avancé car je tombe continuellement dans les même fautes, dans les mêmes péchés. Dans mon agir chrétien, je me considère aussi comme un bébé, qui tombe continuellement lorsqu'il apprend à marcher. Je me considère vraiment comme un bébé dans mon rapport avec Dieu et dans agir humain. Je crois de plus en plus à ce que Jésus nous dit dans les évangiles:
"Des gens présentaient à Jésus des enfants pour qu'il pose la main sur eux ; mais les disciples les écartèrent vivement. Voyant cela, Jésus se fâcha e leur dit: "Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le royaume de Dieu est à ceux qui leur ressemblent. Amen, je vous le dis: celui qui n'accueille pas le royaume de Dieu à la manière d'un enfant, n'y entrera pas." (Mc 10, 13-15)
Et encore :
"Amen, je vous le dis: Si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume des Cieux." (Mt 18, 3)
Selon moi, le plus grand obstacle à la foi, c'est l'orgueil. Et la qualité première, ou la vertu première qui nous habilite à croire en Dieu, c'est l'humilité.
FIN DU DIALOGUE
Je disais au début de ce bloque, que ce sont les propos de Roberto Benigni qui m'ont incité à écrire ce petit dialogue.
Voici ce que dit Benigni dans l'introduction à ses commentaires des DIX COMMANDEMENTS :
" Nous, ce soir, on doit se laisser aller. Ce soir tous, nous devons croire en Dieu. À ce moment-ci, vous me direz: "Mais toi, Roberto, personnellement, est-ce que tu crois en Dieu ?" Pour moi, sur cette question, il n'y a pas de discussion. Si Dieu n'existe pas, je ne commence même pas la soirée. La soirée est toute sur lui. C'est aussi une question d'éducation; je ne me permettrais jamais de parler pendant deux heures de quelqu'un qui n'existe pas et qui n'est pas présent. Ce serait incorrect; ce serait mal éduqué.
Ce soir, nous devons tous redevenir enfants, sans cela on ne comprendra rien. Redevenir enfants, à l'époque où tout était clair et qu'on comprenait tout tout de suite. Ma mère me disait souvent: "Robertino, apprends maintenant les choses parce que plus on grandit, moins on comprend.". (propos tirés de la vidéo ci-dessous à partir de la dixième minute et trentième seconde (10:30)
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