Les disciples de Jésus sont envoyés à TOUS
Chers amis, j’ai participé hier à
ls session nationale du
Système des Cellules Paroissiales d’Évangélisation qui se tenait en l’église
Sainte- Élisabeth dans le diocèse de Joliette. Les organisateurs de la
session avaient confié aux membres des cellules de notre paroisse de donner un
enseignement d’une heure sur le « filet ».
Le « filet » est la façon
prônée par le Système des CPÉ, pour
faire des disciples de Jésus des « pêcheurs
d’hommes », selon l’expression employée par Jésus lui-même, comme nous
le verrons dans un instant. Le filet comporte diverses étapes. Si cela vous
intéresse de les connaître, veuillez cliquer sur le lien suivant:
https://evangeliser.net/series/processus-devangelisation-scpe/
1.
Le processus
d'évangélisation proposé par le système des cellules paroissiales
d'évangélisation, dit « le processus du filet », consiste à prier pour notre ...
Lors de l’heure qui nous était
consacrée pour présenter le « filet »,
j’ai fait une courte introduction pour partager un peu mon expérience de
pasteur. En préparant ce court entretien, j’ai fait une expérience que je juge « extraordinaire ».
Cette expérience m’a fait prendre conscience à quel point je suis souvent « nono » (imbécile, retardé, etc.) pour ce qui est des choses de la foi catholique.
J’ai fait une découverte pourtant assez simple et évidente en lisant le passage
de l’évangile que je vais citer à l’instant. Cela fait 34 ans que je suis
prêtre et je n’avais jamais remarqué ce que je vais vous partager. C’est quand
même incroyable, n’est-ce pas???
De l’évangile selon saint
Mathieu :
« Quand
Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée. Il
quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de
Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. C’était pour que
soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Pays de
Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain,
Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu
une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort,
une lumière s’est levée. À partir de
ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le
royaume des Cieux est tout proche. » Comme il marchait le long de la
mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André,
qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des
pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt,
laissant leurs filets, ils le suivirent. »
(Mt 4, 12-20)
Le texte que nous venons
d’entendre, est l’appel des premiers
disciples dans l’évangile selon saint Matthieu. Cet appel a lieu au
chapitre 4 de cet évangile, et donc au début de la prédication de Jésus. Ce
n’est donc pas l’appel des apôtres,
qui aura lieu seulement au chapitre 10. Au
chapitre 10, Jésus choisira parmi
ses disciples, douze hommes qui deviendront les « apôtres ».
Cette remarque est importante car depuis que je connais les évangiles, j’ai
toujours associé la mission de « pêcheurs
d’hommes » aux apôtres. Je croyais que c’était d’abord aux apôtres qu’était
confiée la mission de « pêcher des
hommes ». Or le texte qu’on vient de lire, ne dit pas cela; il dit
explicitement que la mission de « pêcher
des hommes », appartient à tout disciple de Jésus. Quelle lumière ce
fut pour moi de découvrir cela! Merci aux organisateurs de la session nationale
sur le SCPÉ, de nous avoir invités à donner un enseignement et un témoignage
hier à Ste-Élisabeth. Sans cela, je n’aurais
peut-être jamais fait cette découverte fondamentale, capitale et essentielle.
Je vais vous partager ce que j’ai
dit aux prêtres du diocèse de Montréal réunis en septembre dernier pour la « journée presbytérale (ou sacerdotale) que notre archevêque, Mgr
Christian Lépine, convoque à chaque début d’année pastorale. Ce que j’ai
partagé ce jour-là, va dans la ligne du filet. J’ajoute aujourd’hui à ce
témoignage une couple d’images tirées de la pêche ou de la chasse, mais l’essentiel
de ce que vous lirez à l’instant, a été dit lors de la journée presbytérale.
J’ai dit aux prêtres qu’il ne
faut pas s’étonner d’avoir de la difficulté à inculquer à nos fidèles laïcs
qu’ils doivent témoigner de leur foi et devenir pêcheurs d’hommes. On ne peut
pas s’étonner de cela car personnellement, cela fait 34 ans que je suis prêtre
et je viens tout juste de me rendre compte que je dois être missionnaire et « pêcheur d’hommes ».
Jusqu’à maintenant, si je puis me permettre l’image suivante, je n’étais pas un
pêcheur d’hommes, mais je me considérais plutôt comme un homme de maintenance d’un
aquarium. Je m’occupais des poissons (il
n’y a rien de péjoratif ici dans ce terme) qui étaient dans mes églises. Je
n’étais pas un de ces pêcheurs auxquels Jésus a dit un jour d’aller pêcher au
large (Lc 5, 4), en pleine nature. Ou, pour prendre une autre image, je n’étais pas un
aventurier qui chasse les bêtes sauvages dans la jungle, mais qui prend soin
d’un zoo. Tout cela ici, étant dit sans méchanceté. J’imagine qu’un paroissien
ou une paroissienne qui lirait ces lignes, pourraient se sentir offusqué. Mais
là n’est pas le but visé par mes actuels propos. Il s’agit plutôt de remercier
le Seigneur pour la situation ecclésiale que nous vivons. Il y a moins de
fidèles dans nos églises. Les prêtres, pour la plupart, ont plus de temps à
leur disposition. Le Seigneur essaie sûrement de nous faire comprendre que le
rôle du disciple est d’aller vers TOUS, pour leur annoncer la BONNE NOUVELLE.
Voilà la grâce du moment présent. « Voici le temps favorable; voici le
jour du SALUT » (Is 49, 8; 2 Co, 6, 2).
Le pape François ne cesse de
cogner sur ce clou. Il dit aux prêtres d’arrêter de dorloter la seule brebis
qu’ils ont et de s’occuper ou se préoccuper des 99 qui sont hors de la
bergerie, c’est-à-dire de l’église paroissiale, entre autres choses.
Je comprends maintenant que je
dois me mettre en situation pour être vu des gens qui ne fréquentent pas l’église.
Depuis dix ans que je suis en paroisse, j’habite un très beau presbytère sur le
bord du fleuve. Mais malheureusement, cette demeure qui est la mienne, est
devenu un « bunker », mon « bunker ». C’est là que je me
réfugie quand j’ai terminé de m’occuper de ce que je considérais jusqu’à
maintenant comme étant « ma communauté paroissiale ».
Je réalise depuis peu de temps, avec stupeur et en tremblant (Ph 2, 12), que les gens qui habitent
de l’autre côté de ma rue et auxquels je n’ai pratiquement jamais parlé depuis
dix ans, font aussi partie de ma communauté paroissiale. Je suis aussi envoyé
vers eux par Jésus. Il est grand temps que je me rapproche d’eux, que je les
rencontre, que je les aime, et éventuellement, je l’espère, que je les conduise
à Jésus, le Sauveur de tout être humain. J’ai donc décidé tout
dernièrement, de sortir de la maison et de me mettre en situation d’être vu et
abordé. Par exemple, en allant au bureau à pieds, je passerai devant des
maisons, je verrai des gens, et je suis sûr que la conversation un jour
s’établira. C’est cela aller à la pêche. Le saint Frère André priait de longues
heures par jour car il avait tellement d’intentions de prières dans le cœur,
suite aux nombreuses rencontres qu’il faisait durant ses journées.
Le pape François, quant à lui,
quand il était archevêque à Buenos Aires, allait souvent s’asseoir à un café ou
à une terrasse et des gens l’abordaient et entraient en contact avec lui. Voilà
des petits gestes qui montrent qu’on se préoccupe des gens, surtout de leur
salut éternel, mais cela, on ne leur dit pas de prime abord.
Hier en soirée, pour terminer la
journée à Ste-Élisabeth, nous avons vécu une expérience de « cellule ». Dans ma
cellule, était présent monsieur Luc Labrecque, le promoteur du Système des CPÉ
au Canada. Il a très bien dit qu’une fois que nous avons pris conscience que
nous sommes envoyés à TOUS, chaque moment de nos journées où nous rencontrons
des gens, est une occasion de porter Jésus aux autres et de témoigner. Non pas en
leur parlant immédiatement de Jésus, mais en
nous intéressant à eux et en les aimant. Voilà la grande leçon du FILET
prôné par le Système des CPÉ.
Jésus, fais de nous TOUS, tes disciples, des PÊCHEURS D’HOMMES.
(Tiré du blogue du Père Guy Simard, intitulé: Dieu ma joie, en date du 23 septembre 2017)
Cher ami, tu n'es pas nono du tout! Les temps changent et l'image que tu te faisais de ta vocation venait de l'éducation que tu avais reçue et de ton expérience. Aujourd'hui, ton expérience, formée par la volonté de l'Esprit Saint et par ta grande disposition à L'écouter, te permettent de réajuster le tir, ou pour poursuivre l'analogie, à tendre ton filet de l'autre côté de la barque. Qui sait, peut-être ressortiras tu ta soutane bientôt? Je le souhaite de tout coeur (et te recommanderai une bonne couturière :-p )
RépondreSupprimerC'est pour moi une grande joie d'être témoin de ta conversion pastorale et de ton amour pour le Christ. C'est également une grande inspiration pour moi.
Merci d'écrire ce blogue!
Merci cher ami. Je doute que tu me vois porter la soutane de mon vivant. Le collet romain est déjà un beau défi et un beau témoignage selon moi. Témoignons de l'Amour que Jésus a pour nous tous et de l'amour que nous Lui portons.
RépondreSupprimerJe trouve cela tellement beau de vous lire... j'aime aussi vois entendre dire et redire qu'évangéluser est la mission des prêtres ET des baptisés. Portons tous les fardeaux les uns des autres dans et avec le Christ. Ainsi le joug est plus facile.
RépondreSupprimerChère Mélanie, merci pour ces mots d'encouragements. Oui, porter notre fardeau à plusieurs, c'est tellement plus facile et plus encourageant. J'ai voulu répondre ce matin au message électronique que tu m'as envoyé. Pour répondre, j'ai voulu t'envoyer des photos que j'ai prises ce matin d'un cadeau possible, mais les photos semblent avoir voulu rester dans mon iPad. J'essaierai à nouveau plus tard en journée. Ciao !
RépondreSupprimerBonjour M. Simard j'imagine que votre offre de venir souper à la maison pour discuter et faire connaissance n'a pas de date d'expiration. J'aimerais bien me prévaloir de cette offre avant Noël disons.
RépondreSupprimerCher monsieur Lafrance, merci beaucoup pour cette gentillesse. Il sera facile de trouver un moment pour cela.
SupprimerProposez-moi deux dates, en excluant les lundis et les mercredis, et je suis pas mal certain qu'une des deux dates me conviendra. Laissez-moi un message sur ma boîte vocale à la paroisse et je vous reviens là-dessus.