Merci Dieu pour tes miracles
En cette grande et longue fin de
semaine de l’Action de grâce, nous sommes invités à dire MERCI à Dieu pour ses
miracles. Et commençons par dire MERCI pour le miracle que chacun de nous est.
Si on s’arrête un peu à y penser, vous et moi sommes un miracle vivant. Il y
avait une possibilité sur des millions que vous et moi nous voyions le jour,
que nous naissions à cette vie. Et cette possibilité, Dieu a voulu qu’elle se
produise. Oui, cette possibilité s’est produite uniquement parce que Dieu l’a
voulu. C’est ce que saint Paul nous dit clairement au tout début de sa Lettre
aux Éphésiens:
« « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus
Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel,
dans le Christ. Il nous a choisis, dans le
Christ, avant la fondation du monde,
pour que nous soyons saints, immaculés devant lui, dans l’amour. Il nous a prédestinés à être, pour lui, des fils adoptifs par
Jésus, le Christ. Ainsi l’a voulu sa
bonté … » (Ephésiens 1, 3-5)
Après avoir été en dépression
sévère pendant six mois, je croyais ne jamais m’en sortir. Désespéré, je suis
allé voir un prêtre ami qui m’a conseillé de faire une neuvaine à Saint Joseph
et au frère André. N’ayant jamais aimé les neuvaines, ces paroles me sont
passées dix pieds au dessus de la tête (expression québécoise) au moment où je
les ai entendues. Mais de retour chez moi, l’Esprit Saint (qui est présent en
chacun d’entre nous) m’a fait me rappeler l’épisode de Naaman le Syrien auquel
le prophète Élisée avait donné l’ordre de se baigner sept fois dans le fleuve
Jourdain pour être guéri de sa lèpre. Dans un premier temps, le général a jugé
cet ordre comme étant stupide et ridicule. Mais quand il eut exécuté l’ordre, il
fut guéri. De même en a-t-il été pour moi. Cela ne faisait que trois jours que
j’avais commencé la neuvaine, que déjà je me sentais mieux et j’avais la
conviction de ne plus jamais faire de rechute.
J’ai alors compris que la
première condition pour obtenir un miracle, c’est l’humilité. Il faut être très
humble devant Dieu et croire fermement, comme le dit saint Paul, que " la FOLIE DE DIEU est PLUS SAGE QUE LES HOMMES (1 Co 1, 25) et que la SAGESSE DES
HOMMES est FOLIE DEVANT DIEU (1 Co 3, 19). Ce qui fait dire à saint Paul que c’est par la
FOLIE DE LA CROIX que Dieu a choisi de
sauver l’humanité. Il faut le faire, n’est-ce pas?
Les exemples ne manquent pas dans
l’histoire de l’Église, prouvant que l’humilité obtient des miracles. La
fontaine miraculeuse à Lourdes, a jailli quand la petite Bernadette a vaincu sa
répugnance et a porté de la terre à sa bouche. Le saint Frère André demanda à
plusieurs reprises à une maman dont la fillette était très malade, de se
frotter avec de l’huile de Saint Joseph, mais cela ne produisit aucun effet. Ce
n’est que le jour où la dame accepta l’ordre du saint Frère de frotter l’enfant
avec de l’eau de vaisselle sale, que le miracle se produisit.
Le second élément essentiel pour
obtenir un miracle, c’est la foi ou la confiance. Il faut croire en ce que dit
le messager de Dieu, même si cela ne semble faire aucun sens. C’est ce qu’ont
fait les dix lépreux de l’évangile d’aujourd’hui. C’est en suivant l’ordre de
Jésus qui leur demandait d’aller se montrer aux prêtres, qu’ils furent guéris
en chemin. Cela ne faisait aucun sens d’aller se montrer aux prêtres tout en
ayant la lèpre. Un lépreux allait voir le prêtre seulement une fois qu’il était
guéri, pour que le prêtre constate la guérison et donne la permission au malade
de réintégrer la communauté. Or c’est en allant se montrer au prêtre, que les
dix furent guéris. Mais un seul revint remercier Jésus, le grand bienfaiteur;
et c’était un SAMARITAIN, un ennemi des Juifs.
Cette parole de Jésus: « Va te montrer au prêtre et tu seras guéri »,
est une parole prophétique. C’est une parole qui vaut pour tous les temps et
jusqu’à la fin du monde. Pour que chacun de nous soit guéri de la lèpre
intérieure qu’est le péché, il faut aller se montrer au prêtre, aussi dérangeant
et aussi stupide que cela puisse paraître. Le sacrement de la réconciliation
est le moyen choisi par Dieu pour nous guérir du péché. Ils sont nombreux les
témoignages de gens dont la vie a complètement été changée le jour où ils se
sont agenouillés devant un prêtre pour demander pardon à DIEU. Un des exemples
les plus fulgurants que l’on connaisse à ce sujet, est la conversion de Charles de Foucauld. Cette conversion me
touche car elle se produisit un 17 octobre, jour de mon anniversaire de
naissance:
« À
son retour en France, Charles de Foucauld est heureux de retrouver sa cousine
Marie de Bondy. Elle l’impressionne par sa bonté et sa sérénité. Plusieurs
membres de sa famille sont d’ailleurs remarquables par leur foi chrétienne et
cela l’interpelle. Marie de Bondy lui fait connaître son père spirituel, l’abbé
Henri Huvelin*. Il est impressionné par ce
prêtre authentique et reconnu comme un saint. Charles de Foucauld dit à sa
cousine: «Vous êtes heureuse de croire; je cherche la lumière, et je ne la
trouve pas.». Le 17 octobre 1886, il se rend à l’église SaintAugustin* où il sait
qu’il trouvera dans un confessionnal l’abbé Huvelin. Il s’approche et
l’aperçoit, assis, immobile: «Monsieur l’abbé, je n’ai pas la foi; je viens
vous demander de m’instruire. – Mettez-vous à genoux, confessez-vous à Dieu:
Vous croirez. – Mais je ne suis pas venu pour cela. – Confessez-vous… Ce
n’était pas habituel chez l’abbé Huvelin. Au contraire. Il fut sans doute cette
fois entièrement conduit par l’Esprit.
«Il n’y a pas à tergiverser, écrit Marguerite
Castillon du Perron. Il émane de ce ton une telle certitude, une telle
miséricorde, que Charles se sent à la fois persuadé et pardonné. Il
s’agenouille et parle. Combien de temps?» Son âme se révèle à lui. Elle lui
apparaît alors dans toute sa pesanteur, sa lourdeur. Il écrira à l’abbé Huvelin
qui deviendra son accompagnateur spirituel: «Vous me faisiez éprouver un vide
douloureux, une brûlure que je n’ai jamais éprouvés jusqu’alors… Vous me
donniez une inquiétude vague d’une conscience mauvaise qui, tout endormie
qu’elle est, n’est pas tout à fait morte.»
Pour la première fois depuis bien longtemps,
Foucauld reçoit l’absolution de ses fautes. Le miracle s’opère. Il sait que
Dieu existe. «Vous êtes à jeun? » Lui demande l’abbé Huvelin. – « Oui. » – «
Allez communier.» Charles de Foucauld se dirige vers l’autel de la Sainte Vierge et
reçoit l’Eucharistie. «C’est alors, raconte Marguerite Castillon à la page 154,
que la grâce l’illumine enfin, et que Dieu prend possession de son âme. À
l’instant même où la lumière lui est donnée, Charles de Foucauld sait de façon
irrémédiable qu’il n’y aura plus jamais rien d’autre… Dans cette seconde
fulgurante où la Toute
Puissance s’installe en lui, il découvre au-delà de la raison
et de toute logique, en dehors du temps de la terre, Celui qui est.»
Charles de Foucauld se souvient de cette journée
lumineuse : «Je ne puis m’empêcher de pleurer en y pensant, et je ne veux pas
empêcher ces larmes de couler, elles sont trop justes, mon Dieu! Quels
ruisseaux de larmes devraient couler de mes yeux en souvenir de telles miséricordes!
Que vous avez été bon! Que je suis heureux, qu’ai-je fait pour cela?»
Charles de Foucauld deviendra moine trappiste
(cistercien), puis serviteur de moniales clarisses à Nazareth, enfin prêtre et
ermite dans le désert qui l’avait autrefois profondément saisi. » (2)
(1)
Dieu ma joie: Guéri par le Frère André
dieumajoie.blogspot.com/2011/10/le-17-octobre.html
3. Guérison par l'intercession de Saint Joseph et du Saint ... - YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=S4x-KBs4Vi4
24 avr. 2015 - Ajouté par Guy Simard, omv
VISITEZ LE BLOG : http://dieumajoie.blogspot.ca / VISITEZ : http://www.
(2)
Charles de foucauld (1858-1916) - Dieu parmi nous
www.dieu-parmi-nous.com/NIC/Charles.de.Foucauld.pdf
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