Thérèse d'Avila l'équilibrée

 Thérèse d'Avila l'équilibrée

Sainte Thérèse de Jésus 

Austérité joyeuse : 

Lorsqu'on qualifie une personne d'austère, nous l'imaginons très peu souriante. À preuve, la deuxième définition du mot "austère" que donne le dictionnaire Larousse : 

austère

adjectif

(latin austerus, âpre, du grec austêros)

• 2. Qui est dépourvu de tout ornement, de tout agrément ; sévère : Des lectures austères.

  Synonymes :

  âpre - ascétique - dur - monacal - rude - sévère

  Contraires :

  agréable - charmant - doux - plaisant - riant

Mais lorsque nous parlons d'un mode de vie austère, nous ne devrions pas associer automatiquement cette façon de vivre, à la tristesse. Au contraire, un mode de vie austère, c'est-à-dire dépouillé de tout superflu et même de toute superficialité, peut être très propice à la joie. Jésus n'a-t-il pas dit : "Heureux les pauvres." Personnellement, je n'ai jamais vu autant de sourire sur les visages que lors d'un court séjour en Haïti. Et le saint réputé le plus joyeux de l'histoire de l'Église, fut le "poverello" d'Assise : saint François. 

Un autre très bel exemple de cela, est celle que nous appelons la "grande Thérèse", Thérèse de Jésus ou Thérèse d'Avila. Cette grande réformatrice du Carmel, a désiré que les Carmélites et les Carmes de son temps (le XVIème siècle), reviennent à la vie d'austérité des origines de cette Congrégation religieuse. 

Le premier couvent (ou monastère) qu'elle a fondé, porte le nom de San José (Saint Jospeph), en raison de la grande dévotion qu'avait sainte Thérèse envers Saint Joseph. Voici ce qu'elle écrit à propos de la vie qu'elle et ses Soeurs, menaient en ce lieu : 

" Dans cette vie de clôture, il importe que la joie demeure, que chacune y touve son équilibre. À San José, la morosité est bannie. Pendant la récréation, on chante des coplas en frappant des mains, en dansant. La Madre est la première à y participer, tournant avec grâce, faisant claquer ses castagnettes ou sonner son tambourin. 

Elle ne néglige pas de participer à la cuisine, chose que, paraît-il, elle faisait fort bien. Avec les maigres aliments dont elle disposait, elle tenait à "régaler" ses filles. Dans le petit jardin, à l'abri des regards indiscrets, elle veille à l'érection des ermitages. Dans l'un d'entre eux, elle fait peindre une fresque, Le Christ aux beaux yeux. " (1)

Avouez que nous cherchons tous l'équilbre dans notre vie. Cet équilibre, selon moi, est le fruit de la paix que Jésus nous a promise. Cette paix, à son tour, est non seulement un don divin, mais aussi le fruit d'une certaine façon de vivre. Sainte Thérèse de Jésus nous indique les trois chemins qui conduisent à la paix intérieure : 

"Pour vivre dans la paix du Seigneur, elle note trois remarques essentielles : "L'une est de nous aimer les unes les autres, l'autre le détachement de toute chose créée, l'autre la véritable humilité qui, bien que je la cite en dernier, est la principale, et les embrasse toutes." (2)

(1) Gwénola Nédélec, Thérèse d'Avila, la grâce consentie, Éditions Médiaspaul, 2016, pp. 78-79. 

(2) Le Chemin de la perfection, IV, 5 cité dans Ibid, p. 82.

(3) Si vous désirez obtenir l'équilibre chrétien, je vous recommande de prier la Vierge Marie sous le vocable de Notre-Dame-de-l'Équilibre : 

https://www.youtube.com/watch?v=Oqy5_10Nrs8 

Pour un texte sur ce sujet: 

https://dieumajoie.blogspot.com/2011/09/notre-dame-de-lequilibre.html