La semaine eucharistique :
Nous sommes parvenus à la troisième semaine du Temps Pascal. Cette semaine, je l’appelle « la semaine eucharistique » ou encore : « la semaine eucharistique annuelle ». À chaque année, lors de la troisième semaine du Temps de Pâques, nous lisons durant une semaine en Église, à la messe quotidienne, le merveilleux chapitre 6 de saint Jean, constitué, essentiellement, du « discours sur le pain de vie ».
Ce chapitre est d’une importance capitale pour nous les chrétiens, et surtout pour nous, les catholiques. Jésus, au beau milieu de sa vie publique, annonce le plus grand de tous les mystères, le plus grands de tous ses miracles : l’Eucharistie. Je vous disais, lors de mon dernier blogue, que je m’émerveille de plus en plus de la façon dont Jésus « planifiait sa vie », planifiait ses journées. Le chapitre 6 de saint Jean nous donne un très bel exemple de cela. Ce chapitre commence par le miracle de la multiplication des pains. Jésus nourrit plus de cinq mille personnes avec seulement cinq pains et deux poissons. Cela cause une euphorie totale. Dans le film « Jésus de Nazareth » de Zeffirelli, c’est une de mes scènes préférées : l’euphorie s’empare d’abord des apôtres, en particulier de Matthieu, et ensuite de tous les témoins du miracle. Saint Jean nous dit que ce jour-là, on a voulu faire de Jésus « le roi des Juifs ». Jésus savait très bien de quel genre de roi le peuple juif sentait le besoin à cette époque là, et Il a toujours refusé ce genre de royauté. Voyant que les gens étaient sur le point de le faire roi à leur manière, Jésus commença par envoyer ses apôtres sur l’autre rive du lac en leur disant qu’il renverrait lui-même la foule. Jésus savait très bien que ses chers apôtres ne lui seraient d’aucune aide en ce sens, ce jour-là. Pouvez-vous imaginer le nombre d’heures que cela a dû prendre à Jésus pour disperser une foule aussi enthousiaste? Et la fatigue qui a dû s’installer dans le corps et le cœur de Jésus, lorsque le calme fut revenu? Et pourtant, nous savons, grâce à l’évangile, que cette nuit-là, Jésus n’a pas dormi de la nuit. Il a prié toute la nuit, comme il le faisait souvent lorsqu’un événement d’une grande importance allait se passer le lendemain. Il nous est facile, pour nous aujourd’hui, de connaître l’objet de sa prière, cette nuit-là. Jésus priait pour le discours de sa vie, le discours peut-être le plus important de sa vie, qu’il allait livrer le lendemain, dans la synagogue de Capharnaüm : le discours sur le pain de vie. Il allait alors annoncer très clairement aux gens, qu’il donnerait un jour sa chair à manger et son sang à boire. Il savait très bien que les gens auraient beaucoup de difficulté à croire cela. Il savait qu’Il devrait être très clair sur le sujet, que les gens devraient vraiment comprendre qu’il donnerait son corps et son sang en nourriture. Cette nuit-là, Jésus a prié son Père pour trouver les mots qu’il fallait pour convaincre; cette nuit-là, Jésus a préparé le discours de sa vie.
Durant la veille de la nuit, Jésus à surtout prié pour la foi de ses apôtres. Il était clair dans son esprit qu’au moins les apôtres devraient croire à ce mystère, ce mystère que l’Église proclame à chaque messe comme étant « le mystère de la foi » (« Proclamons le mystère de la foi », disons-nous, immédiatement après la consécration du pain et du vin). Nous savons quel a été le fruit de sa prière. La grande majorité des gens qui le suivaient depuis un an et demi environ, ont laissé tomber Jésus, ont cessé de Le suivre, suite au discours sur le pain de vie car on jugeait ses propos trop durs, trop durs à croire. La situation a été si dramatique que Jésus s’est retourné vers ses apôtres et leur a demandé : « Allez-vous, vous aussi, me laisser tomber, en raison de ce mystère »? Ce ne sont pas les paroles exactes de Jésus, mais c’est clairement leur sens. Et Simon Pierre de répondre : « Seigneur, à qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle? » Quelle belle réponse de foi! Nous l’entendons à chaque année, le samedi de la troisième semaine de Pâques. Voilà le grand fruit de la prière nocturne de Jésus : le chef de son Église, celui qui peu de temps auparavant avait proclamé sa foi au « Christ, le Fils du Dieu vivant », venait d’adhérer au plus grand de tous les mystères. La foi de l’Église était sauve; l’Église pourrait naître un jour.
Jésus était prêt à perdre tous ses amis, à n’avoir plus aucun disciple, pourvu qu’Il puisse exprimer son désir de se donner un jour en nourriture pour le salut du monde. Mais si personne n’avait cru à ce désir et à cette volonté, Jésus n’aurait jamais pu passer à l’acte et livrer le plus grand de tous ses cadeaux à l’humanité: l'eucharistie. On voit ici, une fois de plus, le rôle de l’être humain dans le plan de la Rédemption. Dieu fait sa part, sa grande part, pour le salut du monde, mais l’être humain aura toujours à donner une réponse de foi. Il en va, selon moi, du mystère de l'eucharistie, comme du mystère de l'Incarnation. Si la Vierge Marie n'avait pas cru à la volonté de Dieu de s'incarner; et si elle n'avait pas donné son assentiment à cette volonté, Dieu ne se serait jamais fait homme. De même, selon ce je crois comprendre, si aucun être humain n'avait cru au désir et à la volonté de Dieu de se donner un jour en nourriture, Jésus n'aurait jamais institué l'eucharistie. Remercions l’Esprit Saint pour ce qu’Il a fait dans le coeur de saint Pierre ce jour-là, à Capharnaüm, en Galilée, là où Jésus était Roi!
Jésus sait très bien que le plus grand de ses miracles est difficile à croire et à accepter. Pour cela, Il nous a fait d’autres cadeaux : les miracles eucharistiques qui ont eu lieu durant l’histoire de l’Église. Le miracle eucharistique le plus impressionnant, selon moi, est le miracle continuel qui existe depuis le huitième siècle, à Lanciano, en Italie. J’ai eu l’insigne grâce de me rendre un jour en ce lieu et d’adorer d’une façon tout à fait unique, le Corps et le Sang de Jésus. Pour en savoir un peu plus sur ce miracle, veuillez cliquer sur les mots suivants : Le Sanctuaire du Miracle Eucharistique - Lanciano - Il Santuario del ...
Ou encore, veuillez visionner la vidéo suivante:
J'ai été assez, oui, étonnée, en lisant votre texte et en regardant la magnifique vidéo que vous y avez jointe.
RépondreSupprimerParticulièrement, pour le sacrement de l'Eucharistie, qui tient une place très importante dans ma vie maintenant, et ce depuis plus ou moins un an.
Il m'arrive à l'occasion de commencer à regarder une vidéo quelconque sur YouTube et de cocher l'endroit où il est indiqué "regarder plus tard". Cette fois-ci, je n'ai pas coché le "regarder plus tard". Je l'ai regardée au complet et j'en ai été complètement subjuguée. En plus que de voir la confirmation de scientifiques sur le sujet.
Pour ceux qui doutent que la science et la foi n'iraient ou ne vont pas de pair, parfois... et bien je suis fort contente de constater que des scientifiques aient étudié la question et en aient déduit à la véracité de ce miracle.
Ceci me confirme, hors de tout doute, que je suis dans le bon chemin de ma vie. Que la citation que j'avais créée dans un moment de révolte de ma vie dernièrement, voire :
" La science et les convictions de foi ou autres,ne sont pas incompatibles, quand il y a l'intelligence " m'a été inspirée par ma renaissance à cette foi en Dieu.
__________
Merci pour votre texte, ainsi que cette superbe vidéo, père Guy.