jeudi 2 avril 2020

Beaux textes en ce temps de pandémie

Beaux textes en ce temps de pandémie

La pandémie que nous vivons a des effets désastreux. Mais elle comporte aussi du bon ; il ne faut pas l’oublier. Quand le mal nous saute aux yeux, on risque de ne pas voir le bien qui saute au cœur. Vous avez sûrement lu des textes qui vous ont éblouis et qui vous ont fait réfléchir en ces jours de cloisonnement volontaire ou involontaire. C’est très beau de voir des gens qui ont un réel talent pour l’écriture.

Voici deux textes reçus ces jours-ci et qui sont, selon moi, admirables :

Premier texte :

Coloriage bob le bricoleur donne la main a zoe à imprimer et à ...
- Pourquoi t’es si triste?
- Voyons, sur quelle planète tu vis? Il y a un méchant virus qui tue plein de gens partout. Par ailleurs, je ne pense pas que je sois triste; je suis... j'aime pas ça, bon!
- Il est très méchant ce virus? Est-ce que je devrais en avoir peur?
- Oui, je pense que la réaction appropriée, celle qui convient, comme société, est d’avoir peur. Le virus a déjà tué des milliers de personnes et c’est loin d’être fini.
- Est-ce qu’il peut nous tuer nous aussi?
- Non pas vraiment… C’est-à-dire oui. Le virus tue presque seulement des vieux. Mais quelques jeunes peuvent en mourir; mais c’est plutôt rare. Surtout des vieux. Donc, à ta question: plus non que oui. Mais oui quand même.
- C’est particulier.
- Qu’est-ce qui est particulier??? Ce n’est pas le temps d’être particulier. Il faut avoir peur, comme tout le monde.
- C’est particulier, parce que la situation a déjà été bien pire.
C'est pas pareil, c'était avant qu'on soit là!
- Non non, même quand on était là. Juste avant le virus.
Arrête de niaiser, arrête de parler chinois!!!
- Eh bien, c’est pire depuis toujours. La mort tue 100% des gens depuis toujours, une centaine de milliers de personnes chaque jour, presque seulement des vieux. Mais quelques jeunes peuvent en mourir; mais c’est plutôt rare. Surtout des vieux.
- …
- Quoi?
- Je pense que j’ai peur de la mort maintenant.
- Peut-être. 

      Auteur: Michaël Martin-Poirier, un ami.  

Note : Une amie qui habite en Argentine et qui a lu ce merveilleux texte de mon ami Michaël, a dit que dans un premier temps, ce sympathique texte lui a fait penser au Petit Prince de Saint-Exupéry. Il est vrai que les premiers mots du dialogue nous plongent dans l'univers du célèbre aviateur: "Pourquoi t'es si triste ?" - "Voyons, sur quelle planète tu vis ?" Mais en réalité, c'est tout le texte qui fait vraiment penser au Petit Prince. Dans les deux cas, dans le dialogue inventé par Michaël et dans l'oeuvre du Petit Prince, les enfants semblent avoir plus de sagesse que les adultes.  


Deuxième texte : 

Nous nous sommes endormis dans un monde et nous nous sommes réveillés dans un autre.
Soudain, Disney n'a plus de magie, Paris n'est plus romantique, 
New-York ne reste plus debout, le mur de Chine n'est plus une forteresse
et la Mecque est vidée. 
Les câlins et les bisous deviennent soudainement des armes et le fait de ne pas rendre visite aux parents et aux amis devient un acte d'amour.
Soudain, vous avez réalisé que le pouvoir, la beauté, l'argent ne valaient rien et ne pouvaient pas vous procurer l'oxygène pour lequel vous vous battiez.
Le Monde continue sa vie et il est magnifique ; il ne met en cage que les humains. Je pense qu'il nous envoie un message :
"Vous n'êtes pas indispensables. L'air, la terre, l'eau et le ciel sans vous vont bien. Et même mieux. Quand vous reviendrez, rappelez-vous que vous êtes mes invités... Pas mes maîtres."

         Auteur inconnu, semble-t-il.


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