mercredi 30 juin 2021

Puissance de la Parole de Dieu

 Puissance de la Parole de Dieu 

Louis et Jeannine Dupont et Sylvie, la soeur aînée de Chantal

À chaque deux ans, quand on lit à la messe la lecture de ce matin (car cette Parole de Dieu revient à tous les deux ans), je suis ému et même bouleversé. Car elle me rappelle un très douloureux événement associé à de très grandes grâces. En 1979, année de l'enfance, Chantal Dupont, 15 ans et Maurice Marcil, 14 ans sont agressés sur le pont Jacques Cartier par deux hommes qui les violent et les jettent en bas du pont, dans les eaux du fleuve Saint-Laurent. Quel drame horrible !

Jeannine et Louis Dupont, les parents de Chantal étaient de fervents catholiques (j'ai écrit "étaient" car madame Jeannine Dupont est décédée et je ne serais pas surpris que M. Dupont le soit aussi). Tous les deux étaient impliqués à l'époque dans le mouvement charismatique dont une des caractéristiques est de rendre les disciples de Jésus amoureux de la Parole de Dieu. Dans le film de Denis Boivin intitulé Le Pardon, Jeannine témoigne du fait que le lendemain du drame. alors qu'elle ne savait pas ce qui avait pu arriver à sa fille, elle s'est plongée comme elle le faisait tous les jours, dans la Parole de Dieu. Elle ouvre son Prions en Église (petit livret mensuel qui présente la liturgie quotidienne de la messe) et elle lit le texte que nous avons entendu ce matin à la messe. Voici le texte :  

30 JUIN 2021

 mercredi, 13ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire

LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE

« Le fils de cette servante ne doit pas partager l’héritage de mon fils Isaac » (Gn 21, 5.8-20)

Lecture du livre de la Genèse

Abraham avait cent ans quand naquit son fils Isaac.
L’enfant grandit, et il fut sevré.
Abraham donna un grand festin le jour où Isaac fut sevré.
Or, Sara regardait s’amuser Ismaël,
ce fils qu’Abraham avait eu d’Agar l’Égyptienne.
Elle dit à Abraham :
« Chasse cette servante et son fils ;
car le fils de cette servante
ne doit pas partager l’héritage de mon fils Isaac. »
Cette parole attrista beaucoup Abraham,
à cause de son fils Ismaël,
mais Dieu lui dit :
« Ne sois pas triste à cause du garçon et de ta servante ;
écoute tout ce que Sara te dira,
car c’est par Isaac qu’une descendance portera ton nom ;
mais je ferai aussi une nation du fils de la servante,
car lui aussi est de ta descendance. »

Abraham se leva de bon matin, il prit du pain et une outre d’eau,
il les posa sur l’épaule d’Agar,
il lui remit l’enfant,
puis il la renvoya.
Elle partit et alla errer dans le désert de Bershéba.
Quand l’eau de l’outre fut épuisée,
elle laissa l’enfant sous un buisson,
et alla s’asseoir non loin de là,
à la distance d’une portée de flèche.
Elle se disait :
« Je ne veux pas voir mourir l’enfant ! »
Elle s’assit non loin de là.
Elle éleva la voix et pleura.
Dieu entendit la voix du petit garçon ;
et du ciel, l’ange de Dieu appela Agar :
« Qu’as-tu, Agar ?
Sois sans crainte, car Dieu a entendu la voix du petit garçon,
sous le buisson où il était.

Debout ! Prends le garçon et tiens-le par la main,
car je ferai de lui une grande nation. »
Alors, Dieu ouvrit les yeux d’Agar,
et elle aperçut un puits.
Elle alla remplir l’outre et fit boire le garçon.
Dieu fut avec lui,
il grandit et habita au désert, et il devint un tireur à l’arc.

– Parole du Seigneur.

Jeannie dit qu'en lisant les mots: "Qu'as-tu Agar ? Sois sans crainte, car Dieu a entendu la voix du petit garçon, sous le buisson où il était ", elle a ressenti une grande consolation. C'est comme si ces mots étaient prononcés pour elle. C'est comme si Dieu lui disait de ne pas s'inquiéter car il était là avec sa fille lors du drame. 

Le lendemain à la messe, la première lecture nous présente le sacrifice d'Abraham : Dieu demande à Abraham, notre père dans la foi, de lui sacrifier son fils unique Isaac. Cette fois, c'est monsieur Dupont qui témoigne dans le film, que cette Parole de Dieu semblait écrite pour lui. Il nous dit que c'était comme si Dieu lui demandait le sacrifice de sa fille Chantal. Si vous regardez dans le Prions en Église de demain, le premier juillet, vous verrez que c'est bel et bien cette lecture qui est proposée au monde entier :  

1 JUILLET 2021

 jeudi, 13ème Semaine du Temps Ordinaire — Année Impaire
de la férie

LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE

Le sacrifice de notre patriarche Abraham. (Gn 22, 1-19)

Lecture du livre de la Genèse

En ces jours-là,
Dieu mit Abraham à l’épreuve.
Il lui dit :
« Abraham ! »
Celui- ci répondit :
« Me voici ! »
Dieu dit :
« Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac,
va au pays de Moriah,
et là tu l’offriras en holocauste
sur la montagne que je t’indiquerai. »

...  (je vous laisse le soin de lire le reste du texte dans votre Bible)

Extraordinaire, n'est-ce pas ? Et ce n'est pas tout. Le troisième jour cette année-là, était le 6 juillet. Le six juillet l'Église célèbre le martyr de sainte Maria Goretti, cette jeune italienne tuée à coups de poinçons par un jeune voisin de 17 ans qui a voulu la forcer à consentir à ses avances. Ce crime passionnel était dû, aux dires mêmes de l'assassin dont le nom est Alessandro Serenelli, au fait que ce jeune était accroc à la pornographie. La jeune Maria, sur son lit de mort, a pardonné à son agresseur. Touché par la grandeur d'âme de la jeune Maria et surtout, on peut l'imaginer, par le pardon qu'elle lui a accordé avant de mourir, Alessandro, au fil des ans, a regretté son geste, s'est converti (a changé ses habitudes de vie) et a fini ses jours dans un monastère en tant que laïc touché par la grâce. Cela aussi a beaucoup parlé au coeur de Jeannine et Louis Dupont. 

Voyez-vous comme la foi est un GRAND CADEAU. Voyez-vous combien la Parole de Dieu est une "lumière sur nos pas et une lampe sur notre route", comme le dit si bien le psaume 118 dans la Bible (Ps 118, verset 105). 

Monsieur et madame Dupont ont pardonné aux meurtriers de leur fille. C'est le plus grand pardon que j'ai entendu dans ma vie, à part, bien sûr, celui de Jésus sur la croix : "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font" (Évangile selon saint Luc, chapitre 23, verset 34). Non seulement monsieur et madame Dupont ont pardonné aux meurtriers de leur fille Chantal, mais ils ont aussi adopté spirituellement Normand Guérin, un des deux meurtriers, celui qui, à vue humaine, a été le plus ouvert à la grâce divine après le terrible meurtre. Les Dupont sont allés voir Normand en prison pour le rencontrer et lui manifester leur amour. Cette rencontre a été filmée en direct par le cinéaste Denis Boivin dans son film Le Pardon. C'est la scène finale du film. Je n'ai jamais vu une scène aussi touchante de toute ma vie. On peut voir des images de ce moment dans la vidéo mise ci-dessous. Ces images sont la plus belle illustration à mes yeux de la parabole du Père Miséricordieux que nous retrouvons au chapitre 15 de l'évangile selon saint Luc (Lc 15, 11-32)

Je vous encourage à lire l'article suivant, tiré de La Presse :

... avec l'un des meurtriers, sa famille, ainsi qu'avec les parents de Chantal et de Maurice, Denis Boivin nous ...
10 janv. 2012 · Téléversé par Productions Dionysos 


Voir aussi l'article ci-dessous, tiré du New York Times ; pour lire l'article en français, veuillez cliquer sur les mots ; Traduire cette page

7 mai 1970 — MACERATA, Italy, May 6 (Reuters)—Alessandro Serenelli, who in 1902 murdered a girl who later became a saint, died today in a Capuchin ...
  Dionysos 

lundi 28 juin 2021

La prière selon Georges Bernanos

 La prière selon Georges Bernanos

Oh que j'aime Georges Bernanos !!! Je n'avais jusqu'à maintenant lu aucun de ses livres. Comme c'est malheureux ! Depuis de nombreuses semaines, je lis au déjeuner, quand je suis seul à table, son chef-doeuvre intitulé: "Journal d'un curé de campagne". Ce livre est tout simplement magnifique. Mais comme je l'ai déjà écrit, je ne comprends pas qu'on fasse lire ce roman à des jeunes du secondaire (le lycée, en France). Il faut avoir vécu pour goûter ce livre et il y a des pages que moi-même, à 69 ans, je ne comprends pas. Il y a sûrement une raison culturelle à cela, mais quand même ...

Georges Bernanos connaissait sûrement l'expression malheureuse de Karl Marx qui disait que "la religion est l'opium du peuple". Autrement dit, selon Marx et bien des personnes de nos jours, la religion sert à certaines personnes plus faibles intellectuellement et psychologiquement, à surmonter les difficultés de la vie. La religion sert donc, selon Marx, de béquille. Ce que Marx dit de la religion, il le dirait évidemment aussi de la prière. Or voici, ci-dessous, comment Bernanos parle de la prière. 

Une prémisse est peut-être importante ici avant d'aborder le texte de Bernanos. Il est clair à mon esprit que les propos de certains personnages de roman reflètent la pensée personnelle de l'auteur. J'ai longtemps presque méprisé les romans à cause de leur caractère fictif. Mais grâce à Maurice Zundel qui pouvait résumer en deux pages un roman lors des retraites qu'il prêchait, j'ai compris l'immense valeur que peuvent avoir les romans et spécialement les romans écrits par des chrétiens. 

Voici donc, des lignes merveilleuses de Bernanos sur la prière : 

"   Nous nous faisons généralement de la prière une si absurde idée ! Comment ceux qui ne la connaissent guère - peu ou pas - osent-ils en parler avec tant de légèreté ? Un trappiste, un chartreux, travaillera des années pour devenir un homme de prière, et le premier étourdi venu prétendra juger de l'effort de toute une vie ! Si la prière était réellement ce qu'ils pensent, une sorte de bavardage, le dialogue d'un maniaque avec son ombre, ou moins encore - une vaine et superstitieuse requête en vue d'obtenir les biens de ce monde, - serait-il croyable que des milliers d'êtres y trouvassent jusqu'au dernier jour, je ne dis pas même tant de douceurs - ils se méfient des consolations sensibles - mais une dure, forte et plénière joie! Oh ! sans doute, les savants parlent de suggestion. C'est qu'ils n'ont sûrement jamais vu de ces vieux moines, si réfléchis, si sages, au jugement inflexible, et pourtant tout rayonnants d'entendement et de compassion, d'une humanité si tendre. Par quel miracle ces demi-fous, prisonniers d'un rêve, ces dormeurs éveillés semblent-ils entrer plus avant chaque jour dans l'intelligence des misères d'autrui ? Étrange rêve, singulier opium qui, loin de replier l'individu sur lui-même, de l'isoler de ses semblables, le fait solidaire de tous, dans l'esprit de l'universelle charité !  

   J'ose à peine risquer cette comparaison, je prie qu'on l'excuse, mais peut-être satisfera-t-elle un grand nombre de gens dont on ne peut attendre aucune réflexion personnelle s'ils n'y sont d'abord encouragés par quelque image inattendue qui les déconcerte. Pour avoir quelque fois frappé au hasard, du bout des doigts, les touches d'un piano, un homme sensé se croirait-il autorisé à juger de haut la musique ? Et si telle symphonie de Beethoven, telle fugue de Bach le laisse froid, s'il doit se contenter d'observer sur le visage d'autrui le reflet des hautes délices inaccessibles, n'en accusera-t-il pas que lui-même ?   

   Hélas ! on en croira sur parole des psychiatres, et l'unanime témoignage des Saints, sera tenu pour peu ou rien. Ils auront beau soutenir que cette sorte d'approfondissement intérieur ne ressemble à aucun autre, qu'au lieu de nous découvrir à mesure notre propre complexité, il aboutit à une soudaine et totale illumination, qu'il débouche dans l'azur, on se contentera de hausser les épaules. Quel homme de prière a-t-il pourtant jamais avoué que la prière l'ait déçu ? (1)  

Et voici, en terminant, le témoignage d'un véritable homme de prière: Jean-Marie Vianney, le saint curé d'Ars : 

CATÉCHISME DE S. JEAN-MARIE VIANNEY SUR LA PRIÈRE


Voyez, mes enfants : le trésor d'un chrétien n'est pas sur la terre, il est dans le ciel. Eh bien ! notre pensée doit aller où est notre trésor.

L'homme a une belle fonction, celle de prier et d'aimer. Vous priez, vous aimez : voilà le bonheur de l'homme sur la terre !

La prière n'est autre chose qu'une union avec Dieu. Quand on a le cœur pur et uni à Dieu, on sent en soi un baume, une douceur qui enivre, une lumière qui éblouit. Dans cette union intime, Dieu et l'âme sont comme deux morceaux de cire fondus ensemble ; on ne peut plus les séparer. C'est une chose bien belle que cette union de Dieu avec sa petite créature. C'est un bonheur qu'on ne peut comprendre.

Nous avions mérité de ne pas prier ; mais Dieu, dans sa bonté, nous a permis de lui parler. Notre prière est un encens qu'il reçoit avec un extrême plaisir.

Mes enfants, vous avez un petit cœur, mais la prière l'élargit et le rend capable d'aimer Dieu. La prière est un avant-goût du ciel, un écoulement du paradis. Elle ne nous laisse jamais sans douceur. C'est un miel qui descend dans l'âme et adoucit tout. Les peines se fondent devant une prière bien faite, comme la neige devant le soleil.

La prière fait passer le temps avec une grande rapidité, et si agréablement, qu'on ne s'aperçoit pas de sa durée. Tenez, quand je courais la Bresse, dans le temps que les pauvres curés étaient presque tous malades, je priais le bon Dieu le long du chemin. Je vous assure que le temps ne me durait pas.

On en voit qui se perdent dans la prière comme le poisson dans l'eau, parce qu'ils sont tout au bon Dieu. Dans leur cœur, il n'y a pas d'entre-deux. Oh ! que j'aime ces âmes généreuses ! Saint François d'Assise et sainte Colette voyaient notre Seigneur et lui parlaient comme nous nous parlions. Tandis que nous, que de fois nous venons à l'église sans savoir ce que nous venons faire et ce que nous voulons demander ! Et pourtant, quand on va chez quelqu'un, on sait bien pourquoi on y va. Il y en a qui ont l'air de dire au bon Dieu « Je m'en vais vous dire deux mots pour me débarrasser de vous... » Je pense souvent que, lorsque nous venons adorer notre Seigneur, nous obtiendrions tout ce que nous voudrions, si nous le lui demandions avec une foi bien vive et un cœur bien pur.

RÉPONS

R/ Seigneur Jésus, enseigne-nous à prier.

Pleine de force,
la supplication fervente du juste.

Tout ce que vous demanderez en mon nom,
mon Père vous l'accordera.

Demandez et vous recevrez :
parfaite sera votre joie.


(1) Georges Bernanos, Journal d'un curé de campagne, Librairie Plon, 1974, pp. 143-144.  

(2)  

(3) Voir aussi : 
12 août 2020 — Je suis présentement en vacances dans notre chalet familial situé à 52 kilomètres au nord de la ville de Québec. Le chalet, héritage de nos ... 

dimanche 27 juin 2021

"Dieu n'a pas fait la mort"

 "Dieu n'a pas fait la mort"

Jésus ressuscite la fille de Jaïre, en Marc, chapitre 5


27 JUIN 2021

 dimanche, 13ème Semaine du Temps Ordinaire — Année B


LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE

« C’est par la jalousie du diable que la mort est entrée dans le monde » (Sg 1, 13-15 ; 2, 23-24)

Lecture du livre de la Sagesse

Dieu n’a pas fait la mort,
il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants.
Il les a tous créés pour qu’ils subsistent ;
ce qui naît dans le monde est porteur de vie :
on n’y trouve pas de poison qui fasse mourir.
La puissance de la Mort ne règne pas sur la terre,
car la justice est immortelle.

Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité,
il a fait de lui une image de sa propre identité.
C’est par la jalousie du diable
que la mort est entrée dans le monde ;
ils en font l’expérience,
ceux qui prennent parti pour lui.

– Parole du Seigneur.


"Dieu n'a pas fait la mort". Cette phrase est extraordinaire et elle jette une lumière extraordinaire sur la bonté de Dieu. Dieu n'a jamais voulu la mort pour l'être humain. La mort a été introduite à cause du péché et sous l'instigation du diable, comme le souligne le texte ci-dessus, tiré du livre biblique de la Sagesse. Saint Paul confirmera cette vérité :  

Nous savons que par un seul homme, le péché est entré dans le monde, et que par le péché est venue la mort ; et ainsi, la mort est passée en tous les hommes, étant donné que tous ont péché." (Épitre aux Romains, chapitre 5, verset 12). 

L'exemple de la Vierge Marie est intéressant à cet égard. L'Église catholique n'a jamais dit si Marie la Mère de Jésus était morte ou non. Nous avons donc le droit de croire l'une ou l'aute de ces deux possibilités. Personnellement, j'aime croire que Marie n'est pas morte car le péché ne l'a jamais effleuré. Marie est née sans être entachée du péché originel et n'a jamais commis un péché durant toute sa vie. Donc, c'est une possibilité que Marie soit montée au ciel sans connaître la mort.  

Vous me direz peut-être que Jésus aussi était sans péché et il est mort. Mais c'est quand même différent pour Jésus : il a voulu prendre librement sur lui tous les péchés du monde. Il a aussi voulu porter la conséquence du péché. C'est une des raisons pour lesquelles Jésus est le seul médiateur entre Dieu et les hommes.

Il est donc possible que Marie, au terme de sa vie terrestre, ait été conduite au ciel, sans avoir connu la  mort. Et c'est ce qui serait arrivé à chacun de nous si les premiers êtres humains n'avaient pas péché : nous aurions été conduits au ciel sans mourir, au terme d'une vie passée sur cette terre. 

J'ai eu l'insigne honneur d'aller un jour en Terre Sainte. À Jérusalem, sur la colline qui m'est apparue comme étant la plus élevée de la ville, je suis allé prier dans l'église qui commémore les derniers moments de la Vierge Marie sur terre et son Assomption au ciel. Il est très intéressant de constater que l'on a donné comme nom à cette église: l'église de la Dormition de la Vierge Marie. On peut donc croire, si on le désire, que Marie, au terme de sa vie terrestre. s'est endormie et s'est réveillée sur l'autre rive, en notre véritable patrie. 

Église de la Dormition de la Vierge Marie

Comme c'est grave le péché puisque cela a entraîné la mort du genre humain et, pire encore, cela a obligé Dieu, en quelque sorte, à mourir pour nous sur une croix.  

Qu'est-ce que la mort ?

De fait, en un sens, la mort de l'être humain n'existe pas et n'a jamais existé. Il n'y a que les athées qui croient que la mort existe, car ils croient à l'anéantissement total de l'être humain. Puisqu'ils croient que l'être humain est constitué uniquement de matière, les athées croient que lorsque l'être humain meurt, tout est fini ; tout est détruit. PAUVRES ATHÉES !

Mais la Parole de Dieu ci-dessus, nous dit que "Dieu a créé l'homme pour l'incorruptibilité, il a fait de lui une image de sa propre identité". Nous sommes créés à l'image de Dieu en ce que nous aussi, nous sommes immortels. À partir du moment où nous avons été conçus dans le sein de note mère, nous sommes devenus immortels. Une partie importante de nous ne mourra jamais; notre âme est immortelle. La seule différence entre Dieu et nous, c'est que Dieu est éternel des deux bouts, mais nous, d'un seul bout. Veuillez excuser cette façon de m'exprimer, mais pour le moment, je n'en ai pas trouvé de meilleure. Dieu est éternel parce qu'il n'a jamais eu de commencement et n'aura jamais de fin. Nous, les être humains, nous sommes éternels parce qu'une fois créés, nous ne finirons jamais; notre âme subsistera toujours. Il y a une importante partie de nous, que nous appelons l'âme, qui, une fois créée, ne mourra jamais parce qu'elle est immortelle et éternelle. Seul le corps humain meurt, ou plutôt s'endort. 

Jésus quand il parle de la mort, emploie un merveilleux mot; il emploie le mot "SOMMEIL". Dans l'évangile d'aujourd'hui, Jésus ressuscite une jeune fille de douze ans qui était morte (voir l'évangile selon saint Marc, chapitre 5, versets 21 à 43).

Quand Jésus arrive au chevet de la jeune fille, celle-ci est déjà morte. Mais Jésus dit aux gens: "Elle n'est pas morte, elle dort ". Quand Jésus apprend la mort de son bon ami Lazare, il dit aux personnes qui sont à côté de lui: '' Lazare, notre ami, s'est endormi: mais je vais aller le tirer de ce sommeil" (évangile selon saint Jean, chapitre 11, verset 11). 

Saint Paul, le disciple et l'apôtre de Jésus, tellement ressemblant à son Maître, a très bien compris cette leçon. Dans sa première lettre aux Thessaloniciens, il dit ceci:  

"Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui." (1 Th 4, 13-14)

Cette comparaison du sommeil et de la mort, est très intéressante. Lorsque nous dormons la nuit, notre corps est inerte, comme mort, mais notre esprit est très actif. Nous pouvons faire le tour du monde en une seule nuit, par nos rêves. Quand vous vous êtes couchés hier soir, est-ce que vous craigniez de ne pas vous réveiller ce matin. Non, n'est-ce pas ? Moi non plus. Chaque soir ou chaque nuit, nous nous abandonnons dans les mains du Seigneur. De même en sera-t-il au jour de notre mort, ou plutôt le jour de notre grand sommeil : nous nous endormirons dans la paix. et Dieu nous réveillera et nous conduira amoureusement sur l'autre rive. 

J'offre ce bloque aux personnes qui ont peur de la mort. Je demande au Seigneur de leur donner sa Paix et de les aider à voir la mort comme un doux et paisible sommeil. 


jeudi 24 juin 2021

Saint Jean Baptiste, patron des ...

 Saint Jean Baptiste, patron des ...

Peinture huile sur bois de Giorgione (1477-1510)

 J'aime cette peinture car Jean le Baptiste est représenté comme pointant à quelqu'un d'autre que lui-même. 

" Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. " (Évangile selon saint Jean, chapitre 1, versets 6-9)

Saint Jean Baptiste, patron des Canadiens-français et des catéchètes. 

a) Patron des Canadiens-français : 

Aujourd'hui, c'est fête dans la province de Québec et, je l'espère, dans toutes les autres provinces Canadiennes où habitent des personnes de langue française.  

" Saviez-vous qu'en 1908, le pape Pie X fit de saint Jean-Baptiste le patron spécifique des Canadiens français ? Qu'en 1925, le gouvernement du Québec fait du 24 juin un jour férié ? Que c'est le 11 mai 1977, que, par un arrêté ministériel du gouvernement de René Lévesque, le 24 juin devient officiellement le jour de la Fête nationale du Québec ? De religieuse, donc, au départ, le 24 juin devient une fête nationale, c'est-à-dire à caractère politique.  

L'initiative date d'abord de 1842 qui voit la fondation, à Québec, de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB), dont la devise est «Nos institutions, notre langue et nos lois ». À Montréal, l'année suivante, une société du même type est mise sur pied sous le nom d'Association Saint-Jean-Baptiste. Des années plus tard, en 1908, la SSJB invite le pape Pie X à reconnaître Saint Jean-Baptiste comme patron du Canada français. Ce qui fut fait le 10 mai de la même année. Pie X déclare : «Nous établissons, Nous constituons et Nous proclamons, saint Jean-Baptiste patron spécial auprès de Dieu des fidèles franco-canadiens, tant de ceux qui sont au Canada que ceux qui vivent sur une terre étrangère. » Depuis la fête liturgique du 24 juin, consacrée à Saint Jean-Baptiste, devint la fête des Canadiens français." (1)

Vous devinerez sûrement que je préférais et que je préfère l'appellation "Fête de la Saint-Jean-Baptiste " à l'appellation "Fête nationale des Québécois". Premièrement parce que le caractère religieux a été délibérément évincé. Deuxièmement parce que la fête ne touche pas autant de gens qu'autrefois. Tous les francophones hors Québec sont mis de côté alors qu'auparavant, tous les francophones du Canada étaient invités à fêter leur patron national. Non seulement le patron n'existe plus, mais les francophones hors Québec se sentent de plus en plus isolés et mis de côté. Du moins, c'est mon impression. 

b) Patron des catéchètes : 

Le fait que Saint Jean Baptiste soit le patron des catéchètes m'était inconnu jusqu'à tout récemment. J'ai appris cette heureuse nouvelle d'une personne tout à fait digne de foi. J'ai beau chercher sur le web des indications en ce sens, mais je n'en trouve pas. 

Cependant, je trouve très beau que quelqu'un ait pensé à faire de Saint Jean-Baptiste le patron des catéchètes car le catéchète ou la catéchète est celui ou celle qui pointe continuellement vers Jésus. Tout comme le faisait le précurseur de Jésus, le catéchète pointe vers Jésus et dit : " Voici l'Agneau de Dieu " (Jn 1, 36).  

Et le catéchète partage la conviction de Jean le Baptiste selon laquelle il faut que Jésus grandisse dans le coeur des personnes qui font un cheminement de vie chrétienne, et que le catéchiste s'efface ou "diminue", selon le terme même utilisé par Jean le précurseur : 

" Ils allèrent trouver Jean et lui dirent : « Rabbi, celui qui était avec toi de l’autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous vont à lui ! » Jean répondit : « Un homme ne peut rien s’attribuer, sinon ce qui lui est donné du Ciel. Vous-mêmes pouvez témoigner que j’ai dit : Moi, je ne suis pas le Christ, mais j’ai été envoyé devant lui. Celui à qui l’épouse appartient, c’est l’époux ; quant à l’ami de l’époux, il se tient là, il entend la voix de l’époux, et il en est tout joyeux. Telle est ma joie : elle est parfaite. Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue. (Évangile selon saint Jean, chapitre 3, versets 26-30)

 Il faut que le catéchiste s'efface et laisse toute la place à Jésus. C'est ce que Jean Baptiste a fait le jour où il a indiqué à André et à Jean que Jésus était l'Agneau de Dieu; ce jour-là, Jean a perdu deux de ses disciples et Jésus a commencé à former deux de ses futurs apôtres (voir l'évangile selon saint Jean, chapitre 1, versets 35 à 39

Il faut, de plus, que le catéchiste soit capable de faire découvrir des choses par elles-mêmes aux personnes qu'il forme. Et cela est tout un art. Jésus lui-même a enseigné cet art à Jean. Hérode avait fait emprisonner Jean. De sa prison, Jean entendait parler de Jésus et de ce qu'il faisait et enseignait. ll semble bien que Jean a eu des doutes sur la personnalité de Jésus. Jésus semblait enseigner d'une façon tellement différente de lui. Jean était souvent dur et sévère dans ses paroles; Jésus, pour sa part, était tellement doux avez les pécheurs. 

" Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! » Évangile selon saint Matthieu, chapitre 11, versets 2 à 6)

Comme on le voit dans le passage ci-dessus, Jésus ne répond pas par un "oui" ou un "non" à la question que les disciples de Jean lui posent. Il veut que Jean se fasse une idée par lui-même. Jésus ne veut pas tout lui donner dans le bec, comme on dit familièrement. Cela m'a fait penser au très beau film réalisé par Mel Gibson et intitulé: "L'homme sans visage" ("Man Without a Face"). (2) 

C'est tout un art de savoir poser les questions qui feront réfléchir les enfants ou les adultes et qui les amèneront à trouver par eux-mêmes les vraies réponses. Car vraies réponses, il y a. 

Que saint Jean Baptiste intercède pour nous !!!  Amen. 

(1)https://quebec.huffingtonpost.ca/jean-laberge/la-saintjeanbaptiste_b_17223150.html

(2)     

 
 
 


 


Incroyable, mais vrai

 Incroyable, mais vrai 

Jimmie Herrod

Je n'aime pas utilisé l'adjectif "incroyable", car très souvent il nous arrive d'utiliser ce mot alors qu'on croit ce qui s'est passé; ce qui signifie que c'était "croyable". Mais j'avoue que c'est souvent l'expression la plus significative qu'on puisse trouver pour exprimer notre étonnement et notre admiration.   

L'homme qui chante sur la vidéo ci-dessous, se nomme Jimmie Herrod. Il a trente ans. 

Simon, le juge que la plupart des concurrents craignent le plus, demande à Jimmie quelle chanson il va interpréter. Jimmie répond "Tomorrow, d'Annie" (Annie est une comédie musicale). Simon lui dit : "Es-tu sérieux ? Sais-tu que selon moi, c'est la pire chanson qui existe ?" Une des juges qui se trouve à la droite de Simon, n'en revient pas qu'il dise une chose pareille à cet homme qui s'apprête à chanter "Tomorrow".  

Manifestement, Jimmie ne savait pas que "Tomorrow" est la pire chanson selon Simon. Simon, voulant donner une chance à cet homme, lui suggère et même lu demande de choisir une autre chanson. Jimmie répond qu'il n'a pas d'autre chanson. Alors Simon lui dit : "GOOD LUCK"

On peut imaginer comment Jimmie se sentait. 

J'aime cette chanson pour plusieurs raisons. Une des raisons principales pour lesquelles j'aime cette chanson, c'est que l'idée qu'elle veut véhiculer, ressemble énormément à la spiritualité du fondateur de ma Congrégation religieuse : la Vénérable Pio Bruno Lantéri. Les deux mots qui caractérisent au mieux la spiritualité de note fondateur, sont les mots latin "NUNC COEPI ", qui signifient en français: " JE COMMENCE". Autrement dit, notre fondateur veut que l'Oblat de la Vierge Marie ne s'apitoie jamais sur son passé, quel qu'il soit. Notre fondateur ne veut pas que ce que nous avons fait de mal dans le passé, nous paralyse ou nous décourage. Au contraire, il croit fermement que nous pouvons toujours vivre un NOUVEAU COMMENCEMENT. (1)

C'est aussi la leçon que veut véhiculer la chanson "Tomorrow". 

Jimmie Herrod performs Simon Cowell's LEAST FAVORITE song in the ... after singing an unbelievable ...
il y a 2 jours · Téléversé par America's Got Talent

The sun'll come out tomorrow
Bet your bottom dollar that tomorrow
There'll be sun
Just thinkin' about tomorrow
Clears away the cobwebs and the sorrow
'Til there's none
When I'm stuck a with day that's gray and lonely
I just stick out my chin and grin, and say, oh
The sun'll come out tomorrow
So you gotta hang on 'til tomorrow
Come what may
Tomorrow, tomorrow
I love ya tomorrow
You're always a day away
When I'm stuck a with day that's gray and lonely
I just stick out my chin and grin, and say, oh
The sun'll come out tomorrow
So you gotta hang on 'til tomorrow
Come what may
Tomorrow, tomorrow
I love ya tomorrow
You're always a day away
Tomorrow, tomorrow
I love ya tomorrow
You're always a day away

(1) 

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1 janv. 2018 · Téléversé par OMV Internazionale