samedi 31 juillet 2021

Stanley et le mystère pascal (2)

 Stanley et le mystère pascal (2)

Deuxième partie: la Résurrection

Stanley Okonkwo, omv

NDLR : Voici la deuxième partie du témoignage de Stanley

UN MISSIONNAIRE PARMI SON PEUPLE: MON EXPÉRIENCE DANS UNE BASE MILITAIRE

Les années 2020 et 2021 ont été très difficiles pour tout le monde. Où que nous vivions sur cette planète, nous avons tous subi les effets négatifs de cette pandémie dans nos vies. Nos relations humaines et notre travail ont subi les contre-coups de ce fléau mondial.  Voici 

Personnellement, j'ai été dévasté par ce qui m’est arrivé. Je me suis même reproché d'avoir voyagé sans savoir ce que Dieu avait prévu pour moi. J’ai totalement oublié la promesse que Dieu nous fait par l'intermédiaire du prophète Jérémie. Dieu dit : "Moi, je connais les pensées que je forme à votre sujet- oracle du Seigneur -, pensées de paix et non de malheur, pour vous donner un avenir et une espérance " (Jérémie 29:11).

Les premiers jours après mon refus à l'aéroport ont été très difficiles. Je ne savais que faire et j'ignorais ce que l'avenir me réservait, jusqu'à ce que le Délégué des Oblats de la Vierge Marie au Nigéria me demande si je serais prêt à aider un confrère Oblat qui est aumônier militaire et qui a avait besoin d'aide à ce moment précis. Il devait suivre une formation pour jeunes officiers qui durerait trois mois et il me suppliait d'accepter de le remplacer pendant le temps où il serait absent. La base militaire est une paroisse. Le rôle de l'aumônier est donc celui d'un curé: présider les messes, les baptêmes, les mariages, etc. Mon confrère Oblat était devenu curé de la paroisse tout récemment, seulement deux semaines avant de partir pour sa formation comme officier. Et pendant ces deux semaines, il n'avait célébré qu'une messe dominicale avec ses paroissiens. 

En apprenant ce qu'on attendait de moi, je me suis dit: "Regardez ces gens; est-ce qu’ils s’attendent à ce que je reste dans ce pays durant trois mois ?" Même si à ce moment-là, Montréal était encore confiné et que par conséquent mon absence ne serait pas trop remarquée, je ne voulais vraiment pas rester en dehors de mon lieu d’affectation principale pendant 3 mois. Cette pensée troublait mon esprit. Mon visage devait en dire long car à sa vue, le délégué s'est contenté de me demander d'y réfléchir pendant quelque temps, tout en précisant que quant à lui, il aimerait beaucoup que j'accepte cette proposition. Il a aussi ajouté que je pourrais facilement quitter la paroisse si ma situation se résolvait.  

Mon confrère aumônier m’a téléphoné et m'a supplié de venir à son aide tout en me disant que selon lui, c'était Dieu qui m'envoyait à son secours. J’ai accepté à contrecœur mais à deux conditions: la première étant que lorsque mes documents seraient prêts, je partirais immédiatement pour le Canada et la seconde condition était que je ne resterais pas les trois mois au complet. Je lui ai dit que je resterais quelque temps, mais que quelqu’un d’autre viendra ensuite me remplacer. À ce moment-là, j’étais encore très en colère face à ma situation. J’avais perdu tout intérêt, à tel point que je n'avais même par le goût de faire des démarches à Immigration Canada, en vue de l'obtention de mon  permis de travail, ce qui me rendrait éligible pour revenir au Canada. J'étais vraiment affaibli psychologiquement. 

Je n’ai jamais été enthousiaste à l’idée d’aller à cette base militaire. Premièrement à cause de son emplacement. La base était située à environ cinq heures de route de la communauté Oblate la plus proche, dans une ville appelée Kontagora, qui est dans l’état du Niger et complètement coupée des grandes villes. Je serais aussi très loin de ma famille et de mes amis, qui demeurent à quinze heures de route environ. Je vivrais donc isolé, moi qui ai toujours vécu en communauté ou parmi mes proches. De plus, je n'avais jamais séjourné sur une base militaire. Et même si j'ai dit à quelques reprises à mes confrères du Canada que j'aimerais un jour être aumônier dans l'Armée Canadienne, cet univers était complètement nouveau pour moi. Pour toutes ces raisons, je me suis dit que je ne resterais sûrement pas longtemps sur la base et que je partirais probablement au bout d’un mois. J'ai fini par accepter, mais à mes conditions. Je ne me doutais pas à ce moment-là, que le bon Dieu avait prévu quelque chose de beau pour moi en cet endroit.

À mon arrivée, j’ai été accueilli par le militaire qui assiste mon confrère aumônier. C’est lui qui m’a fait visiter la paroisse et le presbytère. Le lendemain de mon arrivée, le samedi vingt-trois janvier, j’ai été informé de l'horaire des messes. On m'a dit que je pouvais faire des changements si je le désirais. J'ai insisté pour que tout se fasse comme avant mon arrivée.

La paroisse était composée des militaires et de leurs familles, mais aussi des familles dont les militaires sont postés en zone de guerre, Il y avait aussi quelques veuves dont les maris sont morts en servant la nation. La paroisse était aussi fréquentée par des familles sans lien avec les militaires, mais qui habitaient près de la base militaire. Le premier dimanche où j’ai célébré la messe, j’ai été chaleureusement accueilli par le peuple. Mais, comme c’était ma première célébration avec eux, je gardais un peu mes distances, préférant observer les lieux et connaître un peu les gens avant de me lancer dans l'apostolat.  

Lors de ma rencontre et de mes discussions avec le responsable de la catéchèse, j’ai pris conscience que beaucoup de familles de militaires étaient catholiques. Cependant, elles n'étaient pas engagées dans la paroisse car l’ancien aumônier (celui qui a précédé la venue de mon confrère Oblat) était plus un militaire qu’un curé. C’est alors que j’ai compris la raison pour laquelle Dieu m’avait conduit sur cette base militaire. C'était  pour que je devienne le pasteur de ces merveilleuses personnes. Car plus je connaissais ces gens, plus je les trouvais merveilleux. Maintenant une nouvelle mission commençait pour moi: être missionnaire parmi mes compatriotes.

La première action que j’ai entreprise en compagnie du responsable de la catéchèse, fut de visiter les familles catholiques dans leur domicile, ainsi que les familles dont un des parents était catholique et l'autre musulman. J’ai été surpris par l’accueil chaleureux qu'ils m'ont réservé. Ils étaient tellement heureux que le prêtre puisse prendre du temps pour leur rendre visite et voir comment ils allaient. J’ai appris que j’étais le premier prêtre à faire cela. Ils en parlaient même à leurs amis qui n’étaient pas catholiques. Ce fut pour moi une grande joie d’avoir pu, grâce à l’aide de Dieu, raviver leur foi. Un autre effet de ma visite a été que les gens sont devenus plus actifs et engagés dans la paroisse. Après avoir rendu visite à toutes les familles vivant sur la base militaire, j’ai également rendu visite à celles qui vivent à l’extérieur de la base. Ils étaient tous très heureux de me rencontrer. 

Après environ trois semaines parmi eux, je ne m'étais même pas rendu compte que la tristesse et la colère que j'éprouvais auparavant étaient disparues. Tout d’un coup, j'étais redevenu moi-même: joyeux, heureux et en paix. Ma vie de prière et ma relation personnelle avec Dieu s'étaient grandement améliorées. Grâce à ce bonheur retrouvé, le vingt-trois février 2021, j'ai enfin trouvé la force de contacter Immigration Canada pour demander le permis de travail qui m'est nécessaire pour retourner au Canada.   

Stanley présidant l'eucharistie sur la base militaire, durant l'Avent 2020 

Lors de mes visites à domicile et de mes interactions avec les gens, je me suis rendu compte qu’il y avait des couples qui n’étaient pas mariés et d’autres qui n’étaient pas baptisés. J'ai eu la joie de ramener certains d'entre eux à la vie sacramentelle. Quelle joie ce fut de les voir recevoir la sainte communion! Parlant de la communion eucharistique, le point culminant de mon travail et de mon séjour sur la base, fut de voir des enfants et des adultes faire leur première communion le jour de Pâques. Pour moi, ce fut une journée remarquable car à travers moi, bien qu’indigne, des gens se sont rapprochés de Jésus.  

Je suis resté avec eux pendant environ 6 mois et je suis devenu comme un de leurs membres, ou, pour le dire d'une façon un peu maladroite, comme "une partie d’eux". Il n’y avait aucune différence entre moi et les soldats, parce qu’ils me voyaient comme un soldat, un frère et un ami. En fait, je suis resté plus longtemps que prévu car il m’est devenu difficile de les quitter. Le dimanche où l’on a annoncé mon départ, c’était comme l’annonce de la mort d’un être cher.

Cette communauté aura toujours une grande place dans ma vie, car non seulement elle m'a aidé à surmonter ma peine, mais elle m'a aussi aidé à devenir un meilleur prêtre et peut-être, un jour, un bon pasteur. Les expériences que j’ai acquises ici me seront utiles tout au long de ma vie et dans n’importe quel endroit ou paroisse où Dieu m’enverra.

Enfin, cette expérience m’a appris que le Bon Dieu a toujours un meilleur plan pour nous. Il nous arrive de ne pas le voir, de ne pas le savoir ou de ne pas le connaître, mais si nous avons confiance en Dieu, il nous permettra de le découvrir et de nous en réjouir.


Note: Je remercie mon confrère et ami Stanley d'avoir eu la générosité de nous communiquer son expérience des derniers mois et de l'avoir fait avec autant de franchise et de simplicité. Et à vous qui venez de lire ce témoignage, je vous demande d'adresser une prière à Dieu car Stanley est toujours en attende de recevoir son permis de travail qui lui permettra de revenir chez nous. À ce qu'il m'a dit, il quittera définitivement la base militaire demain. Je suis très heureux d'avoir mis son témoignage en la veille de ce départ qui sera sûrement déchirant, mais aussi très emballant. 

vendredi 30 juillet 2021

Stanley et le mystère pascal (1)

 Stanley et le mystère pascal (1)

Première partie: la Croix

Stanley Okonkwo, omv

Stanley est un de mes confrères Oblats de la Vierge Marie. Il est arrivé au Canada comme missionnaire en novembre 2019. Il est venu nous aider à porter Jésus Christ à nos concitoyens. Nous le remercions pour cette générosité. Ce cher Stanley vit en ce moment une des épreuves les plus importantes de sa jeune vie de prêtre. Il a 32 ans et est prêtre depuis cinq ans et demi. 

Stanley a eu la brillante idée de coucher sur papier les péripéties qu'il a vécues depuis huit mois. Je vous les partage car cela peut être un encouragement pour quiconque vit une épreuve. La spiritualité propre au chrétien est de croire en la vérité du mystère pascal : mystère de mort et de résurrection. La vie de Jésus et son enseignement témoignent du fait que la mort n'a jamais le dernier mot. Le dernier mot, est toujours la vie. Mais, malheureusement, on ne se rend souvent compte de cela qu'après les événements. C'est ce qui fait dire à plusieurs que Dieu se manifeste normalement "de dos" : 

"Le Seigneur dit enfin : « Voici une place près de moi, tu te tiendras sur le rocher ; quand passera ma gloire, je te mettrai dans le creux du rocher et je t’abriterai de ma main jusqu’à ce que j’aie passé. Puis je retirerai ma main, et tu me verras de dos, mais mon visage, personne ne peut le voir. » (Livre de l'Exode, chapitre 33, versets 21 à 23)
 

UN MISSIONNAIRE BLOQUÉ DANS SON PAYS D’ORIGINE.

Rendez grâce en toute circonstance: c’est la volonté de Dieu à votre égard dans le Christ Jésus” (Première lettre aux Thessaloniciens, chapitre 5, verset 18).

Il arrive un moment dans l’année où tout le monde arrête de travailler et prend du temps pour se reposer. C’est ce qu’on appelle les vacances. La période que la majorité des gens préfèrent pour prendre des vacances, est l’été. Cependant, cela n’empêche pas quelqu'un de choisir une autre saison pour ses vacances. Cela est vrai surtout pour toute personne qui travaille loin de son pays, de sa famille et de ses amis. Un temps propice pour prendre des vacances, pour quelqu'un comme moi qui oeuvre à l'étranger, c'est le temps des fêtes, le temps de Noël. Cela double en quelque sorte la joie de retrouver sa famille, ses amis et sa culture.  

J'ai vu de mes yeux ici au Québec, la joie que les gens ont eu après avoir été éloignés les uns des autres pendant environ 10 mois à cause de la COVID-19. J’ai eu le privilège de ressentir la joie de mes paroissiens, en particulier les personnes âgées, lorsque le gouvernement a assoupli les restrictions dues à la COVID, alors que les réunions de famille et les contacts physiques étaient de nouveau permis. Cette même joie m'habitait alors que je m'apprêtais à retourner dans mon pays et ma famille, après deux ans de mission au Canada. L’idée d’aller voir ma mère, mes frères et mes sœurs, mes amis et même de manger la nourriture de mon pays, me donnait beaucoup de joie.

Mais avant de voyager, il a fallu que je m'informe sur les nouvelles restrictions et exigences demandées aux voyageurs. Toute personne qui doit voyager, doit s’assurer que tous les protocoles sont respectés pour éviter tout événement triste et indésirable. Donc, j’ai fait mes recherches pour m’assurer que je pouvais partir en vacances chez moi et revenir en toute sécurité et sans aucune complication. J’ai fait des appels téléphoniques à l'Agence des services frontaliers du Canada pour m'informer et m’assurer de remplir toutes les conditions avant de partir. Sûr d'avoir bien fait les choses, je me suis rendu au Nigéria le 7 décembre 2020, pour des vacances d'une durée d'un mois.

J’ai fait un vol merveilleux, sans aucune complication. Je suis arrivé au Nigéria le lendemain, 8 décembre, et j’ai observé les 7 jours de quarantaine obligatoires.  Après cela, je me suis immédiatement rendu dans l’État du Delta, un État au Sud du Nigéria où demeurent ma mère et mes frères et sœurs. J'ai passé vingt-et-un jours avec eux. J'ai vécu des moments merveilleux, d'autant plus que mon frère aîné venait tout juste de se marier quelques jours avant mon arrivée. J'ai célébré la messe avec les nouveaux mariés et toute ma famille. Ce furent des moments inoubliables.  

Vers la fin de mes vacances, je suis rentré à Abuja, la capitale du Nigéria située dans le centre du pays, pour commencer mon processus de préparation en vue de mon retour au Canada, et passer un test de dépistage du COVID-19. À ce moment-là, je ne savais absolument pas ce qui m'attendait et j'étais loin de me douter que Dieu avait un autre plan pour moi, un plan qui me laissera totalement confus et désorienté.

Durant mes vacances, il y a eu une troisième vague de la COVID-19 au Canada et en Europe et à cause de cela, de nombreux pays se sont mis à formuler des restrictions supplémentaires pour les voyageurs à l'étranger. Le Canada pour sa part, limitait les voyages internationaux aux voyages essentiels de leurs citoyens (résidents permanents), des étudiants et travailleurs temporaires ayant un permis de travail et pour des motifs graves laissés à la discrétion d'Immigration Canada.  

Je pensais que mon visa religieux R186l, qui ne nécessite normalement pas de permis de travail, me donnerait la possibilité de retourner au Canada. Mais à ma grande surprise, le 7 janvier, alors que j’essayais de passer le service des douanes à Abuja, la capitale du Nigéria, pour embarquer sur mon vol, qui devait partir à 23h, on m’a dit que je n’étais pas exempté, que j’avais besoin d’un permis de travail valide ou une autorisation d'Immigration du Canada pour voyager.

Pour moi, ce fut une nuit de confusion totale. J’ai été stupéfait de voir la porte d’embarquement se fermer et l’avion que je devais prendre, partir sans moi. Pendant environ deux heures, je ne savais que faire. J’étais désorienté. Je crois que la réaction de toute personne qui se trouve dans une situation aussi dramatique, est de chercher des solutions. Durant toute cette nuit, j'ai cherché des solutions. Je n'avais pas sommeil et mon âme était troublée. Cela aurait été une autre paire de manche et beaucoup plus facile pour moi si j'avais manqué mon avion par ma faute. J’aurais pu réserver un siège pour le prochain vol disponible et payer l’amende. Mais la situation était totalement différente : on m'avait REFUSÈ L'EMBARQUEMENT FAUTE D'AVOIR LES DOCUMENTS REQUIS. Cela ne pouvait qu'avoir des conséquences graves car tous les services vont au ralenti depuis le début de la COVID. Tout processus de retour au Canada, risquait d'être très long.   

Le lendemain, dès le lever du jour, mon programme était clair et j'étais d'attaque : je me suis d’abord rendu au bureau de représentation de la compagnie aérienne Lufthansa à Abuja, car je croyais qu'il s’agissait d’un malentendu de la part des agents de l’aéroport. On m’a alors dit que ce n’était pas de leur faute mais que c'était dû aux nouvelles restrictions émises par le Gouvernement du Canada et que, par conséquent, ils ne pouvaient rien faire pour moi de leur côté. Cependant, on m’a conseillé d'aller expliquer mon cas à l’ambassade du Canada pour voir si là on pourrait m'aider. 

Je suis donc allé à l’ambassade du Canada pour plaider ma cause. Bien que j’aie été très bien reçu, on m’a dit qu’il n’était pas en leur pouvoir de m'aider dans un tel cas. On m'a suggéré de transmettre ma demande à l'ambassade du Canada au Kenya car c'est à cet endroit qu'on traite toutes les questions d’immigration en Afrique. Je l’ai fait mais je n’ai jamais eu de réponse positive.

Ce jour-là, ne pouvant trouver aucune solution, j’étais frustré et agité. Même les paroles d’encouragements de mes confrères au Canada n’ont pas réussi un instant à calmer mes nerfs, ni à élever un tant soit peu mon esprit. J'étais abattu. Cette nuit là, beaucoup de questions me venaient à l'esprit ; surtout celle-ci : " Pourquoi Dieu permettait-t-il que cela m’arrive ?" Mais également celles-ci : "Que devais-je faire ensuite ? Qu’arrivera-t-il à la paroisse où j’ai été envoyé pour travailler ? " J’étais tellement inquiet que je n’avais même pas la force de prier. J’étais dans la noirceur la plus totale. Je vivais ma propre version de la nuit obscure de l’âme.

SUITE AU PROCHAIN BLOGUE INTITULÉ: 

Deuxième partie: la Résurrection


Athées et croyants

 Athées et croyants

Je remarque que dans les titres que je donne à mes blogues, je commence par mentionner le mot qui à mes yeux est le plus négatif, suivi du terme plus positif. Le blogue précédent avait pour titre : "L'ivraie et le bon grain". J'espère que ce n'est pas un mauvais signe de ma part. Je pense plutôt que je vais au plus court, en ce sens que je commence par nommer ce qui saute aux yeux, ce que nous percevons souvent en premier. 

Signe des temps :

Le fait que les personnes athées soit mises davantage en évidence et même presque adulées ici à Montréal en tout cas, est sûrement un signe des temps. Plusieurs de nos artistes québécois et journalistes se font une gloire d'affirmer haut et fort leur athéisme. Cela sent presque le prosélytisme qu'ils reprochent aux tenants de la religion des années précédant notre fameuse "révolution tranquille". Que la révolution des moeurs au Québec ait été tranquille, cela est un fait, mais un fait très néfaste. Je vous invite à lire le blogue dont j'ai mis la référence ci-dessous, intitulé : "La télévision, un trou dans le mur". 

Autant on peut, si on le veut, accuser les croyants du passé de prosélytisme, c'est-à-dire de vouloir convaincre à tout prix leurs concitoyens de la vérité de leur croyance, autant on peut selon moi reprocher aux personnes athées au Québec d'exercer un prosélytisme sournois ou déguisé. Nos athées québécois se défendront de vouloir convaincre les autres de la vérité de leur croyance (car l'athéisme est aussi une croyance car il s'agit de croire que Dieu n'existe pas), mais la façon dont ils parlent de leur athéisme semble vouloir laisser croire qu'ils ont raison. 

Avant les années soixante, la religion occupait le plancher et l'athéisme était mal vu ou caché. En 2021, au Québec, la religion est mal vue et "low profile" alors que l'athéisme est vu comme un acte de bravoure et un signe de lucidité. 

Pour les athées, les croyants sont perçus presque comme des lâches, qui ne veulent pas faire face à la réalité d'un monde absurde et vide de sens. Ils sont perçus comme des gens qui se réfugient, par faiblesse, dans la perspective d'un monde meilleur après la mort.

Personnellement, je considère les personnes athées comme des gens qui jouent au super-héros, des gens qui feignent qu'ils sont tout à fait indifférents au fait que tout ce qu'ils ont construit sur cette terre, disparaisse avec leur dernier soupir.  

    
2 juill. 2018 — La télévision, c'est comme faire un trou dans le mur. Toutes sortes de choses entrent chez nous, sur l'écran, que nous n'aurions jamais ...

jeudi 29 juillet 2021

La parabole de l'ivraie et du bon grain

 La parabole de l'ivraie et du bon grain 

"Ne jugez pas avant le temps, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il rendra manifestes les intentions des cœurs. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu." (Première lettre aux Corinthiens, chapitre 4, verset 5)

Nous avons entendu ces jours-ci lors des messes sur semaine, la parabole de Jésus sur l'ivraie et le bon grain. Quelle parabole extraordinaire ! Mais comme il est difficile de l'appliquer dans nos vies ! En tout cas, moi, j'ai de la misère parfois à l'appliquer dans ma vie.    

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

Chapitre 13, versets 24 à 30 :  

Il leur proposa une autre parabole : « Le royaume des Cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l’ivraie au milieu du blé et s’en alla. Quand la tige poussa et produisit l’épi, alors l’ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire :

Seigneur, n’est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D’où vient donc qu’il y a de l’ivraie ?

Il leur dit : “C’est un ennemi qui a fait cela.”

 Les serviteurs lui disent : “Veux-tu donc que nous allions l’enlever ?

Il répond : “Non, en enlevant l’ivraie, vous risquez d’arracher le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu’à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d’abord l’ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, ramassez-le pour le rentrer dans mon grenier.” 

Oui, comme elle est belle cette parabole de Jésus. Jésus nous révèle ici le coeur de son Père. 

Le coeur de chacun de nous est fait de bon grain et d'ivraie. Les deux seules personnes qui ont vécu sur cette terre et qui n'étaient constituées que de bon grain, sont Jésus et son admirable Mère. 

La personne humaine est UNE. La tendance au mal qui m'habite et le mal qui m'habite, font partie de ma personne. Ce ne sont pas un organe qu'on pourrait enlever de moi et qu'on pourrait remplacer. Amputer le mal qui m'habite, ce serait m'amputer moi, comme personne; je n'existerais plus. Il faut donc accepter chaque personne humaine en son entier: avec le bon grain et l'ivraie qui la constituent. 

Il y a deux ans environ, j'ai écrit un blogue sur le roman à succès intitulé "La Cabane" ("The Shack", dans la langue originale). Ce livre a été mis en film et le film a touché énormément de gens. Le film s'intitule "Le Chemin du Pardon" ou "Le Refuge". Beaucoup de passages du livre m'avaient plu et ému ; c'est la raison pour laquelle j'avais écrit un blogue sur le livre. Or quelques jours après avoir mis ce blogue sur le web, je l'ai retiré suite à ce que j'avais lu sur la vie et la pensée de l'auteur. J'ai donc décidé d'enlever l'ivraie de la personne de l'auteur, et de priver ainsi mes lecteurs du bon grain que son livre contient. 

C'est un peu comme si on arrêtait de lire les fables de Jean de La Fontaine parce que ce cher monsieur ne semble pas avoir vécu à la hauteur de ses fables et des principes qu'elles contiennent. Il semble en effet que ce monsieur n'ait pas mené une vie morale très exemplaire. 

Je viens de terminer le livre (ou plutôt la "pièce de théâtre") d'Éric-Emmanuel Schmitt, intitulé: "Mes Évangiles". J'aime beaucoup cet auteur, même si je ne partage pas certaines de ses idées. Je n'aime pas la façon dont Schmitt présente et décrit Judas l'Iscariote. L'auteur fait de Judas le disciple préféré de Jésus et lui attribue une sagesse qui dépasse par moments celle du Maître. Il fut un temps où, à cause de cela, je n'aurais probablement pas lu en entier le livre. Mais je me serais alors privé du bon grain qu'il contient. Voici un de ces grains, tiré de la deuxième partie du livre qui porte sur le mystère de la résurrection de Jésus. 

Mise en situation: Pilate refuse de croire que Jésus soit ressuscité. Il cherche par tous les moyens à trouver le coupable, l'imposteur qui se déguise en Jésus ressuscité. Pilate croit que c'est saint Jean, l'apôtre, qui est l'imposteur. Il le fait donc mettre en prison. Voici un dialogue entre Jean et Pilate : 

- Je t'aime, Pilate. 

- Cesse de parler de lui. 

- C'est lui qui m'a appris. 

- Comment peux-tu prétendre m'aimer ? Je te capture; dans quelques heures, je te livrerai au sanhédrin; tu ne reverras sans doute jamais le jour, et tu prétends m'aimer ?

- Je t'aime. Et Yéchoua (Jésus) t'aimait aussi. Et sur la croix, il a murmuré pour toi et ceux du sanhédrin: "Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font."

... - Non, je ne veux pas de ton amour, je préfère choisir qui m'en donne. Et à qui j'en donne. Domaine réservé.

- Tu as raison, Pilate, Que deviendrions-nous si nous nous aimions tous ? Penses-y, Pilate, que deviendrions-nous dans un monde d'amour? Que deviendrait Pilate, préfet de Rome, qui doit sa place à la conquête, à la haine et au mépris des autres? Que deviendrait Caïphe, le grand prêtre du Temple, qui t'achète sa charge à force de cadeaux et assoit son autorité sur la crainte qu'il inspire? Y aurait-il encore des Juifs, des Grecs, des Romains dans un monde inspiré par l'amour? Encore des puissants et des faibles, des riches et des pauvres, des hommes libres et des esclaves? Tu as raison, Pilate, d'avoir si peur: l'amour serait la destruction de ton monde. Tu ne verrais le Royaume de l'amour que sur les cendres du tien." (1)

J'ai fait un blogue il y a deux ans sur l'interprétation de l'hymne national américain faite par Jimi Hendrix lors du célèbre concert rock à Woodstock, aux États-Unis. Je trouve cette performance admirable (2). Un de mes bons amis m'a critiqué fortement d'avoir fait cela. Il jugeait indécent de mettre en valeur une personne si dominante de la contre-culture. Or on ne peut certainement pas reprocher à Jimi Hendrix d'avoir enseveli son talent de musicien. Il est considéré comme un des meilleurs guitaristes de tous les temps. En enlevant à pleine mains l'ivraie, on arrache à coup sûr du bon grain.  

Révélation du Père 

J'ai dit au début de ce blogue que la parabole de l'ivraie et du bon grain nous révèle le coeur de notre Père des cieux. Voici comment j'explique cela, tout en espérant ne scandaliser aucun d'entre vous. 

Nos déceptions 

Ce qui nous empêche d'aimer, ce sont les jugements défavorables que nous portons sur les gens. Ces jugements produisent en nous une DÉCEPTION. Nous sommes déçus et notre amour s'en trouve diminuer. Être déçu n'est pas un péché. Jésus semble bien avoir été déçu à quelques reprises dans son humanité. Dans le jardin des oliviers, alors que notre doux Seigneur souffrait terriblement et avait besoin du réconfort de l'amitié, il aurait bien aimé trouver auprès de lui des consolateurs. Il va vers ses amis à qui il avait demandé de prier et de veiller et il les trouve endormis. Il leur dit alors: "Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller seulement une heure avec moi ? " (Mt 26, 40) Voilà ce qui me semble être une déception. Et Jésus semble aussi avoir été déçu à certaines occasions du peu de foi de ses disciples: "Combien de temps resterai-je auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ?" (Mc 9, 19).

Mais posons-nous cette question: est-ce que notre Père du ciel a été déçu quand il a entendu son Fils crier sur la croix : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? " (Mc 15, 34). Je pense entendre votre réponse : "Non, le Père n'a pas été déçu." Et pourquoi cela? Parce qu'il comprenait très bien la douleur de son Fils. Ce n'est pas pour rien que Jésus sur la croix a prié son Père de pardonner à ses bourreaux parce qu'ils ne savaient pas ce qu'ils faisaient. Jésus savait que son Père comprendrait l'attitude de ses bourreaux. 

Oui, dit Jésus : " Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait." (Mt 5, 48) 


(1) Éric-Emmanuel Schmitt, Mes Évangiles, Albin Michel, 2004, pp. 120-121. 

(2) 

17 août 2019 — On nous parle beaucoup ces jours-ci de Woodstock. Le moment le plus mémorable de ce festival musical, fut la façon dont Jimi Hendrix a ...


lundi 26 juillet 2021

L'Amour inépuisable

 L'Amour inépuisable

Note: Ce blogue reproduit l'homélie que j'ai donnée hier en paroisse, lors du 17ème dimanche du temps ordinaire, de l'année B

Le mot qui décrit le mieux la nature de Dieu, c'est saint Jean qui l'a trouvé et c'est saint Jean qui l'a le mieux développé ou explicité : DIEU est AMOUR. La seule vérité que le prêtre doit enseigner à ses fidèles, c'est que Dieu est Amour. La seule vérité que les parents doivent enseigner à leurs enfants, c'est que Dieu est Amour, et cela, malgré toutes les apparences contraires. 

Je ne sais pas si le débat "science versus religion" vous intéresse. Personnellement, c'est un débat qui m'intéresse beaucoup. J'ai mis sur mon blogue les débats que l'on peut voir sur le web entre Richard Dawkins, homme de science et athée et John Lennox, homme de science et chrétien (1). Dans ces débats, on voit Dawkins rire au visage de Lennox et lui dire que cela fait pitié de le voir croire en un homme qui peut marcher sur les eaux, changer de l'eau en vin ou nourrir plus de 5,000 personnes avec cinq pains et deux poissons. Dawkins trouve cela ridicule et non scientifique. Cela ne me surprend pas. Car Richard Dawkins n'a jamais fait l'expérience du DIEU-AMOUR. Personnellement, je crois en Dieu et en un Dieu qui est essentiellement AMOUR. Puisque Jésus nous a révélé que Dieu est notre Père, et le meilleur des papas, il est normal qu'il le prouve par des gestes de bonté. Et puisqu'il est facile pour Dieu de ressusciter un mort, de guérir un aveugle de naissance, etc, il le fait pour nous montrer hors de tout doute qu'il existe et qu'il est plein de bonté. 

D'ailleurs Dieu n'a pas commencé à exercer une telle bonté, avec la venue de Jésus. Déjà, dans l'Ancien Testament, Dieu agissait ainsi par l'intermédiaire des prophètes. 

Et quel mot peut le mieux décrire l'Amour de Dieu, l'Amour divin ? Là, selon moi, on peut choisir différents mots. Le mot que la Parole de Dieu d'aujourd'hui nous suggère, est le mot INÉPUISABLE. La Parole de Dieu d'aujourd'hui, veut nous dire et nous convaincre, que l'Amour de Dieu est inépuisable. Dieu a donné cet enseignement au prophète Élisée dans la première lecture d'aujourd'hui : 

25 JUILLET 2021

 dimanche, 17ème Semaine du Temps Ordinaire — Année B


LECTURES DE LA MESSE

PREMIÈRE LECTURE

« On mangera, et il en restera » (2 R 4, 42-44)

Lecture du deuxième livre des Rois

En ces jours-là, 
    un homme vint de Baal-Shalisha 
et, prenant sur la récolte nouvelle, 
il apporta à Élisée, l’homme de Dieu, 
vingt pains d’orge et du grain frais dans un sac. 
Élisée dit alors : 
« Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent. » 
    Son serviteur répondit : 
« Comment donner cela à cent personnes ? » 
Élisée reprit : 
« Donne-le à tous ces gens pour qu’ils mangent, 
car ainsi parle le Seigneur : 
‘On mangera, et il en restera.’ » 
    Alors, il le leur donna, ils mangèrent, et il en resta, 
selon la parole du Seigneur.

    – Parole du Seigneur.

Élisée, avec la force de Dieu, nourrit cent personnes avec vingt pains d'orge. Et lorsque quelqu'un doute que cela soit possible, le prophète cite Dieu qui a dit: "On mangera, et il en restera." Et de fait, tous ont mangé et il en est resté. Le mot que j'aimerais voir "rester" dans votre mémoire au terme de cette homélie, est précisément le mot "resté". Quand Dieu donne son Amour, il en reste toujours pour une prochaine fois. C'est le même message que nous retrouvons dans l'évangile d'aujourd'hui. Jésus voyant la foule nombreuse qui vient à lui, est touché au plus profond de lui-même et nourrit plus de cinq mille personnes avec cinq pains et deux poissons. Quand tout le monde eut mangé à satiété, Jésus a demandé aux disciples de ramasser la nourriture qui restait pour que rien ne se perde. Et on remplit douze paniers avec ce qui restait. Les bontés de Dieu sont inépuisables; il en restera toujours pou nous, ses enfants. 

Les miracles physiques opérés par Jésus, sont toujours des signes de réalités spirituelles plus importantes. Quand Simon-Pierre a demandé à Jésus combien de fois il devrait pardonner à quelqu'un qui l'aurait offensé, il demanda: "Jusqu'à sept fois ?". C'était très généreux de sa part. Je ne crois pas avoir pardonné sept fois à la même personne durant toute ma vie. Mais Jésus lui répondit: "Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois"; autrement dit, à l'infini. Pourquoi ? Parce que nous sommes les enfants d'un Père qui pardonne sans mesure et que Jésus nous demande d'être parfaits comme notre Père des cieux. 

Nous avons souvent de la difficulté à croire que Dieu nous pardonnera toujours; à croire que la Miséricorde de Dieu est inépuisable. Comme le pape François le répète souvent, c'est nous qui nous fatiguons de demander pardon à Dieu; ce n'est jamais Dieu qui se fatigue de nous demander pardon. On se fatigue d'être pécheurs; et pourtant nous serons pécheurs toute notre vie. Notre Père du ciel ne se fatiguera jamais de pardonner à ses enfants car Jésus n'est pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. 

En ce dimanche, profitons de l'occasion pour demander à Dieu de croire de tout notre coeur, que son Amour est INÉPUISABLE

Note : Je vous invite à aller lire le chapitre 4 du deuxième livre des Rois, d'où est tirée la première lecture de ce dimanche. Vous verrez que dans ce seul chapitre, le prophète Élisée a accompli cinq miracles. 

(1)

10 sept. 2020 — Dawkins vs Lennox. Afficher l'image source. Débat: Est-ce que la science a enterré Dieu ? Richard Dawkins est un homme de science ...


samedi 24 juillet 2021

24 juillet : Saint Charbel Makhlouf

24 juillet : Saint Charbel Makhlouf

" Bénis le Seigneur, ô mon âme, bénis son nom très saint, tout mon être ! Bénis le Seigneur, ô mon âme, n'oublie aucun de ses bienfaits !" (Psaume 102, versets 1 et 2)

Je ne connaissais pas saint Charbel avant que je fasse un voyage au Liban. Je remercie le Seigneur de m'avoir fait connaître le Liban et le saint le plus fameux de ce pays: saint Charbel Makhlouf. Le Liban est un pays magnifique. Quiconque y est allé, comprend que ce pays soit appelé : la perle du Moyen Orient. Pour vous en convaincre, regardez les photos qui se trouvent sur le site suivant : https://www.lematin.ch/story/la-perle-du-moyen-orient-est-une-oasis-944532590100. Vous pourrez voir la photo d'un magnifique cèdre du Liban à l'image no. 9. 

Quant à saint Charbel, je trouve admirable qu'un homme qui a vécu de façon cachée toute sa vie, vivant en tant qu'ermite une vie de prière et de pénitence, soit aussi aimé et connu. D'autant plus qu'il n'a laissé aucun écrit. Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus a aussi vécu une vie cachée, mais elle est connue et aimée grâce à son autobiographie, ses poèmes et ses lettres. Mais Charbel n'a rien laissé de tout cela. Quand j'ai vu que des films ont été réalisés sur sa vie, je me suis demandé ce qu'ils pouvaient bien contenir. À vous de le découvrir, en visionnant le film mis ci-dessous. 

Je suis très reconnaissant envers Dieu d'avoir permis que je vive pendant huit jours dans un village qui se trouve juste en face du village natal de ce saint et d'avoir pu aller prier sur sa tombe. Oui, comme le dit si bien le psalmiste, dans la citation mise au haut de ce blogue : essayons de ne rien oublié des bienfaits que Dieu nous fait et nous donne (Psaume 102, versets 1 et 2). 

Voici le blogue que j'ai écrit l'année dernière :

Saint Charbel, gloire du Liban

Statue de saint Charbel, à Annaya, au Liban

                                      Moi, plus jeune, devant la même statue

Peu nombreux, je pense, sont les Canadiens qui connaissent saint Charbel, le saint que l'Église catholique nous invite à commémorer aujourd'hui. Charbel Makhlouf est né le 8 mai 1828  au Liban, dans le village de Bqa Kafra, l'endroit le plus élevé au Liban: 1600 mètres au-dessus du niveau de la mer. On comprend que le jeune Charbel ait été attiré vers les sommets de la vie spirituelle. 

Le village natal de saint Charbel est situé juste en face du village de Bcharré (ou Bécharré). Bécharré est très connu en raison du fait que c'est là que sont conservés les "Cèdres de Dieu", ces cèdres millénaires dont parle fréquemment la Bible. J'ai eu la grâce de séjourné à Bcharré vers les années 90. Les Soeurs de Mère Teresa (les Soeurs Missionnaires de la Charité) m'ont invité à aller prêcher leur retraite annuelle de huit jours. Elles ont eu la bonté de me faire visiter le village natal de Charbel, les Cèdres de Dieu et, au terme de la retraite, Annaya, l'endroit où le saint a vécu sa vie de moine et d'ermite et où il est décédé.

J'ai été impressionné par la majesté des "Cèdres de Dieu". Un des cèdres que j'ai vus, est âgé de 4000 ans. Il date de l'époque d'Abraham, notre père dans la foi. Vous serez vous aussi impressionnés, je pense, par le tronc du cèdre ci-dessous, qui a la largeur de douze personnes mises côte à côte. Je suis au milieu de la photo et je vous envoie la main.

    

أنا معجب بالذين يواصلون الرقص حتى عندما تتوقف الموسيقى ، لأنهم هم الذين يستمرون في التقدم إلى الأمام عندما يضيع كل أمل(كاتب مجهول)الأرز- ...
12 oct. 2018 · Téléversé par Monastery Of Nativity

 
Film sur la vie de saint Charbel avec des sous-titres Français. 121,875 views121K views. Dec 28, 2012 ... Saint ...
28 déc. 2012 · Téléversé par Saint Maron Annaya Saint Charbel