mercredi 26 juin 2019

Neuvaine en l'honneur de Pier Giorgio Frassati

Neuvaine en l’honneur de Pier Giorgio Frassati
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Bonjour à vous ! Si vous lisez régulièrement mon blogue, vous savez qui est mon saint préféré. Mon saint préféré n’est pas encore officiellement saint dans l’Église catholique, mais il est déjà Bienheureux. Il a été béatifié par le saint pape Jean-Paul II le 20 mai 1990. Il s’agit de Pier Giorgio Frassati, ce jeune homme joyeux et amoureux de Jésus et de Marie notre Mère. La question que l’on est en droit de se poser est la suivante: quel pape canonisera Pier Giorgio? Comme j’aimerais que ce soit le pape François qui signe presque tout ses documents les plus importants et les plus solennels sous le signe de la joie. Dans un de mes blogues, j'ai fait ressortir les ressemblances entre le pape François et Pier Giorgio (1)

Je vous invite à faire une neuvaine de préparation à la date de la mort et de l’entrée au ciel de Pier Giorgio qui est décédé le 4 juillet 1925. Je vous propose de faire cette neuvaine en demandant à Jésus et à Marie de hâter la canonisation de ce jeune amoureux de Dieu. Notre monde, et spécialement nos jeunes en Occident, ont besoin de se référer à des saints, jeunes si possible, qui ont connu et vécu la JOIE DE L’ÉVANGILE.    

Comme neuvaine, je vous suggère de consacrer quelques minutes par jour à lire quelques lignes sur Pier Giorgio. Je propose la neuvaine, en quelque sorte, que va nous concocter au jour le jour mon amie Annie Gilbert. Annie va nous montrer que Pier Giorgio a vécu sa vie sous la mouvance des neufs fruits de l’Esprit Saint que saint Paul énumère dans sa Lettre aux Galates:

« Voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi. » (Galates 5, 22-23)
Le cardinal Karol Wojtyla, qui deviendra le pape Jean-Paul II, le 27 mars 1977, avait qualifié Pier Giorgio d'homme des huit béatitudes. Annie nous aidera à voir Pier Giorgio comme étant l'homme des neuf fruits de l'Esprit Saint
Aujourd'hui, 26 juin, Annie nous présente le second fruit de l'Esprit Saint: la joie et nous montre à quel point Pier Giorgio était joyeux. Si vous êtes comme moi, vous commencerez votre neuvaine un jour en retard. Mais cela ne fait rien; Jésus et Marie ne vous en tiendront pas rigueur. Voici le message que j'ai reçu aujourd'hui d'Annie Gilbert: 
De : Annie G  
Envoyé : 26 juin 2019 11:31
À : Guy Simard; Richard Vidal
Objet : la joie de Pier Giorgio!

Bonjour à vous deux!

Durant la neuvaine précédant la fête de Pier Giorgio, je vais écrire un court article chaque jour pour mettre en lumière les neuf fruits de l'Esprit-Saint qui peuvent se lire à travers la vie de Pier Giorgio. Hier c'était l'amour, aujourd'hui, la joie!


Bonne journée ensoleillée!

Annie

Et si vous tenez absolument à reprendre le temps perdu et à lire ce qu'a écrit Annie sur la façon dont Pier Giorgio a vécu le premier fruit de l'Esprit Saint qu'est l'amour, cliquez sur le lien ci-dessous et descendez le curseur à la date d'hier: le 25 juin.  


Pour les deux fruits de l'Esprit Saint qui restent pour compléter la neuvaine, veuillez consulter le blogue d'Annie aux dates du 2 et 3 juillet en cliquant sur le lien suivant: Pos


 BONNE et JOYEUSE NEUVAINE À TOUS !

Post scriptum: BRAVO ANNIE D'AVOIR MENÉ À BIEN CE MAGNIFIQUE PROJET DES 9 FRUITS DE L'ESRPRIT SAINT APPLIQUÉS À LA VIE DE PIER GIORGIO FRASSATI. BRAVO ET JE DEMANDE À  PIER GIORGIO DE TE COMBLER DE JOIE DEMAIN. 





lundi 24 juin 2019

Mon drapeau de la Saint-Jean

Mon drapeau de la Saint-Jean

Aujourd’hui l’Église universelle célèbre la solennité de la Naissance de Saint-Jean-Baptiste. Décidément, c’est le temps des solennités pour les catholiques du monde entier.
                                                           
Saint Jean-Baptiste est le patron des Québécois et des Canadiens-français. Je suis très fier d’avoir Jean le Baptiste comme patron de notre peuple. Jésus n’a-t-il pas dit de lui: « Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste » (Mt 11, 11)

Une des phrases les fameuses de Jean le Baptiste, se trouve dans l’évangile selon saint Jean. Jean le Baptiste, voyant Jésus qui passait, dit aux deux disciples qui l’accompagnaient: « Voici l’agneau de Dieu » (Jn 1, 36)

Cette parole de Jean le Baptiste est extraordinaire. On la cite à chaque messe juste avant le moment de la communion eucharistique. Le prêtre élève l’hostie et la montre aux fidèles en disant : « Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. » 

L’image de l’agneau est une des images que la Bible préfère pour désigner Jésus, le Messie, le Christ. Jusqu’à maintenant, quand je pensais à l’agneau qu’est Jésus, je voyais le Jésus souffrant sa Passion et si bien décrit et prophétisé dans le livre d’Isaïe :

« Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. » (Is 53, 7)

Mais Jésus n’aurait jamais pu « enlever le péché du monde » s’il était simplement mort. Jésus peut nous sauver et nous laver de nos péchés parce qu’Il est ressuscité, parce qu’Il est le Vivant par excellence. L’image de l’agneau telle que décrite dans l’Ancien Testament et appliquée à Jésus, doit être complétée par les écrits du Nouveau Testament, et spécialement par le dernier livre de la Bible, le livre de l’Apocalypse ou de la Révélation. L’agneau qui est décrit dans ce livre, est l’agneau ressuscité et resplendissant de gloire devant qui les anges se prosternent et adorent:

« Et j’ai vu, entre le Trône, les quatre Vivants et les Anciens, un Agneau debout, comme égorgé » (Apocalypse 5, 6).

« Alors j’ai vu : et j’entendis la voix d’une multitude d’anges qui entouraient le Trône, les Vivants et les Anciens ; ils étaient des myriades de myriades, par milliers de milliers. Ils disaient d’une voix forte : « Il est digne, l’Agneau immolé, de recevoir puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et louange. »  Toute créature dans le ciel et sur la terre, sous la terre et sur la mer, et tous les êtres qui s’y trouvent, je les entendis proclamer : « À celui qui siège sur le Trône, et à l’Agneau, la louange et l’honneur, la gloire et la souveraineté pour les siècles des siècles. » Et les quatre Vivants disaient : « Amen ! » ; et les Anciens, se jetant devant le Trône, se prosternèrent. » (Apocalypse 5, 11-14)
Désormais, c’est surtout l’agneau tel qu’il est dans la gloire du ciel, debout et triomphant, que je contemple en pensant à JÉSUS L’AGNEAU DE DIEU.

Tabernacle dans une de nos deux églises
C’est pour cela que j’ai mis l’Agneau du livre de l’Apocalypse sur le drapeau que je me suis fabriqué aujourd’hui. Voir les photos. Je désirais un drapeau qui me représenterait comme chrétien catholique qui a pour patron Saint Jean le Baptiste. Nombreux sont mes concitoyens qui aujourd’hui arborent le drapeau fleur de lysée :
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Pour ma part, j'aime brandir le drapeau suivant: 











samedi 22 juin 2019

DIEU: Lennox vs Dawkins

DIEU: Lennox vs Dawkins 
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"Si la religion est le conte de fée de ceux qui ont peur de la noirceur, alors l'athéisme est le conte de fée de ceux qui ont peur de la lumière." (John Lennox)  

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" Une des choses qui ne va pas avec la religion, c'est que la religion nous enseigne à être satisfaits par des réponses qui ne sont pas du tout des réponses." (Richard Dawkins) 


Chers amis,   

Nous vivons le temps des solennités. Aujourd’hui en fin de journée et demain, nous vivrons la Solennité du Corps et du Sang de Jésus. Dimanche dernier, nous fêtions la solennité de la SAINTE TRINITÉ, la fête de notre Dieu en trois Personnes. Dans la solennité d’aujourd’hui, nous fêtons Dieu sous l’apparence d’un petit morceau de pain qui n’est plus du pain mais plutôt bel et bien le Corps et le Sang de Jésus notre Sauveur, offert en nourriture pour nos âmes et nos corps. Il est important cependant de prendre conscience que lorsque nous recevons le pain eucharistique, nous recevons les trois Personnes divines : le Père, le Fils (Jésus) et le Saint Esprit. Car là où il y a une Personne divine, les trois Personnes divines sont nécessairement présentes. Une des choses qui ne va pas avec la religion, c'est que la religion nous enseigne à être satisfaits par des réponses qui ne sont pas du tout des réponses. 

On peut donc dire que les deux dimanches que nous vivons, sont une seule et même FÊTE DIEU. Vous vous souvenez sûrement que quand nous étions jeunes, la Fête-Dieu était la fête du Corps et du Sang de Jésus. Et c’est encore vrai puisque la Trinité est dans l’hostie consacrée. Mais je considère que la Fête Dieu, tout comme la fête de Pâques, dure huit jours (un octave): de la solennité de la Trinité à la solennité du Corps et du sang de Jésus.

Puisque c’est la fête de Dieu, fêtons-le comme il se doit. Fêtons-le en chantant, en le priant, en le confessant, c’est-à-dire en témoignant de notre foi en lui.

Nous vivons dans un monde matérialiste qui oublie ou nie le spirituel. Je remercie Rosamaria, une amie Argentine que j'ai connue grâce à mon blogue, de m’avoir fait connaître un homme de science exceptionnel, le professeur John Lennox, un mathématicien de haut niveau qui a enseigné dans la prestigieuse université d’Oxford en Angleterre et qui est un spécialiste de la philosophie des religions. Le professeur Lennox est chrétien et est fier de l’être. J'ai écrit des blogues sur cet homme de science et j'ai même déjà affirmé publiquement: "Ah que je l'aime ce John Lennox !!! " Il semble ne jamais refuser une invitation à débattre des choses de la foi de façon rationnelle. J’aime beaucoup les débats qu’il  a eus avec une des personnes athées les plus fameuses sur la planète en ce moment: le professeur Richard Dawkins, un biologiste de renommée internationale, qui a aussi enseigné à l’université d’Oxford.

Il est selon moi très important de connaître ces deux hommes car ils sont très représentatifs de la race humaine en ce 21ême siècle.

Le grand défi qui nous est posé comme chrétiens, c’est de pouvoir parler et discuter avec des athées. On pourrait croire qu’une telle discussion ne mènera jamais nulle part. C’est une tentation en effet. Mais c’est une tentation. M. Lennox dit d’emblée quand il commence un débat avec un athée, qu’il est très content d’avoir l’opportunité de débattre de ces questions essentielles. Non seulement il ne refuse pas les invitations à débattre de la croyance en l'existence de Dieu, mais il les prise, il les apprécie grandement.

Vous trouverez deux vidéos ci-dessous. Les deux vidéos ont leur importance. La première vidéo nous enseigne particulièrment par le non-verbal; la seconde développe des thèmes abordés par Richard Dawins, dans son livre intitulé: The God Delusion, titre que je traduirais en français par: "La tromperie qu'est Dieu". La traduction officielle du livre donne comme titre: " Pour en finir avec Dieu".

Le non verbal parle souvent plus fort que le verbal: 

J'encouragerais personnellement quelqu'un qui ne connaît pas l'anglais à regarder quand même la première vidéo. Au début du débat chacun des deux hommes de science est invité à présenter sa position. C'est Richard Dawkins qui commence. Il affirme quelle est sa position et il termine son introduction par des paroles très disgracieuses à l'endroit du professeur Lennox. Pour discréditer le mathématicien, Richard Dawkins dit que monsieur Lennox est un homme de science qui croit que Jésus a changé de l’eau en vin, qu’il a marché sur les eaux et que Dieu, dans un univers aussi majestueux que le nôtre, n'a pas trouver de meilleur moyen de nous libérer du péché que de venir sur ce qui peut être considéré comme une poussière dans l'univers et y être torturé et exécuté. Et Richard Dawkins d'affirmer que croire cela est PROFONDÉMENT NON SCIENTIFIQUE, QUE CELA NE REND PAS JUSTICE À LA GRANDEUR DE L'UNIVERS; QUE CELA FAIT PITIÉ ET EST PEU INTELLIGENT (small minded) et que c’est le genre de Dieu auquel croit John Lennox. Voir la première vidéo ci-dessous à 4:20 et le début de la réponse de Lennox à 5:50. Richard Dawkins qualifie à quelques reprises d'infantile la pensée de John Lennox. Je juge que c'est très offensant de traiter ainsi un être humain et en particulier un homme de science de la trempe de John Lennox. 

Comment John Lennox répond-il à des propos aussi désobligeants et méprisants? Il répond par le sourire et il remercie Richard Dawkins d’avoir exprimé aussi clairement, au moins en partie, ce en quoi il croit.

Oh que c’est beau ! Oh que c’est grand ! Oh que c’est divin. Oh que j’aime ce monsieur Lennox !!!

On dit souvent que « le medium, c’est le message ». On veut dire par là que la façon dont une personne se comporte à l’écran, est ce que l’on retient essentiellement dans un débat. Autrement dit, on juge souvent de la qualité d’une personne, par l’image qu'elle projette.

Demandez à un enfant qui ne comprend pas l’anglais et qui regarde toute la vidéo, lequel des deux hommes est le plus sympathique, et l’enfant vous répondra sûrement : « le gros monsieur ».

Mais ici, dans la vidéo, il y a plus que l’image, plus que l’apparence. Pour moi, c’est la réalité qui saute aux yeux. Pour moi cette vidéo montre: le triomphe de la bonté sur le mépris. Le triomphe de l’humilité sur l’orgueil. Voilà ce qui est en jeu ici, selon moi.

M. Dawkins trouve que croire en un Dieu qui aurait créé l’univers et qui s’intéresserait à nous les humains et en particulier à nos péchés, c’est une offense à l’intelligence et à la grandeur de l’univers. La Bible se pose aussi ce genre de question, mais arrive à une conclusion diamétralement opposée. À preuve, le psaume 8 que nous avons prié dimanche dernier à l’office des lectures de la solennité de la Sainte Trinité :  
PSAuME : 8

R/ 2 Ô Seigneur, notre Dieu,
   qu'il est grand ton nom
   par toute la terre !

Jusqu'aux cieux, ta splendeur est chantée
3 par la bouche des enfants, des tout-petits :
rempart que tu opposes à l'adversaire,
où l'ennemi se brise en sa révolte.

4 À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts,
la lune et les étoiles que tu fixas,
5 qu'est-ce que l'homme pour que tu penses à lui,
le fils d'un homme, que tu en prennes souci ?

Et voici un extrait de la deuxième lecture de l’office des lectures de la Solennité de la Sainte Trinité :
LECTURE : LE MYSTÈRE DE DIEU (1CO 2, 1-16)

12 Or nous, ce n’est pas l’esprit du monde que nous avons reçu, mais l’Esprit qui vient de Dieu, et ainsi nous avons conscience des dons que Dieu nous a accordés.
13 Nous disons cela avec un langage que nous n’apprenons pas de la sagesse humaine, mais que nous apprenons de l’Esprit ; nous comparons entre elles les réalités spirituelles.
14 L’homme, par ses seules capacités, n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; pour lui ce n’est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c’est par l’Esprit qu’on examine toute chose.

15 Celui qui est animé par l’Esprit soumet tout à examen, mais lui, personne ne peut l’y soumettre.
16 Car il est écrit : Qui a connu la pensée du Seigneur et qui pourra l’instruire ? Eh bien nous, nous avons la pensée du Christ !

22 oct. 2009 - Téléversé par Fixed Point Foundation
Richard Dawkins concedes that a reasonably r



8 févr. 2017 - Téléversé par Fixed Point Foundation
The God Delusion Debate pits world-renowned atheist and scientist ProfessorRichard Dawkins against his ...



jeudi 20 juin 2019

Le Dieu fou par Luc Simard

"Le Dieu fou" par Luc Simard

Je suis très heureux de vous avoir fait connaître un peu mieux mon frère Luc qui est prêtre diocésain à Québec. Luc est un artiste et un poète. Il a une merveilleuse façon de s’exprimer par l’écrit. Je vous partage aujourd’hui le texte dont il est peut-être le plus fier. Il a dit dernièrement que cela lui a pris un an à composer ce texte car il ne trouvait pas le chaînon qui reliait toutes les parties. 


Le Dieu fou


« Qui peut saisir le langage des étoiles, qui peut surprendre la musique des âmes, qui saura d’un cœur assez libre connaître la Parole de la vie? Celui que ton Esprit habite, Seigneur, accueille les secrets du Père. Heureux l’homme dont le regard traverse l’invisible pour chercher ton visage. Heureux l’homme dont l’esprit découvre la sagesse dans la folie de la croix. »   Stance, Office des Lectures, Carême, Mercredi III    

  

Dieu est Fou. Oui, mon Dieu est Fou. J’ai mis du temps à m’en rendre compte. Trop de temps. Mais, est-ce trop de temps quand Dieu, du plus loin de son éternité, n’a jamais eu de temps ? Oui, Dieu, mon Dieu, est Fou. Très Fou même. Je ne parle pas de cette folie démente qu’on enferme parce qu’elle dérange et qu’il vaut mieux ne pas la voir. Or, même cette folie-là, le Dieu fou en raffole. Fou d’être Fou parmi les fous. Éternellement Fou d’Amour.  Décidément, Il ne pense pas comme nous le Dieu fou.


Le Dieu fou vit sa Folie comme sa Folie vit en Lui. Accrochée comme les épines à sa rose. Le croissant à sa lune. Liés, sa Folie et Lui. D’avance. Depuis toujours. Sa Folie – une folle -  sœur jumelle de l’amour, presque siamoise, tellement elle Lui colle à la peau du cœur. Une Folie dont la joie est de lancer toutes ses folies autour d’elle. Sans n’en retenir ni n’en garder pour elle qu’une seule. Dilapider sa Folie comme le coucher du jour son soleil d’or; le firmament; ses clins d’œil d’étoiles, l’enfant; ses rivières de rire. Le Dieu fou ne garde rien pour Lui. Il donne tout. D’un coup. D’un seul coup. Un coup sûr.


Oui, mon Dieu est Fou. Fou à lier, mais Il ne se laisse pas enfermer comme ça, le Dieu fou. Têtu qu’il est. Comme mille mules. Éperdument-Fou. Perdu dans sa Folie. Il s’acharne. S’approche. Le premier. Toujours. Chaque fois. Il est patient le Dieu fou. Il en meurt de patience de s’approcher. Des millénaires durant qu’Il s’approche. Astucieux le Dieu fou. Plus fou que Lui, tu meurs. D’ailleurs, Il en est mort de sa Folie. Mort de sa belle mort de Folie !


Figurez-vous que Dieu a été assez fou pour tomber de Très-Haut et se faire à hauteur d’homme. Empruntant le même corps que le mien. Le même visage que le mien. Prenant le risque – convaincu qu’Il était – que je Le reconnaîtrais enfin, tellement Il me ressemble. À s’y méprendre, Lui et moi. Mais non ! Comme de raison – car la raison ne comprend rien aux choses de Dieu - Il est passé tout aux côtés et je ne L’ai point reconnu. Lui, trop semblable à moi. Moi, trop semblable à Lui. Lui, trop près. Moi, trop pres -sé. Le Dieu fou s’est trompé. Mépris. Il s’y était pourtant drôlement bien pris. Il arrive que le Dieu fou se trompe, voulant trop bien faire. La Folie de Dieu : tout le contraire de la folie des hommes.


Oui, il a pleuré, le Dieu fou...  Ses larmes… des cristaux de première neige… 


Revenu à lui-même, le Dieu fou a continué son manège. De plus belle. Il est allé au comble du comble de sa Folie. Au tréfonds. Au plus profond du fond de sa Folie, risquant le tout pour le tout. Une fois pour toutes. Il a décidé d’en mourir de sa Folie. En mourir de son vivant. Comment ? En jouant le trouble-fête. Le parfait révolutionnaire qui chamboule tout. Inversant la logique des hommes. Le petit devenant grand. Le dernier, premier. Le perdant, gagnant. L’ennemi, l’ami. Le faible, le fort. La prostituée, l’aimante. Le pécheur, le saint. Il a si bien joué son jeu jusqu’au bout, qu’Il est passé pour le plus Fou des fous. Au moins, cette fois-ci, le Dieu fou n’est pas passé inaperçu. Et, comme on le fait depuis toujours, quand un illuminé gêne ou perd trop la tête, on a vite fait de s’en débarrasser.


« Maltraité, il s’humiliait, il n’ouvrait pas la bouche, comme l’agneau qui se laisse mener à l’abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n’ouvrait pas la bouche (Isaïe 53, 7). »


Flagellé, le Dieu fou. Crucifié. Mort et enterré, le Dieu fou.


Trois jours et trois nuits sans nouvelles. Les hommes avaient donc raison. Le Fou est mort pour de bon. Bon débarras. Du moins, le croyait-on…


Or, le Dieu fou, en grand Maître du suspense qu’Il est, n’avait pas dit son dernier mot. En effet, après un repos bien mérité de trois jours et trois nuits, la pierre du tombeau mystérieusement roulée, voilà qu’Il se montre à nouveau. Il apparaît et – comble de folie – on Le reconnaît. Du premier coup cette fois. Il parle. Marche. Mange. Boit. Continue de louer et de bénir les enfants et « ceux qui leur ressemblent. »


On a tué le Dieu fou; sa Folie L’a rendu à la vie. Plus vivant qu’avant. En pleine forme. Resplendissant. Comme jadis sur les routes poussiéreuses de sa Palestine natale, parcourue dans tous les sens, le Dieu fou se promène encore… Privilégiant – comme toujours – les chemins les moins fréquentés et les routes de fortune. Quiconque aujourd’hui, errant, abandonné à lui-même, y chemine de peine et misère, espérant contre toute espérance, rencontrera, tôt ou tard, les yeux du Dieu fou. Alors, à la croisée de ce Regard couleur de ciel, ses yeux vides s’illumineront et, avec eux, la source tarie de son cœur ruissellera comme celle jaillie jadis du rocher de l’Exil. La brebis se croyait perdue. Le Dieu fou l’a retrouvée.


C’est là, contre toute attente, exilé, isolé, loin de l’efficacité du monde, que le Dieu fou est venu jusqu’à moi. Illuminer mes jours et mes nuits, me laissant entrevoir, le temps d’un soupir, la Transfiguration éternelle qui m’attend. Le Très-Haut est descendu en bas. Là où je me tenais. Depuis longtemps…


Et si c’était cela, comme Pierre, Jacques et Jean, non sur la montagne, mais, dans la froidure d’un sous-sol, faire à mon tour l’expérience enivrante du Thabor !


En attendant l’éternel ravissement du Face-à-face avec le Dieu fou, la ferveur brûlante de mon premier amour, retrouvée, je m’émerveille de chaque instant qui passe. Au compte-goutte. Une heure à la fois. Je prie, égrainant lentement les mystères qui m’attendent. Savourant, extasié, tel un miracle arrivé à pied levé, la joie dévorante, à m’en arracher les entrailles, d’avoir déjà un pied dans la Terre Promise.



Honneur, gloire et louange à toi, Dieu fou de mon cœur !

    

mercredi 19 juin 2019

Autre cadeau marial

Autre cadeau marial

Décidément, la fête continue. Ce midi, Patrick, le fils d’un de mes amis paroissiens qui est décédé il y a quatre mois (1), m'a invité à dîner. Patrick revient d'un voyage qui l'a conduit en Turquie. Dans la ville d'Éphèse, il y a une maison dans laquelle la Vierge Marie aurait vécu avec saint Jean et où elle serait morte (pour ceux qui croient que la Mère de Dieu a connu la mort, comme son Fils, et comme nous un jour). En visitant ce lieu, Patrick a pensé à moi qui suis un Père Oblat de la Vierge Marie. Il m'a alors acheté un souvenir que je viens d'accrocher au mur qui se trouve au pied de mon lit, dans ma chambre. Voir les photos mises un peu plus bas.  

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L’endroit où la Vierge Marie a habité les dernières années de sa vie. (Photo: Rolland Bouffard)

Voici une découverte étonnante que je viens de faire: 
Le mur de nœuds
À quelques mètres de la Maison de Marie, située dans une dénivellation, face à une boutique de souvenirs, il y a ce mur garni de rubans en boucles.
Ne connaissant pas la signification, c’est en parlant de ce mur avec une dame de Beauceville que j’ai appris quelle était la portée de cette démonstration de rubans.
La dame m’a expliqué que ce serait une manière de se libérer de ses angoisses. En attachant un ruban et en faisant un nœud, on libère ses inquiétudes, faisant du même coup le geste d’enlever les nœuds de la déprime en soi et de trouver la guérison.
Cette manifestation serait de pratique courante en Turquie, tout comme allumer un lampion dans un lieu du culte. (2)  
Le mur supportant les rubans noués. (Photo: Rolland Bouffard)
Le mur supportant les rubans noués. (Photo: Rolland Bouffard)

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Image de la Vierge Marie honorée dans la maison où aurait vécu la Mère de Dieu

Cadeau que m'a fait Patrick: 





Mur au pied de mon lit. Voilà ce que je vois en ouvrant les yeux le matin  

(1)  
16 févr. 2019 - Aujourd'hui est un grand jour. Nous avons célébré les funérailles de mon bon ami YvonSauvé. Yvon a été le fidèle serviteur du Seigneur.

(2)  Je trouve cette pratique très étonnante et intéressante, surtout pour moi qui ai découvert tout récemment la dévotion à " Marie qui défait les noeuds ". Voir les blogues que j'ai écrits à ce sujet en allant sur Google et en écrivant: Dieu ma joie Marie qui défait les noeuds