lundi 31 octobre 2016

Adorer c'est se laisser regarder par Jésus

Adorer c’est se laisser regarder par Jésus

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                La Sainte Face, Saint Suaire de Turin

Il y a un an, nous avons implanté en notre paroisse les Cellules Paroissiales d’Évangélisation (CPÉ). Le premier pilier des CPÉ est l’Esprit Saint. Le deuxième pilier est l’adoration eucharistique.

Je désire vous partager aujourd’hui en quoi consiste, pour moi, l’essentiel de l’adoration eucharistique. L’essence même de l’adoration eucharistique consiste à se laisser regarder par Jésus. C’est tout ce que nous avons à faire devant Jésus Pain de Vie exposé devant nous: imaginer qu’Il nous regarde avec tendresse et amour. Nous imaginons son regard, mais son regard imaginé est bien réel. Il est certain que Jésus fait chair dans l’hostie consacrée, nous regarde avec amour. Et c’est ce regard imaginé mais bien réel qui est l’agent le plus fort de la transformation du cœur d’un chrétien ou d’une chrétienne. De cela, je suis de plus en plus convaincu.

Le Père Raniero Cantalamessa, dans son dernier livre, a écrit une phrase qui m’a bouleversé, tant elle est mystérieuse et vraie. Mystérieuse parce qu’à première vue, je ne voyais pas comment elle pouvait être vraie. Mais l’épisode de Zachée que nous avons entendu hier en Église, me convainc de la vérité des dires du Père Cantalamessa. Voici d’ailleurs ce qu’écrit le prédicateur pontifical concernant la rencontre de Jésus avec Zachée:

« Mais Zachée est de petite stature, il ne voit rien. Il grimpe à l’arbre. Jésus arrive et lève les yeux (d’après beaucoup de récits dans l’Évangile, il semble que les yeux de Jésus aient eu un pouvoir miraculeux; ils parlaient davantage même que ses paroles). Et il l’appelle par son nom  » (Raniero Cantalamessa, Le regard de la Miséricorde, p. 42).

Ces quelques lignes du Père Cantalamessa, ont été une véritable révélation pour moi. Je me suis souvent demandé comment il se fait que Zachée et Lévi (qui est aussi un publicain et qui deviendra l’apôtre et évangéliste Matthieu) ont pu laisser de côté en un instant leur amour désordonné de l’argent. Je sais maintenant que tous deux doivent leur conversion au regard pénétrant et Miséricordieux du Maître qu’est Jésus, notre Seigneur:   

« Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et lui dit: « Zachée, descends vite: aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » Vite, il descendit et reçut Jésus avec joie. (Lc 19, 5-6)
  
 « Après cela, Jésus sortit et vit un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit: « Suis-moi. » Abandonnant tout, l’homme se leva; et il le suivait. » (Lc 5, 27-28)

Il est évident pour moi que lorsque Jésus a appelé Lévi à le suivre, il l’a regardé droit dans les yeux. Ce que les évangiles ne disent pas explicitement, nous pouvons assez souvent l’imaginer.

Un des textes des évangiles le plus frappants concernant les « yeux de Jésus », est celui qui nous raconte l’appel du jeune homme riche, en saint Marc. Un jeune homme (c’est l’évangéliste Matthieu qui nous apprend que l’homme était jeune) demande à Jésus ce qu’il doit faire pour avoir en héritage la vie éternelle. À un certain moment, l’évangéliste saint Marc nous dit ceci:

« Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima. Il lui dit: « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. » (Mc 10, 21-22).

Vous allez peut-être me dire que le regard de Jésus ce jour-là n’a pas été si miraculeux que cela; car le jeune homme n'a pas répondu favorablement à l'appel du Maître. Mais les évangiles ne nous disent pas tout. Qui sait ce que ce jeune homme est devenu? S’il a essayé de découvrir la cause de la tristesse qui l’a envahi en quittant la présence de Jésus, il a peut-être réalisé que ce jour-là, il a fait une grave erreur. Et peut-être s’est-il mis volontairement plus tard à la suite du Maître. Mais peu importe; une chose est certaine: ce jeune homme a fait ce jour-là l’expérience de l’amour infini de Jésus pour lui. Et cela a certainement marqué sa vie. Le plus beau commentaire que j’ai lu sur ce passage biblique, vient du pape Jean-Paul II. S’adressant aux jeunes du monde entier, en l’année internationale de la jeunesse 1985. le pape leur a dit ceci :

"Je vous souhaite de connaître l'expérience de ce que dit l'Évangile: "Jésus fixa sur lui son  regard et l'aima". Je vous souhaite de connaître un tel regard! Je vous souhaite de faire l'expérience qu'en vérité, lui, le Christ, vous regarde avec amour! ...     

Je souhaite à chacun et à chacune de vous de découvrir ce regard du Christ, et d’en faire l’expérience jusqu’au bout. Je ne sais à quel moment de votre vie. Je pense que cela se produira au moment le plus nécessaire: peut-être au temps de la souffrance, peut-être à l’occasion du témoignage d’une conscience pure, comme dans le cas de ce jeune homme de l’Évangile, ou peut-être justement dans une situation opposée, quand s’impose le sens de la faute, le remords de la conscience: le Christ regarda Pierre à l’heure de sa chute, après qu’il eût renié son Maître par trois fois.

II est nécessaire à l’homme, ce regard aimant: il lui est nécessaire de se savoir aimé, aimé éternellement et choisi de toute éternité. En même temps, cet amour éternel manifesté par l’élection divine accompagne l’homme au long de sa vie comme le regard d’amour du Christ. Et peut-être surtout au temps de l’épreuve, de l’humiliation, de la persécution, de l’échec, alors que notre humanité est comme abolie aux yeux des hommes, outragée et opprimée: savoir alors que le Père nous a toujours aimés en son Fils, que le Christ aime chacun en tout temps, cela devient un solide point d’appui pour toute notre existence humaine. Quand tout nous conduit à douter de nous-mêmes et du sens de notre vie, ce regard du Christ, c’est-à-dire la prise de conscience de l’amour qui est en lui et qui s’est montré plus puissant que tout mal et que toute destruction, cette prise de conscience nous permet de survivre.

Je vous souhaite donc de faire la même expérience que le jeune homme de l’Évangile: "Jésus fixa sur lui son regard et l’aima."  (Jean-Paul II, Lettre apostolique à tous les jeunes du monde, le 31 mars 1985)

Le pape François, à la question suivante que lui posait son confrère jésuite, le Père Antonio Spodaro « Qui est Jorge Mario Bergoglio ? », a répondu :

« La meilleure synthèse, celle qui est la plus intérieure et que je ressens comme étant la plus vraie est bien celle-ci: Je suis un pécheur sur lequel le Seigneur a posé son regard ». Il poursuit: « Je suis un homme qui est regardé par le Seigneur. Ma devise, Miserando atque eligendo, je l’ai toujours ressentie comme profondément vraie pour moi. Le gérondif latin miserando me semble intraduisible tant en italien qu’en espagnol. Il me plaît de le traduire avec un autre gérondif qui n’existe pas: misericordiando (en faisant miséricorde) ». (1)

Il est clair dans mon esprit qu’en disant cela, le pape fait référence au 21 septembre 1953, jour de la fête liturgique de saint Matthieu, alors que le jeune Jorge Bergoglio a fait une expérience extraordinaire de la Miséricorde de Dieu. Ce jour-là, le jeune Jorge a senti que Jésus l’a regardé avec un immense amour. C’est de ce regard dont je vous parle aujourd’hui. Il ne s’agit pas de voir de nos yeux les yeux de Jésus. Il s’agit d’imaginer les yeux de Jésus posés sur nous. Dans mon testament spirituel écrit il y a environ une dizaine d’années, j’ai mis ces phrases en conclusion:
Conclusion :
Ce que vous venez de lire et contempler, est la chose la plus importante que je laisserai en ce monde. De tout ce que j’aurai fait sur notre petite planète bleue, c’est la chose que je suis le plus fier d’avoir réalisée. Le message contenu dans ce cahier intitulé « Les Yeux de l’Amour » est donc, en quelque sorte, mon « testament spirituel ».

Ma seule raison de vivre est que j’ai un jour rencontré les Yeux de l’Amour, comme dans un miroir et non face à face, comme dirait saint Paul (1Cor 13,12). Et cela me suffit. Je ne vis plus maintenant que dans l’espérance de voir « face à face » les « Yeux de l’Amour ». J’espère que ce testament spirituel aidera de nombreuses personnes à vivre à chaque jour sous le regard amoureux de Jésus. 

Lorsque j’avais une vingtaine d’années, l’écrivain français Gilbert Cesbron (1913-1979), de passage au Canada, a été interviewé à la télévision. Le journaliste a demandé à cet écrivain: « M. Cesbron, pour vous, qu’est-ce que la mort ? »  Gilbert Cesbron a eu cette réponse extraordinaire: « Pour moi, la mort, c’est lorsque les yeux de la Sainte Face s’ouvriront pour moi ». Pour comprendre la beauté de cette phrase, il faut savoir que la Sainte Face dont Gilbert Cesbron parle, est l’image de Jésus imprégnée sur le Saint Suaire de Turin, suaire qui aurait recouvert le corps de Jésus déposé de la croix. On devine que si monsieur Cesbron a donné une telle réponse, c’est qu’il devait souvent prier devant la Sainte Face. Et pour lui, la mort consistera précisément en ceci: ces yeux de Jésus qu’il a si souvent contemplés fermés et tuméfiés, s’ouvriront finalement pour lui. La mort est donc une rencontre pour Gilbert Cesbron; une rencontre d’amour; une rencontre où ses yeux croiseront les « Yeux de l’Amour ». Je comprends maintenant pourquoi je n’ai jamais oublié ce passage de Gilbert Cesbron à la télévision canadienne.           

P. Guy Simard, omv  (2)

Lorsque nous adorons Jésus-Eucharistie, essayons d’imaginer les yeux de Jésus posés sur nous. Car il est certain que c’est cela qui se passe, quand nous nous tenons en sa présence. Jésus nous regarde avec amour et c'est cet amour qui nous transforme et nous purifie.


(1) L'entretien avec le pape François - La Santa Sede https://w2.vatican  

(2) 

Les Yeux de l'Amour - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=C4hTSQkji7o

8 nov. 2012 - Ajouté par Guy Simard
Ma seule raison de vivre est que j'ai un jour rencontré les Yeux de l'Amour, comme dans un miroir et non ... 



vendredi 28 octobre 2016

Le sang sur le Saint Suaire

Le sang sur le Saint Suaire
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Vue des deux mains croisées l'une sur l'autre; on voit le sang de la blessure au poignet.

J’ai lu aujourd’hui un article qui m’a beaucoup impressionné. Cet article est écrit par M. Barrie Schwortz, photographe scientifique américain, membre de l’équipe du STURP (Shroud of Turin Research Project), composée de 40 scientifiques, qui, en 1978, a analysé le Saint Suaire de Turin durant 5 jours (jours et nuits) et six tonnes de matériel. M. Barrie à cette époque, venait de terminer un projet de recherche au laboratoire national de Los Alamos, l’un des laboratoires les plus connus au USA. L’extrait de l’article de M. Schwortz reproduit ci-dessous, montre à quel point notre Seigneur Jésus Christ a souffert en sa chair pour nous. Les informations que nous donne M. Schwortz pour expliquer la couleur du sang retrouvé sur le Saint Suaire, sont bouleversantes:
  
« Les scientifiques étudient les endroits où l’on trouve des tache s de sang et ils font une découverte déroutante. Ces marques portent la signature chimique du vrai sang. L’équipe établit alors un lien significatif avec la crucifixion, mais quelque chose bloquait encore Barrie :« La chose qui m’a empêché d’accepter que le Linceul soit authentique durant des années – 18 ans ! – c’est que le sang sur le Linceul est encore rouge. Le sang ancien doit être noir ou marron. Personne n’a pu expliquer pendant 18 ans pourquoi le sang sur le Linceul a pu rester rouge. »« En 1995, dans une conversation téléphonique avec le docteur Haddler, un chimiste juif, qui a prouvé que le sang sur le Linceul est vraiment du sang, nous étions en conversation au téléphone et là il m’a dit quelque chose dont je n’avais jamais entendu parler : quand quelqu’un est torturé sur une longue période de temps, sur 24 ou 36 heures, à peu près la durée pendant laquelle Jésus a été torturé, le corps entre en état de choc. Jésus n’a pas reçu d’eau, il a été flagellé, il est entré en choc anaphylactique (réaction allergique exacerbée, ndlr). »« Après quelques temps, dans ce genre de choc, les parois des cellules rouges du sang commencent à se décomposer et le foie répand dans le sang une enzyme qui s’appelle la bilirubine. Et quand cela arrive, le sang reste rouge pour toujours. Quand j’ai découvert cela, c’était la dernière pièce du puzzle. Et cela m’a donné la conviction que le Linceul est authentique parce que ça m’a donné une réponse scientifique et crédible à la dernière question que j’avais. »L’image du Linceul a été formée par un rayonnement inconnu, provenant du corps ayant subi un supplice qui correspond en tous points au supplice du Christ, tel que le décrivent les Évangiles et toutes les études convergent pour conclure à l’authenticité. Cependant, en 1988, la datation du Linceul au Carbone 14 vient contredire l’ensemble des recherches effectuées jusqu’alors …Des indices cachés dans l’image mise en lumière par la recherche scientifique permettent une étude médicale de l’image du Linceul. Elles révèlent que cet homme a vécu un véritable supplice et qu’il est mort crucifié.« Je vois un homme qui a souffert une torture incroyable. Il est difficile d’imaginer comment un être humain peut faire cela à un autre être humain. C’est un document de la Passion de Jésus. »« Nous ne voyons pas simplement un homme qui est mort : nous voyons un homme dont le visage est gonflé parce qu’il a été battu. Et on peut voir qu’il a une joue qui est plus gonflée que l’autre mais les deux le sont. Il y a des traces de flagellation par un flagrum romain qui était un fouet fait de 3 lanières de cuir avec au bout un morceau de plomb, comme une altère. Son corps est couvert de traces de fouet, plus de 120. »Une flagellation romaine, c’était des coups qui déchiraient la peau mais par l’énergie qui se libérait en quelques microsecondes provoquaient des lésions internes.« Encore plus étonnant ces plaies de la crucifixion dans les mains. Les taches de sang sur le Linceul nous montrent qu’il a été crucifié par les poignets. Les romains savaient que s’ils crucifiaient à travers les paumes, cela pouvait s’arracher. Mais si on est cloué par les poignets, ici cela ne peut jamais s’arracher. »« Nous voyons aussi des traces de sang qui couvrent sa tête comme s’il avait porté un casque, une couronne d’épine, mais pas les belles choses que les artistes nous montrent. Les soldats romains n’allaient pas prendre le temps de tresser une belle couronne. Ils ont pris un buisson d’épines et l’ont écrasé sur sa tête, le faisant saigner partout.»« Et nous voyons une plaie sur son côté. La tache de sang la plus foncée du Linceul vient de cette plaie. Et le sang a coulé sur son dos. Donc nous avons ce tissu couvert de sang et ces plaies, qui correspondent exactement à ce que Jésus a subi selon les Evangiles.»


samedi 22 octobre 2016

Se taire: acte de miséricorde

Se taire: acte de miséricorde
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Il existe plusieurs « œuvres de miséricorde »; beaucoup plus qu’on ne le croit. Je viens de lire un article sur Aleteia, qui nous présente le fait de se taire comme étant un acte de miséricorde. Cela vaut bien sûr pour toutes les paroles que nous faisons sortir de notre bouche. Mais cela vaut aussi pour toutes ces paroles désobligeantes envers le prochain, que nous prononçons au-dedans de nous, sans que personne ne le sache (ces derniers mots sont impossibles à réaliser puisque Dieu, Lui, sait tout ce que nous pensons). Un peu comme le pharisien de la parabole de Jésus que nous entendrons en ce 30ème dimanche du temps ordinaire: 

« Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même: « Mon Dieu, je te rends grâce parce que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes, adultères – ou encore comme ce publicain » (le publicain qui était avec lui à ce moment-là dans le Temple et qui priait sans oser lever les yeux vers le ciel en Lc 18, 11).

Dans le texte ci-dessous, je ne sais pas si le commentaire de madame McPortland s’applique à l’expression « l’amour excuse tout » ou bien à l’expression « l’amour ne tient pas compte du mal ». Personnellement, je préfère appliquer le commentaire ci-dessous à l’expression: « l’amour ne tient pas compte du mal », que nous retrouvons dans le fameux chapitre 13 de la première lette de saint Paul aux Corinthiens

Remarque: si vous connaissez l'anglais, je vous conseille de lire ce texte dans sa langue originale. Personnellement, je n'aime pas tellement la traduction française. Vous trouverez au bas du blogue, la référence au texte en anglais. 

 L’art de savoir se taire !

Parfois, tenir sa langue est un acte de miséricorde.

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La récente encyclique du pape François, Amoris Laetitia (La joie de l’amour), parfois sujette à controverse, a marqué les esprits. En cause notamment un extrait du chapitre 4, « L’amour dans le mariage », une exégèse édifiante de la Première Lettre aux Corinthiens, texte très souvent lu lors des messes de mariage justement.

« L’amour excuse tout » 
Dans ce texte, la réflexion va d’ailleurs au-delà du cadre du mariage. Il est avant tout question de miséricorde. L’amour durable dont saint Paul parle, et qu’il considère comme la plus grande des vertus, cet amour est sensé être une valeur applicable à toutes nos relations humaines. C’est la raison pour laquelle la réflexion du Pape concernant la phrase : « L’amour excuse tout », m’a vraiment frappée. (Amoris Laetitia, paragraphes 112-113)
En premier lieu, il est dit que l’amour « excuse tout » (panta stégei). Cela est différent de « ne tient pas compte du mal », parce que ce terme a un rapport avec l’usage de la langue ; il peut signifier « garder le silence » sur le mal qu’il peut y avoir dans une autre personne. En défendant la loi divine, on ne doit jamais perdre de vue cette exigence de l’amour.

Éviter de mettre le feu 

La suggestion, en cette année jubilaire, de tenir sa langue pour faire preuve de miséricorde, n’est donc pas simplement optionnelle mais serait plutôt une « exigence de l’amour ». Très souvent, bien plus que je ne voudrais l’admettre, faire preuve d’amour équivaut à se taire. Ce n’est pas nouveau. Dans la Lettre de Saint Jacques Apôtre, le pouvoir destructeur du discours irrespectueux et perfide qui régnait au sein des premières communautés chrétiennes est traité sans ambages.
De même, notre langue est une petite partie de notre corps et elle peut se vanter de faire de grandes choses. Voyez encore : un tout petit feu peut embraser une très grande forêt. La langue aussi est un feu ; monde d’injustice, cette langue tient sa place parmi nos membres ; c’est elle qui contamine le corps tout entier, elle enflamme le cours de notre existence, étant elle‑même enflammée par la géhenne. De nos jours, nous pourrions ajouter à notre langue nos doigts qui tapent sur le clavier et nos pouces qui envoient des textos. Ils sont tout aussi susceptibles de mettre le feu et de distiller la malice dans nos vies.

Quelques situations où il faudrait se taire…

Voici un échantillon des nombreuses situations où il faudrait vraiment que j’apprenne à tenir ma langue (et que je me repente quand je ne le fais pas !)
  • Quand il faut à tout prix que j’aie le dernier mot: Qu’il s’agisse d’une petite chamaillerie en famille pour savoir qui doit mettre la table ou d’un débat politique sur Internet, je sais rarement m’arrêter. Mais en matière d’amour et de miséricorde, on ne compte pas les points (sinon, à quel niveau de péché serions-nous?). Personne (personne !) n’a raison à tous les coups, et les choses dont on débat âprement sont rarement significatives. On ne dit pas « bon perdant » par hasard. Quand on perd sans broncher, on fait preuve de bonté.
  • Quand je tiens un savoureux potin: Le pape François estime que le commérage est empreint d’une « joie obscure », surtout quand il concerne une personne que l’on n’apprécie pas. J’avoue que parfois, l’envie de parler ragots me prend aussi fort qu’une grosse envie de chocolat. Mais dire du mal des gens ou divulguer de fausses rumeurs, c’est comme balancer une vile allumette dans un champ bien sec. Une anecdote célèbre raconte que saint Philippe Neri a un jour conseillé à un homme qui appréciait beaucoup les racontars de quartier de prendre un coussin, de l’éventrer en plein vent et d’essayer ensuite de récupérer les plumes éparpillées partout. C’est impossible, au même titre qu’il est impossible de mesurer les conséquences de nos commérages. Tenir ma langue « de commère » implique donc de ne pas écouter ni lire les potins qui m’entourent.
  • Quand j’ai l’impression d’être plus futée que les autres: J’ai grandi dans le genre de familles où l’amour était exprimé plutôt par le biais du sarcasme que de la tendresse. On s’envoyait des piques en permanence, cela nous « endurcissait ». Du coup, je distille parfois des remarques acides sans vraiment le vouloir, et cela a pu me porter préjudice dans mes relations aux autres. Dans la comédie shakespearienne Beaucoup de bruit pour rien, les amants querelleurs s’épuisent mutuellement à coups de taquineries. « Ô mon Dieu, monsieur (s’exclame Benedick qui n'est jamais en reste en matière de sarcasme lui non plus, à propos de Béatrice) voici un mets que je n'aime pas: je ne puis endurer la langue de cette dame ». À mon avis, il est trop tard pour que je ne mange plus jamais de ce pain-là. Mais je peux essayer d’arrêter d’user du sarcasme à toutes les sauces.
  • Quand j’essaie juste d’aider les autres, quoi! C’est un piège dans lequel nous sommes nombreux à tomber. Dès qu’une de nos connaissances est silencieuse, triste ou dans le besoin, on l’abreuve d’un flot de paroles pour essayer de l’aider. Pourtant, dans la plupart de ces situations, la vraie aide consiste à se taire et à prêter une oreille attentive et miséricordieuse. Au lieu de ça, je réagis trop souvent en envoyant une flopée de liens vers des sites médicaux, en proposant d’aller voir un pseudo psychologue ou (encore pire), en racontant comment l’expérience que j’ai vécue a été finalement bien pire. Chacune de ces façons de répondre est en fait un manque de respect envers la personne que j’essaie d’aider. Il me faudrait peut-être une petite note sur mon bureau qui me rappelle de me taire et de prier. Oui, moi, maintenant.
Pendant cette année de la miséricorde et je l’espère aussi après, je vais essayer d’être plus vigilante. Je vais essayer de davantage tenir ma langue et de me taire quand il le faut. Pourriez-vous prier à cette intention ? Oui, vous, maintenant.

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L'art de savoir se taire ! - Société - Aleteia : la source chrétienne de ...

fr.aleteia.org/2016/10/21/lart-de-savoir-se-taire/

Pour le texte original en anglais, voir:

Hush Your Mouth: The Mercy of Shutting Up - Society - Aleteia.org ...

aleteia.org/2016/04/.../hush-your-mouth-the-mercy-of-shutting-up...





















mercredi 19 octobre 2016

Évangéliser et évangéliser

Évangéliser et évangéliser
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Comme le laisse entendre le titre du présent blogue, on peut « évangéliser » deux catégories de personnes.  

« Évangéliser » signifie porter Jésus au monde et accomplir ainsi le commandement que notre divin Maître nous a laissé au moment de remonter vers son Père et notre Père: « Allez, de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,10). Or on peut évangéliser des personnes déjà converties au Christ ou des personnes qui ne connaissent pas du tout Jésus ou Le connaissent mal.

L’évangélisation en son début, a consisté à transmettre la foi en Jésus Ressuscité à des personnes païennes, qui croyaient en d’autres dieux ou au Dieu d’Israël. Croire au Dieu d’Israël aurait dû être une façon plus facile d’adhérer au Christ, mais ce ne fut pas le cas, comme on le sait.

Le premier but de l’évangélisation est sûrement de porter Jésus à ceux qui ne le connaissent pas. Mais dans les faits concrets, l’évangélisation s’adresse à toute personne humaine et à tous les âges de la vie. On ne finit jamais d'évangéliser et d’être évangélisé. Je dis souvent à mes paroissiens que plusieurs d’entre eux m’évangélisent.

Dans les pays de vieille chrétienté, dans ces pays où on était par le passé chrétiens de génération en génération, on assiste de nos jours à une nouvelle façon en quelque sorte d’évangéliser. C’est ce qu’on appelle la « nouvelle évangélisation ». La nouvelle évangélisation consiste à trouver des moyens nouveaux pour toucher les gens qui ont entendu parler de Jésus, mais qui ne croient pas vraiment en Lui. Il s’agit d’évangéliser à nouveau des personnes qui ont déjà été évangélisées au moins minimalement, et qui n’adhèrent pas vraiment au Christ.

Vendredi et samedi prochains (dans deux jours), nous vivrons dans le diocèse de Montréal, un « forum sur l’évangélisation ». Divers ateliers seront offerts aux participants. Certains de ces ateliers consisteront à offrir des moyens d’évangéliser plus en profondeur des personnes déjà chrétiennes. D’autres ateliers porteront tout spécialement sur ce que nous appelons la « nouvelle évangélisation ».

Les autorités diocésaines m’ont confié le mandat d’animer l’atelier sur les Cellules Paroissiales d’Évangélisation (CPÉ). Nous avons implanté les CPÉ dans notre paroisse il y a un an. Cette façon d’évangéliser est tout à fait dans la ligne de la « nouvelle évangélisation ». Il s’agit d’aller porter l’évangile, c’est-à-dire Jésus, aux « distants »; aux personnes qui ont pris leur distance vis-à-vis de la foi catholique. Cela est tout un défi; et nous ne sommes pas habitués à nous mettre en « mode missionnaire ». Les CPÉ tentent de répondre au mieux au désir du pape François de voir émerger partout dans le monde des « disciples-missionnaires ». Jusqu’à maintenant, en notre paroisse, nous avons essayé tant bien que mal, à former des disciples de Jésus. Mais le pape François nous rappelle constamment que de fait, nous ne pouvons pas nous dire disciples, si nous ne sommes pas en même temps et du même souffle (RUAH) « MISSIONNAIRES ». Voilà toute une nouveauté pour nous, chrétiens de longue date. Je me demande souvent comment il se fait que nous n’avons pratiquement jamais entendu une telle chose, nous chrétiens du Québec, tout au moins. Comme c’est étrange d’apprendre tout d’un coup qu’il faut être missionnaires pour être vraiment chrétiens.

Le CPÉ sont un moyen d’exercer notre mandat missionnaire. Cette forme d’évangélisation est entièrement orientée et dirigée vers les distants. Toute personne faisant partie d’une « cellule paroissiale d’évangélisation », acquiert des moyens et des habilités pour rejoindre les « distants » pour les amener au Christ. Ce n’est vraiment pas facile, mais c’est passionnant. Le Royaume de Dieu ne s’étendra au Québec que dans la mesure où plusieurs chrétiens (et idéalement tous les chrétiens) seront des disciples-missionnaires.

Le mois d’octobre est le mois du Rosaire. C’est aussi le mois qui est en quelque sorte mis sous le patronage de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face, patronne des missions, au même titre que saint François Xavier, le modèle des missionnaires pour notre temps. Je trouve intéressant le fait que samedi dernier, notre paroisse soit allée prier sainte Thérèse de Lisieux en son sanctuaire situé à Québec (1) et que samedi qui vient, alors que nous animerons les ateliers sur l’évangélisation, commencera à la tombée du jour, le dimanche des Missions.

Que sainte Thérèse, patronne des Missions, intercède pour nous, afin que le Forum sur l’évangélisation soit un moment important et stimulant pour tous les disciples de Jésus qui vivent sur le territoire de notre diocèse.

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               Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus                      Saint François Xavier, sj


(1) 

lundi 17 octobre 2016

Cadeau d'anniversaire

Cadeau d’anniversaire

Je célèbre aujourd’hui mon 65ème anniversaire de naissance. En allant sur internet ce matin, la première entité à me souhaiter un joyeux anniversaire via les médias sociaux, fut l’empire Google. En voyant tous ces gâteaux de fête sur la page Google, je me suis dit que ce pouvait être pour moi. En mettant mon curseur sur les gâteaux, les mots " Joyeux anniversaire Guy " apparaissaient au bas de l'image, à l'endroit que vous voyez ci-dessous. 

Joyeux anniversaire Guy !
                                                              Joyeux anniversaire Guy !

Mais le plus beau cadeau de la journée, je l’ai reçu de mon confrère Georges Pelletier, Oblat de la Vierge Marie, tout comme moi. Georges est natif du Nouveau-Brunswick mais il exerce son apostolat en banlieue de Paris. Je reproduis pour vous le message qu’il m’a envoyé. Pour bien comprendre ce message, il faut savoir ceci : le 17 octobre (aujourd’hui), l’Église célèbre la mémoire de saint Ignace d’Antioche. Ce saint Ignace est le modèle des martyrs des premiers siècles, et peut-être même de tous les temps. Il a tellement désiré mourir par amour pour Jésus. Il a exprimé ce désir dans une lettre bouleversante qu’il a écrite aux Romains, dans laquelle il dit souhaiter ardemment que son corps devienne la pâture des lions pour devenir le pain pur du Christ.  

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Saint Ignace d'Antioche

Cela a toujours été une fierté pour moi de savoir que le jour de mon anniversaire, l’Église fêtait saint Ignace d’Antioche. Sachant cela, vous pourrez mieux comprendre le message de mon confrère Georges.

Salut Tssi-Guy,

Je t'invite à Paris pour que nous partagions un p'tit verre de champagne en ton honneur!!   Dès que tu auras reçu ton premier chèque de pension de retraite tu pourras commencer à y penser... hahaha

C'est en pensant à toi et à mon frère Luc que je me suis levé ce matin, car vous avez la même date de naissance (1949 pour mon frère).  Je pense qu'on a choisit le nom de Luc pour lui à cause de la Fête de St Luc le lendemain, le 18.

En tout cas, je ne sais pas si tu seras de mon avis, mais je crois que la plus belle page du bréviaire nous tombe exactement le jour du 17 octobre!  Cela fait des années que cette lettre de St Ignace d'Antioche me parle et me remue profondément.  Il y a certainement quelque chose là que l'Esprit Saint cherche à me communiquer et je n'arrive pas à comprendre clairement ce qu'Il veut me dire...  tout ce que je sais, c'est qu'à la lecture de ce texte ça chauffe très fort par en dedans, les larmes me viennent aux yeux (en te l'écrivant déjà) et tout cela me dépasse complètement.

Je viens tout juste de réécrire les phrases de sa lettre qui m'impressionnent le plus, question de l'imprimer à part de manière à pouvoir les relire plus souvent.  Je t'en fais cadeau dans le document attaché car j'ai comme un besoin de partager ça avec un vieux potte que j'aime bien après tout.

A Dios, et heureux anniversaire

Georges de la jungle

Dans le mot de Georges, il est question du bréviaire. Le bréviaire, appelé aussi Prière du temps présent, est un livre de prières que les prêtres, les diacres et tout croyant quel qu’il soit, utilisent à la demande de l’Église, pour louer Dieu. La « prière du temps présent » est souvent appelée la « prière de l’Église ». Un des offices du bréviaire porte le nom d’office des lectures. Cet office comprend deux lectures : une lecture tirée de la Bible et un texte normalement écrit par un saint, qui est souvent le saint du jour. Aujourd’hui, le bréviaire nous présente un extrait de la lettre de saint Ignace d’Antioche aux Romains. Voici cet extrait :


LETTRE DE S. IGNACE AUX ROMAINS

J'écris, moi, à toutes les Églises, et je fais savoir à tous que de grand cœur je mourrai pour Dieu, si vous ne m'en empêchez pas. Je vous en supplie, ne me portez pas une pitié importune. Laissez-moi devenir la pâture des bêtes : elles m'aideront à atteindre Dieu. Je suis son froment : moulu sous la dent des fauves, je deviendrai le pain pur du Christ. ~

Suppliez le Christ pour que ces animaux fassent de moi une victime offerte à Dieu. ~

Que me feraient les douceurs de ce monde et les empires de la terre ? II est plus beau de mourir pour le Christ Jésus que de régner jusqu'aux extrémités de l'univers. C'est lui que je cherche, qui est mort pour nous ; c'est lui que je désire, lui qui a ressuscité pour nous. Mon enfantement approche. De grâce, mes frères. Ne m'empêchez pas de vivre, ne complotez pas ma mort. Ne livrez pas au monde ni aux séductions de la terre celui qui veut appartenir a Dieu. Laissez-moi embrasser la lumière toute pure.

Quand j'y aurai réussi, je serai homme. Acceptez que j'imite la passion de mon Dieu. Si quelqu'un le possède en lui, qu'il se laisse fléchir par mon appel ; il connaît l'angoisse qui m'étreint; qu’il ait pitié de moi. 

Le Prince de ce monde entend m'arracher à Dieu et abîmer les sentiments que je lui porte. Vous qui serez là, ne volez pas à son secours. Soyez plutôt de mon côté, c'est-à-dire du côté de Dieu. N'ayez pas Jésus Christ sur les lèvres et le monde dans le cœur. Ne vous laissez pas gagner par l'envie. Quand je serai près de vous, restez sourds aux appels que je vous lancerai peut-être. Fiez-vous plutôt à ce que je vous écris. Car c'est en pleine vie que j'affirme ma volonté de mourir. Mes passions ? Crucifiées. En moi, plus de feu qu'attise la matière, mais une eau vive qui murmure et chuchote à mon cœur : « Viens auprès du Père. » Je ne peux plus savourer les nourritures périssables ou les douceurs de cette vie. C'est du pain de Dieu que je suis affamé, de la chair de Jésus Christ, fils de David; et pour boisson, je veux son sang, qui est l’incorruptible amour.

Je ne tiens plus à vivre parmi les hommes. Il dépend de vous que mon vœu soit exaucé. Partagez mon désir, afin qu'un jour l'on partage aussi le vôtre. Je vous le demande en peu de mots. Croyez-moi. Jésus Christ témoignera de ma sincérité, par sa bouche sans mensonge en laquelle le Père a parlé en vérité. 

Priez pour ma victoire. Ce n'est pas mon corps qui m'inspire cette requête, c'est l'esprit de Dieu. Ma mort apportera la preuve de votre tendresse. Mais si j'échappe au supplice, c'est que vous m'aurez haï.


R/Sur nous repose l'Esprit de gloire, 
l'Esprit de Dieu, alléluia !

Si l'on nous outrage pour le nom du Christ, 
heureux sommes-nous.

Il rôde, l'adversaire, cherchant qui dévorer, 
mais le Christ est parmi nous, 
et nous sommes appelés de son nom. 

Si nous avons part aux souffrances du Christ, 
réjouissons-nous : 
quand se révélera sa gloire, 
nous serons dans la joie.

Oraison

Dieu éternel et tout-puissant, tu veux que le témoignage des saints martyrs soit l'honneur du corps tout entier de l'Église ; fais que la passion de saint Ignace d'Antioche, qui lui valut une gloire éternelle, soit aussi pour nous une source de courage.

Le dernier paragraphe écrit par Georges, dit ceci:

Je viens tout juste de réécrire les phrases de sa lettre qui m'impressionnent le plus, question de l'imprimer à part de manière à pouvoir les relire plus souvent.  Je t'en fais cadeau dans le document attaché car j'ai comme un besoin de partager ça avec un vieux potte que j'aime bien après tout.

Voici les phrases de saint Ignace d’Antioche que Georges a mises en pièce jointe:

« Je fais savoir à tous que de grand cœur je mourrai pour Dieu.

Laissez-moi devenir la pâture des bêtes : elles m’aideront à atteindre Dieu.  Je suis son froment : moulu sous la dent des fauves, je deviendrai le pain pur du Christ.

Suppliez le Christ pour que ces animaux fassent de moi une victime offerte à Dieu.

Il est plus beau de mourir pour le Christ Jésus que de régner jusqu’aux extrémités de l’univers.

Mon enfantement approche.

Laissez-moi embrasser la lumière toute pure.

Quand j’y aurai réussi, je serai homme.

N’ayez pas Jésus Christ sur les lèvres et le monde dans le cœur.

Car c’est en pleine vie que j’affirme ma volonté de mourir.

Une eau vive murmure et chuchote à mon cœur : ‘Viens auprès du Père.’ »

Merci cher Georges !  C’est tout un cadeau d’anniversaire que tu m’as fait. Avec toi, je désire contempler, méditer et approfondir ces phrases de saint Ignace d’Antioche; car il est certain qu’elles contiennent les plus pures vérités.