mercredi 31 juillet 2019

Évangélisation nouvelle en ses méthodes

Évangélisation nouvelle en ses méthodes

Note: Le saint pape Jean-Paul II a invité les pays de tradition chrétienne à mettre en place une nouvelle évangélisation: nouvelle dans son ardeur, dans ses méthodes et dans son expression.


Chers amis, voici le dernier blogue que j’écris en tant que curé de la paroisse où j’œuvre depuis douze ans. Ici à Montréal, un mandat de curé dure six ans. Je termine dans un mois mon second mandat comme curé de la paroisse Saint-Enfant-Jésus, à la Pointe-aux-Trembles, à Montréal. Je ne serai plus curé de paroisse le premier septembre prochain mais je continuerai à œuvrer dans la même paroisse. Le nouveau curé sera le Père Gérald Lajeunesse, omv, un Père Oblat de la Vierge Marie tout comme moi. Le Père Gérald va me confier la formation chrétienne des adultes et des enfants. Je le remercie pour la confiance qu’il a en moi.

Je commencerai mes vacances annuelles demain le premier août. Je serai en vacance pour un mois. Comme à chaque année, je prends congé de mon blogue pour la durée d’un mois. Je laisse mon ordinateur à Montréal et je quitte cette grande ville pour un mois ou presque. Voici donc mon dernier blogue comme pasteur.

Je dédie ce blogue à Yvon, un de mes paroissiens. Yvon fait partie des paroissiens à travers le monde qui sont « low profile » comme on dit en anglais, c'est-à-dire qui sont très discrets et qu'on ne remarque presque pas. Et pourtant ce sont des saints. Ce sont ceux que le pape François appelle les « saints de la porte d’à côté » dans son exhortation apostolique Gaudete et Exultate sur l’appel à la sainteté dans le monde moderne, au numéro 7.

Yvon est marié à Adèle. Adèle est atteinte de la sclérose en plaques. Cette maladie a plusieurs ramifications. Yvon depuis de nombreuses années vit au jour le jour avec son épouse dans leur maison et ne s’absente que pour faire des courses et aller à la messe dominicale. Son épouse requiert tout son temps. J’essaie d’aller les visiter une fois par année. Je viens tout juste d’aller chez eux la semaine dernière. Nous connaissons à Montréal un été exceptionnellement ensoleillé et chaud. Je suis arrivé chez Yvon et Adèle à 14h en une journée pleine de soleil. Mais le soleil n’entre jamais dans la maison de mes amis car Adèle souffre de graves problèmes oculaires qui ne lui permettent pas de laisser entrer la lumière dans leur maison. La maison est donc sombre à longueur d’année. Quelle différence j’ai éprouvée entre l’immense clarté du jour et le caractère sombre de l’intérieur de la maison! Mais le couple ne se plaint pas de cela. Il y a tellement d’amour entre Yvon et Adèle. Yvon est une personne particulièrement douce et serviable.

Ceux et celles qui visitent les malades savent très bien que lors de ces visites, nous recevons de Dieu plusieurs bienfaits par l’entremise des gens que nous allons visiter. Les grâces circulent entre les personnes et tous en ressortent grandis, consolés et spirituellement enrichis. Yvon, Adèle et moi avons échangé somme toute assez peu de paroles, mais Yvon a trouvé le moyen, sans sûrement s’en rendre compte, de me toucher profondément. À un certain moment, Yvon m’a demandé si je faisais la prière en vue du mois missionnaire extraordinaire que nous vivrons en octobre prochain. Je lui ai répondu que non. Il m’a dit que lui, il faisait cette prière tous les jours. Et il a ajouté que dans cette prière, le pape nous invite à faire des choses nouvelles. Yvon vient chaque semaine à la messe dominicale. Il connaît très bien le pouls de la paroisse. Il sait ce que la paroisse vit et vers quoi elle veut s’engager. Il sait que Gérald et moi voulons évangéliser de façon nouvelle à compter du mois de septembre prochain. De retour chez moi, j’ai immédiatement cherché sur l’internet la prière que le pape a composée pour le mois missionnaire extraordinaire d’octobre prochain. Voici cette prière :


Prière pour le Mois Missionnaire Extraordinaire Octobre 2019


 Dieu notre Père,
Ton Fils Unique Jésus-Christ
Ressuscité d’entre les morts
A confié à Ses disciples Sa mission :
« Allez ! De toutes les nations faites des disciples ». (Mt28,19)
Tu nous rappelles que par le baptême
Nous participons tous à la mission de l’Église.
Par le don de Ton Esprit-Saint, accorde-nous la grâce
D’être des témoins de l’Évangile,
Courageux et ardents,
Pour que la mission confiée à l’Église,
Soit poursuivie en trouvant des expressions nouvelles et efficaces
Qui apportent la vie et la lumière au monde.
Aide-nous à faire en sorte que tous les peuples
Puissent rencontrer l’amour sauveur et la miséricorde
De Jésus-Christ, notre Seigneur et notre Dieu,
Qui vit et règne avec Toi, dans l’unité du Saint-Esprit,
Maintenant et pour les siècles des siècles.
Amen.
Le Seigneur, par les paroles d’Yvon, me confirmait que notre désir d’évangéliser de façon nouvelle et avec des méthodes nouvelles, vient de l’Esprit Saint. Il est admirable de voir un laïc cantonné par nécessité familiale à demeurer dans les murs de sa maison, développer un cœur missionnaire. Je suis sûr que si Adèle était en santé, Yvon ferait partie des Cellules Paroissiales d’Évangélisation (CPÉ) en notre paroisse. Merci Yvon ! Le 26 juillet dernier, en la fête de la patronne de notre province, la bonne sainte Anne, Dieu m’a parlé par toi et m’a encouragé à aller dans le sens que nous nous proposons: évangéliser de façon nouvelle. Je viens d’aller voir le blogue que j’ai écrit sur la « nouvelle évangélisation » et un paragraphe m’a frappé :

« Il s'agit donc d'offrir aux personnes qui le désirent, un cheminement qui leur permettra de découvrir la beauté de leur religion et la merveille qu'est l'Évangile. Il s'agit de les mettre sur un chemin qui pourra éventuellement les ouvrir à la foi. Et si cette foi est un jour désirée de leur part, elle leur sera sûrement donnée par Dieu. »  

Je demande à madame Christiane Gagnon qui est mon bras droit en paroisse, de photocopier le présent blogue et de le mettre à la disposition des adorateurs et adoratrices qui fréquentent notre chapelle d’adoration.

Chers adorateurs et adoratrices, je vous demande de prier durant tout le mois d’août afin que l’Esprit Saint ouvre les cœurs de nos paroissiens à la nouveauté que nous leur proposerons pour la prochaine année pastorale. Je vous recommande aussi la lecture du message que le pape François a écrit pour la journée mondiale des missions 2019 en octobre prochain. Le pape François nous a fait cadeau de ce message le jour de la Solennité de la Pentecôte. Oui l’Esprit Saint nous parle très fort depuis quelque temps, et nous invite à nous lancer corps et âme dans la mission. Puissions-nous entendre ses appels et les mettre en œuvre. 

Bon mois d’août à tous !

P. Guy Simard, omv, curé (c’est la dernière fois que je mets ce petit mot de quatre lettres à côté de mon nom)

mardi 30 juillet 2019

Il est raisonnable d'être catholique

Il est raisonnable d’être catholique

Il est raisonnable de croire en Dieu :

Il est tout à fait raisonnable de croire en Dieu et il est aussi très raisonnable d’être catholique.

Il est raisonnable de croire en Dieu quand on constate l’immensité de l’univers et l’ordre extraordinaire qui existe dans la création et ce, dans l’infiniment grand et dans l’infiniment petit.

Qui dit ORDRE dit normalement INTELLIGENCE.

Il y a ceux qui croient que le hasard peut conduire à un tel ordre et les gens qui prônent une idée aussi hasardeuse sont ceux qui sont prisés aujourd’hui et réputés INTELLIGENTS.

Les personnes qui croient qu’un ordre aussi extraordinaire dans la nature ne peut que pointer à un être suprêmement intelligent, sont souvent considérés de nos jours comme des minus intellectuellement ou des gens non-évolués.

Il est raisonnable d’être catholique :

Pour prouver qu'il est raisonnable d'être catholique ou, si vous préférez, pour appuyer cette thèse, je donnerai deux exemples: le miracle eucharistique de Lanciano et le Saint Suaire de Turin.

Le miracle eucharistique de Lanciano :

Je suis catholique. Je crois que lorsque Jésus a dit lors de la dernière Cène que le pain qu’il tenait dans ses mains étaient son corps et que la coupe qu’il tenait par la suite entre ses mains était son sang, il disait tout à fait vrai. Et je crois que le prêtre catholique qui, agissant dans la Personne du Christ, prononce à la messe ces mêmes paroles de Jésus, permet à Jésus d’être présent sur l’autel avec son corps, son sang et sa divinité.

J’apprends, il y a de cela environ quarante ans qu’un prêtre ayant vécu au huitième siècle, a douté durant la messe qu’il célébrait, que le corps et le sang de Jésus était présent sur l’autel. Et j’apprends qu’au même moment, un morceau de chair est apparu à la place du pain eucharistique et que du sang réel se trouvait sur l’autel. Voilà une vérité historique. Car il existe toutes sortes de vérités. Il y a la vérité scientifique, mais il y aussi la vérité historique. Le fait que je viens de raconter est INDÉNIABLE. La question qui se pose alors est celle-ci: « Comment expliquer ce fait ? » Au huitième siècle, un morceau de pain s’est transformé en chair humaine et du vin a été changé en sang. Cela est un fait. Et cette chair et ce sang son conservés aujourd’hui même, en 2019, dans une église en Italie, et je peux aller les voir et les adorer. C’est ce que j’ai fait il y a de cela 40 ans environ.

J’apprends aussi qu’au 20ème siècle, à deux reprises des équipes de scientifiques ont analysé de façon très minutieuse cette chair et ce sang et ils ont conclu que c’était de la chair humaine, qu’il s’agissait d’une partie du myocarde et que le sang était bel et bien du sang humain appartenant au groupe AB. Voici les résultats de l’analyse :  

1. Le sang du miracle eucharistique est du vrai sang et la chair, de la vraie chair.

2. La chair est constituée de tissus du muscle cardiaque. La manière dont cette tranche de chair a été obtenue par dissection dans le myocarde suppose une habileté exceptionnelle de la part du "Praticien".

3. Le type sanguin est le même dans la chair et dans les globules de sang, AB.

(Note : Type sanguin identique à celui trouvé par le Professeur Baima Bollone sur le Saint Suaire de Turin). Plusieurs minéraux ont été trouvés dans le sang: chlorites, phosphores, magnésium, potassium, sodium et calcium. Il fut trouvé des protéines dans les mêmes proportions normales qui sont trouvées dans les sero-protéiques de sang courant.

4. Le diagramme de ce sang correspond à celui d'un sang humain qui aurait été prélevé sur un corps humain dans la même journée. Le sang est réel. Il est composé de cinq caillots inégaux, mais chacun d'eux pèse exactement le poids des cinq caillots pris ensembles, soit 15,85 grammes.

5. Aucune trace de matières ou d'agents de conservations ne fut détectés dans la chair ou le sang. (1)

Voilà pour l’analyse scientifique. Que faire de ces résultats? Il me semble pour ma part raisonnable à la lumière de ce que je viens d’écrire, de croire que les paroles de Jésus sont vraies, et que les paroles du prêtre à la messe produisent vraiment ce qu’elles signifient. Il m’apparaît raisonnable de croire que depuis des siècles ce miracle est connu, vénéré et adoré. Je l’ai vu de mes yeux et je l’ai adoré en remerciant Dieu d’un si grand bienfait, d’une si grande grâce.

Les hommes de science qui ont analysé le sang et la chair, ont conclu qu’il n’y avait aucune explication scientifique qui pouvait expliquer leurs résultats. Beaucoup d'éléments dans leurs analyses contredisent la science et sont inexplicables. Voilà où conduit la science; elle conduit à une impasse. On est incapable d’expliquer les phénomènes qu’on a sous les yeux. Pour ma part, j’ai une explication et elle me semble tout à fait RAISONNABLE.

Le miracle du Saint-Suaire de Turin :  

Voici un autre fait qui, à mes yeux, montre à l’évidence qu’il est RAISONNABLE d’être chrétien. Le Saint Suaire de Turin est selon moi une relique EXTRAORDINAIRE. Depuis des siècles ce drap est considéré comme ayant servi à envelopper le corps inerte de Jésus et à l'ensevelir. Le corps de l’homme qui a été enveloppé dans ce linge, porte toutes les marques de la Passion telle que décrite dans les évangiles. Cela est vraiment étonnant et impressionnant. De nombreux scientifiques ont passé des heures à étudier ce suaire et aucun n’a réussi à ce jour à expliquer comment l’image du corps de cet homme mort au bout de son sang, a pu s’imprimer sur le linge, ou imprégner le linge. Le mystère reste entier encore de nos jours, malgré les grands progrès de la technologie. 

" De nos jours, on ne trouve pas un seul tableau antique, moderne ou contemporain qui possède une image codées en trois dimensions, et chose plus surprenante, personne ne serait en mesure de le réaliser même s'il le voulait. Au-delà de tout doute raisonnable ..., on peut en déduire que la tridimensionnalité est la preuve concluante qui exclut toute participation humaine dans la réalisation de l'image du Saint Suaire.

Il est grand temps de répondre à notre première question:

La science est-elle parvenue à découvrir de quelle façon s'est formée cette image extraordinaire?

Voici les conclusions des recherches menées par le STRUP, publiées à New London en octobre 1981 (Bonnet-Eymard, Stevenson, Habermas):

"Le problème basilaire, rencontré d'un point de vue scientifique, vient du fait que certaines explications énoncées par la chimie sont contredites par la physique et inversement. Pour une interprétation adaptée de l'image, il est nécessaire d'obtenir une explication scientifique qui soit en accord pour tous les postulats en chimie, physique, biologie, et médecine. Aujourd'hui, une telle conclusion semble bien difficile à obtenir malgré tous les efforts réalisés par nos équipes. De plus, aucune des tentatives de reproduction sur des tissus antiques en lin de l'image du Linceul de Turin n'a abouti."

Si cela n'est pas une déclaration d'abdication de la science, nous ne savons pas de quelle autre façon la nommer. Et plus tard ce même document indique:

"Il est raisonnable de dire que de nouvelles connaissances additionnées à de nouvelles méthodes de recherches pourraient conduire à travailler à d'autres hypothèses car les connaissances actuelles ne permettent aucune explication plausible et rationnelle sur l'origine de cette image, celle-ci restant un mystère." (2)

Personnellement, j’ai une explication qui m’apparaît très RAISONNABLE : Le Saint Suaire est non seulement la preuve de la vérité de la terrible Passion qu’a vécue et subie Notre Seigneur Jésus Christ, mais il est aussi la preuve de la Résurrection de Jésus. Seul un événement inédit et hors du commun comme le fut la RÉSURRECTION DE JÉSUS, peut avoir produit des effets aussi déconcertants pour la science.

Pauvre science qui se heurte si souvent au mystère et ne peut pas ou ne veut pas l’admettre. Elle préfère penser qu’elle résoudra un jour toutes les interrogations et tous les problèmes.

Pour ma part, je trouve TRÈS RAISONNABLE de croire en Jésus et en l’Église.

Le Miracle Eucharistique de Lanciano english. Le plus connu des miracles Eucharistique est, sans doute, celui de Lanciano, petite ville, en Italie, à quelques ...

Institut New England du Massachusetts;; Laboratoire Scientifique National de Los ... sulla Sindone, Verdict sur le Saint Suaire, en italien publiés par Queriniana, Brescia 1982) .... Voici les conclusions des recherches menées par le STRUPpubliées à New London en octobre 1981 (Bonnet-EymardStevensonHabermas):.









lundi 29 juillet 2019

Ma scène de film préférée

Ma scène de film préférée 
Image associée

On dit souvent qu'une image vaut mille mots. 

Nous avons tous besoin de voir. Nous désirons tous voir. Pour un chrétien, une chrétienne, le plus grand désir est de VOIR DIEU. On raconte que la petite Thérèse d’Avila alors qu’elle n’avait que neuf ans, s’est enfuie de la maison paternelle en entraînant avec elle son jeune frère. On les a retrouvés sur la route qui conduisait au sud de l’Espagne où des chrétiens étaient martyrisés pour leur foi. La personne qui a retrouvé les deux fugueurs, leur a demandé où ils allaient et pourquoi ils faisaient cela. La petite Thérèse a répondu : « JE VEUX VOIR DIEU. »

La VIE CHRÉTIENNE, comme son nom l’indique, est une vie centrée sur le Christ. Toute la vie du chrétien consiste à côtoyer Jésus qu’il ne voit pas. Depuis que je suis tout jeune, je connais Jésus. Depuis de très nombreuses années, je médite l’évangile où je ne cesse de contempler Jésus. Ce cher Jésus, je ne l’ai jamais vu. Mais je le verrai un jour et je le verrai alors pour TOUJOURS.

Citations bibliques :

L’apôtre Philippe, le soir de la dernière Cène, a dit à Jésus : « Montre-nous le Père et cela nous suffit. » À cela Jésus a répondu: « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : « Montre-nous le Père »? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! » (Jn 14, 9-10)

Huit jours après la Pâque, Jésus apparaît de nouveau aux apôtres et aux disciples réunis dans le cénacle, enfermés par peur des Juifs. Thomas qui n’était pas là quand Jésus s’est manifesté à ses disciples huit jours plus tôt, le soir de la Résurrection, est dans la pièce. Jésus lui reproche son manque de foi et l’invite à venir mettre ses doigts dans la marque des clous et sa main dans son côté ouvert largement par la lance du soldat romain. Et Jésus dit à Thomas : « Parce que tu m’as vu, tu crois, HEUREUX CEUX QUI CROIENT SANS AVOIR VU. » (Jn 20, 29)

« C’est ta face Seigneur que je cherche, ne me cache pas ta face. » (Psaume 26, verset 9)

« Afin que votre foi reçoive louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus-Christ. Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi. » (1 Pi 1, 7-9)

Ma scène de film préférée :

Ma scène de film préférée est la scène finale du film "Paul, Apôtre du Christ ". Je dois ici faire une mise au point et me rétracter en quelque sorte. J’ai écrit quelques blogues sur le film Paul, Apôtre du Christ. Un de ces blogues porte le titre suivant: « Ma scène préférée du film Paul Apôtre du Christ » (1). Dans ce blogue, je mentionnais une autre scène du film comme étant ma scène préférée. J’ai changé d’idée depuis ce temps et je considère que la scène finale du film est la scène la plus belle de tous les films que j’ai vus jusqu’à maintenant. Pourquoi? En raison de sa signification, de sa résonance en mon cœur et en raison de la façon dont James Faulkner (l’acteur qui joue le rôle de saint Paul) a joué cette scène, admirablement dirigé en cela par le réalisateur du film: Andrew Hyatt. Dans la vidéo ci-dessous vous pourrez voir la dernière scène du film. Vers la fin de l’extrait du film mis ci-dessous, vous pourrez voir Paul se faire décapiter par l’épée d’un soldat romain. Paul, sur le bûcher, ne semble pas du tout apeuré. Dès qu’il meurt, il se retrouve dans la vie éternelle. Les premières personnes à l’accueillir dans l'au-delà sont les chrétiens et les chrétiennes qu’il a persécutés ou tués. La rencontre avec Étienne, le premier martyr, est très touchante. Soudain, Paul sent une présence derrière lui. Cette intuition est belle car le Seigneur Jésus qui vient au-devant de lui, est encore très loin. Mais Paul sent sa présence et se retourne. Quand il reconnaît son Maître, il fait un geste discret des lèvres, qui montre qu’il a reconnu Jésus. J'aime beaucoup le fait que l'on ne voit pas le visage de Jésus. 

12 juin 2018 - Téléversé par Christianisez vous
Le film est une fiction, qui profite d'une manière très adroite des aspects historiques méconnus de la fin de la ...


Cette scène est tout simplement extraordinaire. Quel désir dans le regard de Faulkner! Quel amour dans ce regard! Oui, Faulkner est un grand acteur. On sait très bien que ce genre de scène est souvent tourné sans que personne ni rien ne soit devant l’acteur. Souvent dans un tournage, l’acteur doit imaginer ce qui se trouve devant lui. On ne peut pas toujours lui offrir le décor nécessaire, le décor qu’il ne verra lui-même qu’en visionnant le film. Le réalisateur du mervellleux film The Shawshank Redemption, monsieur Frank Darabont confie dans les « specical features » qui se trouvent sur le DVD fait en l’honneur du dixième anniversaire de la sortie du film, que pour lui les scènes les plus admirables que Morgan Freeman ait jouées dans ce film, sont les trois apparitions qu’il fait devant le conseil ou le tribunal de la prison dans le but d’obtenir une libération. Il semble qu’à tous les dix ans ce prisonnier se présentait devant ses juges pour voir si finalement on le libérerait. Darabont raconte que pour le tournage de ces trois scènes, Morgan Freeman était assis sur une chaise sans qu’il n'y ait qui que ce soit ou quoi que ce soit devant lui, sauf la caméra. L’acteur devait imaginer les juges devant lui. C’est vraiment extraordinaire, n’est-ce pas? Frank Darabont dit que cela prouve à quel point Morgan Freeman est un grand acteur. De même en est-il, selon moi, de Faulkner. Et pourquoi nous-mêmes ne pourrions-nous pas essayer d’imaginer la rencontre que nous aurons avec Jésus après notre mort ?

J’ai un bon ami prêtre qui a vu le film et qui m’a dit avoir pleuré sans arrêt et à chaudes larmes pendant plusieurs minutes en voyant cette scène. Cet ami m’a dit : « Je ne comprends pas pourquoi j’ai tant pleuré. » Je crois comprendre pourquoi mon ami a tant pleuré. La raison en est qu’il aime beaucoup Jésus. Et le regard de Faulkner est tout simplement la transposition du regard de mon ami le jour où Il rencontrera finalement et définitivement Jésus, son Seigneur et son Dieu.

Saint Paul a vu le Seigneur de son vivant. La Bible atteste le fait que Jésus lui est apparu à quelques reprises. Nous envions souvent les gens qui ont eu des grâces extraordinaires. Qui n’a jamais envié les trois enfants de Fatima ou Bernadette Soubirous parce qu’ils ont eu la grâce insigne de voir de leurs yeux la Vierge Marie. Mais nous oublions souvent la souffrance que ces mêmes personnes ont dû éprouver à ne pas revoir le visage de la Mère de Dieu ou de Jésus lui-même. Je connais un ami dont le prénom est Jacques, qui, lors de la préparation du Congrès eucharistique international de Québec, a vu Jésus durant une eucharistie. Au moment de la consécration à la messe ce jour-là, tout est devenu noir soudainement autour de lui et il n’a vu que Jésus qui tenait le pain et disait: « Prenez et mangez, ceci est mon corps » (2). Cet ami a témoigné du fait que le visage de Jésus et particulièrement sa voix, étaient remplis d’amour. Depuis ce temps, à chaque messe, pour ainsi dire, Jacques aimerait voir et entendre à nouveau le Christ lui-même prononcer les paroles de la consécration, mais cela lui est bien sûr impossible. On peut facilement imaginer sa souffrance. Les grâces extraordinaires comportent aussi avec elles leurs lots de souffrance. 




16 mai 2018 - J'imagine que plusieurs d'entre vous ont vu le film d'Andrew Hyatt intitulé: « Paul, Apôtre du Christ ». Heureux êtes-vous si vous vivez en ...

23 avr. 2015 - C'est un de mes paroissiens, monsieur Jacques Trottier, qui a eu l'idée de doter notre paroisse d'une chapelle d'adoration eucharistique.



vendredi 26 juillet 2019

Pier Giorgio Frassati le transfiguré

Pier Giorgio Frassati le transfiguré
 Résultats de recherche d'images pour « Pier Giorgio Frassati »
La transfiguration de Jésus selon saint Luc:

« Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prierPendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. Pierre et ses compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi : écoutez-le ! » Et pendant que la voix se faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils avaient vu.»  (Lc 9, 28-36)

Pier Giorgio le transfiguré :

Une des choses qui me plaisent le plus dans la vie de Pier Giorgio, c’est sa joie de vivre, ses frasques et ses bouffonneries. Ce n’est pas sans raison que mon blogue s’intitule : « Dieu ma joie ». J’imagine que tous les jeunes de son âge aimaient côtoyer ce jeune Bienheureux. Sa joie de vivre devait y être pour quelque chose. Ses compagnons à l’université lui avaient donné le surnom de « valanga », qui signifie « avalanche ». Pier Giorgio était une « avalanche de joie ». Ce surnom est très approprié lorsqu’on sait à quel point Pier Giorgio aimait les montagnes et l’alpinisme. Mais quand Pier Giorgio était en prière, il était « tout autre ».

J’ai écrit à quelques reprises que le mystère de la vie de Jésus qui colle le plus, selon moi, à la personnalité de Pier Giorgio, est le mystère de la TRANSFIGURATION (voir entre autres le blogue précédent). Voici, ci-dessous, quelques citations qui vont en ce sens. Toutes les citations sont tirées du même site internet (1). C’est moi qui ai traduit les textes.


C’est moi qui ai traduit les textes. J’ai mis entre parenthèses les pages où vous pouvez trouver les citations.

« Quand il priait, il se transfigurait. Il n’était plus le farceur habituel, le chef de gang déchaîné qui joue continuellement des tours. Il était simplement autre. » (page 9)

« Quand la messe précédait immédiatement le départ pour la montagne, il entrait dans l’église avec sa corde d’alpiniste, les bottes aux pieds, le bâton de montagne à la main, le piolet et un gros sac-à-dos sur les épaules. Il entrait à grand bruit dans la sacristie, déposait son bagage et accompagnait le prêtre à l’autel. Et là, il devenait un autre. Son comportement exemplaire et édifiant dans son service à l’autel était déjà par lui-même un avertissement et une invitation pour ses amis à donner toujours à Dieu la première place et le meilleur de soi.
Quiconque le voyait à l’autel, surtout au moment de la communion, restait conquis et ému : il y avait en lui quelque chose de surnaturel, comme une transfiguration, qui ajoutait une beauté céleste à la beauté naturelle de sa personne. » (page 9)

« La joie qui transparaissait sur son visage ne pouvait venir que de la conscience de son amitié avec Dieu » a affirmé quelqu’un. Quoi qu’il puisse faire pour cacher aux yeux des autres la richesse intérieure de son cœur pur et généreux, il ne pouvait jamais y parvenir. » (page 25)

« De retour d’une visite aux pauvres de la périphérie, Pier Giorgio et un ami se rendaient à une adoration quand, à l’improviste, Pier Giorgio dit : « Cher Mario, si tu connaissais le genre de relation qui se passe entre moi et Jésus, tu serais meilleur et tu croirais davantage sans aller à la recherche de tant de discours inutiles. Il n’y a pas de grâce que je demande qui me soit refusée. Jésus, je le sens, est en moi; Il est ici tout près de nous; Il est mon amour; Il me dit tant de choses; Il m’aime comme moi aussi je l’aime. J’aimerais monter là-haut, là-haut, jusqu’à son trône céleste et ne plus revenir sur terre où je vois le péché et la corruption. La Madone est notre Mère. Elle viendra me chercher bientôt et elle veut que je fasse le bien pour me donner une récompense. » (page 9)
  
La transfiguration de Jésus selon saint Matthieu:

« Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. » (Mt 17, 1-2)

Pier Giorgio a longtemps désiré recevoir Jésus quotidiennement dans l'eucharistie, pratique qui n'existait presque pas à son époque. Il a souvent demandé à sa mère la permission de pouvoir faire la communion quotidienne.  Le directeur spirituel de Pier Giorgio, le Père Lombardi, était au courant du désir de son protégé. Il devait lui aussi accorder la permission à Pier Giorgio de communier quotidiennement mais il était tout à fait disposé à le faire. Il attendait lui aussi la permission de la maman. 

« Écoutons comment les choses se sont passées d’après le témoignage même du Père Lombardi: « J’ai un souvenir lumineux de mon élève. J’ai été son père spirituel au Sociale (NDLR: nom d'un licée, école de niveau secondaire chez nous) durant un an et malgré le fait que j’aie vu de nombreux jeunes avant et après lui, j’ai toujours présent à l’esprit Pier Giorgio. Mais un bon matin, j’ai vu madame Adelaide Frassati se présenter à moi. Je me suis battu en vain contre son irréductible aversion envers la pratique quotidienne de la Communion, dont elle craignait qu'elle devienne une habitude pour Pier Giorgio et non pas une pratique de foi. Elle ne connaissait évidemment pas son fils et je me suis limité à la rassurer en lui disant que je ne ferais communier son fils qu’une fois par semaine. Quatre jours plus tard, j’ai entendu frapper à ma porte; c’était Pier Giorgio qui, sautant de joie, me disait : « Père, j’ai vaincu. » « Et qu’est-ce que tu as vaincu pour être aussi heureux? As-tu gagné à la loterie? » lui répondis-je. Et tout de suite : « Hé Père … vous le savez très bien : je peux faire la Communion tous les jours. J’ai tellement insisté. » Je n’oublierai jamais plus la joie de son visage ce jour-là. Quand il venait dans ma chambre, c’était comme si le soleil entrait. »

À partir de ce jour, la pratique de la communion quotidienne l’a accompagné jusqu’à sa mort. Et la rencontre avec Jésus est devenu le moment le plus attendu. C'était aussi un constant point de référence de jour ou de nuit, la source à laquelle il puisait en abondance la nourriture spirituelle qui l’a soutenu dans son intense activité apostolique, dans ses diverses activités caritatives comme aussi dans ses innombrables moments de grande souffrance que la vie lui a réservés jusqu’au jour du sacrifice suprème.

Le chrétien vaut dans la mesure où il vit et agit dans la grâce de Dieu. Pour bien comprendre alors la grandeur de Pier Giorgio, c’est de là que chaque discours doit partir: de son union intime avec Dieu. Cet aspect de sa riche spiritualité doit être bien mise en évidence puisqu’il est la clé de lecture de toute sa vie. Personne ne peut accomplir des actes de charité aussi grands sans le soutien d’une vie toute imprégnée de la grâce de Dieu, qui l’inspire et le soutient et qui renforce sa volonté.En certaines occasions, cette vie en Dieu se manifeste aussi à l’extérieur sous forme de luminosité, de joie, d’allégresse et de gentillesse. Chez Pier Giorgio, les gens pouvaient noter tout cela, » (Ibid, p. 8)

La communion quotidienne était donc le lieu de la Transfiguration de Pier Giorgio Frassati.