vendredi 30 avril 2021

30 avril sainte Marie de l'Incarnation

 30 avril : sainte Marie de l'Incarnation  

 Sainte Marie de l'Incarnation 28 octobre 1599 - 30 avril 1672 

Nous vivons un grand jour au Québec aujourd'hui. Nous célébrons liturgiquement la mémoire d'une des plus grandes mystiques qui aient vécu sur notre sol: sainte Marie de l'Incarnation.  

Pour ceux et celles qui ne la connaîtraient pas, voici un blogue que j'ai écrit en avril 2014: 

Comme l’a si bien écrit Jacques Gauthier, « Si François de Laval est considéré comme le père de l’Église canadienne, Marie de l’Incarnation en est la mère. » Et si on reprend cette analogie, il faut dire que la mère est venue avant le père. Marie de l’Incarnation arrive en Nouvelle France, en 1639, vingt ans avant Mgr de Laval. Samuel de Champlain ayant fondé la ville de Québec en 1608, nous sommes au tout début de la colonie, alors que tout était à faire. Il n’y avait que 250 colons, lorsque Marie de l'Incarnation arriva à Québec.

Marie Guyart est née à Tours, en France, le 28 octobre 1599. À sept ans, elle fait un rêve qu'elle n'oubliera jamais. Elle se voit dans une cour d'école, en train de jouer avec d'autres enfants. C'est alors que « levant les yeux au ciel, je vis les cieux s`ouvrir, et Notre Seigneur descendant vers moi sous une forme humaine. Le voyant je criai à mes camarades: « Voyez! C`est Notre Seigneur, et Il vient vers moi! » Quand cette très adorable Majesté m`approcha, je sentis mon cœur en-flammé par Son Amour. Je commen-çai à étendre mes bras pour l`embrasser, et Lui, avec un regard plein de douceur et très attirant, me prit dans ses bras et me donna un bai-ser avec un indescriptible amour et Il me dit: « Veux-tu être à Moi? »  Je répondis : « Oui! » 

À l’âge de 14 ans, Marie confie à sa mère son désir d’entrer au couvent. Sa mère n’accorde pas trop d’importance à ce désir. Les parents de Marie lui trouvent plutôt un mari : Claude Martin, un commerçant en soierie. Le couple aura un enfant : Claude. À 19 ans, Marie devient veuve, après seulement deux ans de mariage. Marie liquide le commerce de son mari voué à la faillite et retourne chez son père. Pendant un an environ, pour gagner sa vie et subvenir aux besoins de son fils, elle s’adonne à des travaux de broderie, art dans lequel elle excelle. Elle deviendra ensuite gérante de l’entreprise de transport de son beau-frère, ce qui lui vaudra une grande notoriété à Tours. En 1620, en la veille de la fête de l’Annonciation, Marie Guyart expérimente de façon très vive la miséricorde de Dieu; elle qualifiera cette journée de « jour de ma conversion ». En 1631, elle entre chez les Ursulines de Tours, où elle prend le nom de Marie de l’Incarnation. Elle confie son fils à sa sœur.  

Durant l’octave de Noël 1634, Marie fait un songe. Ce songe sera fondateur pour tout le reste de la vie de Marie de l'Incarnation. Il est intéressant de constater que ce songe a eu lieu durant l'octave de Noël, alors qu'on célèbre de façon solennelle l'Incarnation du Seigneur. Le nom que Marie Guyart a choisi (ou reçu) en entrant en religion, est intimement lié à sa mission. Tout est providentiellement lié dans la vie de Marie de l'Incarnation. Dans le songe qu'elle a fait, Marie s'est vue débarquer sur une terre inconnue. Elle a vu la Vierge Marie avec son Fils sur ses genoux, qui parlaient « d’un vaste pays plein de montagnes, de vallées et de brouillards épais, … un pays pitoyable et effroyable. » Un an plus tard, alors qu'elle est en adoration devant le Saint Sacrement, elle entend Dieu qui lui dit : « C’est le Canada que je t’ai fait voir; il faut que tu y ailles faire une maison à Jésus et à Marie. » Un peu plus tard, elle apprend que les Pères Jésuites la veulent au Canada, pour diriger une école de filles. Elle sent que Dieu l’appelle à cette mission, et demande à Saint-Joseph de l’aider, voyant en lui le « gardien de ce grand pays ». Elle s’embarque sur le Saint-Joseph, le 4 mai 1639, accompagnée de deux autres Ursulines, de quelques Augustines (Sœurs hospitalières) et de madame de la Peltrie, une bienfaitrice qui met ses richesses au profit de l’évangélisation. Voici ce qu’elle dit de la traversée de l’océan, qui dura trois mois : « Il y a tant à souffrir sur mer, pour des personnes de notre sexe et de notre condition, qu’il le faudrait expérimenter pour le croire. Pour moi, je pensai mourir de soif, parce que les eaux douces s’étaient gâtées dès la rade et que mon estomac ne pouvait supporter les boissons fortes. Je passai presque tout le voyage sans dormir, et cette insomnie était accompagnée d’un mal de tête d’une violence extrême. Cependant, je possédais une paix très grande, dans l’union de mon souverain et unique bien. »

À son arrivée à Québec, le premier août 1639, tout est à faire : construire un monastère pour les Ursulines, apprendre les langues amérindiennes, éduquer les jeunes filles amérindiennes et françaises, et rédiger des dictionnaires, des grammaires et des catéchismes en iroquois et en algonquin. Elle jouera un rôle de premier plan comme conseillère des habitants de Québec, à commencer par les Jésuites et les administrateurs de la colonie. Sa correspondance avec son fils Claude, qui deviendra Dominicain et qu’elle ne reverra jamais, est une aide précieuse pour connaître l’âme de Marie de l’Incarnation et la vie des premiers colons. À la demande de son fils, Marie de l’Incarnation a écrit son autobiographie, qui est un chef d’œuvre de la littérature mystique. Après avoir lu ce livre, Bossuet a déclaré que Marie de l’Incarnation était « la Thérèse du Nouveau Monde et de  notre temps ». 

Au dernier jour de l'année 1650, le feu détruisit le monastère des Ursulines. Devant l'ampleur de la tragédie, les Hurons craignirent de perdre les Ursulines. Le chef Taiearonk montra toute l'affection qu'il avait pour ces religieuses, en leur disant : « Courage, saintes filles, ne vous laissez pas vaincre par l’amour de vos parents, et faites voir aujourd’hui que l’affection que vous avez pour les pauvres sauvages est une charité céleste plus forte que les liens de la nature ». Marie de l'Incarnation et ses compagnes, rebâtirent le monastère. Tout comme nos martyrs canadiens, Marie de l'Incarnation eut beaucoup à souffrir de la part des Iroquois, qui tuèrent ses amis et connaissances. 

La spiritualité de Marie de l'Incarnation est très bien exprimée dans les extraits suivants, tirés de lettres écrites à son fils Claude: 

« Dieu ne m’a jamais conduite par un esprit de crainte, mais par celui de l’amour et de la confiance.

Je suis beaucoup plus imparfaite que vous, mais pourquoi tant hésiter à nous perdre en Celui qui nous veut nettoyer et qui le fera si nous nous perdons en lui par une amoureuse et hardie confiance. Les petits font de petits présents ; mais un Dieu divinise ses enfants et leur donne des qualités conformes à cette haute dignité. C’est pour cela que je me plais plus à l’aimer et à le caresser, qu’à me tant arrêter à considérer mes bassesses et mes indignités.

Mais que ferez-vous dans l’impuissance où vous êtes de suivre Dieu et d’imiter sa perfection ? Pour moi, quand je me vois dans cette impuissance, je tâche de me perdre en lui, et si mon cœur en a le pouvoir, il traite avec lui familièrement  …  Pour vous parler ingénument, ma vie est d’entretenir continuellement ce commerce  … »


Marie de l’Incarnation meurt le 30 avril 1672. Un des plus beaux éloges que nous ayons de la nouvelle sainte, est la lettre qu’écrivit Mgr François de Laval, à Dom Claude Martin (le fils de Marie de l’Incarnation), le 12 novembre 1677, dont voici un extrait :

« Nous tenons à bénédiction particulière la connaissance qu’il a plu à Dieu nous en donner [de Marie de l’Incarnation], l’ayant soumise à notre conduite pastorale, et le témoignage que nous en pouvons rendre est qu’elle était ornée de toutes les vertus dans un degré très éminent, surtout d’un don d’oraison si élevée et d’une union à Dieu si parfaite qu’elle conservait sa présence parmi les différentes occupations où sa vocation l’engageait et au milieu de l’embarras des affaires les plus difficiles et les plus distrayantes. Elle était tellement morte à elle-même et Jésus-Christ la possédait si pleinement que l’on peut assurément dire d’elle, comme de l’Apôtre, qu’elle ne vivait pas, mais Jésus-Christ en elle, et qu’elle ne vivait et n’agissait que par Jésus-Christ. Dieu l’ayant choisie pour donner commencement à l’établissement des Ursulines en Canada, lui avait donné la plénitude de l’esprit de son Institut. C’était une parfaite supérieure, une excellente maîtresse des novices ; elle était capable de tous les emplois de la religion. Sa vie, commune à l’extérieur mais très régulière et animée d’un intérieur tout divin, était une règle vivante à toute sa communauté. Son zèle pour le salut des âmes et surtout pour la conversion des sauvages était si grand et si étendu qu’il semblait qu’elle les portait tous en son cœur, et nous ne doutons point qu’elle n’ait beaucoup contribué par ses prières à obtenir de Dieu les bénédictions qu’il a répandues sur cette Eglise naissante. »

En l’honneur de l’éducatrice exceptionnelle que fut Marie de l’Incarnation, le gouvernement du Québec, en 1989, a donné à l’édifice qui abrite le ministère de l’éducation du Québec, le nom de: « édifice Marie-Guyart » (auparavant, cet édifice portait le nom de « Complexe G »). Une statue de Marie de l’Incarnation a été mise sur la façade du parlement de Québec en 1969. Cette statue, ainsi que celles de Marguerite Bourgeoys et de Paul de Chomedey de Maisonneuve, sont les dernières statues à avoir été placées sur  la façade du parlement à Québec.

 

Sainte Marie de l'Incarnation - ECDQ.tv

www.ecdq.tv/fr/videos/95f8d9901ca8878e291552f001f676923 avr. 2014
À l'occasion de la récente canonisation de Marie de l'Incarnation, nous vous invitons à ...

Dans la vidéo mise ci-dessous et intitulée " Conférences N-D: ", Sœur Louise Gosselin, o.s.u., supérieure générale des Ursulines, s’exprime ainsi : « Qu’est-ce qui motive Marie de l’Incarnation, qu’est-ce qu’elle cherche à faire? Comment comprend-elle sa mission? Un  refrain de Robert Lebel  le propose à sa manière, et j’invite mes sœurs Ursulines à l’entonner en ce moment-ci : « En ce pays » 

« En ce pays
Qui est le mien
Je voudrais tant porter ton Nom! »

Les paroles du chant " En ce pays ", sont inspirées des écrits de Marie de l'Incarnation

Pour entendre le chant, veuillez cliquer sur le lien suivant: 

EN CE PAYS - YouTube

www.youtube.com/watch?v=2Tfe4bcESBY27 juin 2008 - 6 min - Ajouté par RUAHensemblemusical
Robert Lebel by Jacques Gagne 12,652 views; Thumbnail 6:25 ... Ce pays que j' aime 1 ...

Voici les paroles du chant : 

En ce pays

Au centre de mon âme,
Il est un air si doux...
Comme une douce flamme,
Un tendre rendez-vous,
Comme un parfum suave
Qui vient je ne sais d'où,
Un chant de mariage
Appelant les époux!

Et mon cœur se repose
Quand il se perd en toi
Ne cherchant d'autre chose
Que de goûter ta joie.
Pour moi, ni la topaze,
Ni l'or n'ont plus d'éclat!
Ni même ces extases
Qui jalonnent mes croix.

En ce pays
Qui est le mien
Je voudrais tant porter ton Nom!

Et c'est bien toi que j'aime
Quand j'aime ces enfants!
Leur détresse inhumaine
M'atteint... en te blessant;
Qu'elle soit blanche ou indienne,
Qu'importe! Elle est ton sang...
Qui coule dans leurs veines
Et souffre en même temps.

Ouvriers d'Évangile,
Inlassables semeurs,
Comme il est difficile
D'être le grain qui meurt!
Je ne saurais vous dire
Combien souvent mon cœur
S'absente pour vous suivre
Et devient voyageur.

Mon âme sans frontière
Élargit sa maison
Depuis ce coin de terre
Jusqu'aux quatre horizons.
Comme voix de tonnerre
Qui roule sur les monts,
Mes oeuvres et ma prière
Sont l'écho de ton Nom!

Conférences N-D : Marie de l'Incarnation - ECDQ.tv

www.ecdq.tv/fr/videos/7501e5d4da87ac39d782741cd794002d15 mars 2010
Marie de l'Incarnation : un amour qui ne meurt pas » : conférence par soeur Louise Gosselin, o ...


Marie de l'incarnation lettre à son fils - YouTube

www.youtube.com/watch?v=cpeAgZIBYVg7 févr. 2013 - 9 min - Ajouté par Lorraine Richard
Marie de l'Incarnation écrit à son fils pour lui raconter le tremblement de terre de 1663.


  

mardi 27 avril 2021

Un prêtre cordonnier pour les sans-abris

 Un prêtre cordonnier pour les sans-abris

L'abbé Jean-Pierre Couturier

L'abbé Jean-Pierre Couturier est un prêtre du diocèse de Montréal. Il est le pasteur de la  Mission Maria Ausiliatrice, à la Rivière-des-Prairies

Grâce à une ancienne paroissienne, Jean-Pierre a fait les manchettes hier à 18h45 aux nouvelles de la télé de Radio-Canada dans le cadre du segment intitulé: "Vie de quartier". 

Pour une fois qu'on nous présente aux grandes heures d'écoute, la figure d'un prêtre heureux et édifiant. L'animateur des nouvelles de 18h, monsieur Patrice Roy, a été émerveillé de l'oeuvre que fait l'abbé Couturier et il a grandement apprécié sa personnalité. M. Roy a émis un commentaire en ce sens, après avoir montré la vidéo que vous pourrez voir dans un instant. Aujourd'hui 

Bravo Jean-Pierre ! Et merci d'avoir répondu oui à l'invitation qui t'a été faite. Ce fut un réel moment de bonheur de te voir et de t'entendre. En parlant de "entendre", vous verrez dans la deuxième vidéo mise ci-dessous, que Jean-Pierre a aussi un grand talent de chanteur. Il est d'ailleurs chanteur professionnel.  

[Vie de quartier] Il fait partie de ceux qui font une différence dans l'ombre : le père Jean-Pierre ... Apr 26, 2021 ...
Il y a 1 jour · Téléversé par Radio-Canada Info

Voici une vidéo moins récente :
Thu, Dec 28: Catholic priest Jean-Pierre Couturier repairs shoes for the homeless in the basement of the ...
28 déc. 2017


lundi 26 avril 2021

Prière pour la paroisse:

Prière pour la paroisse

Note: La prière ci-dessous, nous la prions à chaque messe dans les deux paroisses dont je suis devenu récemment le pasteur, au moment de l'action de grâce, après avoir communié à la Trinité Sainte et au Corps du Christ. Nous demandons alors à Dieu un coeur missionnaire, très désireux d'évangéliser nos frères et soeurs qui ne connaissent pas encore Jésus ou qui ne se sont pas encore mis à sa suite. 

Prière pour la paroisse:


Dieu notre Père, donne-nous la passion du Royaume des cieux. Enflamme-nous d’amour pour Toi et pour ton Règne.

Jésus, notre Sauveur et ami, fais de nous des disciples convaincus et convaincants, qui t’aiment et te servent sans réserve, très désireux de te faire connaître aux autres.

Esprit Saint, notre Défenseur et Consolateur, fais vivre à notre paroisse une nouvelle Pentecôte. Remplis-nous de tes dons et de tes fruits et envoie-nous porter la Bonne Nouvelle à toutes les personnes que nous rencontrons, sans gêne et sans peur.

Marie, notre Mère et amie, Étoile de la nouvelle évangélisation, sois notre protectrice contre les assauts du Mauvais. Rends-nous sensibles à la présence de Jésus en nous, et aide-nous à le porter aux autres. Prie pour nous, afin que Jésus transforme l’eau de nos vies en vin du Royaume, c’est-à-dire en son précieux Sang.  Amen.

Prière composée par le Père Guy Simard, omv, curé.   

La première chose qui devrait sauter aux yeux, c'est le caractère Trinitaire et marial de la prière. Je m'adresse à chacune des trois Personnes de la Trinité et je leur demande, en des mots différents, un coeur missionnaire. 

En dernier lieu, je prie la Vierge Marie qui joue un rôle très important dans l'évangélisation. Je lui demande de nous protéger des assauts du démon, appelé ici le Mauvais, selon l'appellation utilisée par Jésus (Jn 17, 15) et le Catéchisme de l'Église Catholique (1). Pour prier notre Mère du ciel, je m'inspire de quatre mystères du Rosaire: 

a) le premier mystère joyeux: l'Annonciation: Marie qui après avoir dit oui à l'invitation de l'ange, devient enceinte du Messie. Depuis ce temps, le Fils de Dieu est parmi nous et en nous. 

b) le deuxième mystère joyeux: la Visitation de Marie à sa cousine Élisabeth. À peine enceinte du Messie, Marie va le porter à Élisabeth et à Zacharie. 

c) le deuxième mystère lumineux: les Noces de Cana. À la demande de Marie, Jésus fait son premier miracle: il change l'eau en vin. Ceci se passe aussi à la messe, sans toutefois qu'il y ait un miracle. Il y a un geste qui est très beau à la messe, mais que les fidèles, malheureusement, ne voient pas. Au moment de l'offertoire, le prêtre verse du vin dans le calice et ensuite verse un peu d'eau dans le vin. L'eau, en un instant devient du vin. On voit très bien ce qui se passe quand on regarde dans le calice. Je me trouve privilégié de pouvoir voir cela. Au même moment, le prêtre dit les paroles suivantes: "Comme cette eau se mêle au vin pour le sacrement de l'alliance, puissions-nous être unis à la divinité de celui qui a pris notre humanité". La goutte d'eau que je verse dans le calice représente notre humanité, avec ses joies et ses peines. En la jetant dans le vin, notre humanité s'apprête à être divinisée, à se perdre (ou plutôt "à se réaliser") dans la divinité.  

d) je termine la prière par un clin d'oeil au cinquième mystère lumineux: l'Eucharistie où Jésus change le vin en son Précieux Sang.  


(1) Extraits du Catéchisme de l'Église Catholique

VII. Mais délivre-nous du Mal

2850 La dernière demande à notre Père est aussi portée dans la prière de Jésus : " Je ne te prie pas de les retirer du monde mais de les garder du Mauvais " (Jn 17, 15).  

2851 Dans cette demande, le Mal n’est pas une abstraction, mais il désigne une personne, Satan, le Mauvais, l’ange qui s’oppose à Dieu. Le " diable " (dia-bolos) est celui qui " se jette en travers " du Dessein de Dieu et de son " œuvre de salut " accomplie dans le Christ.


dimanche 25 avril 2021

"Je suis le Bon Pasteur" (Jn 10, 11)

 "Je suis le Bon Pasteur" (Jn 10, 11)


ÉVANGILE  (Jn 10, 11-18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus déclara :
« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger,
qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur,
les brebis ne sont pas à lui :
s’il voit venir le loup,
il abandonne les brebis et s’enfuit ;
le loup s’en empare et les disperse.
Ce berger n’est qu’un mercenaire,
et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ;
je connais mes brebis,
et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît,
et que je connais le Père ;
et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis,
qui ne sont pas de cet enclos :
celles-là aussi, il faut que je les conduise.
Elles écouteront ma voix :
il y aura un seul troupeau
et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime :
parce que je donne ma vie,
pour la recevoir de nouveau.
Nul ne peut me l’enlever :
je la donne de moi-même.
J’ai le pouvoir de la donner,
j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau :
voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Nous vivons aujourd'hui le quatrième dimanche de Pâques, le dimanche du Bon Pasteur. Depuis 1971, le quatrième dimanche de Pâques est la " Journée mondiale de prière pour les vocations". Cette année, c'est donc le 50ème anniversaire de l'existence de cette journée mondiale des vocations. Comme nous le verrons dans un instant, nous avons de très bonnes raisons de fêter cette année ce 50ème anniversaire. 

Pour comprendre l'importance de cette journée, il est important de réfléchir et de méditer sur cinq petits mots que Jésus répète à deux reprises dans l'évangile d'aujourd'hui: " JE SUIS LE BON PASTEUR". C'est la première année que ces mots me touchent autant. Ce qui me touche particulièrement, c'est l'adjectif "BON" que Jésus emploie pour se décrire. Il nous dit: " JE SUIS LE BON PASTEUR". Comme c'est beau, et comme on devrait s'arrêter longuement à méditer ce mot et à le goûter intérieurement. Vous savez peut-être que nous, les Oblats de la Vierge Marie, nous avons hérité de la spiritualité des Jésuites car notre fondateur, le Père Bruno Lantéri, a été influencé dans sa jeunesse par un Père Jésuite, le Père Nicolaï Diessbach, de sorte que durant toute sa vie, notre fondateur a donné ce qu'on appelle les Exercices de Saint Ignace. Dans ces Exercices, saint Ignace donne une règle d'une extrême importance pour la vie spirituelle. Il nous dit: "Ce n'est pas d'en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l'âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement."

"Sentir et goûter apparaissent très fréquemment dans les écrits ignatiens. Leur expression la plus significative se trouve dans la deuxième annotation des Exercices : « Ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement.» (1)

Quand un père de famille se présente, qu'est-ce qu'il dit ? Par exemple, quand mon père allait à mon école primaire pour rencontrer les professeurs, il disait: "Je suis le papa de Guy." Il ne lui serait jamais venu à l'esprit de dire: "Je suis le bon papa de Guy." Cela est très intéressant, n'est-ce pas ? La façon dont on se décrit, c'est la façon dont on se perçoit. Un de mes confrères me disait hier en parlant de ces mots de Jésus: 'JE SUIS LE BON PASTEUR": "Jésus n'a pas de crise d'identité. Il sait très bien qui il est". Oui, Jésus sait qui il est et comment il est. Je comprends mieux, maintenant les mots que Jésus a dit un jour: "Dieu seul est bon" (Mc 10, 18).  

Je vous invite à méditer aujourd'hui sur ces mots de Jésus: "JE SUIS LE BON PASTEUR". Oui, Jésus est BON. Oui, Dieu est BON. Comme il est malheureux que de tout temps, on ait défigurer Dieu et qu'on le présente comme un despote. Comme c'est triste, et comme c'est faux. Dieu est bon, Jésus est bon et combien il nous aime. 

Pour expliquer un peu pourquoi il est bon, Jésus donne des raisons: "Je connais mes brebis". Oui, Jésus nous connaît à fond et il nous aime comme nous sommes, là où nous sommes dans nos vies. 

Dans le Prions en Église de ce mois-ci, nous pouvons lire le témoignage de l'évêque de Saint Jean, au Nouveau Brunswick, Mgr Christian Riesbeck. 

«JE CONNAIS MES BREBIS, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis.» (Jean 10, 14-15) La vie d’une personne est transformée quand elle vient à connaître l’amour du Père que Jésus est venu révéler, en reconnaissant en lui le salut pour toute l’humanité et en le rencontrant comme le Bon Pasteur.

C’est ce qui m’est arrivé quand j’ai connu mon «réveil spirituel» pendant ma première année d’université. Avec la grâce de Dieu, j’en suis venu à comprendre qu’il me connaît de la manière la plus parfaite et la plus profonde, et qu’il désire une relation intime avec moi dans l’Église. J’ai donné à Dieu la permission de me révéler son cœur, et j’ai vu grandir mon désir d’écouter sa voix plus que n’importe quelle autre. À mesure que sa voix est devenue plus forte, j’ai voulu être fidèle et docile, vivre ma vie pour lui et avoir un cœur semblable à celui du Bon Pasteur." (2)

Jésus nous aime parce qu'il nous connaît vraiment et qu'il nous connaît avec amour, et parce qu'il a donné sa vie pour nous. 

Une autre preuve que le Bon Pasteur est BON: 

Pendant des années, la Journée mondiale de prière pour les vocations, était orientée vers la prière pour obtenir des vocations sacerdotales. Depuis quelque temps, l'orientation de cette journée est changée. Nous prions maintenant pour que chaque personne puisse trouver sa vocation, son appel venant de Dieu. Tous les jeunes doivent se poser la question suivante: "Est-ce que Dieu m'appelle au mariage, au célibat, à la prêtrise, à la vie religieuse ou à la vie de laïc consacré ?"

Mais il n'en demeure pas moins que l'Église d'aujourd'hui a un urgent besoin de prêtres. C'est pourquoi je vous invite à prier aujourd'hui tout spécialement pour les vocations à la prêtrise, pour les vocations sacerdotales. Dieu sait que tous les pays ont besoin de prêtres, tout spécialement pour assurer la présence corporelle de Jésus Ressuscité dans notre monde, par le moyen de l'Eucharistie. Pendant des décennies, l'Europe et l'Amérique (dont le Canada), ont envoyés des prêtres missionnaires en Afrique et en Asie. De nos jours, le Bon Dieu, voyant qu'on manque de prêtres au Québec, nous a amené de nombreux prêtres de l'Afrique et d'ailleurs. Voilà un très grand signe de la BONTÉ DU BON PASTEUR. Nous sommes bénis ici en paroisse car deux de nos confrères Oblats de la Vierge Marie sont venus du Nigéria pour nous aider dans la mission. Nos confrères Aloysius et Staley sont venus chez nous et exerce une mission merveilleuse. Nous sommes tristes nous les Oblats car nous pourrions avoir plus de vocations au Nigéria, mais faute d'argent, nous ne pouvons recevoir que quelques séminaristes par année. C'est assez coûteux de former un prêtre aujourd'hui. MERCI JÉSUS, TOI LE BON PASTEUR. Merci de prendre soin de chacun de nous individuellement et de prendre soin de ton Église.  

Prions aussi pour les jeunes qui sont appelés au mariage. Car c'est normalement dans une famille chrétienne que se développe une vocation sacerdotale.  


Aloysius et Stanley

Photo prise en novembre dernier, alors que nous soulignions le premier anniversaire de leur arrivée.
 

(1) https://www.revue-christus.com/article/sentir-et-gouter-interieurement-3584

(2) https://www.prionseneglise.ca/index.php/editorial


samedi 24 avril 2021

Le jour où Pierre sauva l'Église

 Le jour où Pierre sauva l'Église 

L'évangile de la  messe d'aujourd'hui est la suite immédiate de l'évangile d'hier (voir le blogue précédent) où Jésus disait aux Juifs qu'il donnerait un jour sa chair à manger. 

24 AVRIL 2021

 samedi, 3ème Semaine du Temps Pascal —

ÉVANGILE (Jn 6, 60-69)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus avait donné un enseignement
dans la synagogue de Capharnaüm.
Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent :
« Cette parole est rude !
Qui peut l’entendre ? »
Jésus savait en lui-même
que ses disciples récriminaient à son sujet.
Il leur dit :
« Cela vous scandalise ?
Et quand vous verrez le Fils de l’homme
monter là où il était auparavant !…
C’est l’esprit qui fait vivre,
la chair n’est capable de rien.
Les paroles que je vous ai dites sont esprit
et elles sont vie.
Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. »
Jésus savait en effet depuis le commencement
quels étaient ceux qui ne croyaient pas,
et qui était celui qui le livrerait.
Il ajouta :
« Voilà pourquoi je vous ai dit
que personne ne peut venir à moi
si cela ne lui est pas donné par le Père. »

À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent
et cessèrent de l’accompagner.
Alors Jésus dit aux Douze :
« Voulez-vous partir, vous aussi ? »
Simon-Pierre lui répondit :
« Seigneur, à qui irions-nous ?
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Quant à nous, nous croyons,
et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Chers amis, le titre de ce blogue risque de vous intriguer; et avec raison. L'opinion que je vais émettre dans un instant, et que j'ai énoncée à deux reprises sur mon blogue (voir: LA SEMAINE EUCHARISTIQUE ) est purement personnelle. C'est une idée qui m'est venue à l'esprit et dans le coeur le 17 avril 2013.   

Pourquoi le chapitre 6 de saint Jean existe-t-il ?   

Il est très étonnant que seul l'évangéliste saint Jean nous rapporte le discours que Jésus a prononcé un jour dans la synagogue de Capharnaüm. Oui, c'est très étonnant, car c'est un discours capital. Or je suis certain qu'il s'agit d'un discours historique. Il fallait absolument, selon moi, que Jésus annonce le plus grand de tous les mystères, celui qu'on appelle "le mystère de la foi" immédiatement après le moment de la consécration à la messe, avant d'instituer ce mystère. Il fallait, selon moi que Jésus annonce qu'il donnerait un jour sa chair à manger avant d'instituer l'eucharistie au soir du Jeudi Saint. S'il n'avait pas annoncé clairement ce mystère lors de sa vie publique, comment les apôtres auraient-ils pu croire les paroles extraordinaires de Jésus prononcées la veille de sa mort, quand il disait avec le pain dans ses mains adorables: "Ceci est mon corps"; et quand il tenait dans ses mains la coupe de vin et qu'il dit: "Ceci est mon sang" ? Pour que les apôtres croient en ces paroles, il fallait absolument que les apôtres aient déjà entendu de la bouche de Jésus la promesse de l'eucharistie. Et il fallait, selon moi, que quelqu'un sur cette terre ait déjà cru en l'eucharistie. Un peu comme c'est le cas pour l'Incarnation du Fils de Dieu. Il fallait qu'un être humain croie en l'Incarnation du Fils de Dieu et donne son assentiment à ce projet divin, pour que le Verbe se fasse CHAIR. Or c'est Marie, notre Mère, qui a fait cet acte de foi EXTRAORDINAIRE et indispensable. Oh comme l'être humain est grand aux yeux de Dieu; et comme la liberté humaine est importante aux yeux de Dieu !!!

De même, il fallait, selon moi, que quelqu'un croit en la réalité corporelle et physique de Jésus dans l'eucharistie pour que Jésus puisse un jour s'incarner dans le pain et le vin. Et celui qui a fait cet acte de foi EXTRAORDINAIRE, c'est Simon, fils de Jonas, surnommé Pierre. Or le jour où Pierre fit cet acte de foi, il a SAUVÉ L'ÉGLISE. Pourquoi ? PARCE QUE L'EUCHARISTIE FAIT L'ÉGLISE. Le Père Henri de Lubac, paraphrasant des paroles prononcées en Afrique au troisième siècle (1), a écrit un jour: "L'Église fait l'Eucharistie, l'Eucharistie fait l'Église ". 

On ne pense pas souvent, selon moi, à la vérité suivante: "S'il n'y avait pas d'Eucharistie, il n'y aurait pas d'Église". Je disais cela à un de mes confrères hier et il m'a répondu: "Bien sûr, puisque l'Église, c'est Jésus au milieu de son peuple". Mon cher confrère avait tout à fait raison. Mais il faut ajouter et préciser, selon moi, que l'Église, c'est Jésus Ressuscité, présent corporellement au milieu de son peuple. 

Voici, ci-dessous, deux textes du pape Benoît XVI qui explique en quel sens on peut et on doit entendre que l'Eucharistie fait l'Église. 

"Sans l'Eucharistie, l'Église, tout simplement, n'existerait pas" (Benoît XVI)

Le phrase ci-dessus a été prononcée dimanche le 26 juin 2011, par le pape Benoît XVI, lors de la solennité du Corps et du Sang de Jésus :  

"Aujourd’hui, en Italie et dans d’autres pays, nous célébrons le Corpus Domini , la fête de l’Eucharistie, le sacrement du Corps et du Sang du Seigneur qu’Il a institué lors de la dernière Cène et qui constitue le trésor le plus précieux de l’Église. L’Eucharistie est comme le cœur battant qui donne vie à tout le corps mystique de l’Église : un organisme social totalement fondé sur le lien spirituel mais concret avec le Christ. C’est ce qu’affirme l’apôtre Paul : « Parce qu’il n’y a qu’un pain, à plusieurs nous ne sommes qu’un corps, car tous nous participons à ce pain unique » (1 Co 10,17). Sans l’Eucharistie, l’Église, tout simplement, n’existerait pas. C’est l’Eucharistie, en effet, qui fait d’une communauté humaine un mystère de communion, capable de porter Dieu au monde et le monde à Dieu. L’Esprit Saint, qui transforme le pain et le vin en Corps et Sang du Christ, transforme aussi tous ceux qui le reçoivent avec foi en membres du Corps du Christ, si bien que l’Église est réellement sacrement d’unité des hommes avec Dieu et entre eux." (2)

Eucharistie et Église

Eucharistie, principe causal de l'Église

14. À travers le Sacrement de l'Eucharistie, Jésus fait entrer les fidèles dans son « heure »; il nous montre ainsi le lien qu'il a voulu entre lui et nous, entre sa personne et l'Église. En effet, le Christ lui-même, dans le Sacrifice de la croix, a engendré l'Église comme son épouse et son corps. Les Pères de l'Église ont médité longuement sur la relation entre l'origine d'Ève, issue du côté d'Adam endormi (cf. Gn 2, 21-23), et celle de la nouvelle Ève, l'Église, née du côté du Christ, immergé dans le sommeil de la mort: de son côté transpercé, raconte Jean, il sortit du sang et de l'eau (cf. Jn 19, 34), symbole des sacrements. (30) Un regard contemplatif vers « celui qu'ils ont transpercé » (Jn 19, 37) nous conduit à considérer le lien causal qui existe entre le sacrifice du Christ, l'Eucharistie et l'Église. L'Église, en effet, « vit de l'Eucharistie ». (31) Puisqu'en elle se rend présent le sacrifice rédempteur du Christ, on doit avant tout reconnaître qu'« aux origines mêmes de l'Église, il y a une influence causale de l'Eucharistie ». (32) L'Eucharistie est le Christ qui se donne à nous, en nous édifiant continuellement comme son corps. Par conséquent, dans la relation circulaire suggestive entre l'Eucharistie qui édifie l'Église et l'Église elle-même qui fait l'Eucharistie, (33) la causalité première est celle qui est exprimée dans la première formule: l'Église peut célébrer et adorer le mystère du Christ présent dans l'Eucharistie justement parce que le Christ lui-même s'est donné en premier à elle dans le Sacrifice de la croix. La possibilité, pour l'Église, de « faire » l'Eucharistie est complètement enracinée dans l'offrande que le Christ lui a faite de lui-même. Nous découvrons ici aussi un aspect convaincant de la formule de saint Jean: « Il nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Ainsi, dans chaque célébration, nous confessons nous aussi le primat du don du Christ. L'influence causale de l'Eucharistie à l'origine de l'Église révèle en définitive l'antériorité non seulement chronologique mais également ontologique du fait qu'il nous a aimés « le premier ». Il est pour l'éternité celui qui nous aime le premier.

Eucharistie et communion ecclésiale

15. L'Eucharistie est donc constitutive de l'être et de l'agir de l'Église. C'est pourquoi l'Antiquité chrétienne désignait par la même expression, Corpus Christi, le corps né de la Vierge Marie, le Corps eucharistique et le Corps ecclésial du Christ. (34) Cette donnée bien présente dans la tradition nous aide à faire grandir en nous la conscience du caractère inséparable du Christ et de l'Église. Le Seigneur Jésus, en s'offrant lui-même pour nous en sacrifice, a annoncé à l'avance dans ce don, de manière efficace, le mystère de l'Église. Il est significatif que la deuxième prière eucharistique, en invoquant le Paraclet, formule en ces termes la prière pour l'unité de l'Église: « Qu'en ayant part au corps et au sang du Christ, nous soyons rassemblés par l'Esprit Saint en un seul corps ». Ce passage fait bien comprendre comment la res du Sacrement de l'Eucharistie est l'unité des fidèles dans la communion ecclésiale. L'Eucharistie se montre ainsi à la racine de l'Église comme mystère de communion. (35) (3)

La parole que Jésus a dite un jour à Pierre prend ici un sens très profond: "Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église " (Mt 16, 23).


(1)https://www.revue-resurrection.org/L-Eglise-fait-l-Eucharistie-l

(2)http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/angelus/2011/documents/hf_ben-xvi_ang_20110626.html

(3)http://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/apost_exhortations/documents/hf_ben-xvi_exh_20070222_sacramentum-caritatis.html