mardi 31 janvier 2017

Le nom que Dieu nous donne

Le nom que Dieu nous donne
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 « A celui qui vaincra je donnerai de la manne cachée, et je lui donnerai un caillou blanc; et sur ce caillou est écrit un nom nouveau, que personne ne connaît, si ce n'est celui qui le reçoit. » (Apocalypse 2, 17)

Le 31 janvier est pour moi une journée mémorable. Car le 31 janvier 1994, j’ai découvert le nom que Dieu m’a donné de toute éternité. Cela peut sembler bizarre à entendre, mais je crois que c’est vrai et que c’est important d’entendre parler de cela.

Nous avons tous reçu un nom et un prénom de nos parents. Mais nous sommes aussi les enfants de Dieu. Et Dieu nous donne à nous aussi un nom; du moins c’est ce que je crois. Ce nom, ce n’est pas un nom comme ceux que nous portons. Le nom que Dieu nous donne, a rapport avec notre être profond, avec ce que Dieu a mis de plus précieux en nous. Ce nom se rapproche à une disposition du cœur, ou bien à une façon de vivre.

Pour faire comprendre un peu ce que je veux dire, prenons l’exemple de saint Pierre. On sait par les évangiles, que c’est Jésus lui-même qui a changé le nom du chef des Apôtres. À Césarée de Philippe, Jésus a changé le nom de Simon, son apôtre  Il lui a dit que désormais il se nommerait Pierre. Pourquoi ce nom? Parce que Simon devait devenir la pierre ferme et inébranlable sur laquelle Jésus allait bâtir son Église.

Depuis le 31 janvier 1994, je sais que mon nom devant Dieu, est lié à la JOIE. Notre nom devant Dieu est aussi appeler notre « désir le plus profond ». J’ai traité de ce sujet au tout début de l’existence de mon blogue. Si la chose vous intéresse, je vous invite à lire le blogue suivant:

Dieu ma joie: Le désir le plus profond

dieumajoie.blogspot.com/2011/06/le-desir-le-plus-profond.html


Je remercie le Seigneur pour tout ce qu’Il fait pour moi, et en particulier de m’avoir révélé lors d’un 31 janvier, le nom que j’ai auprès de Lui. 







dimanche 29 janvier 2017

Ceux que Jésus déclare "HEUREUX"

Ceux que Jésus déclare « HEUREUX » 
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Le mont des Béatitudes

« Je vous ai dit cela afin que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie » (Jn 15, 11)

Jésus a dit cette phrase la veille de sa mort, alors qu’il savait pertinemment qu’il allait souffrir énormément dans quelques heures.

« Après Marie, nous rencontrons l'expression de la joie la plus pure, la plus brûlante, là où la Croix de Jésus est embrassée avec le plus fidèle amour. » (Paul VI, La joie chrétienne, 1975, IV La joie au coeur des saints)

Ces deux citations portent sur la joie, mais elles s’appliquent aussi au bonheur; car joie et bonheur vont de paire. 



En ce quatrième dimanche du temps ordinaire de l’année A, l’Église nous propose comme évangile, les BÉATITUDES DE JÉSUS, que nous retrouvons au début du « sermon sur la montagne » en saint Matthieu, au chapitre 5. Jésus déclare « heureux » les pauvres de cœur, ceux qui pleurent, les doux, ceux qui ont faim et soif de la justice, les miséricordieux, les cœurs purs, les artisans de paix et ceux qui sont persécutés pour la justice.

J’avoue bien humblement qu’à chaque fois que je m’avance à l’ambon à la messe, pour proclamer les « BÉATITUDES », je suis très impressionné. Car lorsque le prêtre proclame l’évangile à la messe, c’est Jésus lui-même qui parle, nous dit la Constitution sur la liturgie de Vatican II. Or le dimanche où je dois proclamer les Béatitudes, alors qu’une belle foule est devant moi, j’ai vraiment l’impression que c’est Jésus qui parle à la foule, qui parle à son peuple, comme il y a deux mille ans. Aucun autre évangile me donne à ce point cette impression. Oui, c’est vraiment IMPRESSIONNANT.

Je me suis plu hier, à imaginer quelles seraient les « béatitudes » selon le monde. Les béatitudes selon le monde, ressembleraient je pense à ceci: « Heureux ceux qui sont riches et qui peuvent se payer tout ce qu’ils veulent ». Il est facile de savoir que c’est ce que beaucoup de monde pense. Pour s’en convaincre, nous n’avons qu’à constater la fascination provoquée par les diverses « lotos ». Le monde déclarerait aussi heureux ceux qui sont connus mondialement et adulés (les « stars » en particulier). Qui ne rêve pas en regardant une émission de télévision comme celle intitulée: La vie des gens riches et célèbres? On entendrait aussi, certainement, cette béatitude: « Heureux ceux qui sont en bonne santé ». N’est-ce pas le souhait que les gens nous adressent le plus souvent au jour de l’an: « Je vous souhaite la santé ». Ce à quoi nous répondons: « Oui, vous avez bien raison, lorsque nous avons la santé, nous avons tout ». J’emploie moi aussi ces expressions. Mais Jésus, lorsqu’il parle de bonheur, ne parle pas du tout de cela. Car Jésus, lorsqu’il parle de bonheur, il ne place pas le bonheur dans ce que j’appelle des « mirages ». Car la richesse et la gloire ne sont que des mirages. Jésus ne place pas le bonheur non plus dans des situations idéales, telles que le fait d’être en santé.

Non, Jésus est un « réaliste ». Il sait très bien que la vie ici-bas n’est pas facile. Il est venu parmi nous pour nous révéler l’Amour de notre Père du ciel, mais aussi pour porter tous les péchés du monde et nous délivrer de la mort. Les Béatitudes de Jésus regardent toutes des attitudes du cœur. Jésus ne place pas le bonheur dans des choses extérieures, mais dans des attitudes intérieures. Et quand on y réfléchit bien, Jésus nous présente  uniquement des « attitudes de cœur » de gens qui souffrent. Les « pauvres de cœur » sont ceux qui réalisent profondément leur impuissance à faire le bien, leur état de pécheurs, et leur totale dépendance envers Dieu pour vivre comme ses enfants. « Heureux ceux qui pleurent », « heureux les persécutés pour la justice ». « Heureux les miséricordieux » s’adresse à ceux qui souffrent de voir les autres souffrir et qui font tout ce qu’ils peuvent pour les soulager. Cette béatitude s’adresse aussi à ceux qui ont le pardon facile face aux injures et aux injustices qu’ils subissent. « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice », s’adresse à ceux qui souffrent de voir des gens traités injustement et qui font tout pour rendre le monde plus juste. « Heureux les doux ». La véritable douceur se manifeste au plus haut point quand nous sommes attaqués, blessés, meurtris. « Heureux les cœurs purs ». Comme il nous est difficile à nous, pécheurs qui avons le cœur impur, de travailler à chaque jour à purifier notre cœur. « Heureux les artisans de paix »; cette béatitude n’existe-t-elle pas en raison du fait qu’il y a des guerres et des conflits. Jésus n’est pas un idéaliste; Il est un réaliste. Et il fait consister notre bonheur dans le fait de vouloir rendre notre monde meilleur.

Deux exemples me viennent à l’esprit: ma sainte préférée, sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face, et Marthe Robin. Voici la poésie de Thérèse, intitulée: « Ma joie ».  

Ma joie

Poésie n° 45
Il est des âmes sur la terre
Qui cherchent en vain le bonheur
Mais pour moi, c’est tout le contraire
La joie se trouve dans mon cœur
Cette joie n’est pas éphémère
Je la possède sans retour
Comme une rose printanière
Elle me sourit chaque jour.
Vraiment je suis trop heureuse,
Je fais toujours ma volonté…
Pourrais-je n’être pas joyeuse
et ne pas montrer ma gaieté ?…
Ma joie, c’est d’aimer la souffrance,
Je souris en versant des pleurs
J’accepte avec reconnaissance
Les épines mêlées aux fleurs.
Lorsque le Ciel bleu devient sombre
Et qu’il semble me délaisser,
Ma joie, c’est de rester dans l’ombre
De me cacher, de m’abaisser.
Ma joie, c’est la Volonté Sainte
De Jésus mon unique amour
Ainsi je vis sans nulle crainte
J’aime autant la nuit que le jour.
Ma joie, c’est de rester petite
Aussi quand je tombe en chemin
Je puis me relever bien vite
Et Jésus me prend par la main
Alors le comblant de caresses
Je Lui dis qu’Il est tout pour moi
Et je redouble de tendresses
Lorsqu’Il se dérobe à ma foi.
Si parfois je verse des larmes
Ma joie, c’est de les bien cacher
Oh ! que la souffrance a de charmes
Quand de fleurs on sait la voiler !
Je veux bien souffrir sans le dire
Pour que Jésus soit consolé
Ma joie, c’est de le voir sourire
Lorsque mon cœur est exilé…
Ma joie, c’est de lutter sans cesse
Afin d’enfanter des élus.
C’est le cœur brûlant de tendresse
De souvent redire à Jésus :
Pour toi, mon Divin petit Frère
Je suis heureuse de souffrir
Ma seule joie sur cette terre
C’est de pouvoir te réjouir.
Longtemps encor je veux bien vivre
Seigneur, si c’est là ton désir
Dans le Ciel je voudrais te suivre
Si cela te faisait plaisir.
L’amour, ce feu de la Patrie
Ne
cesse de me consumer
Que me font la mort ou la vie ?
Jésus, ma joie, c’est de t’aimer !

Sainte Therese de l'Enfant Jésus : MA JOIE - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=CQSKWwNIiPg

14 juin 2013 - Ajouté par sandrine c
Il est des âmes sur la terre Qui cherchent en vain le bonheur Mais pour moi c'est tout le contraire La joie se ...


Et Marthe Robin? Marthe Robin est cette mystique du XXème siècle, qui a vécu clouée sur son lit, les rideaux de sa chambre fermés en raison d’une maladie des yeux qui faisait en sorte qu’elle ne pouvait pas supporter la lumière. Elle avait pour seule nourriture dans la vie, que la sainte Eucharistie. Cette petite femme, toute frêle et embrasée d’amour, recevait à cœur de jours des pèlerins venus la voir pour être consolés et encouragés. Ces pèlerins repartaient de chez Marthe le cœur joyeux. On ne donne pas ce qu’on n’a pas. 

Une paroissienne m’a dit aujourd’hui après la messe: « Les béatitudes font surtout références à l’au-delà, au ciel. Comment un grand malade peut-il éprouver de la joie? ». Voilà en quoi l’exemple de Marthe Robin peut nous éclairer.

Dans la vidéo ci-dessous, nous voyons les étapes qu’à vécues Marthe Robin pour parvenir à la joie, même dans la souffrance. Il faut dire ici que la joie chrétienne est un fruit de l’Esprit Saint. Seule les personnes qui se laissent guider par l’Esprit, peuvent expérimenter la joie dans la souffrance. Voici les étapes par lesquelles est passée Marthe Robin (je reproduirai ici des phrases tirées de la vidéo) dans les années 1930 et 1931:

1-    La souffrance était une des parties principales de sa vie; elle ne pouvait pas l’éviter. Elle cherchait un sens à cette souffrance. « La souffrance, accuillons-là pour cette vie. Dans l’autre vie, il n’y en aura plus. » C’est un premier chemin qu’elle avait emprunté. 

2-      Après, il y a cette souffrance vécue en union avec Jésus. C’est-à-dire, moi je souffre, mais lui Il a souffert avant moi. Lui, il souffre avec moi.

3-    Après, on voit de plus en plus qu’elle parle de la souffrance en parallèle avec l’amour de Dieu pour elle. Elle comprend que cette souffrance n’est pas un signe qu’elle n’est pas aimée de Dieu. Et elle parle autant de la souffrance que de l’amour de Dieu.

4-    Finalement, à la fin, en l’année 1931, on sent dans ses textes qu’elle accepte de souffrir mais parce qu’elle aime. En unissant sa souffrance à celle de Jésus. Jésus a souffert pour les autres, pas pour Lui. En unissant sa souffrance a celle de Jésus, elle peut devenir féconde. La souffrance devient pour elle un moyen. Elle souffre parce qu’elle aime. Elle devient un brasier. Et cet amour, pour se répandre, passe par cette souffrance acceptée. Dans les textes de Marthe, on a souvent en parallèle les mots de souffrance et le mot de joie. Marthe nous dit par là que la souffrance n’est pas un obstacle à la joie. On peut vivre dans de grandes souffrances morales (elle en a connues), physiques (Dieu sait qu’elle connaissait cette souffrance), mais en ayant dans le cœur, une joie intense. Autrement dit, la joie ne dépend pas des circonstances de notre vie. La joie peut être présente en nous, en dépit de toutes les circonstances de vie dans lesquelles nous sommes. Marthe en est un vivant témoignage.


Marthe Robin : la croix et la joie - Sophie Guex - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=2WRfQ0HTYWE

13 févr. 2013 - Ajouté par Marthe Robin
Au coeur d'une vie de souffrance, Marthe Robin a trouvé en Dieu une source de paix et de joie. La croix et ...

  



mercredi 25 janvier 2017

25 janvier: la conversion de saint Paul

25 janvier: la conversion de saint Paul
Résultats de recherche d'images pour « La conversione di san Paolo »La conversion de saint Paul, par Le Caravage

Aujourd'hui, nous fêtons en Église la conversion de saint Paul. C'est  une fête très importante pour nous qui vivons au XXIème siècle. Beaucoup de nos concitoyens ne croient plus à la religion chrétienne. Beaucoup de chrétiens sont persécutés pou leur foi.

Saul (c’était le nom de Paul avant sa conversion), détestait les chrétiens. Il a assisté à la mort du premier martyr de l’histoire de l’Église: saint Étienne. Saint Luc nous dit qu’il approuvait ce meurtre (Actes 8,1). Saul, dans sa haine meurtrière envers la nouvelle religion qu’était le christianisme, a fait prisonniers de nombreux chrétiens et a été responsable de leur mort.

La fête d’aujourd’hui doit nous aider à croire à la Toute Puissance de Dieu. Le grâce de Dieu peut venir à bout de toutes les résistances. Saul a été foudroyé par la grâce. C’est cela surtout que nous voulons célébrer et c’est de cela surtout que nous voulons nous émerveiller.

À chaque année, je suis impressionné par les antiennes mises dans la prière des Laudes, dans l’office divin. Ces antiennes qui, pour la plupart, sont composées de phrases que saint Paul a dites après sa conversion, me touchent profondément à chaque année. Le fait que ces phrases soient tirées de leur contexte et mises comme cela devant nos yeux, leur confère un caractère spécial et une puissance particulière. C’est un peu comme lorsque nous lisons la Parole de Dieu dans une langue autre que la nôtre. Souvent, la Parole de Dieu devient plus lumineuse et plus transformante.

Voici certains textes tirés de l’office du matin de la «  prière du temps présent » (Laudes du bréviaire):

Antienne de l’invitatoire:

« Rendons gloire à notre Dieu: il a converti l'Apôtre des nations. »


Antiennes des psaumes (les trois antiennes, sont des phrases de saint Paul):

« Je sais en qui j'ai mis ma foi, je sais qu'il me gardera fidèle pour le jour du jugement. »

Ma grâce te suffit, dit le Seigneur, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. »

Ce que je suis, je le dois à la grâce de Dieu, et sa grâce est toujours avec moi. »


La Parole de Dieu aux Laudes, était celle-ci:

Parole de Dieu: (Ac 26, 16b-18)

Voici pourquoi je te suis apparu: je t’ai destiné à être serviteur et témoin de la vision où tu viens de me voir ainsi que des visions où je t’apparaîtrai encore. Je te délivre déjà du peuple et des nations païennes vers qui je t’envoie pour leur ouvrir les yeux, les détourner des ténèbres vers la lumière, de l’empire de Satan vers Dieu, afin qu’ils reçoivent le pardon des péchés et une part d’héritage avec les sanctifiés, par la foi en moi.

Antienne au cantique de Zacharie: 

« Célébrons la conversion de l'Apôtre Paul ; le persécuteur est devenu héraut de l'Évangile. »

 




Avant tout: les " priorités "

Avant tout: les « priorités »


MODE DE VIE

Vidéo. Comment une balle de golf révèle le vrai sens de la vie

Un professeur donne une leçon étonnante à ses élèves !

mardi 24 janvier 2017

Pourquoi évangéliser et Qui évangélise?

Pourquoi évangéliser et Qui évangélise?
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« Je suis venu pour que les gens aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10,10)

« Vivre, ce n’est pas vivoter » (Pier Giorgio Frassati)


Les personnes qui réfléchissent à l’évangélisation dans notre monde moderne, disent toutes la même chose: il ne faut pas mettre le focus en premier lieu sur le « comment évangéliser », mais sur le « pourquoi ». Avant de se lancer dans le « comment évangéliser », il faut se demander pourquoi nous devons évangéliser. Plus nous aurons approfondi en nous et ancré en nous les raisons pour lesquelles nous devons évangéliser, plus nous voudrons évangéliser et plus nous nous efforcerons de trouver des moyens, des méthodes pour évangéliser. Voici quelques réflexions sur ce sujet, tirées d’un document de l’AECQ (Assemblée des Évêques  Catholiques du Québec)

Les initiales EG mises entre parenthèses, réfèrent à l’exhortation apostolique du pape François, intitulée: Evangelii Gaudium (La Joie de l’Évangile)

« La finalité de l’activité missionnaire de l’Église ne peut être autre que la vie, la joie et le bonheur des hommes, des femmes et des enfants d’aujourd’hui. En d’autres termes, la fin poursuivie ne peut être de l’ordre de la reconquête. Ce qui est fondamentalement en jeu, ce n’est pas de permettre à l’Église de retrouver sa place centrale dans la société ou de retrouver des masses de chrétiens.

La finalité est celle même de la mission du Fils: « Je suis venu pour qu’ils aient la vie et la vie en abondance. » (Jn 10, 10) « Sortons, sortons pour offrir à tous la vie de Jésus-Christ. » (EG 49) Cela suppose un décentrement de l’Église. « Je ne veux pas une Église préoccupée d’être le centre et qui finit renfermée dans un enchevêtrement de fixations et de procédures. » (EG 49) Ce décentrement nous fait nous tourner vers cette « multitude affamée, et Jésus qui nous répète sans arrêt: ‘Donnez-leur vous-mêmes à manger’ (Mc 6, 37). » (EG 49) En amont, ce décentrement nous fait nous tourner vers Celui qui envoie et qui nous précède (EG 162 et 298) vers celui qui a « l’initiative » (EG 12, 24, 111 et 112) et qui est à la source de l’activité missionnaire et qui l’accompagne. Comme l’écrit le pape François « Je propose de m’arrêter un peu sur cette façon de comprendre l’Église, qui a son fondement ultime dans la libre et gratuite initiative de Dieu. » (EG 111) (1)

C’est très clair, nos évêques invitent l’Église du Québec à se décentrer d’elle-même. La préoccupation de l’Église, ce ne doit pas être elle-même. Désirer que les gens reviennent à l’Église, ce n’est pas le bon motif pour évangéliser. Désirer que l’Église exerce plus de pouvoir dans la société, ce n’est pas le bon motif pour évangéliser. Le vrai motif de l’évangélisation, c’est le bien des gens; c’est leur bonheur profond. Jésus est venu pour nous donner la vie en abondance, nous donner sa joie, ce qu’Il appelle la "joie parfaite " (Jn 15, 11). La préoccupation de l’Église, ce ne doit pas être elle-même, mais les gens, les gens qui ne vivent pas de Dieu, du vrai Dieu, et qui à cause de cela, ne peuvent pas être foncièrement heureux. Voilà ce qui doit nous motiver à évangéliser: nous voulons rendre les gens heureux. La véritable question est là: est-ce que j’aime suffisamment les gens pour leur proposer ce qui les rendra vraiment heureux?

Dans le paragraphe suivant, nos évêques vont jusqu’à dire qu’on ne devrait même pas parler, en un sens, de la « mission de l’Église ». Ils nous invitent ici aussi à tout un « décentrement ». Car le mot latin « missio » veut dire « envoi ». Or c’est Dieu qui envoie; c’est Dieu qui propose la joie, la Vie, le bonheur.

« En effet, l’initiative de l’action missionnaire ne vient pas de l’Église. Si, au sens strict, le terme mission signifie l’« action d’envoyer », le sujet de cette action est Dieu qui envoie le Fils et l’Esprit. Au sens fort du terme, l’Église n’a pas de mission. La mission n’est pas ce que l’Église réalise ou se propose de faire, ou encore ce qu’elle poursuit comme intention et qui détermine son action. La mission — mot que l’on doit réserver à l’action de Dieu qui envoie — est l’action d’un autre qui envoie, d’un Dieu tourné vers l’humanité qu’il a tant aimée. En effet, à la source de la mission, il y a l’amour de Dieu, son désir de bonheur pour le monde. À la source de l’activité missionnaire, il y a l’amour pour l’autre, la bienveillance de Dieu pour l’humanité sur laquelle il se penche en vue de panser ses plaies. Notre communion à cet « amour immense » (EG 11) à la source de la mission, nous sort de l’ennui, de la tristesse, des obscurités du temps présent et des faiblesses ecclésiales. » (2)

Cela m’amène à la deuxième partie du titre de ce blogue: « Qui évangélise? » Celui qui évangélise, c’est Jésus par son Esprit. Ce n’est pas nous qui évangélisons, mais c’est Jésus qui évangélise grâce à l’Esprit Saint. « Jésus, envoie sur nous ton Esprit ». C’est un peu dur pour moi d’écrire cela car j’aimais jusqu'à maintenant, me percevoir comme un « évangélisateur » potentiel. Et je désirais former des « évangélisateurs et évangélisatrices ». Mais dans les faits, il n’y a qu’un évangélisateur: Jésus par l’Esprit Saint. Et si saint Paul a été un évangélisateur extraordinaire, c’est parce qu’il a pu dire un jour en vérité les paroles suivantes: « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi » (Ga 2, 20). Je ne crains pas de donner à saint Paul le titre "d'évangélisateur " puisqu'il était devenu une copie vivante de Jésus. Mais pour ma part, je préfère désormais me considérer comme étant tout au plus un " agent d'évangélisation ".   

Un des fondements bibliques de l’évangélisation, est ce qu’on appelle « le mandat missionnaire ». Il s’agit des dernières paroles de Jésus avant de monter au ciel:

« Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur terre. Allez! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 18-20)

Le danger dans la façon de recevoir ce mandat missionnaire, c’est de mettre le focus sur  nous parce que Jésus nous demande de « faire des disciples ». Mais encore là, il nous faut vivre un « décentrement ». Car les paroles les plus importantes de ce passage, sont les toutes dernières paroles: « Et moi, je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20)

« Partons si vous le voulez de ce que l'on appelle communément la charte de la mission, dans la finale de l'Évangile de Mt. La lecture courante de ces versets, liée à une certaine conception de l'Église militante, met l'accent sur le mandat missionnaire et fait de l'activité missionnaire la note dominante de ce texte. On donne couramment une lecture semi-pélagienne de ce texte en privilégiant l'intervention humaine aux dépends de la puissance du Christ ressuscité. … Le verset 20, qui est probablement le verset clé de ce texte, ne devient plus alors qu'un promesse consolante du Christ pour soutenir l'oeuvre de ses apôtres. Selon cette lecture, marquée par une certaine pratique missionnaire, c'est comme si le Christ avait dit:  "allez, et puis moi je serai avec vous jusqu'à la fin des siècles". Le Christ serait donc là seulement comme un compagnon qui peut, éventuellement, donner un petit coup de pouce devant l'énorme tâche qui est celle de partir convertir les nations. Or, le "je suis avec vous" n'est pas subordonné à l'envoi en mission, comme si le Christ ressuscité promettait d'être là simplement pour seconder le travail missionnaire qui serait notre oeuvre. La présence du Christ ne se subordonne pas à la mission: elle la domine. C'est le Christ glorieux qui rassemble les nations. En d'autres mots, la mission n'est pas une activité que l'on exercerait à propos de Jésus, avec l'aide bienveillante de ce dernier.  Or ce n'est pas l'évangélisateur qui porte l'Évangile, mais c'est l'Évangile qui doit porter l'évangélisateur. » (3)

J’ai parlé dernièrement sur mon blogue, du mouvement appelé: « I Am Second », « Je suis deuxième ». Avouons bien humblement, que nous avons beaucoup de difficulté à nous situer à notre véritable place. Comme il nous est difficile de nous décentrer de nous-mêmes, et de nous reconnaître "deuxième" !   « JÉSUS, SOIS NOTRE CENTRE ! ».

 


(1) Le tournant missionnaire des communautés chrétiennes Devenir une

www.eveques.qc.ca/documents/2016/Le_tournant_missionnaire2016.pdf, pp. 10-11.


(2) Ibid.


(3) La pratique missionnaire - Missionnaires d'Afrique

mafr.net/index.php/fr/missionevangile/lapratiquemissionnaire









 

dimanche 22 janvier 2017

Magnifique " smart mob " à Budapest

Magnifique « smart mob » à Budapest

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J’ai reçu aujourd’hui une vidéo d’un ami, qui nous montre un magnifique « smart mob » réalisé à Budapest, la capitale de la Hongrie. Sur l’internet, on qualifie cet événement de « flash mob ». Le mot anglais « mob » veut dire « foule » en français. Dans l’expression « flash mob », le mot « mob » peut aussi vouloir dire « mobilisation ». Le mot « flash » signifie « éclair ». Un « flash mob » est une foule qui se réunit rapidement (l’espace d’un éclair) en un lieu, pour exécuter un chant ou une musique. Après l’exécution de la pièce, les participants au flash mob se dispersent rapidement, comme si de rien n’était, comme s’il ne s’était rien passé. Normalement, un flash mob est organisé au moyen de l’internet et est exécuté par des personnes qui ne se connaissent pas. Les gens se rendent à tel endroit et à telle heure, pour exécuter le morceau choisi.


Si l’événement est organisé entre personnes qui se connaissent et qui ont un but visé, alors il convient d’employer l’expression « smart mob ». Je pense que la vidéo que vous pourrez voir dans un instant, consiste davantage en un « smart mob », qu’en un « flash mob ». On nous dit que cet événement a été organisé par des Franciscains, dans le but de soutenir les chrétiens persécutés à travers le monde. Ce flash mob a eu lieu lors du troisième dimanche de l’Avent, le 13 décembre 2015. Pour les 


En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens, je vous invite à regarder la vidéo dans l’espérance de voir un jour les chrétiens unis dans la foi et dans l’amour. 

BON VISIONNEMENT !


https://www.youtube.com/embed/-DGzHCfmv5k <https://www.youtube.com/embed/-DGzHCfmv5k


La qualité de la vidéo reproduite ci-dessous, n'est pas très bonne. Les images sont floues. Mais la vidéo a l'avantage de mettre des sous-titres en français aux paroles du chant. 

Flashmob chrétien à Budapest (Hongrie) - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=s_MAL8ezvxM
2 janv. 2016 - Ajouté par VassiliZaitsev73
Flashmob chrétien à Budapest (Hongrie) : Elle s'est passée à Budapest le troisième dimanche de l'Avent, 13 ... 

Cela s’est passé devant la basilique Saint Etienne de Pest en Hongrie, le 13 décembre 2015, troisième dimanche de l’Avent, sur un marché de Noël…

Pistes pour prier avec cette vidéo

  • Regarder et écouter une première fois la vidéo
    Etre attentif-ve à ce que cela éveille en moi comme sentiment

  • La regarder une 2ème fois en coupant le son et en ne regardant que le film.
    Sentir la force de ces images, le dynamisme de vie qu’il décrit, le bonheur d’exister, la joie des visages, les sourires, les gestes d’amitié.
    M’emplir les yeux de cela.
     
  • Le faire une 3ème fois en remettant le son.
    Faire attention aux paroles et méditer les paroles de ce chant :

Réveille-toi de ton rêve profond
Jésus te sauve de la captivité
Si tu l’appelles, il vient
Toute mon âme l’adore 
Alléluia !

Bénis mon âme le nom du Seigneur
Parce qu’il tient sa promesse
Que du bien, Dieu m’a fait
Je lui confie ma vie
Alléluia !

Et voilà la Vie est apparu
Il vit en nous par son Esprit Saint
Il t’appelle pour vivre avec lui
Offre-lui ton cœur
Alleluia !


Quelle parole me touche plus particulièrement ? Pourquoi ?

  • Regarder et écouter encore et encore pour laisser cette chanson faire son œuvre de vie en moi...

  • Regarder une dernière fois cette vidéo en unissant mon cœur aux chrétiens persécuté-es dans le monde. (1)
 (1)

Prier pour les chrétiens persécutés

www.ndcenacle.org/prier-pour-chretiens-persecutes.html