vendredi 29 septembre 2017

Le prophète Aggée et le Québec en 2017

Le prophète Aggée et le Québec en 2017
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Le prophète Aggée, icône russe du début du 18ème siècle

Hier, à la messe, nous entendions comme première lecture, un texte écrit par le prophète Aggée. J’ai trouvé ce texte très intéressant, si on le compare à la situation du Québec en 2017. Au temps du prophète Aggée, le peuple de Dieu venait de vivre la pire épreuve de son histoire: l’exil à Babylone, qui dura cinquante ans (587 à 538 avant Jésus Christ). De retour chez lui, le peuple a d'abord pensé à son bien-être personnel, tout en oubliant le Dieu qui l'a sauvé. Dieu lui a alors fait une remontrance:

Lecture du livre du prophète Aggée (Ag 1, 1-8)
La deuxième année du règne de Darius,
le premier jour du sixième mois,
la parole du Seigneur fut adressée,
par l’intermédiaire d’Aggée, le prophète,
à Zorobabel fils de Salathiel, gouverneur de Juda,
et à Josué fils de Josédeq, le grand prêtre :
    Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
Ces gens-là disent :
« Le temps n’est pas encore venu
de rebâtir la maison du Seigneur ! »
    Or, voilà ce que dit le Seigneur
par l’intermédiaire d’Aggée, le prophète :
    Et pour vous, est-ce bien le temps
d’être installés dans vos maisons luxueuses,
alors que ma Maison est en ruine ?
    Et maintenant, ainsi parle le Seigneur de l’univers :
Rendez votre cœur attentif à vos chemins :
    Vous avez semé beaucoup, mais récolté peu ;
vous mangez, mais sans être rassasiés ;
vous buvez, mais sans être désaltérés ;
vous vous habillez, mais sans vous réchauffer ;
et le salarié met son salaire dans une bourse trouée.
    Ainsi parle le Seigneur de l’univers :
Rendez votre cœur attentif à vos chemins :
    Allez dans la montagne, rapportez du bois
pour rebâtir la maison de Dieu.
Je prendrai plaisir à y demeurer,
et j’y serai glorifié
– déclare le Seigneur.
            – Parole du Seigneur.
Il est question ici de la maison physique du Seigneur: le Temple qui avait été détruit cinquante ans plus tôt. Mais il faut entendre aujourd’hui ce texte de manière spirituelle. Le Temple de Dieu, l’Église, au Québec, est en ruine. Il nous faut la reconstruire. C’est ce que Jésus a fait savoir au « poverello », saint François d’Assise, à une époque sombre de la chrétienté. Jésus demanda à François de reconstruire son Église qui était en ruine. Dans un premier temps, François et ses frères, ont cherché à rénover l’église de Saint-Damien qui était en ruine à cette époque. Mais avec le temps, François a compris que c’est l’Église Peuple de Dieu qu’il devait réformer en lui annonçant à nouveau le Christ.

Dieu, dans sa bonté, nous a donné le pape François qui nous invite à chaque jour à rénover l’Église et parfois même à la ressusciter de ses cendres. Pour cela, chaque baptisé doit se considérer comme une pierre vivante du Temple spirituel que Dieu construit (1 Pierre 2, 5). Nul ne peut rester en retrait de cette œuvre de restauration et de reconstruction. Tout baptisé doit s’impliquer et collaborer à cette tâche.

Aujourd’hui, en ce 29 septembre, l’Église est en fête; elle fête les archanges Michel, Gabriel et Raphaël. Les lectures de la messe sont propres à la fête du jour. Mais si on avait pris les lectures du temps ordinaire, nous aurions lu la suite logique du texte d’Aggée proclamé hier. Je me doutais bien que ce texte serait un encouragement à se retrousser les manches pour reconstruire la Maison du Seigneur. Or, c’est bien le cas. Voici la lecture que nous aurions entendu :

« Le vingt et unième jour du septième mois, la parole du Seigneur se fit entendre par l’intermédiaire du prophète Aggée : Va parler à Zorobabel, fils de Salathiel, gouverneur de Juda, à Josué, fils de Josédeq, le grand prêtre, et au reste du peuple. Tu leur diras : Reste-t-il encore parmi vous quelqu’un qui ait vu cette Maison dans sa gloire première ? Eh bien ! Qu’est-ce que vous voyez maintenant ? N’est-elle pas devant vous réduite à rien ? Mais à présent, courage, Zorobabel ! – oracle du Seigneur. Courage, Josué fils de Josédeq, grand prêtre ! Courage, tout le peuple du pays ! – oracle du Seigneur. Au travail ! Je suis avec vous – oracle du Seigneur de l’univers –, selon l’engagement que j’ai pris envers vous à votre sortie d’Égypte. Mon esprit se tient au milieu de vous : Ne craignez pas ! Encore un peu de temps – déclare le Seigneur de l’univers –, et je vais ébranler le ciel et la terre, la mer et la terre ferme. Je vais mettre en branle toutes les nations, leurs trésors afflueront ici, et j’emplirai de gloire cette Maison – déclare le Seigneur de l’univers. L’argent est à moi, l’or est à moi – oracle du Seigneur de l’univers. La gloire future de cette Maison surpassera la première – déclare le Seigneur de l’univers –, et dans ce lieu, je vous ferai don de la paix, – oracle du Seigneur de l’univers. » (Aggée, 2, 1-9)

En lisant aujourd’hui ces paroles du prophète Aggée, je ne puis m’empêcher de penser aux paroles d’encouragement qu’a adressées le pape François aux évêques du Québec le 4 mai dernier, à Rome :

« Église au Québec, lève-toi ! Va et écoute ! N’oublie pas que le Seigneur ressuscité est toujours avec nous ! » (1)

Notre archevêque, Mgr Christian Lépine, a dit que c’est la phrase du pape qui l’a le plus marqué durant son voyage à Rome :

« Ce qui m'a le plus frappé, c'est vraiment cet appel : « Église au Québec, lève-toi ! Va et écoute ! N'oublie pas que le Seigneur ressuscité est toujours avec nous ! », se rappelle Mgr Lépine. «S'il y a un mot à retenir de toute cette visite, c'est ça. Ça voulait dire, pour moi, « Lève-toi pour apporter la bonne nouvelle de Jésus-Christ, la joie de l'Évangile ». C'est un encouragement, une espérance à aller de l'avant. Quels que soient les obstacles qu'il peut y avoir devant nous, on ne peut pas s'asseoir et cesser d'annoncer le Christ : « Lève-toi, et marche! » (2)

Que ces paroles d’encouragement du prophète Aggée et du pape François, nous stimulent à annoncer l’Évangile à tous nos frères et sœurs. « C’est maintenant le moment favorable, c’est maintenant le jour du salut » ( 2 Co 6, 2).


(1) Les évêques du Québec participent à une nouvelle initiative du pape ...

www.eveques.qc.ca/.../les-eveques-du-quebec-participent-a-une-nouvelle-initiative-du...

(2) « Église au Québec, lève-toi! » - Accueil - Église catholique à Montréal

diocesemontreal.org/actualite/.../visite_ad_limina_rome_eveques_du_quebec.html







samedi 23 septembre 2017

Les disciples de Jésus sont envoyés à TOUS

Les disciples de Jésus sont envoyés à TOUS
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Chers amis, j’ai participé hier à ls session nationale du Système des Cellules Paroissiales d’Évangélisation qui se tenait en l’église Sainte- Élisabeth dans le diocèse de Joliette. Les organisateurs de la session avaient confié aux membres des cellules de notre paroisse de donner un enseignement d’une heure sur le « filet ». Le « filet » est la façon prônée par le Système des CPÉ, pour faire des disciples de Jésus des « pêcheurs d’hommes », selon l’expression employée par Jésus lui-même, comme nous le verrons dans un instant. Le filet comporte diverses étapes. Si cela vous intéresse de les connaître, veuillez cliquer sur le lien suivant:

https://evangeliser.net/series/processus-devangelisation-scpe/
1.     Le processus d'évangélisation proposé par le système des cellules paroissiales d'évangélisation, dit « le processus du filet », consiste à prier pour notre ...


Lors de l’heure qui nous était consacrée pour présenter le « filet », j’ai fait une courte introduction pour partager un peu mon expérience de pasteur. En préparant ce court entretien, j’ai fait une expérience que je juge « extraordinaire ». Cette expérience m’a fait prendre conscience à quel point je suis souvent « nono » (imbécile, retardé, etc.) pour ce qui est des choses de la foi catholique. J’ai fait une découverte pourtant assez simple et évidente en lisant le passage de l’évangile que je vais citer à l’instant. Cela fait 34 ans que je suis prêtre et je n’avais jamais remarqué ce que je vais vous partager. C’est quand même incroyable, n’est-ce pas???

De l’évangile selon saint Mathieu :

« Quand Jésus apprit l’arrestation de Jean le Baptiste, il se retira en Galilée. Il quitta Nazareth et vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe : Pays de Zabulon et pays de Nephtali, route de la mer et pays au-delà du Jourdain, Galilée des nations ! Le peuple qui habitait dans les ténèbres a vu une grande lumière. Sur ceux qui habitaient dans le pays et l’ombre de la mort, une lumière s’est levée. À partir de ce moment, Jésus commença à proclamer : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche. » Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. » (Mt 4, 12-20)

Le texte que nous venons d’entendre, est l’appel des premiers disciples dans l’évangile selon saint Matthieu. Cet appel a lieu au chapitre 4 de cet évangile, et donc au début de la prédication de Jésus. Ce n’est donc pas l’appel des apôtres, qui aura lieu seulement au chapitre 10. Au chapitre 10, Jésus choisira parmi ses disciples, douze hommes qui deviendront les « apôtres ». Cette remarque est importante car depuis que je connais les évangiles, j’ai toujours associé la mission de « pêcheurs d’hommes » aux apôtres. Je croyais que c’était d’abord aux apôtres qu’était confiée la mission de « pêcher des hommes ». Or le texte qu’on vient de lire, ne dit pas cela; il dit explicitement que la mission de « pêcher des hommes », appartient à tout disciple de Jésus. Quelle lumière ce fut pour moi de découvrir cela! Merci aux organisateurs de la session nationale sur le SCPÉ, de nous avoir invités à donner un enseignement et un témoignage hier à Ste-Élisabeth. Sans cela, je n’aurais peut-être jamais fait cette découverte fondamentale, capitale et essentielle.

Je vais vous partager ce que j’ai dit aux prêtres du diocèse de Montréal réunis en septembre dernier pour la « journée presbytérale (ou sacerdotale) que notre archevêque, Mgr Christian Lépine, convoque à chaque début d’année pastorale. Ce que j’ai partagé ce jour-là, va dans la ligne du filet. J’ajoute aujourd’hui à ce témoignage une couple d’images tirées de la pêche ou de la chasse, mais l’essentiel de ce que vous lirez à l’instant, a été dit lors de la journée presbytérale.

J’ai dit aux prêtres qu’il ne faut pas s’étonner d’avoir de la difficulté à inculquer à nos fidèles laïcs qu’ils doivent témoigner de leur foi et devenir pêcheurs d’hommes. On ne peut pas s’étonner de cela car personnellement, cela fait 34 ans que je suis prêtre et je viens tout juste de me rendre compte que je dois être missionnaire et « pêcheur d’hommes ». Jusqu’à maintenant, si je puis me permettre l’image suivante, je n’étais pas un pêcheur d’hommes, mais je me considérais plutôt comme un homme de maintenance d’un aquarium. Je m’occupais des poissons (il n’y a rien de péjoratif ici dans ce terme) qui étaient dans mes églises. Je n’étais pas un de ces pêcheurs auxquels Jésus a dit un jour d’aller pêcher au large (Lc 5, 4), en pleine nature. Ou, pour prendre une autre image, je n’étais pas un aventurier qui chasse les bêtes sauvages dans la jungle, mais qui prend soin d’un zoo. Tout cela ici, étant dit sans méchanceté. J’imagine qu’un paroissien ou une paroissienne qui lirait ces lignes, pourraient se sentir offusqué. Mais là n’est pas le but visé par mes actuels propos. Il s’agit plutôt de remercier le Seigneur pour la situation ecclésiale que nous vivons. Il y a moins de fidèles dans nos églises. Les prêtres, pour la plupart, ont plus de temps à leur disposition. Le Seigneur essaie sûrement de nous faire comprendre que le rôle du disciple est d’aller vers TOUS, pour leur annoncer la BONNE NOUVELLE. Voilà la grâce du moment présent. « Voici le temps favorable; voici le jour du SALUT » (Is 49, 8; 2 Co, 6, 2).  

Le pape François ne cesse de cogner sur ce clou. Il dit aux prêtres d’arrêter de dorloter la seule brebis qu’ils ont et de s’occuper ou se préoccuper des 99 qui sont hors de la bergerie, c’est-à-dire de l’église paroissiale, entre autres choses. 

Je comprends maintenant que je dois me mettre en situation pour être vu des gens qui ne fréquentent pas l’église. Depuis dix ans que je suis en paroisse, j’habite un très beau presbytère sur le bord du fleuve. Mais malheureusement, cette demeure qui est la mienne, est devenu un « bunker », mon « bunker ». C’est là que je me réfugie quand j’ai terminé de m’occuper de ce que je considérais jusqu’à maintenant comme étant « ma communauté paroissiale ». Je réalise depuis peu de temps, avec stupeur et en tremblant (Ph 2, 12), que les gens qui habitent de l’autre côté de ma rue et auxquels je n’ai pratiquement jamais parlé depuis dix ans, font aussi partie de ma communauté paroissiale. Je suis aussi envoyé vers eux par Jésus. Il est grand temps que je me rapproche d’eux, que je les rencontre, que je les aime, et éventuellement, je l’espère, que je les conduise à Jésus, le Sauveur de tout être humain. J’ai donc décidé tout dernièrement, de sortir de la maison et de me mettre en situation d’être vu et abordé. Par exemple, en allant au bureau à pieds, je passerai devant des maisons, je verrai des gens, et je suis sûr que la conversation un jour s’établira. C’est cela aller à la pêche. Le saint Frère André priait de longues heures par jour car il avait tellement d’intentions de prières dans le cœur, suite aux nombreuses rencontres qu’il faisait durant ses journées.

Le pape François, quant à lui, quand il était archevêque à Buenos Aires, allait souvent s’asseoir à un café ou à une terrasse et des gens l’abordaient et entraient en contact avec lui. Voilà des petits gestes qui montrent qu’on se préoccupe des gens, surtout de leur salut éternel, mais cela, on ne leur dit pas de prime abord.

Hier en soirée, pour terminer la journée à Ste-Élisabeth, nous avons vécu une expérience de « cellule ». Dans ma cellule, était présent monsieur Luc Labrecque, le promoteur du Système des CPÉ au Canada. Il a très bien dit qu’une fois que nous avons pris conscience que nous sommes envoyés à TOUS, chaque moment de nos journées où nous rencontrons des gens, est une occasion de porter Jésus aux autres et de témoigner. Non pas en leur parlant immédiatement de Jésus, mais en  nous intéressant à eux et en les aimant. Voilà la grande leçon du FILET prôné par le Système des CPÉ.


Jésus, fais de nous TOUS, tes disciples, des PÊCHEURS D’HOMMES.

(Tiré du blogue du Père Guy Simard, intitulé: Dieu ma joie, en date du 23 septembre 2017)





samedi 16 septembre 2017

Époustouflant

Époustouflant

Michael Maze - Master Of Lob And Sidespin (Table Tennis Legend ...

https://www.youtube.com/watch?v=uQ_bkiu0HCI
3 août 2017 - Ajouté par Top 8 TT
Michael Maze is a table tennis legend from Denmark. He is a left-handed player known for his strong forehand ...

 Chen Weixing - Attacking Chopper (Longpips Defender) - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=DAAKYG_pRyQ
4 mai 2017 - Ajouté par Top 8 TT
Chen Weixing (陈卫星) is an Austrian table tennis player born in China. He ...

Koki Niwa - Chop Block Art (Amazing Style) - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=G8RIfciif9U
Il y a 4 jours - Ajouté par TT Stars
Koki N

Table Tennis - Best Angle To Watch- Fantastic points - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=Qd2mQUE46EI
2 oct. 2016 - Ajouté par Top 8 TT
This is the best angle to watch table tennis(乒乓球), and the best quality I ...

Après avoir visionné quelques vidéos, je dois avouer
que Ma Lin est mon joueur préféré:

Ma Lin - Penhold God (Immortal Skills) - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=qwa_QJD4UcU
3 oct. 2016 - Ajouté par Top 8 TT
Ma Lin (马琳, 馬琳 )is a retired Chinese table tennis player. He learned to play table tennis at the age of ...




Pardonner de tout son coeur

Pardonner de tout son cœur
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Le pape François en Colombie, devant le crucifix de Bojayà

Jésus, dans l’évangile de ce dimanche, nous demande de pardonner de tout notre cœur à la personne qui nous a offensés (Mt 18, 35).

Entendre cet évangile aujourd’hui et demain, est très impressionnant si on le lie au tout dernier voyage de notre cher pape François en Colombie. Ce voyage a été vécu sous le signe de la réconciliation et du pardon. Comme vous pourrez le lire dans un instant, c’est au beau milieu de ce voyage, que l’événement le plus impressionnant a eu lieu. Réunis devant le crucifix mutilé en 2002 à Bojaya alors qu’une bombe lancée par la guérilla a tué des dizaines de chrétiens réfugiés dans une église, des milliers de Colombiens ont entendu les témoignages de quatre personnes qui ont su, avec l’aide de Dieu, pardonner aux bourreaux qui les ont fait souffrir. Parmi ces quatre témoins, il y a eu madame Pastora Mira Garcia.

"Jamais un témoignage n’avait soulevé pareille ovation de la part d’une assemblée lors d’une rencontre avec le Pape. Pastora Mira García a accordé le pardon aux assassins de son père, de son mari, de son fils et de sa fille, durant la guerre civile. Elle l’a racontée avec une grande dignité durant la grande célébration de la réconciliation nationale voulue par le pape François lors de son voyage apostolique, le 8 septembre, à Villavicencio. Dans la foule, estimée à plus de 6000 personnes, des milliers de victimes, militaires, ex-guérilleros, ont été touchés par la profondeur des paroles de celle qui a été capable de « pardonner l’impardonnable », comme l’a souligné le Pape.

« Merci Pastora »

La vie de Pastora Mira Garcia a été brisée quatre fois par la violence des conflits : tout d’abord son père a été assassiné par la guérilla, lorsqu’elle était enfant. Puis son mari. Puis sa fille Sandra Paola enlevée et dont a retrouvé le cadavre sept ans plus tard. Et enfin son fils, Jorge Anibal, assassiné à son tour par la même guérilla après avoir été torturé. Pendant la cérémonie, parmi d’autres témoins — dont une victime et deux repentis — elle a déposé une bougie et la chemise que sa fille assassinée avait offert à son petit frère, au pied du Christ de Bojaya où, le 2 mai 2002, des dizaines de personnes réfugiées dans l’église du diocèse de Quibdo furent assassinées : un crucifix « mutilé et blessé », devenu symbole de réconciliation et de pardon. (1) "

Voici le témoignage de cette chrétienne extraordinaire. La vidéo est traduite en français.

GRANDE RENCONTRE DE PRIÈRE POUR LA RÉCONCILIATION NATIONALE
DISCOURS DU SAINT-PÈRE
Parque Las Malocas (Villavicencio)
Vendredi, 8 septembre 2017

Chers frères et sœurs,

Depuis le premier jour j’ai désiré qu’arrive ce moment de notre rencontre. Vous portez dans vos cœurs et dans votre chair des empreintes, les empreintes de l’histoire vivante et récente de votre peuple, histoire marquée par des événements tragiques mais aussi pleine de gestes héroïques de grande humanité et de haute valeur spirituelle, de foi et d’espérance. Nous les avons écoutés. Je viens ici avec respect et avec la claire conscience, comme Moïse, de fouler une terre sacrée (cf. Ex 3, 5). Une terre arrosée par le sang de milliers de victimes innocentes et par la douleur déchirante de leurs familles et de leurs proches. Des blessures qu’il coûte de faire cicatriser et qui nous font mal à tous, parce que chaque violence commise contre un être humain est une blessure dans la chair de l’humanité ; chaque mort violente nous diminue en tant que personnes.

Je suis ici non pas tant pour parler moi, mais pour être près de vous, vous regarder dans les yeux, pour vous écouter, ouvrir mon cœur à votre témoignage de vie et de foi. Et, si vous me le permettez, je désirerais aussi vous embrasser et, si Dieu m’en donne la grâce, car c’est une grâce, je voudrais pleurer avec vous, je voudrais que nous prions ensemble et que nous nous pardonnions – moi aussi je dois demander pardon – et qu’ainsi, tous ensemble, nous puissions regarder et aller de l’avant avec foi et espérance.

Nous sommes rassemblés aux pieds du Crucifié de Bojaya, qui, le 2 mai 2002, vit et souffrit le massacre de dizaines de personnes réfugiées dans son église. Cette statue a une forte valeur symbolique et spirituelle. En la regardant nous contemplons non seulement ce qui s’est passé ce jour-là, mais aussi tant de souffrance, tant de mort, tant de vies brisées et tant de sang versé en Colombie ces dernières décennies. Voir le Christ ainsi, mutilé et blessé, nous interpelle. Il n’a plus de bras et il n’a plus de corps, mais il a encore son visage qui nous regarde et qui nous aime. Le Christ brisé et amputé est pour nous encore « davantage le Christ », parce qu’il nous montre, une fois de plus, qu’il est venu pour souffrir pour son peuple et avec son peuple ; et pour nous apprendre aussi que la haine n’a pas le dernier mot, que l’amour est plus fort que la mort et la violence. Il nous apprend à transformer la souffrance en source de vie et de résurrection, pour que, unis à lui et avec lui, nous apprenions la force du pardon, la grandeur de l’amour.

Merci à vous quatre, nos frères qui avez voulu partager vos témoignages, au nom de beaucoup d’autres. Combien, cela semble égoïste, mais combien cela nous fait du bien d’écouter vos histoires ! Je suis bouleversé. Ce sont des histoires de souffrances et d’amertume, mais aussi et surtout, ce sont des histoires d’amour et de pardon qui nous parlent de vie et d’espérance ; de ne pas laisser la haine, la vengeance et la souffrance s’emparer de notre cœur.

L’oracle final du Psaume 85 : « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent » (v. 11) est postérieur à l’action de grâce et à la supplication où l’on demande à Dieu : Fais-nous revenir ! Merci Seigneur pour le témoignage de ceux qui ont infligé de la souffrance et qui demandent pardon ; de ceux qui ont injustement souffert et qui pardonnent. Cela est possible seulement par ton aide et par ta présence… cela est déjà un très grand signe que tu veux restaurer la paix et la concorde sur cette terre colombienne.

Pastora Mira, tu l’as très bien dit : tu veux déposer toute ta souffrance, et celle de milliers de victimes, aux pieds de Jésus crucifié pour qu’elle soit associée à la sienne et soit ainsi transformée en bénédiction et en capacité de pardon pour briser le cycle de violence qui a prévalu en Colombie. Et tu as raison : la violence engendre la violence, la haine engendre plus de haine et la mort plus de mort. Nous devons briser cette chaîne qui parait inéluctable, et cela est possible seulement par le pardon et une réconciliation concrète. Et toi, chère Pastora, et beaucoup d’autres comme toi, vous nous avez montré que cela est possible. Avec l’aide du Christ, du Christ vivant au milieu de la communauté, il est possible de vaincre la haine, il est possible de vaincre la mort, il est possible de recommencer et d’apporter la lumière à une Colombie nouvelle. Merci Pastora ; quel grand bien tu nous fais à tous, aujourd’hui, par le témoignage de ta vie. C’est le crucifié de Bajaya qui t’a donné cette force de pardonner et d’aimer, et pour t’aider à voir, en la chemise que ta fille Sandra Paola avait offerte à ton fils Jorge Anibal, non seulement le souvenir de leur mort, mais aussi l’espérance que la paix triomphe définitivement en Colombie. Merci ! Merci ! (2)

Seule la grâce de Dieu peut opérer de telles merveilles dans le cœur humain. Quelle est belle, quelle est grande notre religion !!!  Combien la grâce peut être puissante dans un cœur bien disposé, un cœur ouvert et libre !!!

La haine n'a pas le dernier mot - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=ib9UGFjgFEw
Il y a 6 jours - Ajouté par The Vatican - Français
Au pied du crucifix de Bojayá, symbole du massacre de cette ville où le 2 mai 2002 une bombe lancée par la ...



(1) 

Colombie : le témoignage de pardon qui a ému le Pape - Aleteia

https://fr.aleteia.org/2017/09/.../colombie-le-temoignage-de-pardon-qui-a-emu-le-pap..

(2)

vendredi 15 septembre 2017

Jésus a besoin de toi

 JÉSUS A BESOIN DE TOI
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Chers amis, nous avons commencé une nouvelle année pastorale. À chaque année, j’aime à mettre un thème sur le mur derrière l’autel, pour nous inciter à changer quelque chose dans notre vie. Ce thème est en quelque sorte le leitmotiv de notre année pastorale. Cette année, je désire mettre les mots suivants :
JÉSUS A BESOIN DE TOI

Nous savons tous que Jésus a besoin de nous. Cela fait partie de son AMOUR MISÉRICORDIEUX que de daigner avoir besoin de nous. Mais Il a besoin de nous pour quoi? « POUR SAUVER DES ÂMES »; rien de moins. Le 14 août, à chaque année, nous fêtons un très grand saint de notre époque: saint Maximilien Kolbe. Ce jour-là, nous sommes invités à lire, à l’office des lectures de la prière du temps présent, un extrait d’une de ses lettres. Dans cet extrait, le Père Kolbe dit  ceci:

« Cher frère, j’éprouve une grande joie à cause du zèle brûlant qui t’enflamme pour promouvoir la gloire de Dieu. À notre époque, ce n’est pas sans douleur que nous voyons comme une épidémie, ce qu’on appelle l’indifférentisme, se propager de diverses manières non seulement chez les laïcs mais même dans les communautés religieuses. Et pourtant, puisque Dieu est digne d’une gloire infinie, il nous importe d’abord et au plus haut point de lui rendre la plus grande gloire, à la mesure de nos pauvres forces, même si nous ne pouvons lui donner que celle qu’il nous accorde lui-même, créatures en exil que nous sommes.
Puisque la gloire de Dieu resplendit surtout dans le salut des âmes que le Christ a rachetées de son propre sang, le zèle de la vie apostolique doit consister avant tout et par-dessus tout à procurer le salut, et même la plus grande sanctification du plus grand nombre d’âmes possible. » 
Un grand nombre de nos concitoyens vivent comme si le ciel n’existait pas. Ils ont les yeux et le cœur rivés sur cette terre, comme s’ils ne devaient jamais la quitter ou comme si elle consistait en leur seule patrie. Mais la véritable patrie qui est la nôtre, elle est au ciel, pour l’éternité. Nous nous préparons ici-bas une éternité de bonheur ou de malheur, dépendamment de nos choix de vie. Cela devrait nous faire frémir, ou, à tout le moins, nous faire réfléchir. Mais nous préférons souvent nous bercer d’illusions. Et la plus grande illusion est de croire que Dieu n’existe pas et que, par conséquent, nous n’irons jamais à sa rencontre.
La question est donc la suivante: « Comment sauver des âmes? ». La réponse à cette question est très simple et très claire: « En annonçant le SAUVEUR, JÉSUS-CHRIST, NOTRE SEIGNEUR ».
Il est plus que temps que tous les baptisés prennent sérieusement conscience du fait que nos contemporains ne découvriront pas Jésus Christ, ou ne redécouvriront pas Jésus le Sauveur de l’humanité, s’ils ne l’annoncent pas par leurs paroles et leurs actes. L’Esprit Saint nous a donné le pape François précisément pour cela: pour faire de nous des disciples-missionnaires; pas seulement des disciples, mais des disciples-missionnaires. Cher frère, chère sœur, sais-tu que tu te dois d’être missionnaire à cause de ton baptême et par ton baptême? Sais-tu cela? Es-tu convaincu de cela? Si oui, que fais-tu pour annoncer Jésus aux gens que tu côtoies? Quand le prêtre à la fin de la messe, dit aux gens: « Allez dans la paix du Christ », il ne les invite pas à sortir de l’église; il les invite à ALLER ANNONCER JÉSUS partout où ils seront durant la semaine.
Le pape François est vraiment notre leader en la matière. Voici deux petits textes du pape que nous devrions très souvent méditer. Je tire ces deux textes des propos qu’a tenus le pape samedi dernier, à Medellin, en Colombie:   
« Comme l’a dit le document d’Aparecida : ‘‘Connaître Jésus est le meilleur don que puisse recevoir toute personne ; que nous l’ayons rencontré, nous, est la meilleure chose qui nous soit arrivée dans la vie, et le faire connaître par notre parole et par nos œuvres est notre joie » (N. 29), la joie d’évangéliser. » (1)

Pour évangéliser, il faut d’abord être conscient du don reçu. « Si tu savais le don de Dieu » (Jn 4, 10) a dit un jour Jésus à une personne à qui Il s’est révélé et à qui Il a fait le don de la foi. Si nous n’annonçons pas Jésus Christ, c’est que nous ne sommes pas vraiment conscients du don reçu.

Une fois conscients du don reçu, comment faire pour annoncer Jésus? Le pape François nous éclaire aussi sur ce point :

« À l’occasion de l’un de [mes] voyages, lors des journées de la Jeunesse en Pologne [Cracovie 2016], au cours d’un déjeuner que j’ai partagé avec les jeunes, avec 15 jeunes et avec l’Archevêque, l’un d’eux m’a demandé : ‘‘Que puis-je dire à un compagnon jeune qui est athée, qui ne croit pas, quel argument puis-je lui donner ?’’ Et l’idée m’est venue de lui répondre : « Écoute, la dernière chose à faire, c’est de lui dire quelque chose. Il est resté à me regarder. Commence à faire, commence à te comporter de telle manière que l’inquiétude qui l’habite le rende curieux et qu’il t’interroge ; et quand il t’interrogera sur ton témoignage, là tu peux commencer à dire quelque chose. » Il est si important de sortir dans la rue, de porter la foi dans la rue, de porter la vie dans la rue. » (2)

Cette façon de faire, est la méthode préconisée par le « Système des Cellules Paroissiales d’Évangélisation (CPÉ) » que nous avons commencé à mettre en place en notre paroisse depuis deux ans. La méthode préconisée par les CPÉ pour être missionnaire, se nomme: le « filet ». Jésus fait de chaque  baptisé un « pêcheur d’hommes ». De quoi sera formé le filet que nous utiliserons pour pêcher? Quel instrument utiliserons-nous? La première maille du filet des CPÉ consiste à construire des ponts d’amitié: à rencontrer les gens, à s’intéresser à eux, à leur montrer qu’ils sont importants pour nous et, éventuellement, à leur rendre service. Tout cela ne pourra que susciter en eux des interrogations. Lorsqu'ils nous interrogerons, nous serons alors en mesure de répondre à leurs questions et surtout à témoigner de la joie qui nous habite et qui a sa source en JÉSUS.

Une très bonne façon de nous initier à la méthode du filet, consiste à s’exercer auprès des croyants comme nous. Pourquoi avant d’entrer dans notre banc à l’église le dimanche, ne saluerions-nous pas la personne qui est près de nous, qui est là peut-être depuis des années et dont j’ignore le nom? Entrer dans l’église, aller directement à mon banc, sans trop regarder les gens autour de moi, est-ce une façon de leur montrer qu’ils sont importants à mes yeux? Je pense que la mission commence par là. Avant de montrer aux gens du dehors qu’ils sont précieux à nos yeux, nous devrions commencer par faire cela « au-dedans », dans notre famille et dans notre église. Que Jésus et la Vierge Marie nous viennent en aide sur ce point.


www.celam.org/aparecida/Frances.pdf

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