mardi 29 octobre 2013

La Toussaint 2013

La Toussaint 2013

Vendredi, nous fêterons la Toussaint, la solennité annuelle qui célèbre tous les saints et saintes,  tous ceux qui sont rendus au but, qui sont rendus dans la Patrie céleste.

Un de mes paroissiens est venu me voir dernièrement et m’a appris qu’il avait deux livres de chevet : la Bible et Les Fables de La Fontaine. J’ai trouvé cela intéressant. La Bible nous présente l’idéal à suivre dans nos comportements moraux et les fables de La Fontaine nous présentent de façon imagée les qualités et les défauts inhérents à nos comportements humains. À ce qu’on raconte, monsieur de La Fontaine n’a pas mené une vie très vertueuse. C’est dommage, car ses fables nous offrent de très belles pistes pouvant nous conduire à la vertu.

Je ne sais pas pourquoi je pense déjà à la solennité de tous les saints, communément appelée « La Toussaint ». Cette fête n’aura pourtant lieu que dans trois jours (1) . Et, comme pour me préparer à la fête du premier novembre, j’ai à l’esprit, depuis ce matin, la fable hyper connue de La Fontaine, intitulée : Le lièvre et la tortue.   

Le Lièvre et la Tortue

Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n'atteindrez point
Sitôt que moi ce but. - Sitôt ? Êtes-vous sage ?
Repartit l'animal léger.
Ma commère, il vous faut purger
Avec quatre grains d'ellébore.
- Sage ou non, je parie encore.
Ainsi fut fait : et de tous deux
On mit près du but les enjeux :
Savoir quoi, ce n'est pas l'affaire,
Ni de quel juge l'on convint.
Notre Lièvre n'avait que quatre pas à faire ;
J'entends de ceux qu'il fait lorsque prêt d'être atteint
Il s'éloigne des chiens, les renvoie aux Calendes,
Et leur fait arpenter les landes.
Ayant, dis-je, du temps de reste pour brouter,
Pour dormir, et pour écouter
D'où vient le vent, il laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur.
Elle part, elle s'évertue ;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire,
Tient la gageure à peu de gloire,
Croit qu'il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s'amuse à toute autre chose
Qu'à la gageure. A la fin quand il vit
Que l'autre touchait presque au bout de la carrière,
Il partit comme un trait ; mais les élans qu'il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.
Eh bien ! lui cria-t-elle, avais-je pas raison ?
De quoi vous sert votre vitesse ?
Moi, l'emporter ! et que serait-ce
Si vous portiez une maison ?

Quel lien peut-on faire entre cette fable de La Fontaine et la fête de la Toussaint ? Pour répondre à cette question, je n’ai qu’à me poser une autre question : « Quelle est la réalité ou la vérité qui me touche le plus dans la fête de la Toussaint » ? À cette question, la réponse qui me vient immédiatement à l’esprit, est celle-ci : « Tous ces bienheureux ont atteint leur but ; ils ont atteint le but pour lequel ils étaient créés ». J’ai été jeter un coup d’œil sur le texte que j’ai écrit il y a deux ans sur mon blogue (le 1er novembre 2011) et j’ai constaté que les premières lignes étaient les suivantes : « Aujourd’hui l’Église est en fête; nous célébrons la Toussaint. Nous célébrons tous les saints et toutes les saintes; ceux et celles qui ont atteint le but. Comme ils sont chanceux d’avoir atteint le but pour lequel ils ont été créés : voir Dieu face à face et aimer comme Lui leurs frères et sœurs. »

Pour retracer cette citation, j’ai été consulter mon blogue et j’ai eu la grande joie de constater que le texte le plus lu sur mon blogue aujourd’hui, est précisément ce texte du 1er novembre 2011. Cela veut dire que la fête de la Toussaint revêt une importance particulière pour les croyants. Comme il est beau qu’il en soit ainsi !

Mais revenons au lien qu’il y a entre la fable du lièvre et de la tortue et la solennité de la Toussaint. Le lièvre a perdu la course, a perdu le pari, parce qu’il a oublié le but. Il connaissait très bien le but, mais il jugeait qu’il avait amplement le temps de l’atteindre. Oubliant le but, ou le perdant de vue, il s’est mis à jouir du temps qui lui était donné, pour se divertir, se reposer et « jouir de la vie ». Jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Voilà une belle image de l’être humain de tous les temps, et particulièrement de l’homme et de la femme modernes. Pas si modernes que cela, à vrai dire, car « le pain et les jeux » ont toujours exercé un grand attrait sur les gens.

La fable de La Fontaine nous présente une course. C’est en quelque sorte une course contre la montre. Or la vie est exactement cela : une course, et une course contre la montre. Parfois le temps semble passer si lentement, que nous croyons que nous avons tout notre temps pour penser à la mort et à l’au-delà. Et soudain, on se réveille et on s’aperçoit qu’on a soixante-deux ans (comme moi en ce moment). Un de nos acteurs québécois disait récemment à la télévision, qu’il trouvait la vie très courte : « À peine commençons-nous à comprendre la vie, à avoir un peu d’expérience concernant les choses de la vie, qu’il est presque temps de quitter ce monde », disait-il. Quand réaliserons-nous que la vie humaine est une course, une course contre la montre ? Et que peu importe si parfois la vie nous semble longue, elle est en fait, très courte. Saint Paul avait très bien compris cela, et il n’a pas hésité une minute à comparer la vie à une course. Il est d’ailleurs intéressant de constater qu’en français,  le mot « course » est très semblable au mot « court ». Dans sa lettre aux Philippiens, saint Paul nous dit :

« Certes, je ne suis pas encore au but, je ne suis pas encore devenu parfait, mais je poursuis ma course pour saisir tout cela, comme j'ai moi-même été saisi par le Christ Jésus. Frères, je ne pense pas avoir déjà saisi. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, je vais droit de l'avant, tendu de tout mon être, et je cours vers le but, en vue du prix que Dieu nous appelle à recevoir là-haut, dans le Christ Jésus. »  (Ph 3, 12 –14)

Gardons les yeux sur le but; gardons les yeux sur Jésus.
JOYEUSE SOLENNITÉ DE TOUS LES SAINTS !!!!

(1) Peut-être est-ce ma chère maman, Carmen, qui m'inspire de vous écrire ces lignes dès aujourd'hui. Ma mère est décédée il y a huit ans aujourd'hui, le 29 octobre 2005, presque à l'heure qu'il est en ce moment au Canada, alors que je vous écris ces lignes. Je pense sincèrement que c'est ma mère qui est responsable du fait qu'en ce jour, je sois aussi "attiré vers le haut ". D'ailleurs, les funérailles de ma chère maman ont eu lieu le jour de la Toussaint 2005. Encore un peu de patience, chère mère, et bientôt nous nous retrouverons et nous nous réjouirons ensemble d'avoir atteint le but pour lequel nous avons été créés par amour.  

dimanche 27 octobre 2013

Le pharisien et le publicain

Le pharisien et le publicain

" Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d’être des justes et qui méprisaient tous les autres : « Deux hommes montèrent au Temple pour prier; l'un était pharisien, l'autre publicain. Le pharisien se tenait là et priait en lui-même : « Je te remercie, mon Dieu, de ne pas être comme les autres hommes, voleurs, malhonnêtes, adultères, ou encore comme ce publicain. Je jeûne deux fois par semaine et je verse le dixième de tout ce que je gagne ». Le publicain, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux vers le ciel; mais il se frappait la poitrine en disant : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! » « Quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui, je vous le déclare, qui était devenu juste, et non pas l’autre. Quiconque en effet s'élève, sera abaissé, et celui qui s'abaisse sera élevé. » " (Lc 18, 9-14)

Décidemment, nous sommes gâtés par les temps qui courent. Nous entendons aujourd’hui en Église, en ce trentième dimanche du temps ordinaire, une des plus belles pages des évangiles : la parabole du pharisien et du publicain. En ce temps-ci de l’année, nous lisons l’évangile de saint Luc, lors des célébrations dominicales. Saint Luc a cette particularité intéressante : lorsqu’il nous rapporte une parabole de Jésus, il nous donne souvent la raison pour laquelle Jésus a inventé cette parabole. Dimanche dernier, dès le début de l’évangile, saint Luc nous disait que Jésus a inventé une parabole pour nous montrer qu’il faut toujours prier, sans nous décourager. Et nous avons eu droit à la parabole du juge inique et de la veuve. Aujourd’hui, l’évangile commence ainsi : « Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres ». Lorsque, au début du chapitre 15 de son évangile, saint Luc nous rapporte les trois merveilleuses paraboles de la miséricorde, il nous dit : « Tous les publicains et les pécheurs s’approchaient de Jésus pour l’entendre. Et les Pharisiens et les scribes de murmurer : « Cet homme, disaient-ils, fait bon accueil aux pécheurs et mange avec eux. » Il leur dit alors cette parabole. » (Lc 15, 1-3). Et Luc poursuit non seulement avec la parabole de la brebis perdue, mais aussi avec la parabole de la femme qui perd une pièce de monnaie et finalement, avec la parabole la plus belle de toutes : la parabole du Père miséricordieux, communément appelée la parabole de l’enfant prodigue, qui commence ainsi : « Un homme avait deux fils », dont l’un était manifestement pécheur, et l’autre, manifestement pharisien. Ces trois paraboles, Jésus nous les donne en rafale. C’est un peu comme si, lorsqu’Il se met à parler du plus beau des attributs divins, c’est-à-dire la Miséricorde, Jésus est incapable de s’arrêter. Il nous donne, non pas une seule parabole, mais bien trois. Saint Luc aurait mieux fait de nous dire, au verset trois du chapitre quinze de son évangile : « Il leur dit alors ces paraboles ».

Aujourd’hui, nous voyons une fois de plus que le thème du pécheur et du pharisien est très cher à Jésus. Nous sommes au chapitre 18 de l’évangile, et Jésus reprend le thème qu’il avait abondamment développé au chapitre 15. La parabole d’aujourd’hui nous présente deux hommes qui montent au Temple pour prier : l’un est si sûr de lui et si convaincu de sa justice; l’autre, est si peu sûr de lui, si peu fier de lui-même, mais confiant en la Miséricorde divine. L’évangile affirme que lorsque ces deux hommes retournèrent chez eux, c’est le pécheur qui était « justifié », qui était devenu juste.

Lorsque j’étais à Rome, au moment de faire mes études en théologie pour devenir prêtre, notre professeur de morale nous a dit un jour : « Voulez-vous savoir à quel point vous êtes saints? Demandez-vous à quel point vous vous reconnaissez pécheurs. Plus vous vous reconnaîtrez pécheurs, plus vous serez saints ! » Il y a beaucoup de vrai dans ces phrases. Je suis convaincu que tous les saints étaient très nettement et profondément conscients d’être des pécheurs, de pauvres pécheurs. On nous dit que certains « se confessaient » (allaient au sacrement de la réconciliation) à chaque jour. La première fois que j’ai entendu cela, je me suis dit en moi-même (comme le pharisien de la parabole) : « Ces gens étaient de purs scrupuleux ». Mais j’ai changé d’opinion. Plus une personne se rapproche de la sainteté, plus elle se reconnaît pécheresse. Les saints voyaient immédiatement leurs fautes, à peine commises, peu importe leur degré de gravité. La comparaison suivante peut être utile pour comprendre cela : gardez les rideaux fermés chez vous, durant deux à trois semaines, et vous risquerez de ne pas voir la poussière qui s’accumule. Mais dès que vous ouvrirez les rideaux, et que vous laisserez entrer le soleil, la poussière vous sera manifeste. De même en est-il pour nos âmes. Gardez votre âme dans les ténèbres et vous ne verrez peut-être pas que vous êtes dans le péché. Mais laissez entrer la lumière de la Parole de Dieu dans votre vie, et vous vous reconnaîtrez pécheurs, et idéalement, grands pécheurs. J’aime beaucoup la phrase suivante : « Petit pécheur, petit Sauveur; grand pécheur, grand Sauveur ! ». De qui avez-vous besoin, chers amis ? D’un petit Sauveur, ou d’un grand Sauveur?

Notre cher pape François est un exemple en ce sens. Comme vous, j’imagine, j’aime beaucoup notre nouveau pape. De tout ce que j’ai lu et entendu de notre pape François, voici les phrases qui m’ont, à date, le plus impressionné : en août dernier, un des confrères Jésuites du pape l’a interviewé et lui a demandé de se définir comme personne. Le Père Antonio Spadaro, sj, lui demanda : « Qui est Jorge Mario Bergoglio? Le pape François a répondu : « Je ne sais pas quelle est la définition la plus juste … Je suis un pécheur. C’est la définition la plus juste … Ce n’est pas une manière de parler, un genre littéraire. Je suis un pécheur.  …  Je suis un pécheur sur lequel le Seigneur a posé son regard ». Je sais que j’ai déjà cité ces paroles du pape, sur mon blogue, en date du 21 septembre dernier, mais jamais je ne me lasserai de lire ces mots et de les mettre sous vos yeux. Ces paroles du pape, comme il le dit lui-même, ne sont pas une figure de style, une façon de bien parler et surtout de bien paraître; ce sont les mots qui, aux dires du pape, le définissent le mieux, le décrivent le mieux. Quelle grâce d’avoir un pape qui se reconnaît si aisément pécheur !!!  Mais pécheur aimé de Dieu, infiniment aimé de Jésus. Le pape aime se laisser regarder par Jésus, dans sa pauvreté. Comme Marie de Nazareth d’ailleurs, qui dit, au début de son Magnificat : « Il a jeté les yeux sur la petitesse de sa servante, désormais tous les âges me proclameront bienheureuse » (Lc  1, 48)  Oui, comme le dit Jésus à la fin de l’évangile d’aujourd’hui : « Qui s’élève sera abaissé; qui s’abaisse, sera élevé ».

Le pape Jean-Paul II a dit un jour : « Le sens du péché se perd, parce que le sens de Dieu se perd ». Ce cher pape a tout à fait raison. Enlevons Dieu et il n’y a plus de péché. Car le péché est essentiellement une offense faite à Dieu. Voilà peut-être la raison principale pour laquelle tant de personnes aujourd’hui semblent si fières d’être athées. Alors que le pharisien de la Bible, est un croyant, le pharisien des temps modernes est souvent athée. L’athée peut être pharisien s’il considère qu’il ne fait rien de mal dans sa vie. Un derniers mot sur le pharisaïsme : le pharisien a la fâcheuse habitude de regarder les autres et d’aimer à se comparer aux autres. C’est un des traits du pharisaïsme qui est mis en évidence dans l’évangile d’aujourd’hui. Alors que le publicain a les yeux sur lui-même et ne se laisse pas distraire par des comparaisons futiles avec son prochain, le pharisien se plaît à regarder les autres de haut, et à les juger. Méfions-nous des personnes qui ne cessent de penser et de dire du mal des autres. Jésus n’a-t-il pas dit : « Qu’as-tu à regarder la paille qui est dans l'œil de ton frère ? Et la poutre qui est dans ton œil à toi, tu ne la remarques pas ! » (Mt 7, 3)


samedi 26 octobre 2013

Confirmation du dernier blogue

Confirmation du dernier blogue

Dans mon dernier blogue, je nous mettais en garde contre l’effet pervers que peuvent avoir sur nous les mauvaises nouvelles qui circulent autour de nous. Le chrétien ne doit pas se promener les yeux fermés, mais il doit toujours garder l’espérance et être un témoin d’espérance. En fin de semaine, en ce 30ème dimanche du temps ordinaire, nous entendrons la merveilleuse parabole du pharisien et du publicain.

L’abbé Christian Beaulieu, prêtre du diocèse de Québec, fait sur You Tube, un commentaire de cet évangile. L’abbé Beaulieu commente de façon originale cette parabole de Jésus. Je n’avais jamais entendu une application semblable de la fameuse parabole. À la sixième minute et trente-deuxième seconde de la vidéo que vous pouvez voir en cliquant sur le lien ci-dessous (1), Christian Beaulieu met sur les lèvres du philosophe Nietzche, les phrases suivantes : « Si vous voulez les chrétiens, que je crois en votre Dieu, chantez-moi des chants plus beaux; ayez des airs de ressuscités. » Et Christian Beaulieu de poursuivre en disant : « Ce philosophe athée nous disait donc ceci : « Ce qui empêche la religion de se répandre, ce qui empêche l’évangile d’être connu, ce ne sont pas les forums qu’il y a sur l’athéisme, ce n’est pas lorsqu’on nous dit à la radio que Dieu n’existe pas; ce n’est pas cela qui nuit au christianisme; ce n’est pas cela qui empêche l’évangile de se répandre. C’est plutôt le visage des chrétiens. Si les gens qui vivent des difficultés, des ennuis, ne sont pas capables de lire l’évangile sur notre visage, le rayonnement de la vie éternelle dans notre regard, l’au-delà dans notre façon d’être, alors, il y a vraiment quelque chose qui manque. »

Je suis en train de lire des pages merveilleuses sur le premier évêque de la Nouvelle-France, le bienheureux François de Laval (1623 – 1708). Voici les phrases de ce bienheureux évêque, que j’ai lues ce matin, en prenant mon petit déjeuner :

« L’esprit de Dieu demande un cœur paisible, recueilli et non pas un cœur inquiet et dissipé. Il faut un visage joyeux et modeste. » (Doris Lamontagne, Prier 15 jours avec François de Laval , Nouvelle Cité, 2007,  p. 107)

« Il faut se faire aimer par sa douceur, sa patience et sa charité et se gagner les esprits et les cœurs pour les gagner à Dieu; souvent une parole d’aigreur, une impatience, un visage rebutant, détruiront en un moment ce que l’on avait fait en un long temps. » (Ibid, p. 111)

« François de Laval meurt le 6 mai 1708 à l’âge de 85 ans. Ses funérailles sont célébrées à la cathédrale de Québec, le 9 mai. Charles Glandelet, vicaire général et doyen de la dite cathédrale, prononce la première oraison funèbre. Il résume ainsi la vie de François de Laval : « La réputation qu’il s’est acquise parmi vous d’un saint évêque, qui était plein de vertus et de mérites, aussi bien que de joie, d’un pasteur vigilant et zélé, qui aimait tendrement son troupeau, et d’un père affectionné, qui n’a rien omis pour donner à cette Église et à cette colonie l’être et la forme où nous voyons aujourd’hui l’un et l’autre. » (Ibid, pp 107-108)

Avouez qu’il est quand même intéressant et providentiel, que je lise aujourd’hui même, ces quelques lignes du premier évêque du Canada. Ces conseils et ces exemples, ne peuvent arriver à un meilleur moment dans ma vie.

     www.unfeusurlaterre.org/.../commentaire-du-27-octobre-2013-169e



vendredi 25 octobre 2013

Tourner le négatif en positif

Tourner le négatif en positif

Bonjour à vous !

Dernièrement, j’ai écrit quatre textes sur mon blogue, en réaction à tout ce que j’entends et vois concernant la Charte des valeurs québécoises.

Je viens de recevoir un message de Michel Fauteux, un de mes meilleurs amis, qui habite à Québec. Michel m’a envoyé la vidéo reproduite ci-dessous, dans laquelle l’abbé Pierre Desroches, de Montréal, nous partage une de ses inspirations suite au débat actuel sur la fameuse Charte. Je trouve cette vidéo très belle car elle nous permet de transformer le négatif en positif. Ces jours-ci, j’ai tendance à voir les choses pas mal négativement, et cela est néfaste non seulement pour moi, mais aussi pour les gens que je rencontre et que je puis influencer par mes attitudes et mes humeurs. Une de mes paroissiennes m’a dit ces jours-ci : « Comme j’aimerais pouvoir vous encourager et vous redonner espoir ! ». Cela m’a fait du bien d’entendre cela car j’ai réalisé que les mauvaises nouvelles m’attristent trop. Je dois être un semeur d’espérance et je me dois de croire davantage à la parole de Jésus, qui nous dit : « Je vous ai dit ces choses, pour que vous ayez la paix en moi. Dans le monde, vous aurez à souffrir. Mais gardez courage! J’ai vaincu le monde » (Jn 16, 33)

Merci cher abbé Desroches, de nous rappeler qu’il faut toujours, surtout en tant que chrétiens, essayer de « convertir » le mal en bien, le négatif en positif. Voilà une autre forme de la conversion, que nous ne devrions jamais oublier. 
  1. Le crucifix de l'Assemblée nationale : une proposition originale ...

    www.youtube.com/watch?v=VvH1hgJRLh8
    6 oct. 2013 - Ajouté par Pierre Desroches
    Le crucifix de l'Assemblée nationale : une proposition originale ! Pierre Desroches·185 videos. 

dimanche 20 octobre 2013

Mesdames Janette Bertrand, Lise Payette, etc.

Mesdames Janette Bertrand, Lise Payette, etc.

Deux des femmes qui ont le plus influencé le Québec tel qu’on le connaît aujourd’hui, se sont immiscées à leur façon, dans le débat sur la Chartre des valeurs québécoises. Ce n’est guère surprenant. Leurs propos ont l’avantage d’être très clairs. Chez elles, pas de demi-mesure. Je soupçonne, pour ma part, le gouvernement en place au Québec en ce moment, de partager les idées de ces deux femmes d’influence, mais de ne pas le dire clairement. Mesdames Bertrand et Payette (1) disent très clairement qu’elles sont contre « toutes les religions ». Selon elles, toutes les religions asservissent la femme. Ce n’est donc pas seulement la religion musulmane qu’il faut bannir de la cité, mais aussi la religion catholique, cette religion catholique qui, d’après ces chères dames, a mené au bord du gouffre notre cher Québec.

Je m’étonnerai toujours de la façon biaisée dont plusieurs de nos concitoyens parlent de notre religion, la religion catholique. On donne du marteau sur les erreurs de l’Église et on oublie volontairement tout le bien fait par les gens de cette même Église. Enlevez les Marguerite d’Youville, les Marguerite Bourgeoys, les Marie de l’Incarnation, les Jeanne Mance, les Émilie Gamelin, les Frère André, les Katéri Tekakwitha, les Catherine de Saint-Augustin, les François de Laval, les Marie-Rose Durocher, etc, etc (car il y en a encore plusieurs autres), et nous n’existerions même pas comme peuple. Je me demande qui a enseigné à lire et à écrire à mesdames Bertrand et Payette, si ce ne sont pas ces « chères religieuses ». Ces bonnes religieuses, ont souvent été, dans le passé, des femmes de tête et de cœur, qui se sont faites religieuses précisément pour avoir un impact sur la société.

La religion catholique, c’est Jésus Christ. Lorsque j’ai la chance de voir (j’emploie ici volontairement le verbe voir et non pas « entendre ») le pape François parler de Jésus Christ (ce qui est possible grâce à certaines chaînes de télévision spécialisées) je suis toujours émerveillé. Quand le pape François parle de Jésus, ses yeux s’illuminent et deviennent pleins de vie. C’est lors de ces moments que notre cher pape est le plus beau. On peut alors voir, oui, littéralement voir sa foi et son amour envers Jésus. Ces dernières années, personne, selon moi, n’a mieux parlé de Jésus Christ, que nos plus récents papes.

Quand mes concitoyens et concitoyennes s’attaquent à la religion catholique, ils s’attaquent à Jésus Christ. Quand ils disent souhaiter que leurs petits enfants ne croient en aucune religion, ils me disent clairement qu’ils ne veulent pas que leurs enfants entendent parler de Jésus Christ. Cela sera toujours inacceptable à mes yeux et à mon cœur. Jésus Christ est la seule Personne qui ait sauvé notre monde, et qui le sauvera jusqu’à la consommation des siècles : « Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » (Actes 4, 12)

Priver notre jeunesse de la connaissance de Jésus Christ, c’est la priver d’un avenir de paix, de bonté et de liberté. « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde a été fait, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez les siens, et les siens ne l’ont pas reçu. » (Jn 1, 9-11)

Priver notre jeunesse de la connaissance de Jésus Christ, c’est la priver de ses racines historiques et religieuses. On ne saurait faire cela impunément. L’être humain aura toujours la fâcheuse habitude de se punir lui-même et de s’automutiler.

L’évangile d’aujourd’hui, en ce 29ème dimanche du temps ordinaire et en la journée mondiale des missions, se terminait par une des phrases les plus dures à entendre de la part de notre divin Maître : « Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? » (Lc 18, 8)


(1) Pour lire l'article signé par Mme Lise Payette, dans Le Devoir du 18 octobre 2013, veuillez cliquer sur les mots suivants: Mêlez-vous de vos affaires, les belles-mères | Le Devoir. Pour ce qui est de la pensée de Mme Janette Bertrand, sur le sujet, on peut en avoir une idée en écoutant ses propos sur le lien suivant:
Janette Bertrand se prononce en faveur de la charte - YouTube
  1. www.youtube.com/watch?v=aBvby5HRIXo



  

jeudi 17 octobre 2013

Jour de mon anniversaire

Jour de mon anniversaire

Cher lecteur, chère lectrice,

Je fête aujourd’hui mes 62 ans. J’ai pensé vous offrir comme cadeau, à vous qui lisez ce blogue, deux de mes textes préférés que j’ai mis en ligne, au cas où vous ne les auriez jamais lus.


Le premier a rapport avec la journée de ma fête : le 17 octobre. Le 17 octobre 2010, a été canonisé le premier saint (masculin) né au Canada : le saint Frère André. Cela me touche beaucoup car je dois à ce saint de m'avoir, en quelque sorte, sauvé la vie. 

Le deuxième texte, qui est le premier long texte que j'aie mis sur mon blogue, vous fera connaître pourquoi j'ai choisi de donner à mon blogue le titre suivant: " Dieu ma joie ". Je demande au Seigneur de vous faire connaître un jour votre " désir le plus profond ".

Pour lire ces textes, vous n'avez qu'à cliquer sur les liens suivants: 

dieumajoie.blogspot.com/2011/10/le-17-octobre.html


Dieu ma joie: Le désir le plus profond  dieumajoie.blogspot.com/2011/06/le-desir-le-plus-profond.html




 

mardi 15 octobre 2013

Dieu, ma joie

Dieu, ma joie

Aujourd’hui, nous fêtons en Église, sainte Thérèse d’Avila, la grande réformatrice du Carmel. Nous avons le choix de prendre l’office des docteurs de l’Église ou des vierges. En communauté, aujourd’hui, nous avons choisi l’office des vierges. J’aime l’office des vierges en particulier à cause de l’hymne des vêpres dont le titre est : « Dieu, ma joie ». Le titre de mon blogue est « Dieu ma joie », sans virgule. En priant l’hymne « Dieu, ma joie », ce soir, j’ai été frappé par les similitudes entre cette hymne et le chant de joie de la Vierge Marie, qu’on nomme le Magnificat. Voyez par vous-mêmes :


 Dieu, ma joie  

Dieu, ma joie,
tu es le souffle de ma vie,
tu es la source de mon chant,
tu es le rythme de mon sang,
tu es le feu qui m'a saisie.

Dieu, ma joie,
tu as fait de ma pauvreté
ta demeure de silence
où tout être peut adorer
le secret de ta présence.

Dieu, ma joie,
toi seul es saint,
ton amour est puissance,
et dans tes mains
le monde prend naissance.

Dieu, ma joie,
tu disperses les vaniteux
comme la paille dans le vent,
mais tu chéris le malheureux
comme un enfant.

Dieu, ma joie,
tu renverses tous les rois,
tu dépouilles les nantis,
mais tu combles les petits
dont le coeur a faim de Toi.

Dieu, ma joie,
tu es fidèle à tes promesses
depuis hier jusqu'à demain,
car ta tendresse n'a pas de fin.

Auteur : Alain Lerbret  



Le Magnificat :

Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur !

Il s'est penché sur son humble servante ;
désormais, tous les âges me diront bienheureuse.

Le Puissant fit pour moi des merveilles ;
Saint est son nom !

Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.

Déployant la force de son bras, il disperse les superbes.
Il renverse les puissants de leur trônes, il élève les humbles.

Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.

Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour,
de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
pour les siècles des siècles.
Amen.

Référence du texte biblique:
Luc 1, 46-55


dimanche 13 octobre 2013

Le jour de l'Action de grâce

Le jour de l’Action de grâce

Au Canada, nous fêtons le jour de l’Action de grâce, le lundi qui suit le deuxième dimanche du mois d’octobre. Cette année, ce sera le 14 octobre. La société civile considère ce jour comme un jour férié; les gens jouissent donc d’une longue fin de semaine. Et cette année, la température est idéale ici à Montréal. Nous jouissons en cette fin de semaine, d’un soleil radieux et d’une chaleur agréablement anormale. Merci Seigneur! En prononçant ces derniers mots, je ne puis m’empêcher de me demander ce que plusieurs de mes compatriotes fêtent au juste. Car le plus important à mes yeux, quand il s’agit de rendre grâce, de remercier, c’est la personne que nous remercions. Je me demande bien qui est remercié par plusieurs de mes compatriotes. Est-ce qu’ils remercient dame nature pour ses bienfaits, ou encore monsieur le hasard ??? Je suis, pour ma part, tellement heureux de remercier Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu l’Esprit Saint, pour tous ses dons; ce Dieu « de qui nous recevons tout don parfait » (Lettre de Jacques, chapitre 1, verset 17).

Pour ma part, la fête que l’on nomme « l’Action de grâce », m’aide à me rappeler que le jour de l’action de grâce a lieu beaucoup plus souvent dans la vie de l’Église, que dans la vie civile. Alors que la société célèbre le jour de l’Action de grâce une fois par année, l’Église célèbre le jour de l’Action de grâce à chaque semaine, le dimanche. Oui, chaque dimanche est, pour nous chrétiens, jour d’action de grâce : jour de repos (normalement), jour de réjouissance, jour familial. La famille chrétienne se réunit en un seul lieu (l’église paroissiale) pour remercier Dieu de tous ses bienfaits. Nous remercions Dieu surtout pour le don qu’est son divin Fils Jésus; et en particulier, pour Jésus Eucharistie. Comme vous le savez probablement, le mot « eucharistie » vient d’un mot grec qui signifie « remerciement ». Le grand merci adressé à Dieu, en Église, se vit de la façon la plus excellente lorsque la famille chrétienne se réunit le dimanche pour célébrer l’eucharistie. La « prière eucharistique » à la messe, commence d’ailleurs ainsi : « Vraiment Père très saint,  il est juste et bon de te rendre grâce toujours et en tout lieu,  … »

Chaque année, je m’émerveille de voir que l’évangile du dimanche de la fin de semaine de l’Action de grâce, nous présente l’épisode des dix lépreux guéris par Jésus dont un seul prend la peine de revenir sur ses pas pour remercier Dieu de l’énorme cadeau reçu. Et Jésus de lui dire : « Est-ce que les dix lépreux n’ont pas été purifiés; et les neuf autres, où sont-ils ?» Cette question de Jésus est très touchante. Elle montre à quel point Jésus est humain; à quel point Il souffre de l’ingratitude des hommes. Un sur dix vient remercier; ce n’est vraiment pas fameux. Je suis curé d’une paroisse qui regroupe trois anciennes paroisses. Le pourcentage de mes paroissiens qui viennent remercier le Seigneur à l’église le dimanche est : deux sur cents. Comment ne pas être chagriné de ce fait; de cette piètre statistique?

Il y a un psaume dans la Bible, qui m’impressionne beaucoup ces derniers temps. Il s’agit du psaume 114, 115 ou 116, dépendamment de votre Bible. La Bible de Jérusalem s’exprime ainsi concernant ce psaume : Psaume 116 (114-115) Action de grâces. Il commence ainsi : « J’aime le Seigneur, Il entend le cri de ma prière ». Ce sont les versets 12 à 14 de ce psaume, qui m’interpellent particulièrement; les voici :

« Comment rendrai-je au Seigneur, tout le bien qu’Il m’a fait?
   J’élèverai la coupe du salut, j’invoquerai le nom du Seigneur.
   Je tiendrai mes promesses au Seigneur
   oui, devant tout son peuple! »

Je n’en reviens tout simplement pas que quelqu’un qui a vécu des centaines d’années avant la venue de Jésus, s’exprime ainsi. Pour moi, ces versets sont une des plus belles prophéties sur l’eucharistie : « Comment rendrai-je au Seigneur, tout le bien qu’il m’a fait? J’irai célébrer l’eucharistie en Église, avec mes frères et sœurs chrétiens; j’élèverai la coupe du salut, le sang précieux de l’agneau sans défaut et sans tache; et j’accomplirai mes promesses envers le Seigneur. »

Quelles sont ces promesses que j’accomplirai envers le Seigneur? Ce sont les promesses de mon baptême : la promesse de tenir bon dans la foi en mon Dieu, jusqu’à la mort; et la promesse de faire le bien et d’éviter le mal (de résister au « malin »). À ces promesses, il faut ajouter, pour un religieux comme moi, les trois vœux de pauvreté, chasteté et obéissance. Je remercierai donc le Seigneur « par ma vie de chrétien ». 

En terminant, je désire vous partager un petit fait intéressant. Dans mon ancienne paroisse, un de mes paroissiens avait un garçon de douze ans environ, qui jouait dans une équipe de hockey. Un jour qu’il se changeait dans la chambre des joueurs, il a dit clairement à ses jeunes compagnons qu’il allait à la messe le dimanche; au grand étonnement des jeunes de son âge, comme vous pouvez l’imaginer. Les autres jeunes lui ont demandé : « Qu’est-ce que tu vas faire là, à la messe? » Et lui de répondre : « Je vais remercier le Seigneur de m’avoir donné du talent pour garder les buts ». Il semble, en effet, qu’il était un excellent gardien de but. N’est-ce pas que ce petit fait vécu est magnifique? Il fait bon voir un jeune de douze ans qui n’a pas peur de témoigner de sa foi; et qui va à l’eucharistie pour « remercier Dieu ». Ce jeune chrétien a compris l’essence de l’eucharistie.

Bonne fête de l’Action de grâce, où que vous soyez et peu importe le moment où vous la fêterez !!!




mardi 8 octobre 2013

" Une seule chose est nécessaire ", dit Jésus

« Une seule chose est nécessaire », dit Jésus

L’évangile d’aujourd’hui, nous présente l’épisode de Marthe et Marie :

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 10, 38-42 :
« Alors qu'il était en route avec ses disciples, Jésus entra dans un village. Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison. Elle avait une sœur nommée Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Marthe était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien ? Ma sœur me laisse seule à faire le service. Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part : elle ne lui sera pas enlevée. »

Cet épisode de l’évangile nous montre à quel point le dialogue avec Dieu est important. Jésus est Dieu et veut établir un dialogue constant avec nous. Quelques unes des plus belles phrases que Jésus aient dites sur cette terre, Il les a prononcées parce que certaines personnes ont osé lui poser des questions ou l’interpeller sur certains sujets. Pensons à l’apôtre Philippe qui a dit un jour à Jésus : « Montre-nous le Père, et cela nous suffit ». Et Jésus de répondre : « Voilà si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas Philippe? Qui m'a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : « Montre-nous le Père »?  (Jn 14, 8-9) Et lorsque Jésus, lors du dernier repas pris avec ses apôtres, a annoncé à ses amis qu’Il était sur le point de s’en aller à un endroit dont ils connaissaient le chemin, Thomas lui dit : « Nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous savoir le chemin? » Et Jésus de répondre : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie. Personne ne va vers le Père, sans passer par moi. » (Jn 14, 5-6) Ces exemples nous montrent à quel point il est important de dialoguer avec Dieu. C’est pour nous, une des meilleures façons de connaître Dieu.

Aujourd’hui, à une Marthe qui s’agite et se préoccupe de bien des choses, Jésus énonce une des vérités les plus fortes et les plus importantes qui soient : « Une seule chose est nécessaire ». Jésus est la Vérité même; s’Il nous dit qu’une seule chose est nécessaire, il est très important de se demander quelle est cette seule chose qui est « nécessaire » dans la vie. La seule chose qui est nécessaire à l’homme, c’est d’être aimé par Dieu. Même si souvent nous ne le réalisons pas, nous baignons dans l’amour de Dieu à chaque instant de nos vies. Si Dieu cessait de nous aimer, nous disparaîtrions, nous tomberions dans le néant. C’est ce que veut nous dire saint Paul, dans les Actes des Apôtres, lorsqu’il dit que « c’est en Dieu que nous avons la vie, le mouvement et l’être » (Actes 17, 28). Que nous soyons croyants ou non, la seule chose nécessaire à tout être humain, c’est d’être aimé de Dieu. C’est ce que le pape Jean-Paul II a voulu faire comprendre aux jeunes du monde entier lorsqu’en 1985, il leur a adressé une lettre dans laquelle il disait : « Il est nécessaire à l’homme, ce regard aimant : il lui est nécessaire de se savoir aimé, aimé éternellement et choisi de toute éternité » (Jean-Paul II, Lettre apostolique à tous les jeunes du monde, 31 mars 1985). En prononçant ces paroles très fortes, le pape passe à un autre niveau; il passe du niveau de l’être, au niveau de la conscience. Il veut nous faire comprendre que non seulement l’amour de Dieu est nécessaire à notre existence (au fait d’exister), mais aussi à une vie en plénitude. Jésus a dit : « Je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait en abondance » (Jn 10, 10) Plus nous serons conscients de l’amour de Dieu pour nous, plus nous serons heureux, tranquilles et apaisés. Voilà ce que goûtait Marie, la sœur de Marthe, aux pieds de Jésus. Elle ne pouvait vivre plus en sécurité, en paix et en abondance qu’en présence de Jésus, et en écoutant sa Parole. Heureux serons-nous, si nous comprenons cela nous aussi!

C’est d’ailleurs en ce sens que je dis à la fin de mon testament spirituel, que « ma seule raison de vivre est que j’ai rencontré un jour les « Yeux de l’Amour », et que cela me suffit. Je vis désormais dans l’espérance de voir un jour « face à face » les Yeux de l’Amour. »  

Pour entendre et visionner mon testament spirituel, veuillez cliquer sur le lien suivant :
  1. Les Yeux de l'Amour - YouTube

    www.youtube.com/watch?v=C4hTSQkji7o
    8 nov. 2012 - Ajouté par Guy Simard