vendredi 29 septembre 2023

Bienheureux Joseph Chiwatenhwa, Huron, martyr

 Bienheureux Joseph Chiwatenhwa,

Huron, martyr

Bienheureux Joseph Chiwatenhwa et saint Jean de Bréboeuf
Monument à Midland en Ontario, Canada

Vitrail représentant la même scène

Je remercie la personne qui a laissé un commentaire sur mon blogue précédent. Grâce à cette personne, j'ai appris qu'un Huron ami de saint Jean de Bréboeuf, un de nos martyrs canadiens, a été béatifié par l'Église catholique. Je suis heureux de savoir que non seulement une Agnier (Mohawk ou Iroquoise), sainte Katéri Tékakwitha, a été canonisée, mais qu'un huron est aussi en voie de l'être. Je ne comprends pas d'ailleurs pourquoi Joseph Chiwatenhwa n'est pas saint puisqu'il est mort martyr. J'ai toutjours entendu dire que le martyre est un billet direct pour le ciel. Dans mon esprit, il est clair que ce Huron béatifié par l'Église, est un saint. J'ai déjà écrit un blogue sur sainte Katéri Tékakwitha qui était de père Iroquois et de mère Algonquine (1). Il est beau de voir que le labeur de nos Martyrs Canadiens (ou Nord-Américains) a réussi à semer des germes de sainteté au sein de deux nations amérindiennes rivales. 


"Né au début du dix-septième siècle, Joseph Chiwatenhwa vivait à Ossossané (2), où il participait à la traite des fourrures. Peu riche en biens terrestres mais doué de rares qualités, neveu d’un grand chef huron, le Bienheureux jouissait de l’estime de ses compatriotes et avait voix à leurs conseils.

Dès avant sa conversion, son genre de vie tranchait sur celui de son peuple. Ses coutumes étaient sobres: les jeux de hasard, l’usage du tabac ou encore les festins diaboliques lui étaient étrangers. Très jeune, il avait épousé une fille de sa nation, nommée Aonette. Il comprit et respecta toujours la fidélité conjugale, à peu près inconnue chez les Hurons. Bref, docile à la loi naturelle inscrite par Dieu dans le cœur de tous les hommes, Chiwatenhwa vivait déjà de façon exemplaire.

L’arrivée à Ossossané des missionnaires Jésuites – et particulièrement de saint Jean de Brébeuf – changea à jamais sa vie. Il adhéra de bonne heure à leurs enseignements. Son plus grand désir était de recevoir le saint baptême, grâce qui lui fut accordée le 16 août 1637, alors qu’il gisait sur un lit de douleurs, suspendu entre la vie et la mort. Des prières au grand saint Joseph, dont il avait reçu le nom au baptême, lui rendirent la force et la santé. «Puisqu’il a plu à Dieu de me rendre la santé, dit le nouveau chrétien, je suis résolu de Lui être très fidèle toute ma vie. Je ferai en sorte que les autres Le connaissent.» Jusqu’à sa mort, ce sera le mot d’ordre de notre Bienheureux: il sera l’apôtre des Hurons.

Apôtre d’abord dans sa propre famille. Le 19 mars 1638, sa femme Aonette était baptisée à son tour, ainsi que plusieurs neveux et nièces. Le même jour, le Père de Brébeuf bénissait l’union de Joseph et Marie Aonette; célébrant ainsi le premier mariage chrétien en Huronie. Joseph Chiwatenhwa ne permettait aux siens aucune offense envers Dieu; il avait à cœur de bien enseigner à ceux que Dieu lui avait confiés directement. Aussi, sa famille offrait à tous l’édifiant spectacle d’une vie vraiment chrétienne.

Apôtre ensuite dans son village et dans toute la Huronie. Animé, au dire d’un Père, d’un esprit semblable à celui des Apôtres à leur sortie du Cénacle, Chiwatenhwa parlait de Dieu en toute occasion, et avec une force qui ne pouvait lui venir que d’En-haut. Ses exemples étayaient solidement ses paroles. Il faisait publiquement profession de sa foi, refusait d’assister aux cérémonies païennes, d’avoir recours aux magiciens etc. La piété courageuse de Joseph Chiwatenhwa et la dévotion persistante de sa famille dans des circonstances très dures constituaient une bonne réponse aux Hurons qui prétendaient qu’un indigène ne pouvait atteindre au degré de moralité exigée par le Christianisme. 

Débordant de reconnaissance pour les missionnaires qui lui avaient enseigné la vraie Foi, Joseph les aidait de toutes ses forces dans leur œuvre apostolique. Il les accompagnait dans leurs courses, les défendait dans les conseils hostiles, préparait le cœur de ses compatriotes à recevoir leurs enseignements. Ce faisant, il s’exposait à un danger très réel, car on accusait déjà les Jésuites de sorcellerie et on les tenait responsables des épidémies qui, en 1640, avaient fini par réduire de moitié la population huronne. La foi de Joseph ne fléchit pas lorsque plusieurs membres de sa famille moururent ou tombèrent malades, ni même quand sa belle-sœur succomba à la maladie et décéda moins de 48 heures après son baptême.

Les Exercices spirituels de saint Ignace suivis avec ferveur (janvier 1640) relancèrent le Bienheureux sur l’étroit sentier de la perfection. Son âme s’épurait au sein de grandes épreuves. Le 2 août 1640, elle était mûre pour le Ciel. Ce jour-là, Joseph Chiwatenhwa travaillait seul dans son potager lorsqu’il fut traîtreusement mis à mort par deux Amérindiens. Le meurtre fut mis au compte des Iroquois; de graves raisons semblent cependant indiquer que le Bienheureux fut tué par son propre peuple, en haine de la foi.

L’oblation du généreux martyr ne tarda pas à porter un fruit abondant. Après sa mort, les conversions se multiplièrent, à commencer par celle de son propre frère – également baptisé Joseph – qu’il avait vainement essayé de gagner à Dieu de son vivant." (3)

"Le premier «martyr» canadien à être unanimement reconnu au sein de cette Église naissante, serait donc un Huron, baptisé du nom de Joseph en l’honneur du patron protecteur du Canada." (4)

C'est bien vrai puisque saint René Goupil a été le premier des huit martyrs nord-américains à être tué à cause de sa foi au Dieu révélé par Jésus, en 1642. Le Bienheureux Joseph Chiwatenhwa a été assassiné en 1640. 

Le 2 août 1640, il fut martyrisé à coup de tomahawk par deux Hurons qui avaient une haine envers lui, qui se dévouait tant pour les Pères Jésuites. Peu de temps après la mort de ce saint Huron, saint Jean de Brébeuf aura une vision de lui dans sa gloire céleste : « J’ai vu un pavillon ou un dôme descendre du ciel et se poser sur la tombe de notre chrétien [Joseph Chiouatenhoua]. Ensuite, il m’a semblé que quelqu’un avait ramassé les deux extrémités du pavillon, en le tirant vers le haut, comme pour l’emmener au ciel … La vision a continué très longtemps. J’ai alors senti que Dieu voulait que je comprenne l’état de l’âme de ce bon chrétien » (Les Relations des Jésuites). (5)

 


(2) Ossossané I fut le principal village du clan huron-wendat de l’Ours de 1630 à 1636;se trouve sur la rive de la baie Nottawasaga, dans la baie Georgienne, sur le lac Huron, en Ontario. (https://www.pc.gc.ca/apps/dfhd/page_nhs_fra.aspx?id=446)



 


 

mardi 26 septembre 2023

René Goupil: premier martyr Nord-Américain

René Goupil: premier martyr Nord-Américain

Statue de René Goupil à Auriesville, État de New-York

En ce 26 octobre, l'Église du Canada célèbre la fête des patrons secondaires de notre pays : les Saints Martyrs Canadiens (1). Le premier à avoir été martyrisé fut René Goupil. 

Saint René Goupil, né le  à Saint-Martin-du-Bois en Anjou et mort (assassiné) le  à Ossernenon aujourd’hui Auriesville dans l'État de New York, était un missionnaire français et le premier martyr nord-américain de l'Église catholique. Il prononça ses vœux religieux comme frère jésuite peu avant sa mort à Isaac Jogues.

Canonisé en 1930 par le pape Pie XI il est liturgiquement commémoré avec les autres martyrs canadiens-américains le .

Biographie 

Il naquit à Saint-Martin-du-Bois, dans le diocèse d'Angers, en France, en 1608. Ayant étudié à Chantilly, près de Paris, il dut quitter le noviciat en 1639 en raison de sa surdité. Il connaissait déjà la chirurgie. Il se porta volontaire pour travailler comme « Donné » avec les jésuites dans les hôpitaux de Nouvelle-France. En 1640, Goupil est à la mission de Saint-Joseph de Sillery.

En 1642, lors d'un voyage par canot vers les missions huronnes avec Guillaume Couture et le père Isaac Jogues, il fut capturé et torturé par les Iroquois dans la région de Lanoraie après avoir quitté Trois-Rivières1. Après avoir enseigné le signe de la croix aux jeunes amérindiens, il fut tué par un coup de tomahawk sur la tête, et il prononça le nom de Jésus en mourant. Il se trouvait proche du site actuel d'Auriesville dans l'État de New York. Son décès a été rapporté dans les Relations des Jésuites.

Il fut canonisé par Pie XI le  avec les sept autres martyrs canadiens. Il est le saint patron des anesthésistes.

Tiré de :  https://fr.wikipedia.org/wiki/Ren%C3%A9_Goupil

Voici ci-dessous d'autres informations sur René Goupil, cueillies sur un blogue anglophone des Pères Jésuites : 

"Pendant qu'il travaillait à Paris dans un hôpital pour les pauvres, il a senti qu'il pourrait aider davantage comme Frère Jésuite. Il entra comme novice Jésuite en 1639. Mais à cause de sa santé fragile et parce qu'il était sourd, on lui demanda de quitter le noviciat après seulement quelques mois. Ceux qui étaient en charge de sa formation ont probablement eu des doutes sur sa capacité à être efficace apostoliquement. Ils étaient très peu au courant de la force de son désir de servir les pauvres. 

Comme novice, René a entedu les récits des Jésuites français qui servaient comme missionnaires dans les terres lointaines de la Nouvelle-France. Leurs efforts reposaient sur la présence de "donnés" (des hommes qui donnaient leurs vies au service des Jésuites). René s'offrit comme volontaire pour coopérer au travail des Jésuites missionnaires, en promettant d'obéir au supérieur Jésuite, de travailler sans salaire et de vivre une vie de célibat. 

En 1640, il se rendit en Nouvelle-France pour aider dans la colonie de Québec. Il a aidé dans un hôpital à Sillery (Québec), en tant qu'habile et dévoué médecin. Mais il sentit alors une vocation plus profonde à servir le Seigneur. 

Le Père Isaac Jogues était à Québec durant l'été 1642. Il demanda à René Goupil de retourner avec lui dans des régions éloignées et sauvages, à Saine-Marie près du Lac Huron, pour apporter des soins médicaux aux tribus Huronnes. Étant conscient de son désir d'exercer un plus grand service, René accepta la requête du Père Jogues. Ils partirent et le 2 août, des Mohawks (des Iroquois) attaquèrent les canots qui transportaient Issac Jogues, René Goupil et des Hurons. Ils ont été capturés et durement frappés avant d'être conduits en territoire Mohawk dans l'État de New-York. 

Malgré la cruauté, la torture et les humiliations qu'il expérimenta durant sa captivité, René Goupil a pris soin des siens et de ses assaillants. Nous lisons dans les notes du Père Jogues que "René fit des pansements aux ennemis qui avaient reçus des coups durant la bataille ainsi qu'aux prisonniers eux-mêmes ... et qu'il fit tout cela avec autant de charité que s'il l'avait fait à de très bons amis". 

Ce sont les actions que René posa en captivité alors qu'il avait 34 ans qui ont causé son martyre le 29 septembre 1642. Un jour il fit le signe de la croix sur un enfant. Le grand-père de l'enfant pensant qu'il s'agissait là d'une malédiction, tira l'enfant par le bras et dit qu'on devrait tuer René. Peu de temps après, René fut attaqué et tué alors qu'il priait avec le Père Jogues.  

Le Père Jogues écrivit à son supérieur au sujet de la mort de René et mis en évidence qu'il méritait d'être considéré comme un des martyrs de l'Église. Il décrivit René comme étant un homme " d'une simplicité et innocence de vie hors du commun et ayant la pureté d'un ange". Il écrivit aussi que "René a démontré une patience et une gentillesse hors du commun et qu'il a dédié sa vie, son coeur et ses mains au service des pauvres".

Quelques jours avant sa mort, René a parlé de ses désirs persistants de prononcer ses voeux comme Jésuite. Le Père Jogues fut si impressionné par René qu'il accepta ses voeux comme Frère Jésuite. René est le premier des Martyrs Canadiens qui furent canonisés en 1930. 

Saint René Goupil est un des saints patrons du Canada. Il est aussi le patron des anasthésistes et des personnes sourdes.

Tiré de : https://ignation.ca/2013/02/04/st-rene-goupil/

Depuis que je suis tout jeune, je connais la chanson : "Lettre de René Goupil à sa mère". Cette chanson m'émeut à chaque fois que je l'entends. 

Lettre de René Goupil à sa mère
Air: La lettre du gabier (Botrel)

Paroles et musique: Théodore Botrel
Interprète: Fabienne Thibeault

- 1 -
Pour toi maman ce petit mot
Car ton René ton petiot
Là-bas, là-bas, missionnaire
Au fond des bois si loin qu'il soit
Pense toujours, toujours à toi
     Ma bonne mère.

- 2 -
Peut-être m'a-t-on devancé
Chère maman, pour t'annoncer
À mon sujet, nouvelle amère
Le saurais-tu? j'ai peur un brin
De te causer quelque chagrin
     Ma douce mère.

- 3 -
Nommé pour le pays huron
Du Père Jogues compagnon
Nous traversions une rivière
Les Iroquois nous ont surpris
Je suis si loin de mon pays
     Et de ma mère.

- 4 - (Non chanté ici)
De Jésus, béni soit le nom
Aidé de mon saint compagnon
J'ai pu gravir un dur calvaire
Mais je pensais alors à toi
Je te voyais prier pour moi
     Pieuse mère.

- 5 -
Malgré notre captivité
Nous prêchons Dieu sans arrêter
Oh! quel apôtre que ce Père
Quelques Indiens sont convertis
J'ai baptisé des tout-petits
     Quel bonheur, mère!

- 6 -
Si tu me voyais triomphant
Lorsque de l'âme d'un enfant
Je fais monter une prière
Sur les fronts je trace la croix
Comme tu me faisais, parfois,
     Ma tendre mère.

- 7 -
Celui qui vient finir ce mot
Ce n'est plus votre petiot
Votre René missionnaire
Il s'est envolé vers le ciel
Jouir d'un bonheur éternel
     Ô sainte mère!

- 8 -
On avait juré qu'il mourrait
Hier au bord de la forêt
Nous étions tous deux en prière
Soudain parut un forcené
Sa main frappa votre René
     Courage, ô mère!

- 9 -
Vous recevrez rougi de sang
Le chapelet de votre enfant
Baisez cette relique chère
Vous êtes mère d'un martyr
Moi, Jogues, puis le garantir
     Heureuse mère! 




Chanson peu connue écrite par Théodore Botrel à la fin du XIXe siècle et interprété par Fabienne Thibeault, elle raconte l'histoire de saint ...
YouTube · AIPCF · 27 janv. 2012

North American Martyr, René Goupil-Lettre de René Goupil à sa mère ...

24 avr. 2010
fenicnarfabc on Apr 24, 2010 Le Québec d'autrefois - (French Song: North American Martyr René Goupil) Lettre ...


 

(1) À chaque année j'essaie d'écrire un blogue sur nos Martyrs Canadiens. Ils méritent tellement que nous leur rendions hommage et honneur. Voici deux de ces blogues : 

https://dieumajoie.blogspot.com/2019/09/fete-des-saints-martyrs-canadiens.html

https://dieumajoie.blogspot.com/2018/09/26-septembre-fete-des-saints-martyrs.html


lundi 25 septembre 2023

Les yeux et l'amitié

 Les yeux et l'amitié

Nous connaissons tous l'expression : "Loin des yeux, loin du coeur." Cette expression m'a toujours paru très vraie, du moins jusqu'à maintenant. Mais je ne vois plus les choses ainsi. Je rencontre depuis quelque temps des veuves qui ont perdu leurs maris. Elles ne les voient plus de leurs yeux de chair, mais c'est impressionnant de voir à quel point elles pensent à eux et les aiment encore. Je dirais même qu'elles semblent les aimer plus depuis qu'ils sont décédés. Je parle des veuves, mais je pourrais aussi parler des veufs. J'ai un bon ami paroissien qui chaque fois qu'il entre à l'église, fait un salut en direction de la pierre tombale de son épouse qui se trouve à quelques mètres de là, à côté de l'église. 

Et que dire de tous les croyants en Dieu qui essaient d'aimer Dieu de tout leur coeur sans l'avoir jamais vu ? J'aime ce passage de la première lettre de saint Pierre, dans la Bible : "Jésus Christ, vous l'aimez sans l'avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi" (1 Pi 1, 8). 

Savez-vous pourquoi j'écris ce blogue aujourd'hui ? C'est parce que j'ai lu ce qui suit sur la page d'un de mes amis Facebook : 

 

samedi 23 septembre 2023

Neuvaine d'abandon à Dieu de Don Dolingo

 Neuvaine d'abandon à Dieu de Don Dolingo   

Don Dolindo Ruotolo

Aujourd'hui, en ce 23 septembre, l'Église célèbre saint Pio de Pietrelcina, celui qui est connu sous le nom de Père Pio ou Padre Pio. Nous devons beaucoup à ce saint. Une des grâces que j'ai reçues dernièrement de lui, c'est d'avoir une grande confiance en son ami, le Serviteur de Dieu Don Dolindo Ruotolo. Don Dolindo est un Capucin né à Naples et qui a exercé son ministère sacerdotal dans cette ville. Le Père Pio le connaissait très bien. Un jour des pèlerins venus de Naples sont allés rencontrer le Père Pio et celui-ci leur a dit : "Pourquoi venez-vous ici si vous avez don Dolindo à Naples ? Allez à lui, c'est un saint !"

Don Dolindo nous a laissé un acte d'abandon à Dieu dont on a fait une neuvaine. Il dit que c'est Jésus lui-même qui lui a inspiré cet acte d'abandon ou cette neuvaine, Un de mes confrères Oblats de la Vierge Marie a reçu une très grande grâce dans sa vie personnelle après avoir prié cette neuvaine. Ayant su cela, j'ai fait dernièrement cette neuvaine pour une personne que je connais très bien et qui vit une très grande difficulté. Uue décision importante pour cette personne devait être prise le 13 septembre. Tout semblait indiquer que la décision allait être douloureuse pour cette personne. Le 4 septembre j'ai commencé à prier à cette intention la neuvaine d'abandon de Don Dolindo et d'autres personnes ont fait de même. La neuvaine s'est terminée le 12 septembre. Le 13 septembre, contre toute attente, un revirement de situation s'est produit à l'avantage de la personne concernée. Ce fut très surprenant. Et ce n'est qu'aujourd'hui, en ce 23 septembre que je fais le lien entre l'heureuse issue du 13 septembre et la neuvaine de Don Dolindo qui fait, semble-t-il, des miracles à travers le monde (1). Je ne saurais trop conseiller cette neuvaine.              

Note : À chaque jour de la neuvaine, l'invitation à la confiance et à l'abandon est présentée en des mots différents. Par contre, la prière finale que nous sommes invités à répéter à dix reprises à chaque jour, est toujours la même. Je vous propose une traduction personnelle de cette prière. J'ai vécu neuf ans en Italie. Je connais bien la langue italienne. Les tout premiers mots de la prière ne sont pas faciles à traduire en français. La prière commence ainsi : "Gesù, pensaci Tu."  La traduction littérale de ces mots serait la suivante : "Jésus, Toi, penses-y." Je préfère pour ma part traduire ces paroles de la façon suivante : "Jésus Toi, vois-y." (2)


Neuvaine d'abandon à Dieu de Don Dolindo

Jésus aux âmes : 

1er Jour

Pourquoi te troubles-tu en laissant l’inquiétude te gagner ? Laisse-moi prendre soin de ton quotidien et tout s’apaisera. En vérité je te le dis, chaque acte de véritable abandon à moi, aveugle et total, produit l’effet que tu désires et résout toutes les situations épineuses.

« Jésus, Toi vois-y. Seigneur, que ton nom soit béni et que ta volonté soit faite » 10 fois

 

2e Jour

S’abandonner à moi ne signifie pas se tracasser, se bouleverser et désespérer, pour m’adresser ensuite une prière agitée afin que je te suive et que ton agitation se change ainsi en prière. S’abandonner signifie fermer paisiblement les yeux de l’âme, détourner ses pensées des tourments, et s’en remettre à moi pour que moi seul j’agisse, en me disant : "Toi, vois-y". L’inquiétude, l’agitation, vouloir penser aux conséquences d’un fait, sont des choses contraires à l’abandon, absolument contraires. C’est comme la confusion que ressentent les enfants lorsqu’ils veulent que leur maman pense à leurs besoins, mais qu’ils entravent son travail avec leurs idées et leurs manières infantiles, en voulant en fait s’en occuper eux-mêmes. Ferme les yeux et laisse-toi porter par le courant de ma grâce, ferme les yeux et laisse-moi oeuvrer, ferme les yeux et ne pense qu’au moment présent en détournant ta pensée de l’avenir comme d’une tentation; confie-toi à moi, en croyant en ma bonté, et je te promets sur mon Amour qu’en me disant dans cet état d’esprit : "Toi, vois-y" ; moi j’y vois totalement, je te console, je te libère, je te conduis.

« Jésus, Toi vois-y. Seigneur, que ton nom soit béni et que ta volonté soit faite » 10 fois

 

3e Jour

Et quand je dois te conduire sur une voie différente de celle que tu vois, je te forme, je te porte dans mes bras comme des petits enfants endormis dans les bras maternels, sur l’autre rive. Ce qui te bouleverse et te fait un mal immense, c’est ton raisonnement, ta manière de penser, ta hantise et ta volonté de t’occuper toi-même à tout prix de ce qui t’afflige.

Que de choses j’accomplis lorsque l’âme, dans ses besoins spirituels et matériels, se tourne vers moi, me regarde et en me disnt « Toi, vois-y », ferme les yeux et s’abandonne !

« Jésus, Toi vois-y. Seigneur, que ton nom soit béni et que ta volonté soit faite » 10 fois

 

4e Jour

Tu reçois peu de grâces lorsque tu t’obstines à vouloir les produire par toi-même, mais tu en reçois beaucoup lorsque ta prière est mue par une confiance totale en moi. Dans la souffrance, tu pries pour que j’agisse, mais pour que j’agisse comme tu le veux. Tu ne t’adresse pas à moi, mais tu veux que moi, je m’adapte à tes idées.; tu n'es pas un malade qui demande au médecin un remède, mais qui le lui suggère. Ne fais pas ainsi, mais prie comme je te l’ai enseigné dans le Notre Père : « Que ton nom soit sanctifié » c’est à dire qu’il soit glorifié dans mes nécessités ; « Que ton règne vienne », c’est à dire que tout concoure à ton règne en moi et dans le monde ; « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel », c’est à dire agis en cette nécessité comme cela te semble le mieux pour ma vie éternelle et temporelle.

« Jésus, Toi vois-y. Seigneur, que ton nom soit béni et que ta volonté soit faite » 10 fois

 

5e Jour

Si tu me dis vraiment « que ta volonté soit faite » ce qui revient à dire « c’est à toi d’y penser » j’interviens avec ma toute-puissance, je résous les situations les plus fermées. Tu vois que la maladie progresse au lieu de décliner ? Ne t’agite pas, ferme les yeux et dis-moi avec confiance : « QUE TA VOLONTÉ SOIT FAITE, TOI, VOIS-Y ». Je te dis que j’y vois et que j’interviens comme médecin, et j’accomplis un miracle quand il le faut. Tu vois que l’état du malade empire ? Ne te bouleverse pas, mais ferme les yeux et dis : « TOI, VOIS-Y ». Je te dis que j’y vois et qu’il n’y a pas de remède plus puissant que mon intervention d’Amour. J’y vois seulement quand tu fermes les yeux.

« Jésus, Toi vois-y. Seigneur, que ton nom soit béni et que ta volonté soit faite » 10 fois


6e Jour

Sans répit, tu veux tout évaluer, tout scruter, penser à tout en faisant seulement confiance aux forces humaines, ou pire encore, aux hommes en te confiant en leur seule intervention. C’est cela qui entrave mes paroles et mes vues. Oh, comme je désire de toi cet abandon pour que tu en tires profit, et comme je m’afflige de te voir agité ! Satan tend exactement à cela : t’agiter pour te soustraire à mon action et te laisser en proie aux initiatives humaines. Aie donc pleinement confiance en moi seul, repose-toi en moi, abandonne-toi à moi pour tout.

« Jésus, Toi vois-y. Seigneur, que ton nom soit béni et que ta volonté soit faite » 10 fois

 

7e Jour

Je réalise des miracles proportionnellement à ton total abandon à moi et sans aucune pensée venant de toi. Je répands sur toi des trésors de grâces lorsque tu es dans une pauvreté totale ! Si tu as tes ressources, même peu de ressources, ou si tu les cherches, tu es dans l’ordre naturel, et tu suis donc le parcours naturel des choses qui est souvent entravé par Satan. Aucun de ceux qui raisonnent ou qui relativisent n’a fait de miracle, même parmi les saints ; celui qui agit divinement est celui qui s’abandonne à Dieu.

« Jésus, Toi vois-y. Seigneur, que ton nom soit béni et que ta volonté soit faite » 10 fois

 

8e Jour

Quand tu vois que les choses se compliquent, dis, avec les yeux de l’âme fermés : « TOI, VOIS-Y ». Et détache-toi de toi-même, parce que ton esprit est actif… Il est difficile pour toi de voir le mal et de t’abandonner à moi ainsi. Agis comme cela en toutes tes nécessités, fais tout ainsi et tu verras de grands miracles, continus et silencieux. Je te le promets par mon Amour, et moi, j’y verrai, je te l’assure.

« Jésus, Toi vois-y. Seigneur, que ton nom soit béni et que ta volonté soit faite » 10 fois

 

9e Jour

Prie toujours dans cette disposition d’abandon et tu en retireras une grande paix et de grands fruits, même lorsque je t’accorde la grâce de l’immolation de réparation et d’amour qu’implique la souffrance. Cela paraît impossible ? Ferme les yeux et dis de toute ton âme : « JÉSUS, TOI VOIS-Y ». N’aie pas peur, j’y verrai et tu béniras mon nom en t’humiliant. Mille prières ne valent pas un seul acte d’abandon, souviens-toi bien de cela. Il n’y a pas de neuvaine plus efficace que celle-ci.

« Jésus, Toi vois-y. Seigneur, que ton nom soit béni et que ta volonté soit faite » 10 fois

 

(1)  


(2) pensaci tu 

Traduction de "pensaci tu" en français : gère ça, tu t'en occupes