dimanche 3 mai 2020

Homélie, 4ème dimanche de Pâques

Homélie, 4ème dimanche de Pâques
 Je suis la porte - Diocèse de Cayenne

Il y a 17 heures - Téléversé par Normand de Tilly
Homélie du dimanche à la Paroisse St-Paul l'Ermite, Québec, Canada Par: Stanley Okonkwo , PÈRE DE LA ...

Chers amis, vous avez sûrement remarqué que depuis le début de la pandémie, je ne mets plus sur mon blogue mes homélies du dimanche. La raison de cela est simple: je ne fais plus d'homélie le dimanche. Les églises au Québec sont fermées depuis le début de la pandémie et les trois Oblats de la Vierge Marie qui forment notre communauté à la Pointe-aux-Trembles, à l'extrême est de l'île de Montréal, concélèbrent la messe en privé dans notre chapelle au presbytère. Nous sommes bien chanceux et bénis de pouvoir nous nourrir à chaque jour du PAIN DE VIE. Nombreux et nombreuses sont les catholiques qui souffrent de ne pas pouvoir se nourrir de JÉSUS EUCHARISTIE depuis sept semaines. 

Mais Dieu est bon; il permet que d'autres Oblats de la Vierge Marie qui oeuvrent ici dans le diocèse de Montréal, puissent nourrir le peuple de Dieu grâce à leurs homélies. Stanley (31 ans) et Aloysius (39 ans) sont arrivés chez nous, au Québec, le neuf novembre dernier. Ils habitent à Charlemagne, tout près de chez nous, juste en dehors de l'île de Montréal, en compagnie du Père Georges Pelletier, omv, originaire du Nouveau-Brunswick. 

Puisque au Nigéria, on parle anglais, nos deux confrères et amis doivent apprendre le français. Pour s'exercer dans la laugue française, ils continuent, eux, à composer des homélies. Et ils ont eu l'idée géniale de mettre leurs homélies sur le web, grâce à France et Normand, un couple d'amis qui résident près de chez eux. 

Comme j'admire Aloysius et Stanley pour leur zèle apostolique !!! Ces deux jeunes prêtres sont une réelle bénédiction pour nous, les quatre Oblats de la Vierge Marie canadiens. J'espère vraiment qu'Aloysius et Stanley deviendront citoyens canadiens un jour. À chaque dimanche, j'ai hâte de recevoir leurs homélies et je m'empressse de les mettre sur mon blogue. Merci chers amis, pour ce cadeau qui me réjouit le coeur à chaque fois. 

Voici l'homélie de Stanley pour aujourd'hui, en ce Dimanche du Bon Pasteur. Vous remarquerez sûrement le feu qui anime Stanley. Je souhaite que ce feu qui anime son coeur de prêtre, vous réchauffe aujourd'hui et vous encourage à entrer de plus en plus profondément dans le Royaume des cieux par la PORTE qu'est JÉSUS.  

Je trouve assez extraordinaire la photo de la vidéo que vous pouvez voir ci-dessus. Cette photo, on la retrouve à la troisième minute et septième seconde (3:07) de la vidéo. L'homme qui marche dans un tunnel, ressemble vraiment à Stanley; il a la "shape" (veuillez excuser ce mot en anglais) de Stanley. Une photo a été mise à la fin de la vidéo où on voit les trois Pères Oblats de la Vierge Marie qui vivent à la Pointe-aux-Trembles, dans le diocèse de Montréal. 

Je termine ce blogue en vous citant un texte que j'ai mis sur mon blogue en 2014 alors qu'on célébrait aussi Jésus comme Bon Pasteur et Porte des brebis. Ce texte est magnifique à mes yeux. Il a pour titre: "L'étranger ":  

L'étranger 

Quelques années avant ma naissance, mon père connut un étranger 
récemment arrivé dans notre village.
Depuis le début, mon père fut subjugué par ce personnage, si bien que
nous en arrivâmes à l'inviter à demeurer chez nous.

L'étranger accepta et depuis lors il fit partie de la famille.
Moi je grandissais, je n'ai jamais demandé d'où il venait, tout me
paraissait évident. Mes parents étaient enseignants : ma maman m'apprit ce qu'était le bien
et ce qu'était le mal et mon père m'apprit l'obéissance.

Mais l'étranger c'était un conteur, un enjôleur. Il nous maintenait pendant des heures,
fascinés par ses histoires mystérieuses ou rigolotes.
Il avait la réponse à tout ce qui concernait la politique, l'histoire ou les sciences. 
Il connaissait tout du passé, du présent, il aurait presque pu parler du futur !
Il fit même assister ma famille à une partie de football pour la première fois.
Il me faisait rire et il me faisait pleurer.

L'étranger n'arrêtait jamais de parler, ça ne dérangeait pas ma Maman.
Parfois elle se levait, sans prévenir, pendant que  nous continuions à boire ses paroles.
Je pense qu'en réalité, elle partait à la cuisine pour avoir un peu de tranquillité. 
(Maintenant je me demande si elle n'espérait pas avec impatience qu'il s'en aille) 
Mon père avait ses convictions morales, mais l'étranger ne semblait pas en être concerné.
Les blasphèmes, les mauvaises paroles, par exemple, personne chez nous, ni voisins, ni amis, 
s'y seraient permis. Ce n'était pas le cas de l'étranger qui se permettait tout, offusquant mon père 
et faisant rougir ma maman.

Mon père nous avait totalement interdit l'alcool.
Lui, l'étranger il nous incitait à en boire souvent.
Il nous affirmait que les cigarettes étaient fraîches et inoffensives,
et que pipes et cigares faisaient distingué. Il parlait librement (peut-être trop) du sexe.
Ses commentaires étaient évidents, suggestifs, et souvent dévergondés.

Maintenant je sais que mes relations ont été grandement influencées
par cet étranger pendant mon adolescence.
Nous le critiquions, il ne faisait aucun cas de la valeur de mes
parents, et malgré cela, il était toujours là !

Cinquante ans sont passés depuis notre départ du foyer paternel.
Et depuis lors beaucoup de choses ont changé: nous n'avons plus cette
fascination. Il n'empêche que, si vous pouviez pénétrer chez mes parents, vous le
retrouveriez quand même dans un coin, attendant que quelqu'un vienne écouter ses
parlottes ou lui consacrer son temps libre....

Voulez-vous connaître son nom?
Nous, nous l'appelons ....... Téléviseur !

Cette histoire, tellement bien racontée, donne à réfléchir n’est-ce pas? Depuis ce temps, d’autres intrus ont franchi le seuil de notre domicile et de notre intimité: internet, téléphones intelligents, etc. Quand nous franchissons la porte de notre domicile, demandons à Jésus de la franchir avec nous et d’être notre Pasteur et notre guide, dans notre « chez nous ».

Demandons aussi à Jésus, et à plus forte raison, d’être notre guide et notre Pasteur, lorsque nous franchissons la porte de notre domicile, pour rejoindre le monde extérieur. Que Jésus marche devant nous et soit notre guide et notre protecteur : « Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus » (Jn 10, 3-4). 

En acceptant et en décidant que Jésus soit la Porte, nous pourrons entrer et sortir en toute sécurité. Bien sûr, avant d'être la porte de notre domicile, Jésus est la porte de notre coeur.  


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