Saint
Augustin le MAGNIFIQUE
Saint Augustin (354 - 430)
Saint Augustin est un des Pères et docteurs de l’Église les plus
connus et les plus aimés. Cet évêque d’Hippone a une façon d’écrire tout à fait
unique. Comme j’aimerais bien connaître la langue latine pour apprécier encore
plus le génie de cet auteur chrétien !
Hier, à l’office des lectures de la liturgie des
heures, on nous proposait un magnifique texte de saint Augustin. On a bien fait
de mettre ce texte en début de Semaine Sainte; le voici pour vous :
SERMON DE SAINT AUGUSTIN
SUR LA PASSION DU SEIGNEUR
SUR LA PASSION DU SEIGNEUR
Il nous donnera sa
vie,
puisqu'il nous a déjà donné sa mort.
puisqu'il nous a déjà donné sa mort.
La
passion de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ nous garantit la gloire et
nous enseigne la patience.
Les cœurs des croyants peuvent tout attendre de la grâce de Dieu, car pour eux le Fils unique de Dieu, coéternel au Père, n'a pas jugé suffisant d'être un homme en naissant des hommes, mais il est allé jusqu'à mourir par la main des hommes qu’il a créés.
Les cœurs des croyants peuvent tout attendre de la grâce de Dieu, car pour eux le Fils unique de Dieu, coéternel au Père, n'a pas jugé suffisant d'être un homme en naissant des hommes, mais il est allé jusqu'à mourir par la main des hommes qu’il a créés.
Ce
que Dieu nous promet pour l'avenir est grand ; mais bien plus grand ce que nous
commémorons comme réalisé dans le passé. Où étaient-ils, quels hommes
étaient-ils, ces croyants, quand le Christ est mort pour des coupables? On ne peut douter qu'il leur donnera sa vie, puisqu'il leur a déjà
donné sa mort. Pourquoi la faiblesse humaine hésite-t-elle à croire ce qui
arrivera un jour : que les hommes puissent vivre avec Dieu?
Ce qui s'est déjà réalisé est encore beaucoup plus incroyable : Dieu est mort pour les hommes.
Car le Christ est ce Verbe qui était au commencement, ce Verbe qui était avec Dieu, ce Verbe qui était Dieu. Et ce Verbe de Dieu s'est fait chair, et il a établi sa demeure parmi nous. Car il n'aurait pas eu en lui-même de quoi mourir pour nous, sans cette chair mortelle qu'il a tirée de nous. C'est ainsi que l'être immortel a pu mourir, c'est ainsi qu'il a voulu donner la vie aux mortels : il devait dans l'avenir les faire participer à ce qu'il est, après avoir d'abord participé lui-même à ce qu'ils sont. Car nous n'avions pas en nous de quoi vivre, et il n'avait pas en lui de quoi mourir. Il a donc établi avec nous un merveilleux échange de participation réciproque. Ce qui vient de nous, c'est par cela qu'il est mort ; ce qui vient de lui, c'est par cela que nous vivrons. ~
Ce qui s'est déjà réalisé est encore beaucoup plus incroyable : Dieu est mort pour les hommes.
Car le Christ est ce Verbe qui était au commencement, ce Verbe qui était avec Dieu, ce Verbe qui était Dieu. Et ce Verbe de Dieu s'est fait chair, et il a établi sa demeure parmi nous. Car il n'aurait pas eu en lui-même de quoi mourir pour nous, sans cette chair mortelle qu'il a tirée de nous. C'est ainsi que l'être immortel a pu mourir, c'est ainsi qu'il a voulu donner la vie aux mortels : il devait dans l'avenir les faire participer à ce qu'il est, après avoir d'abord participé lui-même à ce qu'ils sont. Car nous n'avions pas en nous de quoi vivre, et il n'avait pas en lui de quoi mourir. Il a donc établi avec nous un merveilleux échange de participation réciproque. Ce qui vient de nous, c'est par cela qu'il est mort ; ce qui vient de lui, c'est par cela que nous vivrons. ~
Par
conséquent, nous ne devons pas rougir de la mort de notre Seigneur ; bien au
contraire, nous devons y mettre toute notre confiance et y trouver toute notre
gloire. Du fait même qu'il recevait de nous la mort qu'il trouvait en nous, il
nous a promis, dans sa grande fidélité, de nous donner en lui la vie que nous
ne pouvons pas tenir de nous.
Il
nous a tellement aimés qu'il a souffert pour les pécheurs, lui qui est sans
péché, ce que nous avons mérité par le péché ; comment alors ne nous
donnera-t-il pas ce qu'il donne aux justes, lui qui justifie ? Comment lui,
dont la promesse est vérité, ne nous rendra-t-il pas en échange les récompenses
des saints, lui qui, sans crime, a subi le châtiment des criminels ?
C'est
pourquoi, mes frères, confessons hardiment et même professons que le Christ a
été crucifié pour nous; proclamons-le sans crainte, mais avec joie; sans honte,
mais avec fierté.
L'Apôtre
Paul a vu là un titre de gloire qu'il nous a recommandé. Il pouvait rappeler,
au sujet du Christ, beaucoup de grandeurs divines ; cependant il affirme ne pas
se glorifier des merveilles du Christ, par exemple qu'étant Dieu auprès du
Père, il a créé le monde ; qu'étant homme comme nous, il a commandé au monde.
Mais il dit : Je ne veux me glorifier que de la croix de notre Seigneur
Jésus Christ.
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