mardi 2 avril 2019

La grande leçon de la Parabole du Bon Samaritain

La grande leçon de la Parabole du Bon Samaritain
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« Voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? » Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. » Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. » Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? » Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté. De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion. Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.” Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. » (Lc 10, 25-37)

La Parabole du Bon Samaritain nous donne plusieurs leçons. Une première leçon que la parabole nous donne, c’est « l’importance de poser des questions à Jésus ». Est-ce que nous posons des questions à Jésus? La prière doit souvent être un dialogue; un dialogue entre Dieu et nous.

Jésus nous a dit qu’on doit redevenir comme des petits enfants. Les enfants sont les champions dans le domaine de poser des questions. Pensons au Petit Prince de Saint-Exupéry. Comme il est fatigant en un sens avec ses questions!

Une des plus belles pages des évangiles nous est parvenue parce qu’un ennemi de Jésus lui a posé une question malveillante, une question pour le prendre au piège. Imaginez les trésors de sagesse que Jésus va déposer dans le cœur de ses amis qui lui poseront des questions.

« Voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »

Et c’est ce même ennemi de Jésus qui va lui poser la question : «Et qui est mon prochain?»

La grande leçon 

La grande leçon de la parabole c’est le retournement de la question que fait Jésus. Quand on pose la question : « Qui est mon prochain ? », on s’attend à ce que la réponse soit extérieure à nous. Il ne nous vient pas à l’idée que pour Dieu le prochain ce n’est pas d’abord et avant tout quelqu’un qui est extérieur à nous. Pour Jésus et pour Dieu, le prochain c’est d’abord moi ou, si vous préférez, vous et moi.

Après avoir inventé une petite histoire pour faire comprendre au docteur de la loi qui est le prochain, Jésus lui a aussi posé une question (Jésus de fait, a posé deux questions au docteur de la loi dans cet épisode des évangiles. Jésus répond souvent par des questions dans les évangiles) :

« Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »
Pour Jésus, le prochain, ce n’était pas l’homme gisant à terre à moitié mort. Pour Jésus, le prochain, c’est celui qui s’est fait proche, celui qui a été touché par la souffrance de son frère et qui a fait quelque chose pour l’aider. Autrement dit, le prochain pour Jésus, ce n’est pas du négatif, mais du positif. Le négatif, c’est la souffrance. Le positif, c’est l’action pour soulager la souffrance. C’est pour cela que Jésus termine son entretien avec le docteur de la loi en l’invitant à l’action : « Va et toi aussi FAIS DE MÊME. » Les questions, c’est bien beau, mais l’action, c’est bien mieux.

Ce renversement opéré par Jésus est très bien exprimé dans le chant et la vidéo intitulés : « Qui est mon prochain »

Chant « Qui est mon prochain? » :

Refrain :

Dis-moi, Seigneur, qui est mon prochain?
Qui sur cette route vient, me tend la main?
Dis-moi Seigneur, qui est mon prochain?
Qui dans notre monde vient et me rejoint.


Qui est mon prochain ? Secours Catholique - YouTube

 
  
23 mai 2016 - Téléversé par Nathanaël
Chant composé avec la participation du Secours Catholique Ce chant estextrait du module de catéchèse ...


Jésus c’est le positif par excellence. On entend souvent la parole de sagesse suivante : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas que les autres te fassent. » Mais Jésus est beaucoup plus sage que cela et la RÈGLE D’OR des évangiles est : « Tout ce que vous voudriez que les autres fassent pour vous, faites-le pour eux, vous aussi : voilà ce que disent la Loi et les Prophètes. » (Mt 7, 12). Le positif est non seulement plus beau que le négatif, mais il est aussi plus exigeant que le négatif.

Le Bon Samaritain, c’est Dieu, c’est Jésus

Le Bon Samaritain, c’est Dieu, c’est Jésus. Dieu est celui qui va toujours au-devant des gens, à la rencontre de la souffrance pour la soulager. Jésus va toujours vers les malades, les mal-aimés, les exclus. C’’est pour cela que le chant « Qui est mon prochain? » se termine en s’adressant à Jésus :

« Tu es venu tout près de moi et tu as vu mon désarroi.
Tu m’as soigné… encouragé… Tu t’es donné pour me lever
Tu es venu… Tu es venu… Tu es venu… »  

DIEU FAIT TOUJOURS LES PREMIERS PAS et spécialement vers les exclus et les mal-aimés. Par exemple, quand la Samaritaine arrive au puits de Jacob, c’est Jésus qui amorce le dialogue; il dit à la femme : « Donne-moi à boire. » (Jn 4, 7). Quand Zachée se déplace pour voir passer Jésus dans les rues de Jéricho, c’est Jésus qui s’arrête et regarde Zachée en lui disant: « Zachée, descends vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison. » (Lc 19, 5)

En résumé, il s’agit de vivre la CULTURE DE LA RENCONTRE dont parle si souvent le pape François. Quand on va à la rencontre des gens, non seulement on leur fait du bien, mais on en sort toujours gagnant et grandi. Si j’ose parler à quelqu’un au lieu de me tenir silencieux devant cette personne, je risque de voir des choses merveilleuses se passer. Mais souvent nous ne le faisons pas pour toutes sortes de raison. Or le chrétien, la chrétienne, devrait être le spécialiste ou la spécialiste de la rencontre. Si nous offrons à l’autre la possibilité d’ouvrir son cœur, des merveilles se produiront. Et nous pourrons peut-être, avec le temps, avoir l’occasion de partager à l’autre la LUMIÈRE qui nous habite. 

Questions pour un partage : Suis-je convaincu du fait que toute rencontre véritable de l’autre peut m'être très profitable tout en étant aussi très profitable à l'autre personne? Si oui, pourquoi est-ce que je n’ose pas m’approcher de l’autre et lui parler; ne serait-ce que pour lui demander son nom? Suis-je prêt à prier Dieu pour qu’il fasse de moi une personne de relation, une personne qui se fait proche des gens et qui les aime?



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