Notre retraite paroissiale
Note : Les prochains
blogues vous mettront au courant des fruits reçus lors de notre retraite
paroissiale de cette année, vécue la fin de semaine dernière : du 29 au 30
mars 2019.
Nous venons de vivre en fin de semaine notre retraite
paroissiale. Nous avons décidé de vivre cette retraite dans un monastère situé
tout près de chez nous, où vit la communauté des Recluses Missionnaires (1). Le thème de la retraite a été la parabole
évangélique du Bon Samaritain que
nous retrouvons dans l’évangile selon saint Luc chapitre 10, versets 25 à 37.
Nous avons passé toute la fin de semaine sur cette parabole. Je trouve que nous
avons été pas mal audacieux et pas mal inspirés de passer deux jours complets (du vendredi soir au dimanche midi) sur
une seule parabole. La retraite avait lieu en silence, sauf pour les moments de
discussion en petits ou grands groupes. Les temps de prière personnelle ont été
assez longs et étaient vécus comme les moments les plus importants de la
journée. Non seulement ces moments de prière permettent d’intégrer le message
de la parabole, mais ils étaient aussi et surtout le moment demander au
Seigneur la force de mettre en pratique la leçon de la parabole. Jésus ne
dit-il pas à la toute fin de cet épisode évangélique : « VA, ET TOI
AUSSI, FAIS DE MÊME. » (Lc 10, 37)
Nous avons choisi comme thème pour la retraite la
parabole du Bon Samaritain après
avoir pris connaissance des magnifiques cahiers d’animation faits par la Société Catholique
de la Bible (SOCABI) en vue du « Dimanche de la Parole de Dieu ». Il
est surprenant de constater que de nombreux catholiques, même parmi les plus
engagés dans l’apostolat, ne sont pas au courant que le pape François, lors du
grand Jubilé de la Miséricorde (8 décembre 2015 au 20 novembre 2016), a
exprimé le désir qu’un dimanche de l’année soit consacré à la Parole de Dieu. Au lendemain de la clôture
du Jubilé de la Miséricorde, le 21
novembre 2016, le pape François nous faisait don de la lettre apostolique
intitulée Misericordia et misera. C’est
dans cette lettre que le pape nous invite à célébrer le « Dimanche de la Parole ».
« L’écoute de la
Parole de Dieu a une importance particulière. Chaque dimanche, la Parole de
Dieu est proclamée dans la communauté chrétienne pour que le Jour du Seigneur
soit éclairé par la lumière qui émane du mystère pascal. Dans la
célébration eucharistique, c’est comme si l’on assistait à un vrai dialogue
entre Dieu et son peuple. De fait, dans la proclamation des lectures bibliques,
on parcourt à nouveau l’histoire de notre salut à travers l’annonce qui est
faite de l’incessante œuvre de miséricorde. Dieu nous parle encore aujourd’hui
comme à des amis ; il s’«entretient» avec nous pour nous accompagner et nous montrer le
chemin de la vie. Sa parole se fait interprète de nos demandes et de nos
préoccupations et réponse féconde pour que nous fassions l’expérience concrète
de sa proximité. …
Je désire vivement que la Parole de Dieu soit toujours davantage
célébrée, connue et diffusée, pour qu’à travers elle, le mystère d’amour qui
jaillit de cette source de miséricorde soit toujours mieux compris. C’est ce
que rappelle clairement l’Apôtre : « Toute l’Écriture est inspirée par
Dieu ; elle est utile pour enseigner, dénoncer le mal, redresser, éduquer
dans la justice » (2 Tm 3,16).
Il serait bon qu’un dimanche de l’année
liturgique chaque communauté puisse renouveler son engagement à diffuser, faire
connaître et approfondir l’Écriture Sainte : un dimanche entièrement
consacré à la Parole de Dieu pour comprendre l’inépuisable richesse qui
provient du dialogue permanent entre Dieu et son peuple. La créativité ne
manquera pas pour enrichir ce moment par des initiatives qui stimuleront les
croyants à être de vivants instruments de transmission de la Parole. Parmi ces
initiatives, il y a certainement la diffusion plus large de la lectio
divina, afin que la vie spirituelle trouve un soutien et les moyens de sa
croissance dans la lecture priante du texte sacré. La lectio
divina, sur les thèmes de la miséricorde, permettra de toucher du
doigt quelle fécondité jaillit du texte sacré lorsqu’il est lu à la lumière de
toute la tradition spirituelle de l’Église, et qu’il débouche nécessairement
sur des gestes et des œuvres concrètes de charité. (Misericordia
et misera, nos 6 et 7)
Il est heureux que la Société Canadienne de la Bible ait répondu à ce désir du pape; sans
cela, la recommandation du pape aurait risqué de devenir et de rester lettre
morte. Bravo à SOCABI qui est ainsi fidèle à sa mission de faire connaître et
aimer la Parole de notre Dieu !
Cette année, c’est la deuxième fois que SOCABI prépare
des cahiers d’animation pour le Dimanche de la Parole. Pour ces deux premières
années, SOCABI, a choisi des paraboles évangéliques qui illustrent et mettent
en valeur la MISÉRICORDE. Lors de la première année, c’est la parabole du Père Miséricordieux qui a été choisie et
cette année, on nous propose la parabole du Bon
Samaritain. Je vous conseille fortement d’aller voir les cahiers
d’animation préparés par SOCABI pour ces deux premières années. Comme je l’ai
dit au début du présent blogue, ces cahiers nous ont été d’un grand secours,
surtout pour le côté visuel de nos animations. Les vidéos suggérées par SOCABI
nous ont été très utiles pour intégrer la parabole du Bon Samaritain. Et que
dire des MAGNIFIQUES DESSINS FAITS À L’AQUARELLE
PAR SŒUR TRINH TA, de la Congrégation des Soeurs de Sainte-Croix. Nous avons invité les
retraitants à prier à l’aide des dessins réalisés par Sœur Trinh Ta. Pour voir
ces dessins, veuillez cliquez sur le lien suivant: www.socabi.org/dimanche-de-la-parole
En descendant le curseur à l'aide de votre souris, vous arriverez aux cinq dessins faits par Soeur Trinh Ta. Cliquez sur chaque dessin pour le voir de façon aggrandie; vous pourrez ainsi en mesurer toute la beauté. Le premier dessin représente Jésus qui raconte la parabole au docteur de la Loi. Le deuxième dessin montre l'attaque du voyageur par des brigands. Dans un premier temps, je n'aimais pas ce dessin car les voyoux sont quelque peu difformes. Mais je pense que Soeur Trinh a voulu montrer la laideur du péché; que le péché défigure et dénature l'être humain. Le troisième dessin représente l'indifférence et l'orgueil face à la souffrance. J'aime le fait que le voyageur soit dépeint nu sur le chemin, dépouillé de tout, même de sa dignité humaine. Le quatrième dessin montre la bienveillance et la bonté du Samaritain. J'aime la façon dont le blessé regarde le Samaritain. Une retraitante faisait remarquer que même l'âne semble plein de compassion et semble vouloir réchauffer de son haleine l'homme blessé et dénudé. Comment ne pas penser à l'âne de nos crèches? Le cinquième dessin est mon préféré. Comment Soeur Trinh a-t-elle pu si bien représenter un homme aidant une personne à moitié morte à descendre d'un âne en le portant sur ses épaules? Une dame durant la retraite a dit: "Comme le blessé semble lourd !"
Soeur Trinh Ta, csc, a peint l'oeuvre d'art que nous avons en notre chapelle d'adoration. J'avais demandé à cette religieuse de peindre deux anges adorateurs.
Peinture sur bois faite par Soeur Trinh Ta, c.s.c.
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