lundi 1 avril 2019

Notre retraite paroissiale

Notre retraite paroissiale
            

         

Note : Les prochains blogues vous mettront au courant des fruits reçus lors de notre retraite paroissiale de cette année, vécue la fin de semaine dernière : du 29 au 30 mars 2019

Nous venons de vivre en fin de semaine notre retraite paroissiale. Nous avons décidé de vivre cette retraite dans un monastère situé tout près de chez nous, où vit la communauté des Recluses Missionnaires (1). Le thème de la retraite a été la parabole évangélique du Bon Samaritain que nous retrouvons dans l’évangile selon saint Luc chapitre 10, versets 25 à 37. Nous avons passé toute la fin de semaine sur cette parabole. Je trouve que nous avons été pas mal audacieux et pas mal inspirés de passer deux jours complets (du vendredi soir au dimanche midi) sur une seule parabole. La retraite avait lieu en silence, sauf pour les moments de discussion en petits ou grands groupes. Les temps de prière personnelle ont été assez longs et étaient vécus comme les moments les plus importants de la journée. Non seulement ces moments de prière permettent d’intégrer le message de la parabole, mais ils étaient aussi et surtout le moment demander au Seigneur la force de mettre en pratique la leçon de la parabole. Jésus ne dit-il pas à la toute fin de cet épisode évangélique : « VA, ET TOI AUSSI, FAIS DE MÊME. » (Lc 10, 37)

Nous avons choisi comme thème pour la retraite la parabole du Bon Samaritain après avoir pris connaissance des magnifiques cahiers d’animation faits par la Société Catholique de la Bible (SOCABI) en vue du « Dimanche de la Parole de Dieu ». Il est surprenant de constater que de nombreux catholiques, même parmi les plus engagés dans l’apostolat, ne sont pas au courant que le pape François, lors du grand Jubilé de la Miséricorde (8 décembre 2015 au 20 novembre 2016), a exprimé le désir qu’un dimanche de l’année soit consacré à la Parole de Dieu. Au lendemain de la clôture du Jubilé de la Miséricorde, le 21 novembre 2016, le pape François nous faisait don de la lettre apostolique intitulée Misericordia et misera. C’est dans cette lettre que le pape nous invite à célébrer le « Dimanche de la Parole ».

« L’écoute de la Parole de Dieu a une importance particulière. Chaque dimanche, la Parole de Dieu est proclamée dans la communauté chrétienne pour que le Jour du Seigneur soit éclairé par la lumière qui émane du mystère pascal. Dans la célébration eucharistique, c’est comme si l’on assistait à un vrai dialogue entre Dieu et son peuple. De fait, dans la proclamation des lectures bibliques, on parcourt à nouveau l’histoire de notre salut à travers l’annonce qui est faite de l’incessante œuvre de miséricorde. Dieu nous parle encore aujourd’hui comme à des amis ; il s’«entretient» avec nous pour nous accompagner et nous montrer le chemin de la vie. Sa parole se fait interprète de nos demandes et de nos préoccupations et réponse féconde pour que nous fassions l’expérience concrète de sa proximité. 

Je désire vivement que la Parole de Dieu soit toujours davantage célébrée, connue et diffusée, pour qu’à travers elle, le mystère d’amour qui jaillit de cette source de miséricorde soit toujours mieux compris. C’est ce que rappelle clairement l’Apôtre : « Toute l’Écriture est inspirée par Dieu ; elle est utile pour enseigner, dénoncer le mal, redresser, éduquer dans la justice » (2 Tm 3,16).

Il serait bon qu’un dimanche de l’année liturgique chaque communauté puisse renouveler son engagement à diffuser, faire connaître et approfondir l’Écriture Sainte : un dimanche entièrement consacré à la Parole de Dieu pour comprendre l’inépuisable richesse qui provient du dialogue permanent entre Dieu et son peuple. La créativité ne manquera pas pour enrichir ce moment par des initiatives qui stimuleront les croyants à être de vivants instruments de transmission de la Parole. Parmi ces initiatives, il y a certainement la diffusion plus large de la lectio divina, afin que la vie spirituelle trouve un soutien et les moyens de sa croissance dans la lecture priante du texte sacré. La lectio divina, sur les thèmes de la miséricorde, permettra de toucher du doigt quelle fécondité jaillit du texte sacré lorsqu’il est lu à la lumière de toute la tradition spirituelle de l’Église, et qu’il débouche nécessairement sur des gestes et des œuvres concrètes de charité. (Misericordia et misera, nos 6 et 7)

Il est heureux que la Société Canadienne de la Bible ait répondu à ce désir du pape; sans cela, la recommandation du pape aurait risqué de devenir et de rester lettre morte. Bravo à SOCABI qui est ainsi fidèle à sa mission de faire connaître et aimer la Parole de notre Dieu !

Cette année, c’est la deuxième fois que SOCABI prépare des cahiers d’animation pour le Dimanche de la Parole. Pour ces deux premières années, SOCABI, a choisi des paraboles évangéliques qui illustrent et mettent en valeur la MISÉRICORDE. Lors de la première année, c’est la parabole du Père Miséricordieux qui a été choisie et cette année, on nous propose la parabole du Bon SamaritainJe vous conseille fortement d’aller voir les cahiers d’animation préparés par SOCABI pour ces deux premières années. Comme je l’ai dit au début du présent blogue, ces cahiers nous ont été d’un grand secours, surtout pour le côté visuel de nos animations. Les vidéos suggérées par SOCABI nous ont été très utiles pour intégrer la parabole du Bon Samaritain. Et que dire des MAGNIFIQUES DESSINS FAITS À L’AQUARELLE PAR SŒUR TRINH TA, de la Congrégation des Soeurs de Sainte-Croix. Nous avons invité les retraitants à prier à l’aide des dessins réalisés par Sœur Trinh Ta. Pour voir ces dessins, veuillez cliquez sur le lien suivantwww.socabi.org/dimanche-de-la-parole

En descendant le curseur à l'aide de votre souris, vous arriverez aux cinq dessins faits par Soeur Trinh Ta. Cliquez sur chaque dessin pour le voir de façon aggrandie; vous pourrez ainsi en mesurer toute la beauté. Le premier dessin représente Jésus qui raconte la parabole au docteur de la Loi. Le deuxième dessin montre l'attaque du voyageur par des brigands. Dans un premier temps, je n'aimais pas ce dessin car les voyoux sont quelque peu difformes. Mais je pense que Soeur Trinh a voulu montrer la laideur du péché; que le péché défigure et dénature l'être humain. Le troisième dessin représente l'indifférence et l'orgueil face à la souffrance. J'aime le fait que le voyageur soit dépeint nu sur le chemin, dépouillé de tout, même de sa dignité humaine. Le quatrième dessin montre la bienveillance et la bonté du Samaritain. J'aime la façon dont le blessé regarde le Samaritain. Une retraitante faisait remarquer que même l'âne semble plein de compassion et semble vouloir réchauffer de son haleine l'homme blessé et dénudé. Comment ne pas penser à l'âne de nos crèches? Le cinquième dessin est mon préféré. Comment Soeur Trinh a-t-elle pu si bien représenter un homme aidant une personne à moitié morte à descendre d'un âne en le portant sur ses épaules? Une dame durant la retraite a dit: "Comme le blessé semble lourd !"

Soeur Trinh Ta, csc, a peint l'oeuvre d'art que nous avons en notre chapelle d'adoration. J'avais demandé à cette religieuse de peindre deux anges adorateurs. 

 
Peinture sur bois faite par Soeur Trinh Ta, c.s.c.

(1) Recluses missionnaires - Accueil www.reclusesmiss.org/accueil.php.



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