Solennité de l’Épiphanie 2019
Notre Seigneur Jésus Christ a dit un jour cette
parole : « Cherchez et vous trouverez » (Mt
7, 7). C’est une phase très importante de Jésus. Jésus nous dit : « Cherchez et vous trouverez ». C’est
Dieu lui-même qui nous dit cela, qui nous promet cela. C’est une promesse de
Dieu. Dieu nous dit qu’il faut chercher Dieu pour le trouver. Voilà la voie
normale pour trouver Dieu : le chercher. Pourquoi tant de gens ne croient
pas en Dieu aujourd’hui? La réponse est simple: c’est parce qu’ils ne le
cherchent pas. Et s’ils ne le cherchent pas, c’est parce qu’ils considèrent que
ce n’est pas important, qu’ils peuvent très bien vivre sans Lui. Ils pensent « qu’ils peuvent très bien vivre sans Lui ». Mais cela est faux. On peut vivre sans Dieu, mais on ne peut
pas « vivre très bien sans Lui ». Mon saint préféré (il a été béatifié
par saint Jean-Paul II, mais il n’est pas encore canonisé) est Pierre Giorgio
Frassati. Ce jeune laïc Italien est décédé à l’âge de 24 ans, après s’être
donné totalement à Dieu et aux pauvres. Voici une de ses phrases : « Vivre sans foi, sans patrimoine à défendre,
sans soutenir une lutte continue pour la vérité, ce n’est pas vivre mais
vivoter. Nous ne devons jamais vivoter, mais vivre ».
Le pape François, en vue de la Journée Mondiale de la Jeunesse de 2014, a envoyé un message aux jeunes.
Il avait choisi cette année-là, de donner à cette journée le thème suivant :
« Heureux les pauvres de cœur »
(Mt 5, 3). Voici un extrait de son message :
2. Le courage du bonheur
Mais que signifie au juste le mot “bienheureux” (en grec makarioi)
? Cela veut dire vraiment heureux. Alors, dites-moi : aspirez-vous vraiment au
bonheur ? À une époque où l’on est attiré par tant d’apparences de
bonheurs, on risque de se contenter de peu, ou d’avoir une idée de la vie “en
miniature”. Au contraire, aspirez à de grandes choses ! Élargissez vos cœurs !
Comme disait le bienheureux Pier Giorgio Frassati, « vivre sans foi, sans patrimoine à défendre, sans soutenir une lutte
continue pour la vérité, ce n’est pas vivre mais vivoter. Nous ne devons jamais
vivoter, mais vivre » (Lettre à I. Bonini, 27 février 1925). Le jour de la
Béatification de Pier Giorgio Frassati, le 20 mai 1990, Jean-Paul
II l’a appelé “l’homme des Béatitudes” (Homélie de
la Messe : AAS 82 [1990], 1518). (1)
Il faut chercher Dieu pour le trouver. Mais il faut le
chercher avec une bonne intention, avec un cœur sincère. Les mages avaient un
cœur sincère quand ils ont cherché Dieu, celui qu’ils appelaient le « roi des Juifs qui vient de naître ».
Hérode, le roi des Juifs à l’époque de Jésus, a paniqué en apprenant qu’un
futur roi venait de naître. Il a craint pour son poste et sa fonction. Il s’est
mis à faire des recherches lui aussi sur cet enfant. Ses conseillers, experts en Écritures Sacrées, lui ont dit que
le Messie devait effectivement naître tout près de Jérusalem, à Bethléem en Judée. Hérode a
alors dit aux mages d’aller s’informer sur l'enfant et de revenir le voir
quand ils l’auraient trouvé pour que lui aussi puisse aller « se
prosterner devant lui ». Mais tout cela n’était que mensonge. Ce désir qu'avait Hérode de voir l'enfant, était motivé par son intention de tuer l’enfant pour s’assurer ainsi de garder son trône. Tout
autre était la motivation des mages dans leur recherche.
Ces mages, je les trouve extraordinaires pour
plusieurs raisons: à cause de leur désir de trouver Dieu, de leur
persévérance, de leur ténacité, de leur amour pour les "choses d'en haut ". Mais pas seulement pour cela. Dans la Bible, il y a
une autre personne qui me touche beaucoup. Il s’agit de la Reine de Saba. La
reine de Saba (le Yémen ou l'Éthiopie actuels) a fait un très long voyage pour aller voir et écouter le roi d’Israël,
le troisième roi d’Israël. Le premier roi du peuple juif fut Saül, puis vint
David et en troisième lieu Salomon, un des fils de David. Salomon a connu une
gloire immense. Jamais, semble-t-il, on avait vu un roi aussi sage et aussi
riche. La reine de Saba avait entendu parler de ce roi immensément sage et d’une
gloire sans pareille. Elle a donc entrepris un très long voyage pour aller
écouter ce roi, le roi Salomon. Dans l’évangile, Jésus fait l’éloge de cette
femme, mais il affirme que Salomon n’est rien en comparaison de lui :
« Lors du Jugement, la reine de
Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la
condamnera ; en effet, elle est venue des extrémités de la terre pour
écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon » (Mt 12, 42). Jésus reconnaît qu'Il est " bien plus que Salomon ".
Ce qu’il y a de beau chez les mages, c’est qu’ils ont
fait un très long voyage non pas pour aller rencontrer un roi adulte dont tout
le monde parle, mais un « bébé »
à peine né dont personne semble s’intéresser. Ils se sont prosternés devant un
Dieu qui sait se faire si petit, si humble; devant un Dieu qui a créé l’univers
et qui repose dans les bras de sa mère.
Aujourd’hui, trois adultes font leur première
communion parmi nous. Il s’agit de Rodrigo, Sylvain et Jean. Eux aussi ils ont
fait un assez long parcours pour se préparer à rencontrer Jésus leur Sauveur. Et
eux aussi ils vont le rencontrer dans sa petitesse et son humilité. Jésus, le
Créateur de l’univers, vient à eux sous l’apparence d’un petit morceau de pain.
Quelle humilité, quelle douceur, quel amour!
J'ai demandé à toute la communauté chrétienne réunie ce matin pour célébrer la mort et la résurrection de Jésus, de prier pour nos trois amis qui recevront Jésus-Eucharistie pour la première fois. Nous avons prié pour que Jésus leur manifeste son Amour et pour qu'ils se souviennent toute leur vie de ce grand jour.
Élisa, la charmante fille de Rodrigo et de Vanessa, âgée de quatre ans, s'est avancée vers son cher papa après la célébration et lui mettant la main sur le coeur, lui a dit : " Jésus est dans ton coeur ". Les enfants comprennent souvent mieux que les adultes les choses de Dieu, les réalités divines. Dommage que nous perdions souvent notre coeur d'enfant en vieillissant.
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