Dieu ma joie: Transgenre et transsexualité

Transgenre et transsexualité

Je me rends compte de plus en plus que ce sont les idées qui mènent le monde et que par conséquent, la philosophie joue un très grand rôle dans la société. J’aime beaucoup la façon dont les philosophes grecs envisageaient la réalité et la vérité. Pour Socrate, il était évident qu’il existait une vérité indépendante de notre raison. Pour lui, chaque chose possède ce qu'on appelle aujourd'hui une "identité spécifique" (1) à laquelle était liée une vérité. Tout minéral a son identité et la science permet de découvrir quelle est sa vérité, indépendante de notre esprit. L'esprit humain doit s'efforcer de connaître l’identité des choses et respecter leur nature ou leur vérité. Je ne peux pas construire un pont avec de la glaise.

Or pour l’homme et la femme modernes, il semble que dans tout l’univers, seul l’être humain ne soit pas doté d’une nature et d’une vérité. C’est quand même incroyable, n’est-ce pas? Devant un tel constat, comment ne pas croire que l’être humain se prenne pour un autre? Or, de fait, l’être humain se prend bel et bien pour un autre; il se prend pour Dieu.

Pour l’homme et la femme modernes, les minéraux, les végétaux, les animaux, ont tous leur vérité auxquelles on doit se conformer pour ne pas faire des gâchis, mais l’être humain est le seul être existant qui n’a pas de vérité. La vérité est inexistante chez l’être humain. Celui-ci peut donc se construire ou se détruire à volonté. Tout ce qu’il faut espérer, c’est qu’il fasse les bons choix. Mais même là, le bon choix pour l’un ne sera pas le bon choix pour l’autre.

Je remercie le Seigneur d’avoir fait de moi un chrétien. La phrase qui peut le plus aider l’être humain de toute époque, est celle-ci: « LA VÉRITÉ VOUS RENDRA LIBRES » (Jn 8, 32). C’est Dieu en Personne qui nous a laissé ce plus beau des messages. Et ce même Dieu, Jésus Christ, a ajouté cette autre phrase tout aussi lumineuse: « JE SUIS LE CHEMIN, LA VÉRITÉ ET LA VIE. » (Jn 14, 6).

Pour jeter un peu de lumière sur les trouvailles de l’homme (ou la femme) moderne, il est bon de définir les mots employés. Voici donc quelques définitions ou descriptions:

Intersexe, transsexuel ou transgenre

Les individus transgenres ont les attributs biologiques d’un sexe tout en ayant le sentiment profond d’appartenir à l’autre sexe. Un garçon s’affirmant de la sorte sera qualifié d’efféminé parce qu’il ne correspond pas à l’image ou au rôle ordinairement dévolu aux hommes. Il en sera de même pour une femme jugée trop « masculine ».

Les personnes transsexuelles ont, contrairement aux transgenres, entrepris de changer de sexe pour être en accord avec le ressenti profond. Certains se contentent de simples traitements hormonaux alors que d’autres recourent à la chirurgie.

Les personnes intersexuées ont un sexe qui n’est pas clairement déterminé. Cette variation du développement sexuel peut être d’origine hormonale, génétique ou anatomique.

Bisexualité et homosexualité se distinguent clairement de ces trois catégories. Toutes deux sont en effet des orientations sexuelles. L’homosexualité est le fait d’éprouver de l’attirance sexuelle ou amoureuse pour les personnes de même sexe, et la bisexualité pour les deux sexes. (2)

Voici un texte du pape François sur ce sujet:

« Un autre défi apparaît sous diverses formes d’une idéologie, généralement appelée ‘‘gender’’, qui nie la différence et la réciprocité naturelle entre un homme et une femme. Elle laisse envisager une société sans différence de sexe et sape la base anthropologique de la famille. Cette idéologie induit des projets éducatifs et des orientations législatives qui encouragent une identité personnelle et une intimité affective radicalement coupées de la diversité biologique entre masculin et féminin. L’identité humaine est laissée à une option individualiste, qui peut même évoluer dans le temps ». Il est inquiétant que certaines idéologies de ce type, qui prétendent répondre à des aspirations parfois compréhensibles, veulent s’imposer comme une pensée unique qui détermine même l’éducation des enfants. Il ne faut pas ignorer que « le sexe biologique (sex) et le rôle socioculturel du sexe (gender), peuvent être distingués, mais non séparés ». D’autre part, « la révolution biotechnologique dans le domaine de la procréation humaine a introduit la possibilité de manipuler l’acte d’engendrer, en le rendant indépendant de la relation sexuelle entre un homme et une femme. De la sorte, la vie humaine et la parentalité sont devenues des réalités qu’il est possible de faire ou de défaire, principalement sujettes aux désirs des individus ou des couples, qui ne sont pas nécessairement hétérosexuels ou mariés ». Une chose est de comprendre la fragilité humaine ou la complexité de la vie, autre chose est d’accepter des idéologies qui prétendent diviser les deux aspects inséparables de la réalité. Ne tombons pas dans le péché de prétendre nous substituer au Créateur. Nous sommes des créatures, nous ne sommes pas tout-puissants. La création nous précède et doit être reçue comme un don. En même temps, nous sommes appelés à sauvegarder notre humanité, et cela signifie avant tout l’accepter et la respecter comme elle a été créée. » (Amoris Laetitia, no. 56) (3)

Voici ci-dessous, une vidéo intéressante à ce sujet. Il s'agit de la même vidéo, mais la première possède des sous-titres en français. Pour la visionner, il faut cliquer sur les mots "Comment marcher avec les autres? "