« Ah, que ça fait du bien ! » (Florent Daneau)
Note: c’est la première fois de ma vie que j’écris une
lettre à une personne qui est aux soins palliatifs. Je suis certain qu’il m’accordera
ou m’accorderait la permission de mettre cette lettre sur mon blogue. Vous la
lirez peut-être avant lui car je vais aller la porter dans quelques minutes à
son épouse qui ira le voir très bientôt.
Cher monsieur Daneau,
Je vous écris ces quelques mots
pour vous remercier de m’avoir évangélisé, de m’avoir porté l’évangile. Mes
quelques visites chez vous ces derniers mois, m’ont fait beaucoup de bien.
Votre foi et surtout votre amour envers Jésus Eucharistie, m’ont
beaucoup touché et m’ont réellement évangélisé. Cela prouve une fois de plus
que lorsque nous évangélisons, nous SOMMES TOUJOURS ÉVANGÉLISÉS.
Voici le plus beau souvenir que je
conserverai de vous: quand j’allais vous porter la communion à domicile le
dimanche après-midi à 16h, quelques secondes seulement après que vous ayez reçu
la communion, vous disiez presque immanquablement: « Ah, que ça fait du
bien! » Et vous ajoutiez parfois les mots suivants: « Ça,
c’est le meilleur médicament que je puisse recevoir. »
Quand je suis allé vous porter la
communion dimanche dernier, à l’étage des soins palliatifs du Pavillon
Rosemont, j’avais hâte de vous donner la communion car j’avais hâte
d’entendre votre fameuse phrase. Et je ne fus pas déçu. Après un moment un peu
plus long, cette fois, je vous ai entendu clairement prononcer, les yeux fermés,
les mots suivants: « Ah que ça fait du bien ! »
Cher ami, je ne peux pas expliquer
une telle phrase en ayant recours à la psychologie ou à toute autre explication
naturelle. Cette phrase dite avec tant d’amour et de conviction, ne peut venir
que d’une union réelle et sentie presque physiquement avec notre Dieu qu’est
Jésus Christ. C’est un témoignage très fort sur la présence réelle de Jésus
dans l’Eucharistie, et c’est pour cette raison que je mets ce témoignage sur
mon blogue.
J’ai partagé ce fait avec deux de
mes confrères qui sont prêtres depuis plus de vingt-cinq ans et l’un d’eux en
entendant ce témoignage, a dit: « Je n’ai jamais entendu une chose
pareille. C’est très beau. »
Cher ami, si Dieu vous fait une
telle faveur à l’approche de votre mort, comment ne pas être convaincu qu’il
vous rendra heureux éternellement, heureux d’une joie que vous ne pouvez même
pas imaginer. Je suis très heureux pour vous et je vous envie presque d’être
rendu au bout de votre cheminement chrétien.
Faites une petite prière pour moi,
surtout lorsque vous serez LÀ-HAUT.
Votre ami,
P. Guy, omv
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