Pourquoi l’École
d’Évangélisation Saint André ?
« Apprenez à faire le
bien » (Isaïe 1,
17)
Chers amis,
Si vous lisez régulièrement mon blogue, vous savez à
quel point je suis impressionné par une école d’évangélisation qui porte le nom
d’École d’Évangélisation
Saint André (ÉÉSA). Cette
école d’évangélisation fondée au Mexique par
monsieur José Prado Flores, existe
dans le diocèse de Joliette depuis
dix ans. L’école de Joliette est
venue donner deux sessions dans notre paroisse: la session Vie nouvelle et la session Emmaüs.
Ces sessions ont produit tellement de beaux fruits que j’ai demandé à l’école
de Joliette de venir donner à nouveau la session Vie nouvelle au mois de juin et de donner à l’automne la session Jean (Jean l’apôtre et évangéliste).
Pourquoi j’aime cette forme d’évangélisation
?
On ne s’improvise pas évangélisateur, évangélisatrice.
Il faut apprendre à évangéliser. C’est pour cette raison que j’ai mis au début
du présent blogue, la phrase suivante du prophète Isaïe: « Apprenez à faire le bien » (Is 1,
17). J’aime l’ÉÉSA d’abord et avant tout pour avoir vu les fruits que cette
école produit dans les cœurs lors des sessions qu’elle donne. Mais les « sessions proprement dites », sont
le fruit de l’école; ce ne sont pas l’école dans son entier. Cette école s’appelle
école d’évangélisation parce qu’elle a pour but d’évangéliser, mais avant même
d’évangéliser les autres, elle a le souci de s’auto-évangéliser et ainsi former
des « évangélisateurs ».
Pour former des évangélisateurs, monsieur José Prado
Flores a écrit des manuels de formation. L’ÉÉSA a une façon de faire très
précise, avec des consignes à suivre. Ce que j’aime de l’ÉÉSA de Joliette, c’est
le sérieux avec lequel cette école prépare ses membres à évangéliser. J’ai
participé à toutes les rencontres préparatoires aux sessions qui ont été données
chez nous, et aux rencontres qui font un retour sur les session données afin de
les évaluer; et j’ai pu constater à quel point l’ÉÉSA est efficace pour former
des évangélisateurs. C’est le sérieux, le
très grand sérieux avec lequel l’ÉÉSA de Joliette fait les choses, qui est
le garant de l’efficacité des sessions qu’elle donne. Je ne pense pas que
toutes les ÉÉSA qui existent à travers le monde, suivent avec autant de rigueur
que l’ÉÉSA de Joliette, les consignes établies par le fondateur de l’école. Or,
c’est précisément la fidélité aux exigences de l’École qui est le garant des
fruits qu’elle peut porter. Je souhaite de tout cœur que toutes les ÉÉSA soient
aussi consciencieuses que cette de Joliette.
Voici un exemple de ce que je viens de dire: vendredi
dernier, le 16 mars, toute l’équipe s’est réunie en notre paroisse pour évaluer
la session donnée à la fin du mois dernier. Nous étions environ 16 personnes
autour de la table car l’équipe d’animation compte une vingtaine de personnes. Une
de mes paroissiennes, madame Christiane Gagnon, a remis à chaque personne une
compilation de toutes les réponses au questionnaire d’évaluation que les participants
ont rempli au terme de la session. Quand je suis arrivé dans la salle, tous
avaient les yeux rivés dans ce document qui montrait à l’évidence à quel point
l’Esprit Saint a agi dans les cœurs lors de la session. Ce document, tous ont
été invités à le lire en entier chez eux, dans la chaleur de leur foyer. Durant
la rencontre ce soir-là, nous n’avons pas pris de temps pour examiner cette compilation
et pourtant, la rencontre a duré quatre heures: de 19h à 23h. C’est dire le
sérieux avec lequel l’ÉÉSA de Joliette fait les choses. Durant ces quatre
heures d’évaluation, tous les aspects et les moments de la session ont été examinés
et évalués à la loupe: de la beauté et la bonté des collations, jusqu’à la
qualité des enseignements donnés. Chaque prédicateur a été invité à auto-évaluer
son enseignement et tous par la suite ont évalué cet enseignement en mentionnant
les points forts et les points faibles, afin de pouvoir faire place à l’amélioration.
Voilà ce que j’appelle « prendre l’évangélisation
au sérieux ». Avant les sessions, l’équipe d’animation se réunit
environ trois fois pour préparer la session et une rencontre d’évaluation a
lieu une fois la session donnée et vécue.
« Ne mentionnez pas vos
bons coups ».
Le peuple québécois, dont je fais partie, possède de
grandes qualités. Nous avons la réputation d’être un peuple chaleureux, généreux,
enjoué, etc. Mais nous avons aussi nos défauts comme peuple. Un de ces défauts
consiste en ceci: quand quelqu’un perce dans un domaine ou se démarque en
quelque sorte, on se plaît quasiment à le faire tomber de sa haute marche en le
dénigrant ou en le critiquant. J’imagine que ce défaut s’apparente à l’envie ou
peut-être même à la jalousie. Pourtant l’apôtre Paul nous dit: « Soyez joyeux avec ceux qui sont dans la
joie, pleurez avec ceux qui pleurent » (Rm 12, 15).
Ce défaut, et je dirais même ce péché, est très présent
partout dans notre peuple et aussi, bien sûr et malheureusement au sein de l’Église.
J’ai souvent remarqué ceci: lorsque nous sommes réunis entre membres de
différentes paroisses, si on a le malheur de mentionner les « bons coups » que nous avons faits
ou que nous avons vécus, on sent immédiatement un malaise. On nous dit
verbalement ou de façon non verbale que nous ne sommes pas réunis pour « nous péter les bretelles » (expression québécoise qui veut dire « nous vanter de nos bons coups ». Ou encore on nous dit bien gentiment qu’il
n’existe pas que cette forme-là d’apostolat, que la mission de l'Église est beaucoup plus
large que cela. En somme, on nous fait passer pour des gens bornés, qui n’ont
qu’une seule vision en tête et qui ne jure que par cette vision. Dès qu’on essaie
de promouvoir une forme d’apostolat que l’on juge remarquable et efficace, nous
sommes presque taxés de fanatiques et de personnes exaltées. Si vous habitez un
autre pays que le Canada, vous serez sûrement tentés de penser qu’en ce moment
j’exagère. Si c’est le cas, venez voir et expérimenter par vous-mêmes.
Un texte du pape Benoî XVI:
Je suis en train de lire le livre de Benoît XVI, intitulé:
Jésus de Nazareth, De l’entrée à
Jérusalem à la Résurrection. Au début du chapitre 2, Benoît XVI commente ce passage
de l’évangile selon saint Matthieu :
« Jérusalem, Jérusalem, toi qui
tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je
voulu rassembler tes enfants à la manière dont une poule rassemble ses poussins
sous ses ailes et vous n’avez pas voulu! Voici que votre maison va vous être
laissée déserte … » (Mt 23, 37s).
Voici une partie de son commentaire:
« Ici Jésus rapproche de la bonté
puissante de Dieu lui-même son œuvre et sa tentative d’attirer les gens. Cette
bonté, qui par ses ailes déployées protège Jérusalem, s’adresse cependant au
libre arbitre des poussins et ceux-ci refusent: « vous n’avez pas
voulu » (Mt 23, 37).
Le malheur qui en découle est indiqué
par Jésus, de façon mystérieuse et toutefois sans équivoque, par une parole qui
reprend une ancienne tradition prophétique. Jérémie, face au mauvais
comportement dans le Temple, avait communiqué un oracle de Dieu: « J’ai
abandonné ma maison, quitté mon héritage » (12, 7). Jésus annonce
exactement la même chose: « Votre maison va vous être laissée
déserte ». (Mt 23, 38). Dieu s’en va. Le Temple n’est plus le lieu où il a
mis son Nom. Il sera vide; maintenant il est seulement « votre maison ».
(Benoît XVI, Jésus de Nazareth, De l’entrée à Jérusalem à
la Résurrection, pp. 41-42).
Mais c'est un superbe cri du coeur comment enfermer L'Esprit Saint dans une petite paroisse au contraire ne faut-il pas OUVRIR. C'est franchement une très belle réflexion. Que L'ESPRIT SAINT nous donne la force de VIVRE et de partager avec nos frères et sœurs,la splendeur de l'ÉVANGILE. Merci pour votre blogue.
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