Le Bon Samaritain: meilleur qu’on
pense
Dans les deux blogues qui précèdent celui-ci, je vous
ai partagé quelques fruits de la retraite paroissiale que nous avons vécue en fin
de semaine dernière.
J’ai pour ma part fait une découverte concernant le
Bon Samaritain. Cela fait trente-six ans que je suis prêtre et je n’avais
jamais pris conscience jusqu’à maintenant d’un acte de miséricorde qu’a posé le
Bon Samaritain dans la magnifique parabole inventée par Jésus.
Les paraboles ne nous disent pas tout, mais elles nous
laissent entrevoir ou deviner certains détails, si nous savons lire entre les
lignes. Par exemple, dans la parabole du Père
Miséricordieux (Lc 15, 11-32), on nous dit que le père de l’enfant prodigue
le vit venir de loin. On peut donc supposer que ce cher papa allait tous les
jours au bout du chemin qui conduit à la maison, pour voir si son fils allait revenir chez son père.
Or dans la parabole du Bon Samaritain, un détail important
m’avait échappé depuis les nombreuses années que je lis et entends cette parabole.
C’est la vidéo mise ci-dessous qui m’a fait faire cette découverte. Pour expérimenter
par vous-mêmes cette découverte, je vous invite à prendre un morceau de papier
et à écrire de mémoire tous les gestes ou attitudes que le Samaritain a posés
sur l’homme laissé à demi-mort sur le chemin. Prenez le temps de faire cet
exercice car il en vaut la peine. J’ai d’ailleurs fait faire cet exercice aux
retraitants lors du deuxième jour de la retraite.
Si j’avais fait cet exercice il y a une semaine, j’aurais
probablement terminé mon énumération des actes de miséricorde posés par le
Samaritain en disant qu’une fois rendu à l’auberge, le Samaritain a donné des
pièces d’argent au propriétaire de l’hôtel en lui demandant de prendre soin du blessé
et en lui disant qu’il allait lui rembourser le surplus qu’il pourrait éventuellement dépenser pour le soigner.
Mais je n’avais jamais remarqué que le Samaritain
avait passé toute la nuit à l’auberge. Le texte nous dit : « Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent,
et les donna à l’aubergiste en lui disant : « Prends soin de lui;
tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai. »
(Lc 10, 35). Les petits mots « le lendemain », nous laissent deviner
ce qui s’est passé durant la nuit. Le Samaritain, ayant vu la condition extrême
dans laquelle se trouvait le blessé, car la parabole nous dit que les brigands « après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à
moitié mort » (Lc 10, 30), avait soigné ses plaies et l’avait conduit
sur sa monture à l’auberge. Mais une fois rendu là, il ne l’a sûrement pas
laissé dans une chambre pour aller dormir ensuite dans une autre chambre. Cela
ne ferait aucun sens vu les détails que Jésus a soigneusement choisis pour décrire
la bénévolence du Samaritain. Il est clair à mes yeux et à mon cœur que le
Samaritain a passé la nuit près du blessé et l’a même veillé toute la nuit.
Voilà le dernier acte de miséricorde accompli par le Samaritain au chevet de l’homme
blessé et meurtri.
Heureusement qu'il existe des gens plus clairvoyants que moi et
que des artistes ont su jeter de la lumière sur ce dernier geste de miséricorde
posé par le Samaritain. L’image mise au haut du présent blogue, est tirée de la
vidéo mise ci-dessous. On y voit, à la quatrième minute et vingt-septième seconde (4:27), le Samaritain veillant aux côtés du blessé.
10 nov. 2012 - Téléversé par Ironlich93
Petite explication sur cette expression désormais célèbre du "Bon Samaritain "
Robert Lebel a composé un merveilleux chant intitulé: " Pas n'importe quel amour ". Le but de ce chant est de montrer que l'Amour de Dieu est extraordinaire, tellement plus grand que le nôtre. Une des strophes du chant fait manifestement référence à la parabole du Bon Samaritain:
L'Amour qui tombe à
genoux
Devant un mendiant blessé
Celui qui reste debout
Pour veiller à ses côtés
Celui qui sait partager
Quand on appelle au secours
Et qui donne sans compter
Sans rien attendre en retour
Devant un mendiant blessé
Celui qui reste debout
Pour veiller à ses côtés
Celui qui sait partager
Quand on appelle au secours
Et qui donne sans compter
Sans rien attendre en retour
Refrain :
L’Amour, c’est pas n'importe quel Amour
Qui va jusqu'à donner sa vie
Pour ses amis
Pour ses amis.
L’Amour, c’est pas n'importe quel Amour
Qui va jusqu'à donner sa vie
Pour ses amis
Pour ses amis.
(Robert Lebel, Pas n'importe quel amour)
Merci chers artistes, de nous faire découvrir les merveilles cachées dans les Saintes Écritures.
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