mercredi 10 juillet 2019

" Guy, m'aimes-tu ? " (Jésus)

“ Guy, m’aimes-tu ? ”  (Jésus) 
J’ai déjà écrit un blogue qui porte ce titre (voir: "Guy, m'aimes-tu?" (Jésus)). Je considère que la question que Jésus a posée à Pierre au lendemain de la Résurrection, est la plus belle, la plus bouleversante, la plus dérangeante et la plus douce qui soit. Oui, cette question a tous ces adjectifs qui peuvent nous paraître contradictoires: 

Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. (Jn 21, 15-17)

Il est difficile de répondre sincèrement à cette question. D’une part, nous avons conscience d’aimer Jésus et d’autre part, à cause de nos péchés, nous voyons bien que nous ne l’aimons pas assez.

Mais Jésus, dans sa Miséricorde infinie, nous donne à certains moments de nos vies des signes qui nous montrent que nous l’aimons. J’ai reçu un de ces signes le 9 juin dernier lorsque mes paroissiens ont organisé une messe festive et un délicieux repas pour souligner les douze années que j’ai vécues comme curé de la paroisse et pour souligner mon départ comme pasteur.

Vers la fin de la messe, mon frère Luc qui est mon aîné et qui est prêtre diocésain à Québec, a tenu à me rendre hommage. J’ai mis cet hommage sur mon blogue (voir: Hommage de mon frère Luc pour ma fête ). Mon frère se doutait bien qu’il allait me faire pleurer. Et il l’a fait; mais à un moment qui m’a vraiment pris par surprise. Je goûtais ses paroles jusqu’au moment où, vers la fin de son hommage, il a dit ceci :

Je vous fais ici une confidence. Une des souffrances de Guy – peut-être la plus douloureuse – est de voir combien notre monde, particulièrement votre métropole, se désintéressent de son Seigneur, de son Amour, de son salut. Il souffre de voir qu’on fait souffrir l’Amour. « Celui qui a tant aimé le monde. »  

Quand mon frère a parlé ce cette souffrance qui m’habite, je me suis mis à sangloter sans pouvoir m’arrêter. J’ai été très surpris d'une telle réaction de ma part aux propos de mon frère. J’ai interprété ces pleurs comme étant un signe que Jésus me donnait pour me montrer que dans le fond, malgré mes incohérences et mes infidélités, j’aime mon doux Seigneur et Sauveur. Je remercie le Seigneur de cet autre signe de sa BONTÉ envers moi.

La photo ci-dessous a été prise quelques instants après que Luc m’ait rendu hommage. J’étais encore ému et j’avais encore les yeux rouges, rougis par mes pleurs. Ma main crispée et posée sur mon genou droit témoigne de l'émotion qui m'habitait encore au terme de la messe. Je remercie madame Danielle Benoît d'avoir su capter ce moment précieux de ma vie. Sur le magnifique DVD que madame Benoît a concocté et qui m'a été donné en souvenir, on peut voir très clairement mes yeux rougis par les pleurs, les douces pleurs.  




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