Pier Giorgio Frassati le transfiguré
La transfiguration de
Jésus selon saint Luc:
« Jésus prit avec lui Pierre,
Jean et Jacques, et il gravit la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, l’aspect de son visage devint autre, et son vêtement
devint d’une blancheur éblouissante. Voici que deux hommes s’entretenaient
avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils
parlaient de son départ qui allait s’accomplir à Jérusalem. Pierre et ses
compagnons étaient accablés de sommeil ; mais, restant éveillés, ils
virent la gloire de Jésus, et les deux hommes à ses côtés. Ces derniers
s’éloignaient de lui, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est bon
que nous soyons ici ! Faisons trois tentes : une pour toi, une pour
Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait. Pierre
n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son
ombre ; ils furent saisis de frayeur lorsqu’ils y pénétrèrent. Et, de
la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui
que j’ai choisi : écoutez-le ! » Et pendant que la voix se
faisait entendre, il n’y avait plus que Jésus, seul. Les disciples gardèrent le
silence et, en ces jours-là, ils ne rapportèrent à personne rien de ce qu’ils
avaient vu.» (Lc
9, 28-36)
Pier Giorgio le
transfiguré :
Une des choses qui me plaisent le
plus dans la vie de Pier Giorgio, c’est sa joie de vivre, ses frasques et ses
bouffonneries. Ce n’est pas sans raison que mon blogue s’intitule :
« Dieu ma joie ». J’imagine que tous les jeunes de son âge
aimaient côtoyer ce jeune Bienheureux. Sa joie de vivre devait y être pour
quelque chose. Ses compagnons à l’université lui avaient donné le surnom de
« valanga », qui signifie « avalanche ». Pier
Giorgio était une « avalanche de joie ». Ce surnom est très
approprié lorsqu’on sait à quel point Pier Giorgio aimait les montagnes et
l’alpinisme. Mais quand Pier Giorgio était en prière, il était « tout
autre ».
J’ai écrit à quelques reprises
que le mystère de la vie de Jésus qui colle le plus, selon moi, à la
personnalité de Pier Giorgio, est le mystère de la TRANSFIGURATION (voir
entre autres le blogue précédent). Voici, ci-dessous, quelques citations
qui vont en ce sens. Toutes les citations sont tirées du même site internet (1). C’est moi qui ai traduit les textes.
Voici le site internet : https://anteprima.qumran2.net/aree_testi/giovani/estate/verso-altro-campo-frassati.zip/Verso%20laltro%20-%20Campo%20scuola%20Frassati.pdf
C’est moi qui ai traduit les
textes. J’ai mis entre parenthèses les pages où vous pouvez trouver les
citations.
« Quand
il priait, il se transfigurait. Il n’était plus le farceur habituel, le chef de
gang déchaîné qui joue continuellement des tours. Il était simplement
autre. » (page 9)
« Quand
la messe précédait immédiatement le départ pour la montagne, il entrait dans
l’église avec sa corde d’alpiniste, les bottes aux pieds, le bâton de montagne
à la main, le piolet et un gros sac-à-dos sur les épaules. Il entrait à grand
bruit dans la sacristie, déposait son bagage et accompagnait le prêtre à
l’autel. Et là, il devenait un autre. Son comportement exemplaire et édifiant
dans son service à l’autel était déjà par lui-même un avertissement et une
invitation pour ses amis à donner toujours à Dieu la première place et le
meilleur de soi.
Quiconque
le voyait à l’autel, surtout au moment de la communion, restait conquis et
ému : il y avait en lui quelque chose de surnaturel, comme une
transfiguration, qui ajoutait une beauté céleste à la beauté naturelle de sa
personne. » (page 9)
« La
joie qui transparaissait sur son visage ne pouvait venir que de la conscience
de son amitié avec Dieu » a affirmé quelqu’un. Quoi qu’il puisse faire
pour cacher aux yeux des autres la richesse intérieure de son cœur pur et
généreux, il ne pouvait jamais y parvenir. » (page 25)
« De
retour d’une visite aux pauvres de la périphérie, Pier Giorgio et un ami se
rendaient à une adoration quand, à l’improviste, Pier Giorgio dit : « Cher
Mario, si tu connaissais le genre de relation qui se passe entre moi et Jésus,
tu serais meilleur et tu croirais davantage sans aller à la recherche de tant
de discours inutiles. Il n’y a pas de grâce que je demande qui me soit refusée.
Jésus, je le sens, est en moi; Il est ici tout près de nous; Il est mon amour;
Il me dit tant de choses; Il m’aime comme moi aussi je l’aime. J’aimerais
monter là-haut, là-haut, jusqu’à son trône céleste et ne plus revenir sur terre
où je vois le péché et la corruption. La Madone est notre Mère. Elle viendra me
chercher bientôt et elle veut que je fasse le bien pour me donner une
récompense. » (page 9)
La transfiguration de Jésus selon saint Matthieu:
« Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. » (Mt 17, 1-2)
Pier Giorgio a longtemps désiré recevoir Jésus quotidiennement dans l'eucharistie, pratique qui n'existait presque pas à son époque. Il a souvent demandé à sa mère la permission de pouvoir faire la communion quotidienne. Le directeur spirituel de Pier Giorgio, le Père Lombardi, était au courant du désir de son protégé. Il devait lui aussi accorder la permission à Pier Giorgio de communier quotidiennement mais il était tout à fait disposé à le faire. Il attendait lui aussi la permission de la maman.
« Écoutons comment les choses se sont passées d’après le témoignage même du Père Lombardi: « J’ai un souvenir lumineux de mon élève. J’ai été son père spirituel au Sociale (NDLR: nom d'un licée, école de niveau secondaire chez nous) durant un an et malgré le fait que j’aie vu de nombreux jeunes avant et après lui, j’ai toujours présent à l’esprit Pier Giorgio. Mais un bon matin, j’ai vu madame Adelaide Frassati se présenter à moi. Je me suis battu en vain contre son irréductible aversion envers la pratique quotidienne de la Communion, dont elle craignait qu'elle devienne une habitude pour Pier Giorgio et non pas une pratique de foi. Elle ne connaissait évidemment pas son fils et je me suis limité à la rassurer en lui disant que je ne ferais communier son fils qu’une fois par semaine. Quatre jours plus tard, j’ai entendu frapper à ma porte; c’était Pier Giorgio qui, sautant de joie, me disait : « Père, j’ai vaincu. » « Et qu’est-ce que tu as vaincu pour être aussi heureux? As-tu gagné à la loterie? » lui répondis-je. Et tout de suite : « Hé Père … vous le savez très bien : je peux faire la Communion tous les jours. J’ai tellement insisté. » Je n’oublierai jamais plus la joie de son visage ce jour-là. Quand il venait dans ma chambre, c’était comme si le soleil entrait. »
« Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l’écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. » (Mt 17, 1-2)
Pier Giorgio a longtemps désiré recevoir Jésus quotidiennement dans l'eucharistie, pratique qui n'existait presque pas à son époque. Il a souvent demandé à sa mère la permission de pouvoir faire la communion quotidienne. Le directeur spirituel de Pier Giorgio, le Père Lombardi, était au courant du désir de son protégé. Il devait lui aussi accorder la permission à Pier Giorgio de communier quotidiennement mais il était tout à fait disposé à le faire. Il attendait lui aussi la permission de la maman.
« Écoutons comment les choses se sont passées d’après le témoignage même du Père Lombardi: « J’ai un souvenir lumineux de mon élève. J’ai été son père spirituel au Sociale (NDLR: nom d'un licée, école de niveau secondaire chez nous) durant un an et malgré le fait que j’aie vu de nombreux jeunes avant et après lui, j’ai toujours présent à l’esprit Pier Giorgio. Mais un bon matin, j’ai vu madame Adelaide Frassati se présenter à moi. Je me suis battu en vain contre son irréductible aversion envers la pratique quotidienne de la Communion, dont elle craignait qu'elle devienne une habitude pour Pier Giorgio et non pas une pratique de foi. Elle ne connaissait évidemment pas son fils et je me suis limité à la rassurer en lui disant que je ne ferais communier son fils qu’une fois par semaine. Quatre jours plus tard, j’ai entendu frapper à ma porte; c’était Pier Giorgio qui, sautant de joie, me disait : « Père, j’ai vaincu. » « Et qu’est-ce que tu as vaincu pour être aussi heureux? As-tu gagné à la loterie? » lui répondis-je. Et tout de suite : « Hé Père … vous le savez très bien : je peux faire la Communion tous les jours. J’ai tellement insisté. » Je n’oublierai jamais plus la joie de son visage ce jour-là. Quand il venait dans ma chambre, c’était comme si le soleil entrait. »
À partir de ce
jour, la pratique de la communion quotidienne l’a accompagné jusqu’à sa mort.
Et la rencontre avec Jésus est devenu le moment le plus attendu. C'était aussi un constant
point de référence de jour ou de nuit, la source à laquelle il puisait en
abondance la nourriture spirituelle qui l’a soutenu dans son intense activité
apostolique, dans ses diverses activités caritatives comme aussi dans ses
innombrables moments de grande souffrance que la vie lui a réservés jusqu’au
jour du sacrifice suprème.
Le chrétien vaut
dans la mesure où il vit et agit dans la grâce de Dieu. Pour bien comprendre
alors la grandeur de Pier Giorgio, c’est de là que chaque discours doit partir: de son union intime avec Dieu. Cet aspect de sa riche spiritualité
doit être bien mise en évidence puisqu’il est la clé de lecture de toute sa
vie. Personne ne peut accomplir des actes de charité aussi grands sans le
soutien d’une vie toute imprégnée de la grâce de Dieu, qui l’inspire et le
soutient et qui renforce sa volonté. … En certaines
occasions, cette vie en Dieu se manifeste aussi à l’extérieur sous forme de
luminosité, de joie, d’allégresse et de gentillesse. Chez Pier Giorgio,
les gens pouvaient noter tout cela, » (Ibid, p. 8)
La communion quotidienne était donc le lieu de la Transfiguration de Pier Giorgio Frassati.
La communion quotidienne était donc le lieu de la Transfiguration de Pier Giorgio Frassati.
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