Origine de Marie qui défait les nœuds (1)
Je vous ai déjà parlé de la dévotion à Marie qui défait les nœuds. De prime abord, je n’ai pas été attiré par cette dévotion. Mais maintenant, je la trouve très belle et je la crois très efficace. Grâce au site internet Aleteia, j’ai retracé aujourd’hui l’origine de cette dévotion:
Le miracle à l’origine de la
dévotion pour
Marie qui défait les nœuds
Marie qui défait les nœuds
Isabelle Cousturié | 26 novembre 2017
Nous savons qu’à l’origine de cette dévotion se trouve un tableau peint
en 1700 à la demande d’un prêtre, en mémoire de la réconciliation d’un couple
de sa famille, Wolfgang et Sophie von Langenmantel.
Mais que savons-nous de cette réconciliation et de ce qui a pu bouleversé
à ce point ce prêtre pour vouloir imprimer à jamais ce symbole à la fois
concret et spirituel du pouvoir de Marie à défaire les nœuds de nos difficultés
quotidiennes, et de le faire partager à tous les fidèles?
Derrière cette dévotion, partie d’un
épisode de la vie quotidienne d’un couple, se cache en réalité un miracle
survenu devant un autre tableau peint en l’honneur de Notre-Dame des Neiges,
dont la commémoration, depuis le Ve siècle, est à l’origine de
toute la doctrine chrétienne et de toute la dévotion de l’Église à l’égard de
Marie, Mère de Dieu.
Ce jésuite par qui tout est arrivé
Nous sommes en 1615. Wolfgang Langenmantel et Sophie
Imhoff sont mariés depuis trois ans mais ils se disputent continuellement, et
leur mariage est déjà en crise. Les deux époux envisagent très sérieusement
l’idée de divorcer. Mais tous les deux sont de fervents catholiques et
souffrent de leur décision. Alors, avant de décider de leur séparation
définitive, l’époux décide de se rendre à pied au proche monastère bavarois
d’Ingolstadt où réside le père jésuite autrichien Jakob Rem (1546-1618), connu
et très estimé pour sa capacité de discernement, sa dévotion, et sa profondeur
spirituelle.
Le père Rem est un grand dévot de la sainte
Vierge Marie. Il s’en va aussitôt s’agenouiller devant le tableau de
Notre-Dame des Neiges, accroché dans la chapelle du monastère, celle-là même
qui lui est apparue, un beau jour d’avril 1604 et lui a demandé d’être invoquée
sous le titre de Maria ter admirabilis (Marie
trois fois admirable), et dont il fait répéter trois fois de suite le nom à ses
disciples. Notre-Dame des Neiges est la sainte patronne de tout le diocèse
d’Eichstätt depuis 1942.
Un événement extraordinaire
Le 28 septembre 1615, un événement extraordinaire se
produit dans la chapelle du monastère. Tandis qu’il continue de prier
intensément la Vierge, le père Jakob a dans les mains le ruban de noce que les
époux, selon la tradition locale, avaient autour de leurs mains jointes, au
moment d’échanger leurs promesses, pour marquer les liens indissolubles de leur
union devant Dieu. Sophie le lui a confié pour accompagner ses prières. Le
ruban est plein de nœuds, chaque nœud correspondant à chaque dispute qu’elle a
eue avec son mari.
Le père jésuite, aux pieds de la peinture, supplie la
Vierge de dénouer tous ces nœuds et de permettre à ce couple de trouver la
paix. Et voilà que, tout à coup, il voit les nœuds se défaire les uns après les
autres, et le ruban devenir aussi lisse et blanc que le jour de leur mariage,
et d’une brillance qu’aucun peintre n’arrivera à reproduire. Très vite le
couple en tire les bénéfices et se réconcilie. Le divorce est évité et les
époux vivront en communion et heureux jusqu’à la fin de leurs jours.
Hommage par les arts
Cet heureux « dénouement » figure donc en
tête de tant de témoignages de situations familiales, de difficultés de la vie
quotidienne, dénouées grâce à l’intercession de Marie. Mais la chose ne serait
pas allée plus loin si leur petits-fils, en 1700, n’avait pas eu l’idée de
rendre hommage à cette réconciliation extraordinaire par les arts. Jérôme
Ambroise von Langenmantel (1666-1709) est chanoine à
l’église Saint-Pierre de Perlach d’Augsbourg. En souvenir de ses
grands-parents et de cet « événement si particulier » qui leur est
arrivé, il décide de commander un retable d’autel comme ex voto pour orner la
chapelle de son église, et renforcer la dévotion mariale de l’Église, montrant
à tous la grande efficacité des prières qui sont faites à la Mère de Dieu.
La réalisation de l’œuvre est confiée à Johann
Melchior Schmidtner, un peintre de l’Académie allemande d’Augsbourg qui la
termine en 1700. Marie est représentée, le visage incliné vers le ruban,
concentrée sur son travail. Deux anges l’entourent. L’un lui présente un ruban
plein de nœuds, tandis que l’autre reçoit ce même ruban, démêlé. La Mère de
Dieu est couverte d’un manteau bleu, avec la lune à ses pieds et douze étoiles
en guise de couronne. Le serpent de la Genèse (3-15) illustre le Mal. Marie,
dans un geste symbolique fort, l’écrase de son pied, en présence de la colombe
— l’Esprit saint – représentée en haut du tableau, couvrant la scène de sa
lumière. Dans cette œuvre, Marie est considérée comme une sainte femme et
conseillère des familles, avocate, auxiliatrice et médiatrice, devant Notre
Seigneur Jésus Christ, fils de Dieu.
La dévotion à « Marie qui défait les nœuds »
est restée cantonnée au sud de l’Allemagne pendant plus de deux siècles, jusqu’à
ce que Jorge Maria Bergoglio, le futur pape François, bouleversé par son image,
la propage en Argentine, créant autour d’elle tout un mouvement de piété
populaire, qui s’étendra à toute l’Amérique latine dès 1980. Aujourd’hui, avec
la diffusion d’une neuvaine de prières inspirée du tableau, sa dévotion s’étend
au niveau mondial. Vous qui peinez et souffrez, confiez les noeuds de votre vie
à Celle qui peut tout auprès du Seigneur… Faites la neuvaine proposée par une
communauté de prière sur Hozana, animée
par l’association Marie qui défait les noeuds. (1)
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