Homélie du jour de Noël 2018
Homélie du jour de Noël
Mon homélie du jour de Noël a repris l’opposition "LUMIÈRE et ténèbres". L’évangile de la messe du jour de Noël, nous présente le
bouleversant Prologue de l’évangile
selon saint Jean, dont voici quelques phrases :
02 Il
était au commencement auprès de Dieu.
03 C’est
par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est
fait sans lui.
04 En
lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
05 la
lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
09 Le
Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
10 Il
était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde
ne l’a pas reconnu.
11 Il
est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
12 Mais
à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux
qui croient en son nom.
16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
16 Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;
Pour comprendre la venue du Fils de Dieu parmi nous, il
faudrait voir l’invisible; il faudrait voir de quoi a l’air un être humain sans
la grâce de Dieu, de quoi a l’air une âme sans Dieu. Certains saints ont vu une
âme en état de péché mortel et ils ont été horrifiés.
Le Nouveau Testament emploie le mot « mort »
pour décrire la situation de l’être humain qui, par son orgueil et ses
agissements, s’est coupé de Dieu, s’est coupé de la grâce divine. Dans la magnifique
parabole du Père Miséricordieux (Lc 15, 11-32), le père qui retouve son fils
après que celui-ci ait mené une vie de désordre, dit : « Mon fils que voilà était mort, et il est
revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé » (Lc 15, 24). Et le livre de l'Apocalypse dit ceci: « Je connais ta conduite, je sais que ton nom est celui d'un vivant, mais tu es mort » (Ap 3, 1).
Voici ce que nous pouvons lire dans une homélie du quatrième siècle:
" Ainsi qu’une maison,
si son maître ne l’habite plus, s’enfonce dans les ténèbres, le mépris et la
ruine, se remplit de crasse et d’ordures ; de même, l’âme qui est délaissée par
son Maître que le chœur des Anges accompagne, est remplie par les ténèbres du
péché, la honte des mauvais désirs et un complet mépris.
Malheur à la route où
personne ne marche plus, où la voix de l’homme ne se fait plus entendre ! Elle
devient un repaire de bêtes fauves. Malheur à l’âme, si le Seigneur n’y marche
plus, et si la voix n’en fait pas fuir les bêtes fauves de la méchanceté
spirituelle ! Malheur à la maison que son maître n’habite plus ! Malheur à la
terre qui n’a plus de cultivateur pour la travailler ! Malheur au navire, s’il
n’a plus de pilote, car il se perd, emporté par les flots et la tempête !
Malheur à l’âme, si elle n’a plus en elle le vrai pilote, le Christ, car,
livrée sur la mer à la cruauté des ténèbres, ballottée par les flots de
passions, secouée par les esprits mauvais, elle trouve finalement sa perte.
Malheur à l’âme, si
elle n’a pas le Christ pour la cultiver attentivement, afin qu’elle puisse
produire les fruits savoureux de l’Esprit ! Car, abandonnée, remplie de ronces
et de chardons, elle n’a de fruits que pour le feu. Malheur à l’âme, si elle
n’a pas son Maître, le Christ, habitant en elle ! Car, déserte, elle est
remplie par la puanteur des passions et elle devient l’auberge du vice. " (1)
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