L’Avent:
temps d’ESPÉRANCE
Je vous souhaite un très bel Avent 2018 !
Je vous souhaite un très bel Avent 2018 !
Le temps de l’Avent est le temps par excellence pour
cultiver notre ESPÉRANCE. Nous aurions humainement parlant plusieurs raisons de
perdre espérance. Après deux mille ans de christianisme, le monde ne semble pas
meilleur; il semble même pire que jamais. Depuis quelque temps, lorsque je vais
recevoir le sacrement de la réconciliation, je m’accuse auprès du prêtre et
surtout devant Dieu, de manquer d’ESPÉRANCE. Quand je vois ma paroisse
constituée surtout de personnes âgées; quand je vois nos bénévoles qui sont d’une
générosité étonnante et exceptionnelle mais qui, au fil des ans, ne peuvent que
s’épuiser et seront, selon toute vraisemblance, difficiles à remplacer, il m’arrive de
manquer d’espérance. Dans quelques mois, je terminerai mon deuxième mandat
comme curé. Quand j’envisage la possibilité d’accepter un autre mandat de six
ans, je me dis: « Dans quoi
vais-je m’embarquer? Qui sera là
dans six ans?» Quelques uns de mes amis paroissiens sont décédés, d’autres
ont déménagé. Vous aussi vous avez sûrement vos interrogations personnelles liées à
l’espérance et à la désespérance. Le vieillissement, la maladie et le deuil
apportent leur lot d’interrogations.
Et pourtant, nous chrétiens, nous avons la meilleure
des raisons d’espérer. Celui qui va naître dans trois semaines est l’Emmanuel : DIEU AVEC NOUS (le mot « Emmanuel »
vient d’un mot hébreu qui signifie: «Dieu avec nous»). Quand
nous sommes tentés par le découragement ou la désespérance, c’est que nos yeux extérieurs et intérieurs sont pointés et même fixés sur le monde que l’on voit ou sur notre
moi que l’on ressent, au lieu d’être tournés vers ce Dieu invisible qui est plus
présent à nous que nous ne le sommes à nous-mêmes. Nous oublions que « DIEU EST AVEC NOUS ». Une des
personnalités religieuses qui a le mieux compris et intégré cette vérité, est
le grand saint Paul; le gigantesque saint Paul. Voici ce qu’il écrit dans sa Lettre aux Romains : « Si Dieu est pour nous, qui sera
contre nous? » (Rm 8, 31). Et il en ajoute :
« Qui pourra nous séparer
de l’amour du Christ? La détresse? L’angoisse? La persécution? La faim? Le
dénuement? Le danger? Le glaive? En effet, il est écrit : « C’est pour
toi qu’on nous massacre sans arrêt, qu’on nous traite en brebis d’abattoir.
Mais en tout cela, nous sommes les grands vainqueurs grâce à celui qui nous a
aimés. J’en ai la certitude: ni la mort, ni la vie, ni les anges ni les
Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs,
ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour
de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur. » (Rm 8, 35-39)
Voilà la conviction qui fonde l’espérance de saint
Paul: Dieu est toujours avec lui. Jésus le Christ est toujours avec lui,
est toujours en lui. Combien de fois le prêtre nous dit-il à la messe: « Le
Seigneur soit avec vous »? C’est une très belle phrase; mais exprimée
ainsi, elle ressemble à un souhait. J’aimerais beaucoup mieux qu’on dise aux
gens et en particulier à nos paroissiens, ce que les anges disent toujours dans
la Bible quand ils apportent un message venant du ciel: « Le Seigneur EST avec toi ».
Si je crois que le Seigneur est vraiment avec moi dans tout ce que je vis, que
Dieu est l’Emmanuel, le Dieu avec nous, je serai toujours assuré de son aide et de
sa force invincible. Car Dieu n’est pas seulement avec nous, mais en nous. Or s’il
est en nous, nous possédons sa force invincible. Je comprends maintenant un peu
mieux une phrase de saint Paul qui m’a toujours semblé mystérieuse : « L’espérance ne déçoit pas »
(Rm 5, 5).
La première lecture et l’évangile d’aujourd’hui à la
messe, ont pour but d’affermir notre espérance. Le texte du prophète Jérémie proclamé
en première lecture, a été écrit lors d’une période très sombre du peuple hébreu.
Et pourtant Dieu dit que malgré les apparences, sa promesse de bonheur va se
réaliser. Il sera fidèle à sa promesse. Jésus dans l’évangile d’aujourd’hui,
annonce les calamités qui précéderont immédiatement sa venue dans la gloire:
« Les hommes mourront de peur dans l’attente
de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux seront ébranlées »
(Lc 21, 26). Mais les amis de Jésus sont invités quant à eux à ne pas avoir
peur; au contraire: « Quand
ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre
rédemption approche » (Lc 21, 28).
Je pense, personnellement, que la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus a été donnée à l’Église
et à chacun d’entre nous, pour nourrir et affermir notre espérance. Le Sacré-Cœur
est apparu à sainte Faustine le 22 février 1931 et lui a demandé qu’une peinture
soit faite selon le modèle qu’il lui a montré. Jésus a aussi dit à sainte
Faustine qu’il désirait que soient mis sous la peinture, les mots suivants :
« JÉSUS, J’AI CONFIANCE EN TOI ».
Jésus Miséricordieux
Au 17ème siècle, le Sacré-Cœur est aussi
apparu à sainte Marguerite-Marie Alacoque.
Dieu a envoyé à cette sainte un prêtre qui l’a aidé à répandre la dévotion au Sacré-Cœur de Jésus. Ce prêtre a été canonisé en
1992 par le pape Jean-Paul II. Il s’agit de saint Claude la Colombière, un Père Jésuite.
C’est d’ailleurs pour cela que la mission de répandre dans le monde la dévotion
au Sacré-Cœur, a été confiée aux Jésuites. Au contact et à l'école du Sacré-Coeur de Jésus et de sainte Marguerite-Marie, le Père Claude la Colombière, a su faire siennes
les grâces que nous procure la dévotion au Sacré-Coeur. Une de ces grâces est de nous ancrer dans l’ESPÉRANCE. Voici une prière du Père Claude la Colombière :
Acte de confiance en Dieu
Mon Dieu, je suis si
persuadé que Vous veillez sur ceux qui espèrent en Vous, et qu'on ne peut
manquer de rien quand on attend de Vous toutes choses, que j'ai résolu de vivre
à l'avenir sans aucun souci, et de me décharger sur Vous de toutes mes
inquiétudes : « Dans la paix moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d’habiter, Seigneur,
seul, dans la confiance » (Ps 4, 9). Les hommes peuvent me dépouiller
et des biens et de l'honneur, les maladies peuvent m'ôter les forces et les
moyens de Vous servir, je puis même perdre Votre grâce par le péché; mais
jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu'au dernier moment
de ma vie, et tous les démons de l'enfer feront à ce moment de vains efforts
pour me l'arracher: « Dans la paix
moi aussi, je me couche et je dors ». D'aucuns peuvent attendre leur
bonheur de leurs richesses ou de leurs talents, d'autres s'appuyer sur l'innocence
de leur vie, ou sur la rigueur de leur pénitence, ou sur le nombre de leurs
aumônes ou sur la ferveur de leurs prières; pour moi, Seigneur, toute ma
confiance, c'est ma confiance même ; cette confiance ne trompa jamais personne:
« Nulle personne qui a espéré en Dieu,
n’a été déçue » (Ecclésiastique, 2, 11).
Je suis donc assuré que je
serai éternellement heureux, parce que j'espère fermement de l'être, et que
c'est de Vous, ô mon Dieu que je l'espère: « en toi, Seigneur, j’ai espéré; je ne serai pas confondu éternellement » (Ps
30,2). Je connais, hélas, je ne connais que trop que je suis fragile et
changeant, je sais ce que peuvent les tentations contre les vertus les mieux
affermies, j'ai vu tomber les astres du ciel et les colonnes du firmament, mais
tout cela ne peut m'effrayer: tant que j'espérerai je me tiens à couvert de
tous les malheurs, et je suis assuré d'espérer toujours parce que j’espère
encore cette invariable espérance.
Enfin, je suis sûr que je ne puis trop
espérer en Vous, et que je ne puis avoir moins que ce que j'aurai espéré de
Vous. Ainsi j'espère que Vous me tiendrez dans les penchants les plus rapides,
que Vous me soutiendrez contre les plus furieux assauts et que Vous ferez
triompher ma faiblesse de mes plus redoutables ennemis ; j'espère que Vous
m'aimerez toujours, et que je Vous aimerai aussi sans relâche; et, pour porter
tout d'un coup mon espérance aussi loin qu'elle peut aller, je Vous espère
Vous-même, ô mon Créateur, et pour le temps et pour l’éternité. Ainsi soit-il ! (Claude la
Colombière)
Saint Claude la Colombière
Donc, en AVENT, allons de l’AVANT
!!!
« Oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le
but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. »
(Ph 3, 13-14)
JOYEUX ET SAINT TEMPS DE L’AVENT !!!
Ajout: Voici une belle strophe du chant « Je
crois en toi, mon Dieu »:
« Je
crois en toi, mon Dieu »
Mélodie: Bethany 64.64.66.64
|
Texte Original anglais: Sarah F. Adams
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Compositeur: Lowell Mason
|
Traduction
française: J. Sevin, 1935
|
J'espère en
toi, mon Dieu, j'espère en toi
Ta main, du
haut des cieux, prend soin de moi
Quand sous
l'effort je ploie, quand sombre toute joie,
J'espère en
toi, mon Dieu, j'espère en toi.
Voici la mélodie du chant:
31 janv. 2001 - Téléversé par soldatben
Je crois en toi. 2 - J'espère en toi, mon Dieu, J'espère en toi,
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