Mgr Lépine et la prière en public
21 septembre 2025
25ème dimanche du Temps Ordinaire (semaine I du Psautier) — Année C
Lectures de la messe
Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre à Timothée (1 Tm 2, 1-8)
Bien-aimé,
j’encourage, avant tout,
à faire des demandes, des prières,
des intercessions et des actions de grâce
pour tous les hommes,
pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité,
afin que nous puissions mener notre vie
dans la tranquillité et le calme,
en toute piété et dignité.
Cette prière est bonne et agréable
à Dieu notre Sauveur,
car il veut que tous les hommes soient sauvés
et parviennent à la pleine connaissance de la vérité.
En effet, il n’y a qu’un seul Dieu,
il n’y a aussi qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes :
un homme, le Christ Jésus,
qui s’est donné lui-même
en rançon pour tous.
Aux temps fixés, il a rendu ce témoignage,
pour lequel j’ai reçu la charge de messager et d’apôtre
– je dis vrai, je ne mens pas –
moi qui enseigne aux nations la foi et la vérité.
Je voudrais donc qu’en tout lieu les hommes prient
en élevant les mains,
saintement, sans colère ni dispute.
– Parole du Seigneur.
j’encourage, avant tout,
à faire des demandes, des prières,
des intercessions et des actions de grâce
pour tous les hommes,
pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité,
afin que nous puissions mener notre vie
dans la tranquillité et le calme,
en toute piété et dignité.
Cette prière est bonne et agréable
à Dieu notre Sauveur,
car il veut que tous les hommes soient sauvés
et parviennent à la pleine connaissance de la vérité.
En effet, il n’y a qu’un seul Dieu,
il n’y a aussi qu’un seul médiateur entre Dieu et les hommes :
un homme, le Christ Jésus,
qui s’est donné lui-même
en rançon pour tous.
Aux temps fixés, il a rendu ce témoignage,
pour lequel j’ai reçu la charge de messager et d’apôtre
– je dis vrai, je ne mens pas –
moi qui enseigne aux nations la foi et la vérité.
Je voudrais donc qu’en tout lieu les hommes prient
en élevant les mains,
saintement, sans colère ni dispute.
Lettre d'opinion de Mgr Christian Lépine, Archevêque de Montréal: Prière en publique – « Et si l’on interdisait… de penser? »
Le 29 août 2025
La prière, dans sa forme la plus simple, est un élan intérieur. C’est une pensée tournée vers Dieu qui est bonté, une présence au monde, une manière de chercher la paix. Or, certaines propositions récentes visant à interdire les prières en public soulèvent de sérieuses inquiétudes quant au respect des libertés fondamentales dans une société démocratique.
Une liberté reconnue
La liberté de manifester sa foi, seul ou en communauté, en privé comme en public, est reconnue par la Déclaration universelle des droits de l’Homme (1948, art. 18) (1), par la Charte des droits et libertés de la personne du Québec (1976, art. 3) (2) et par la Charte canadienne des droits et libertés (1982, art. 2a) (3). Ces textes affirment que la liberté religieuse n’est pas confinée aux lieux de culte : elle fait partie intégrante du vivre-ensemble. Restreindre la prière à la sphère privée reviendrait à réduire l’espace de liberté de toute la société.
Un projet impraticable et discriminatoire
Comment distinguer une prière d’un moment de silence ou de recueillement ? Comment légiférer sur une intention, un murmure, une pensée intérieure ? Et surtout, qui déciderait de ce qui est prière et de ce qui ne l’est pas ? Une telle interdiction ne pourrait s’appliquer qu’au prix de l’arbitraire et nourrir la méfiance et les préjugés.
De plus, cela mettrait en péril des traditions profondément enracinées au Québec : la Marche du Pardon, la Fête-Dieu, le Chemin de Croix, la Marche des Rameaux ou encore la Marche de la Paix. Ces événements, qui se déroulent dans l’ordre et la dignité, sont autant de lieux de rencontre et de dialogue. Interdire la prière en public reviendrait à compromettre leur existence même.
Faut-il rappeler que la visite du pape François en 2022 – événement de portée mondiale – n’aurait pas été possible dans un contexte d’interdiction de la prière en public ? Et pourtant, cette visite s’est déroulée dans le respect et la paix.
C’est l’État qui est laïque et non la société
La laïcité de l’État garantit que les institutions demeurent neutres devant la diversité des croyances, au service et au bénéfice de tous les membres de la société. Mais elle n’exige pas l’effacement public de la foi dans la société, bien au contraire. Confondre neutralité de l’État et neutralisation de la société conduirait à une grave régression.
Dans une société démocratique comme la nôtre, la diversité des convictions ne se craint pas : elle s’accueille et contribue à faire la richesse du Québec, forte de la culture du dialogue et de la rencontre.
« Car là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. » (Mt 18, 20)
Dans un monde traversé par les crises économiques, sociales et environnementales, avons-nous intérêt à décourager des gestes qui nourrissent l’espérance et la solidarité ? Au fond, vouloir interdire la prière en public, n’est-ce pas un peu comme vouloir interdire de penser ?
Article 18
Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu'en privé, par l'enseignement, les pratiques, le culte et l'accomplissement des rites.
2 Chacun a les libertés fondamentales suivantes :
a) liberté de conscience et de religion;
b) liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression, y compris la liberté de la presse et des autres moyens de communication;
c) liberté de réunion pacifique;
d) liberté d’association.
Merci Monseigneur pour cette lettre très éloquente en espérant que le gouvernement en tiendra compte. Mais ce qui l'indispose beaucoup, je crois, ce sont les plaintes concernant les musulmans qui occupent des places publiques. Prions le Seigneur pour qu'il nous soit permis de garder nos traditions.
RépondreSupprimerPublic prayer is important. Here in the USA, it is a right guaranteed by the First Amendment to our Constitution.
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