Chant "Toujours plus haut" sur Pier Giorgio
"Toujours plus haut"
Chers amis, alors que dans 3 jours Pier Giorgio Frassati sera déclaré saint dans l'Église, je désire vous pargager un très beau souvenir. En 2015, une amie nommée Annie Gilbert et moi avons demandé à Richard Vidal, auteur-compositeur-interprète de chants religieux, de composer un chant sur Pier Giorgio Frassati. Richard a acquiescé à notre demande et a composé un merveilleux chant sur le futur saint. D'ailleurs dans son chant, il n'hésite pas à le qualifier de "saint".
Pour entendre le chant, veuillez cliquer sur le lien suivant:
Ce lien vous conduira sur le site internet mis sur la toile (le web) par Annie Gilbert que je considère comme étant la "spécialiste" de Pier Giorgio au Québec.
Pour voir des images qui vont avec le chant, cliquer sur :
Pier Giorgio est un modèle extraordinaire à présenter à la jeunesse (1). C’est un jeune homme bien dans sa peau, toujours joyeux, amant des pauvres, affamé du Christ, spécialement dans l’Eucharistie, et dévot de la Vierge Marie. Quand je pense à lui, je pense instinctivement au pape François. Les derniers papes ont tous aimé Pier Giorgio et l’on présenté comme un modèle pour la jeunesse d’aujourd’hui. Ce jeune qui sera canonisé dans trois jours, est devenu au fil des ans, un des patrons des JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse). Il est mort en 1925. Il a été exhumé en 1981 et son corps a été retrouvé intact. On a transporté son corps à Sidney en Australie pour les JMJ de 2008 ainsi qu'à Cracovie en Pologne pour les JMJ de 2016. Le corps de Pier Giorgio a été transporté une fois de plus à Rome à la fin juillet et début aôut de cette année (28 juillet au 3 août) pour le Jubilé des Jeunes.
M. Richard Vidal a mis par écrit les inspirations qui l’ont conduit à écrire tels ou tels mots, ou telles ou telles phrases. Voici les paroles du chant, suivies des commentaires de Richard :
Toujours plus haut
– Chant sur le Bienheureux Pier Giorgio Frassati. –
1. Avec lui, les pauvres ont touché la main de Dieu,
Avec lui, bien d'autres ont goûté le Pain des cieux.
Il était un saint, jeune au cœur de feu,
Homme de prière, homme de lumière, un vrai fou de Dieu.
REFRAIN
Toujours plus haut, vers la montagne éternelle,
Toujours plus haut, les yeux levés vers le ciel.
Il a vêtu d'amour, des gens dans le besoin.
Il a laissé sa joie, tomber sur les chemins.
2. Ange de tendresse, il prenait son énergie
Dans le Pain céleste savouré chaque aujourd'hui.
Il partait donner, en tournée d'amour,
Un peu de bonté et de charité, sans aucun détour.
Si Pier Giorgio était près de nous, il nous dirait :
3. Vis comme un apôtre, dans le don et dans la joie,
Vis pour tous les autres et secoue un peu ta foi.
Prie le jour, la nuit dans la solitude
Et pour les petits, les plus démunis, sois Béatitude.
Richard Vidal
Octobre 2015
Quelques mots d’explication sur le chant:
1. La foi de Pier Giorgio.
Dans le chant, le mot foi n’apparaît pas. Cependant sa vie de foi se retrouve dans l’expression : «Avec lui bien d’autres… ». Malgré le fait que, dans son entourage, on se moquait de la religion, Pier Giorgio n’avait pas peur non seulement de dire sa foi mais d’en entrainer d’autres dans son sillage. Plusieurs ont découvert le Pain des cieux et le dialogue avec Dieu, à cause de lui, l’homme de prière.
2. Un saint.
Pourquoi écrire : « Il était un saint » alors qu’il n’est pas encore canonisé? Quand quelqu’un est nommé patron des JMJ, quand on ouvre sa tombe et que son corps est conservé et qu’il répand un doux parfum, et quand on va même apporter sa châsse à Cracovie en juillet 2016 pour les JMJ, on peut dire que PGF est un saint. Alors qu’il était en train de mourir, la femme de chambre Ester Pignata écrivit sur le calendrier de la cuisine : «Sept heure – malheur irréparable. Pauvre saint Pier Giorgio. C’était un saint et Dieu l’a voulu à ses côtés. » Un pauvre qui lui demandait son nom, il a répondu : « Je suis Saint-Vincent de Paul. » Certes il le disait, avec un grand sens de l’humour, pour éviter qu’on devine qu’il est le fils d’un riche Sénateur et fondateur du journal local,; il était vraiment au autre Vincent de Paul. Espérons qu’un jour, il sera canonisé.
3. Un fou de Dieu.
Une autre expression mise dans le premier couplet peut paraître forte et même un peu radicale : « Un vrai fou de Dieu. » C’est ce qu’il était dans son cœur : un amant de Dieu. Son entourage et surtout ses parents ne le comprenaient pas et l’estimaient «un peu fou »; ils étaient très déçus de ses choix. Certes PG aurait pu vivre une vie exceptionnelle dans les hautes sphères de la société bourgeoise; il aurait pu succéder à son père à la tête du Journal La Stampa. Il a tout laissé : vie mondaine, soirées dansantes avec de grandes et belles dames, souper d’honneur avec des dignitaires d’Italie et d’Allemagne, automobile de luxe, la vie de château quoi ! Il a tout laissé… pour Dieu. C’est fou ? Plusieurs de ses amis le croyaient.
4. Sa devise.
«Toujours plus haut» fait allusion aux mots « Verso alto » écrits sur une photo. Pour lui, il fallait toujours se dépasser, aller plus loin. Son amour pour la montagne et ses passages difficiles était pour lui l’image de la vie où il faut aller plus loin, plus haut. Il disait : « J’ai besoin de montagne. » « Les yeux levés vers le ciel. » C’était là où il regardait, vers la vraie lumière pour être lui-même homme de lumière pour les autres. Jamais il ne pensait à sa personne parce qu’il voyait Dieu partout.
5. Son amour de l’eucharistie.
Dieu avait la première place dans sa vie. Il allait à la messe chaque matin, d’où l’expression dans le premier couplet : « Il prenant son énergie dans le Pain céleste savouré chaque aujourd’hui.» Il demandait au jardinier de le réveiller le matin pour aller à l’église. Il a écrit cette phrase merveilleuse : «Jésus me rend visite chaque jour par la communion, et moi, je le lui rends bien modestement en visitant les pauvres. » Cette idée se reflète dans les mots : « Il partait donner, en tournée d’amour, un peu de bonté et de charité.» Dieu était son
« énergie.»
6. Ses pauvres.
Il les a « vêtu d’amour » il les aimait sans condition. Il notait même leurs noms dans un carnet pour ne pas les oublier. Il ne les choisissait pas; c’est ce que j’ai voulu dire dans l’expression : « sans aucun détour ». Même quelqu’un lui dit un jour, alors qu’il trouvait insupportable l’odeur des pauvres dont s’occupait PG : «Comment fais-tu pour rester ici ? » Il lui a répondu : « N’oublie jamais que même dans un taudis sordide, c’est le Christ que tu viens trouver. » Il allait voir la détresse là où elle se trouvait sans rien choisir sauf le fait de la changer en espoir. C’est tellement vrai d’écrire : « Avec lui les pauvres ont touché la main de Dieu. »
7. Sa joie.
Quand il arrivait à quelque part, on le savait. PG répandait la joie là où il passait d’où les mots du refrain : « Il a laissé sa joie tomber sur les chemins. » On aurait dit que sa joie était matérielle, qu’on pouvait la toucher tellement elle était palpable. C’est comme laisser un panier de fruits sur la table du démuni. Pour lui, jouer des tours, fonder La société des types louches, prendre une bière entre amis et avoir des fous rires, c’était la vie. Il disait :
« Un chrétien doit toujours être joyeux. »
8. Un ange de tendresse
C’est ainsi que commence le second couplet. De la tendresse, il en avait beaucoup pour les autres. Cette tendresse se transformait en action sociale pour ses pauvres. Autant il était affable et doux, autant il devenait ardent défenseur de la justice pour les délaissés du système politique. Il rugissait comme un lion passionné. Il a même fait une nuit en prison parce que trop bruyant dans une manifestation où il portait un drapeau défendu. Si sa fougue était intense pour les injustices faites aux autres, elle disparaissait quand l’injustice lui était faite personnellement. Il ne disait rien quand son père le traitait d’incompétent.
Il s’excusait quand ses parents, rigides et intolérants face à la ponctualité lui faisaient des reproches sur ses retards aux repas ne sachant pas qu’il arrivait de nourrir des pauvres. Une des dernières scènes de sa vie est dramatiquement irréelle. Sa grand-mère venait de mourir et lui ne pouvait assister aux funérailles à cause du mal terrible qui le torturait de douleur; il ne pouvait plus marcher. Même si sa sœur Luciana en avait parlé à sa mère, cette dernière n’y a pas porté attention. Plus encore, elle dit à PG cette phrase terrible : « Ce n’est pas possible, chaque fois qu’on a besoin de toi, tu n’es jamais là ». Il n’a rien répondu, garda le silence en supportant comme toujours la nervosité de sa mère. Il est mort trois jours plus tard. Quel « ange de tendresse » et de bonté ! L’image même du Christ qui lui aussi a gardé le silence devant Pilate.
9. Le message de Pier Giorgio
Dans le couplet 3, j’ai pensé l’écrire comme si PG nous parlait. Je suis certain aussi qu’il nous aurait un peu «brassé » avec sourire sans doute, d’où l’expression « et secoue un peu ta foi. » Après l’avoir écrite, j’étais moi-même surpris de ces mots que je trouvais tellement d’actualité. Il est vrai que parfois il faut se secouer un peu pour aller plus haut. Le message est clair : dépasse-toi et ne pense pas seulement à ta petite personne. Pier Giorgio dérangeait il y a 100 ans; il dérange encore aujourd’hui.
10. L’homme des 8 Béatitudes.
C’est Jean-Paul II qui lui a donné ce titre. PG vivait à plein régime les 8 béatitudes. C’est ce que j’ai voulu remémorer dans le chant par l’expression «sois Béatitude ». En d’autres mots, c’est à nous d’être, comme disent les Béatitudes, des amants de la justice, de la pauvreté, de la miséricorde, de la pureté et de la paix.
Merci à toi, Pier Giorgio Frassati, le Bienheureux.
Je t’ai écris un chant et je te l’ai donné.
Toi, tu m’as vêtu d’amour et tu as laissé ta joie tomber dans mon cœur.
Richard Vidal
Commentaire sur le no. 8, intitulé: « Un ange de tendresse »
Voici comment, pour ma part, je comprends ce paragraphe écrit par Richard Vidal: un ange, selon la conception que j’ai de ce pur esprit, ne pense jamais à lui. L’ange est soit entièrement tourné vers Dieu, pour le louer et l’adorer, soit entièrement tourné vers l’être humain auquel Dieu lui demande de porter secours. Voilà pourquoi, selon moi, M. Richard Vidal qualifie Pier Giorgio d’ange. Car Pier Giorgio pense toujours à défendre les plus faibles, avec courage et détermination. Mais quand il s’agit de se défendre lui-même d’attaques fausses et blessantes, il préfère ne rien dire et se laisser faire. Tout comme les anges, il n’est pas du tout centré sur lui-même, mais uniquement sur les autres et sur Dieu.
Conclusion :
J’espère de tout cœur que le chant de M. Richard Vidal soit de plus en plus connu, surtout en cette année de la canonisation de Pier Giorgio. Ce jeune saint est capable de toucher le coeur des personnes de tous âges. J'ai personnellement 73 ans et Pier Giorgio m'inspire beaucoup. J'ai été conquis par sa fougue, sa joie, sa charité et son originalité. Ce n'est pas pour rien que ce jeune est donné comme modèle de sainteté à la terre entière en ces temps de morosité généralisée. Puisse-t-il nous remettre sur le chemin de l'Espérance et de la Charité active et "secouer un peu notre Foi" !
La photo ci-dessus est assez exceptionnelle: on y voit Pier Giorgio escaladant une montagne, les yeux tournés vers le ciel. Les mots écrits de sa main, ont été mis sur la photo un mois, presque jour pour jour, avant sa mort. La date au haut de la photo est: dimanche le 7 juin 1925. Or Pier Giorgio est décédé le 7 juillet 1925. Un mois avant sa mort, il était en parfaite santé. Les mots " Verso l'alto " veulent dire: " Vers le haut ". Ces trois mots sont les paroles qui caractérisent au mieux la spiritualité de Pier Giorgio ; on peut en quelque sorte dire que ce sont sa devise.
De nouveau, voici le site internet d'Annie Gilbert sur Pier Giorgio:
(1)
Dieu ma joie: Pier Giorgio Frassati, modèle pour la jeunesse
dieumajoie.blogspot.com/2015/07/pier-giorgio-frassati-modele-pour.html
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