mercredi 1 janvier 2025

Marie méditait tout dans son coeur

 Marie méditait tout dans son coeur


L'icône ci-dessus est une icône russe de Notre-Dame-de-Fatima. Ce n'est pas une icône eucharistique car ce qui se trouve au centre de l'icône n'est pas une hostie mais le coeur de la Vierge Marie.  

"Le Cœur Immaculé de Marie est peint d'une manière particulière, ce qui a nécessité beaucoup de travail de la part de l'iconographe, afin qu'il puisse être « peint » en respectant toutes les normes canoniques de l'iconographie russe. Selon les règles canoniques de l'iconographie russe, au lieu d'un cœur représenté, il a été remplacé par un médaillon au centre, avec le mot « serdtse » écrit en caractères paléo-slaves, qui signifie cœur." (1)

L'Église catholique célèbre chaque année au jour de l'an la solennité de "Marie Mère de Dieu". Comme il fait bon commencer l'année en compagnie et sous la protection de la Mère de notre Sauveur qui est aussi notre Mère ! L'évangile de la messe d'aujourd'hui est le suivant  

1 janvier 2025

 Sainte Marie, Mère de Dieu —
Solennité


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 2, 16-21)

En ce temps-là,
les bergers se hâtèrent d’aller à Bethléem,
et ils découvrirent Marie et Joseph,
avec le nouveau-né
couché dans la mangeoire.
Après avoir vu,
ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé
au sujet de cet enfant.
Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient
de ce que leur racontaient les bergers.
Marie, cependant, retenait tous ces événements
et les méditait dans son cœur.

Les bergers repartirent ;
ils glorifiaient et louaient Dieu
pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu,
selon ce qui leur avait été annoncé.

Quand fut arrivé le huitième jour,
celui de la circoncision,
l’enfant reçut le nom de Jésus,
le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.

– Acclamons la Parole de Dieu.


Saint Luc nous révèle dans ces versets de son évangile le secret de la personnalité exceptionnelle de la Vierge Marie. Il nous dit que "Marie retenait tous ces événements et les méditait dans son coeur." Saint Luc emploiera des mots semblables un peu plus loin dans ce chapitre 2 de son évangile, au verset 51. C'est dire l'importance que l'évangéliste accorde à ce trait de la personnalité de Marie. 

Il est clair que Marie, dès son plus jeune âge connaissait la Bible et avait appris à méditer dans son coeur les agissements et les paroles du Dieu d'Israël son peuple. Sinon comment expliquer qu'une jeune fille de quinze ans environ puisse composer un chant de louange aussi beau que le "MAGNIFICAT" où plusieurs phrases peuvent sembler utopiques à un coeur qui ne se laisse pas guider par l'Esprit Saint ?  

Marie, à peine enceinte de Jésus, laisse jaillir sa joie devant sa cousine Élisabeth et s'écrie
Mais maintenant que le Sauveur est venue parmi nous grâce à elle, ce sont les gestes et les paroles souvent mystérieuses de son fils que Marie a appris à méditer dans son coeur. Marie s'est émerveillée du fait que le Dieu de ses pères ait voulu que son Fils naisse dans une extrême pauvreté et que cette naissance ait été annoncée par des anges à de simples bergers. Nul doute que Marie en méditant ces faits, en ait tiré des leçons pour sa vie. Quand Jésus âgé de douze ans est resté à Jérusalem après la fête de la Pâque, à l'insu de ses parents et que Marie et Joseph l'ont retrouvé au bout de trois jours, Marie, sa mère, lui a demandé pourquoi il leur avait fait vivre une telle angoisse. Jésus leur a répondu d'une façon mystérieuse et saint Luc précise que Marie et Joseph ne comprirent pas sa réponse. Et saint Luc d'ajouter : "Sa mère gardait dans son coeur tous ces événements" (Lc 2, 51). Nous pouvons facilement imaginer que Marie a passé toute sa vie à méditer les paroles et les gestes de son fils. 

Il nous appartient maintenant d'imiter Marie et de consacrer beaucoup de temps à méditer les paroles et les actions de Jésus. Pour cela, un des meilleurs moyens est la prière du rosaire. Saint Jean-Paul II, ce grand amoureux de la Vierge Marie a dit plus d'une fois que le rosaire était sa prière préférée. Pour nous faire aimer cette forme de prière, il nous a écrit une merveilleuse lettre apostolique intitulée : "Rosarium Virginis Mariae" (2). Voici quelques extraits de cette lettre :  

no. 1 : : En effet, tout en ayant une caractéristique mariale, le Rosaire est une prière dont le centre est christologique. 
 
no. 2 :  En effet, sur l'arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ.

no. 3 : En effet, réciter le Rosaire n'est rien d'autre que contempler avec Marie le visage du Christ

Les souvenirs de Marie

11. Marie vit en gardant les yeux fixés sur le Christ, et chacune de ses paroles devient pour elle un trésor: « Elle retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur » (Lc 2, 19; cf. 2, 51). Les souvenirs de Jésus, imprimés dans son esprit, l'ont accompagnée en toute circonstance, l'amenant à parcourir à nouveau, en pensée, les différents moments de sa vie aux côtés de son Fils. Ce sont ces souvenirs qui, en un sens, ont constitué le “rosaire” qu'elle a constamment récité au long des jours de sa vie terrestre...

Marie propose sans cesse aux croyants les “mystères” de son Fils, avec le désir qu'ils soient contemplés, afin qu'ils puissent libérer toute leur force salvifique. Lorsqu'elle récite le Rosaire, la ommunauté chrétienne se met en syntonie avec le souvenir et avec le regard de Marie.

Le Rosaire, prière contemplative

12. C'est précisément à partir de l'expérience de Marie que le Rosaire est une prière nettement contemplative. Privé de cette dimension, il en serait dénaturé, comme le soulignait Paul VI: « Sans la contemplation, le Rosaire est un corps sans âme, et sa récitation court le danger de devenir une répétition mécanique de formules et d'agir à l'encontre de l'avertissement de Jésus: “Quand vous priez, ne rabâchez pas comme les païens; ils s'imaginent qu'en parlant beaucoup, ils se feront mieux écouter” (Mt 6, 7). Par nature, la récitation du Rosaire exige que le rythme soit calme et que l'on prenne son temps, afin que la personne qui s'y livre puisse mieux méditer les mystères de la vie du Seigneur, vus à travers le cœur de Celle qui fut la plus proche du Seigneur, et qu'ainsi s'en dégagent les insondables richesses ».14

Le pape Jean-Paul II a renouvelé de façon substantielle la dynamique séculaire du rosaire. En insistant sur le fait que le rosaire est essentiellement une prière christologique (qui a le Christ comme centre), il nous invite à méditer avec Marie tous les mystères de la vie du Christ, sans oublier tous les mystères de sa vie publique. Je crois comprendre que le pape nous invite à ne pas nous gêner et à choisir les mystères de la vie publique de Jésus que nous voulons contempler. Pour sa part, il nous propose cinq de ces mystères qu'il a qualifié de "mystères lumineux" : le baptême de Jésus, les noces de Cana, Jésus qui annonce le Royaume de Dieu et invite à la conversion, la Transfiguration et l'institution de l'Eucharistie. 

Chers amis, comme je nous encourage à suivre l'exemple de notre Mère du ciel et à prier avec elle le Rosaire (le chapelet). C'est sûrement un des meilleurs moyens de nous attacher au Christ Jésus Notre Seigneur et de devenir d'excellents disciples-missionnaires. 

C'est le souhait que je formule pour vous et pour moi en ce premier jour de l'année du Seigneur 2025 et en ce début d'année jubilaire.  


16 oct. 2002 — Le Rosaire est une prière orientée par nature vers la paix, du fait même qu'elle est contemplation du Christ, Prince de la paix et « notre paix ...

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire