Pour les adorateurs et adoratrices (1)

Pour les adorateurs et adoratrices (1) 

Bienheureux Carlo Acutis (1)

Remarque: Samedi dernier, le 11 novembre, une rencontre a eu lieu à la paroisse "Purification-de-la-Bienheureuse-Vierge-Marie" à Repentigny pour préparer les coeurs à la magnifique aventure qui débutera mardi prochain, le 21 novembre 2023, alors que sera inaugurée et bénie la "Chapelle d'adoration eucharistique Carlo Acutis". En prévision de ce grand jour, j'ai rencontré les futurs adorateurs et adoratrices pour leur donner un peu le sens de ce qu'est l'adoration eucharistique. Voici, ci-dessous, les propos que j'ai tenus ce jour-là. Vu la longueur de ces propos, j'ai divisé le texte en deux parties. La deuxième partie fera l'objet du prochain blogue.  

Bienvenue à tous et à toutes !

Commençons par nous présenter et dire quelque chose sur nous-mêmes. (les personnes ont dit leur nom et de quelle paroisse elles sont).

1- Le nom de la chapelle : La chapelle d’adoration a pour nom : Chapelle Eucharistique Carlo Acutis, en l’honneur du jeune Bienheureux Carlo Acutis qui, du haut du ciel, fait aimer Jésus Eucharistie partout dans le monde, en particulier grâce à l’Exposition des Miracles Eucharistiques qu’il a recensés durant les trois dernières années de sa vie et qui voyage partout dans le monde depuis au moins deux ans. Carlo allait à la messe tous les jours et faisait de l’adoration eucharistique à chaque jour.

2- Cadeau reçu de Dieu : En septembre dernier, des pèlerins du Québec ont participé à un pèlerinage en Italie sur les pas de Carlo, organisé par la grande apôtre de Carlo ici au Québec, madame Louise Normandeau. Mme Christiane Gagnon ici présente a fait partie de ce pèlerinage. Ces pèlerins ont eu la grâce de rencontrer trois personnes qui ont bien connu Carlo : sa mère Antonia, Rajesh, un employé de la famille Acutis et une des professeurs de Carlo alors qu’il était au primaire : Valentina. Ces témoins ont même été filmés par un pèlerin et leurs témoignages ont été mis sur YouTube.

Rajesh était hindou. Il s’est converti au catholicisme au contact de Carlo. Dans son témoignage sur YouTube, il dit cette phrase merveilleuse : « Carlo est un mystère. » C’est une des plus belles phrases qu’on puisse dire sur Carlo Acutis. Et le plus grand mystère dans la vie de Carlo, selon moi, est ce qui s’est passé dans son cœur le jour de sa première communion. Tout le reste de la vie de Carlo est une conséquence de ce qu’il a vécu ce jour-là, le 16 juin 1998. Il est difficile pour nous d’imaginer l’ampleur de la grâce que Carlo a reçue la première fois que Jésus-Eucharistie est venu en lui. Tout ce qu’on peut savoir, c’est que ce fut une expérience très profonde et marquante.  C’est pour cela qu’à partir de ce jour, il est allé à la messe tous les jours.

Chers amis, nous n’avons pas reçu, je pense, une grâce pareille. Mais Dieu a fait un grand cadeau à chaque personne ici présente. Pourquoi pensez-vous que vous êtes ici aujourd’hui ? Qui a mis en vous ce désir de venir adorer Jésus une heure, ou deux heures, ou trois heures par semaine ? Et même cinq heures par semaine pour l’un d’entre vous. Vous n’y avez peut-être pas pensé, mais c’est Jésus qui vous attire à Lui. Et cela aussi , c’est une très grande grâce.

3—Le mystère de la foi : À la messe, immédiatement après le moment de la consécration, le prêtre dit : « Il est grand le mystère de la foi. » Je ne sais pas si ces mots vous ont déjà étonnés. Pourquoi disons-nous que ce qui vient de se passer est « le mystère de la foi » ? Car il y a de nombreux mystères de la foi. Pensons aux mystères joyeux, lumineux, douloureux et glorieux que nous méditons en priant le Rosaire (le chapelet). On dit cela parce qu’ici-bas, l’Eucharistie est le plus grand de tous les mystères de la foi. Et Dieu, chers amis, vous a fait la grâce d’être attirés par le plus grand de tous les mystères de la foi. Ce n’est pas rien, je vous le jure.

4- La plus belle description de ce qu’est l’adoration eucharistique : Je vais vous dire quelle est, selon moi, la plus belle description de ce qu’est l’adoration eucharistique. On la retrouve dans la prière que le prêtre prononce au terme d’un moment d’adoration, juste après le chant du Tantum ergo et juste avant la bénédiction avec le Saint-Sacrement. Voici cette prière :

« Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement, tu nous as laissé le mémorial de ta Passion. Donne-nous de vénérer d’un si grand amour le mystère de ton Corps et de ton Sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de ta Rédemption. Par Jésus Christ ton Fils notre Seigneur qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, Dieu pour les siècles des siècles. Amen. »

L’essentiel de l’adoration est là : nous venons adorer notre Maître pour entrer plus avant dans le mystère pascal de la Mort et de la Résurrection de Jésus. Nous venons adorer pour que s’imprègnent en nous les nombreuses Paroles de Jésus dans les évangiles où il nous dit qu’il faut renoncer à nous-mêmes, porter notre croix et le suivre. La vie chrétienne est une vie de renoncement, mais pas dans le but de nous priver ou de nous faire souffrir, mais dans le but de goûter les fruits de la Résurrection : la véritable PAIX, la véritable JOIE. Quand je renonce à moi-même, je goûte une paix et une joie divines. Seules les personnes qui ont fait l’expérience de cela peuvent comprendre ce que je viens de dire. Ne soyons pas surpris que les gens qui ne croient pas en la divinité de Jésus, pensent et disent que la religion chrétienne est une religion de la souffrance, qui prône la souffrance. Ces gens n’ont, de toute évidence, jamais expérimenté la vérité du mystère pascal : la croix de Jésus et la croix vécue avec Jésus, nous font entrer dans une joie et une paix indicibles. 

5- Lien indissoluble entre l’adoration eucharistique et le sacrifice de la messe : Après ce que je viens de dire, on comprend la doctrine de l’Église qui enseigne que l’adoration eucharistique est le prolongement du sacrifice de la messe et une des meilleures façons de se préparer au sacrifice de la messe.

(1) Le mot "Bienheureux" employé ici, a un sens très spécial. Dans l'Église catholique, on dit d'une personne qu'elle est "Bienheureuse", lorsqu'elle a été béatifiée par le pape. La "béatification" est un pas obligé vers la canonisation, c'est-à-dire la reconnaissance officielle qu'une personne est un saint ou une sainte. Pour qu'une personne soit déclarée Bienheureuse, une enquête très sérieuse est faite pour prouver qu'elle a vécu de façon exceptionnelle et héroïque les vertus chrétiennes (ce qu'on appelle "l'héroïcité des vertus") et il faut que par son intercession, un miracle ait été obtenu. Pour qu'un Bienheureux ou une Bienheureuse soit reconnue saint ou sainte, il faut qu'un second miracle ait été obtenu par son intercession.