Homélie et hommage à la Sainte
Trinité
Hommage :
Pour rendre hommage à la
Sainte Trinité, il n’y a rien de mieux que d’avoir recours à des témoins car nous
devrions tous vivre une relation personnelle avec chacune des trois Personnes
divines : le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Voici ci-dessous trois
personnes qui ont eu une grande dévotion envers une des trois Personnes
divines.
Sainte Marguerite d'Youville
et
LA DÉVOTION AU PÈRE ÉTERNEL
Le centre de la vie
spirituelle de Marguerite d’Youville, ce qui primait dans son âme, est sa
dévotion au Père.
En 1741, M . Normant, initiateur
de son Œuvre et son guide, est atteint d’une maladie grave. Intercédant sa
guérison auprès du Père éternel, Marguerite promet de faire venir de France un
tableau représentant le Père éternel. La guérison obtenue, elle s’empresse de
réaliser sa promesse. Ce tableau qui préside aux exercices de la communauté des
Sœurs Grises peut être admiré à la Maison de Mère d’Youville, dans le
Vieux-Montréal. Voir ci-dessous.
En 1765, l’hôpital
général, que dirige Mère d’Youville est la proie d’un incendie. Parmi le petit
nombre d’objets que l’on sauva des flammes se trouve ce tableau du Père
éternel. Bien qu’elle manquait d’argent pour ses œuvres, elle fit édifier une
chapelle dédiée au Père éternel et fit placer le tableau sur l’autel.
En 1760, à l’heure de la
Conquête de la colonie par les Anglais, le Canada est menacé par la famine
générale, Mère d’Youville et l’hôpital général manquent de pain. Marguerite
adresse ses prières à la Divine Providence du Père éternel.
«La Providence est
admirable, écrit-elle, elle pourvoit à tout, en elle est ma confiance. Toujours
à la veille de manquer de tout, nous ne manquons jamais du nécessaire.»
Pour établir la dévotion
au Père, elle fit composer par M. de Lavalinière, les litanies spéciales au
Père éternel, qui furent récitées à partir du 4 avril 1770. (En réédition).
(Source : Sainte
Marguerite d’Youville et sa dévotion au Père par André Bilodeau, O.M.I.
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LA DÉVOTION AU PÈRE ÉTERNEL Le centre de la vie spirituelle de Marguerite d'Youville, ce qui primait dans son âme, est sa dévotion au Père. En 1741,...
Saint Bernard
et
LA DÉVOTION À JÉSUS
Saint Bernard, cette âme
si tendre et si affectueuse envers Jésus Christ ne pouvait maquer d’avoir une
dévotion particulière envers le Cœur de Jésus. Aussi nous a-t-il laissé sur ce
Cœur adorable des paroles si belles, que nous ne pouvons nous empêcher de les
citer :
Saint Bernard : « Oh
qu’il est bon, qu’il est doux de faire sa demeure dans ce Cœur ! »
« Puisque, dit-il, nous
voilà parvenu au Cœur très doux de Jésus et qu’il fait bon d’y demeurer, ne
nous en laissons pas facilement arracher, car c’est de lui qu’il est écrit :
“Ceux qui s’éloignent de vous auront leur nom tracé sur la poussière, qu’un léger
souffle fait disparaître.”
« Mais quel sera le
partage de ceux qui s’en approcheront ? Apprenez-le-nous, vous-même, ô bon
Sauveur. Vous disiez à ceux qui venaient à vous ; “Réjouissiez-vous car vos
noms sont écrits au ciel.”
« Nous nous approchons
donc de vous, afin de tressaillir au souvenir de votre Cœur. Oh qu’il est bon,
qu’il est doux de faire sa demeure dans ce Cœur ! Oh ! le riche trésor que
votre Cœur, ô Jésus ! Je donnerai tout ce que j’ai, mes pensées et mes
affections, pour l’acheter, jetant toutes mes inquiétudes dans le Cœur de mon
Seigneur Jésus, qui me nourrira et m’assistera en toutes mes nécessités. Dans
ce temple, dans ce Saint de saints, devant cette Arche du testament, j’adorerai
et louerai le nom du Seigneur, en disant avec David : “J’ai trouvé mon cœur
pour prier mon Dieu.”
« Et moi aussi j’ai
trouvé le Cœur de mon roi, de mon frère, de mon tendre ami Jésus. Et avec ce
Cœur, comment n’adorerais-je point ? Ce Cœur, j’ose le dire, c’est le mien, car
si Jésus-Christ est mon chef, comment ce qui est à mon chef, ne serait-il pas
aussi à moi ? De même que les yeux de ma tête sont vraiment mes yeux, ainsi ce
Cœur spirituel est mon Cœur. Quel bonheur pour moi ! Je possède donc un seul
Cœur avec Jésus. Et n’en soyons pas surpris, puisque saint Luc nous dit que les
premiers chrétiens n’avaient qu’un cœur.
« Votre côté a été
ouvert, afin que nous puissions avoir libre entrée dans votre Cœur, et que nous
y puissions habiter à l’abri des agitations du monde ! »
« Ayant donc trouvé
votre Cœur qui est aussi le mien, ô aimable Jésus, je vous prierai, vous qui
êtes mon Dieu. Souffrez seulement que mes prières soient admises dans ce
Sanctuaires pour être exaucées ; ou plutôt, attirez-moi tout entier dans votre
Cœur. O le plus beau des enfants des hommes, lavez-moi de plus en plus de mes
iniquités, afin que je mérite d’habiter tous les jours de ma vie dans votre
Cœur. Votre côté a été ouvert, afin que nous puissions avoir libre entrée dans
votre Cœur, et que nous y puissions habiter à l’abri des agitations du monde.
Votre Cœur a été blessé, afin que cette plaie visible nous révélât la blessure
invisible de l’amour. Qui donc pourra ne pas aimer un Cœur blessé de la sorte ?
Qui pourra ne pas lui rendre amour pour amour ? »
Ce beau passage montre à
l’évidence combien Saint Bernard, le saint abbé de Clairvaux, aimait le Cœur de
Jésus. On sent qu’il affecte le répéter coup sur coup le mot Cœur de Jésus,
afin d’en savourer tout la douceur, et afin de faire pénétrer plus profondément
dans l’âme de ses pieux auditeurs la tendre dévotion dont il était lui-même
tout rempli.
Tiré de:
La Bienheureuse Hélène
et
LA DÉVOTION AU SAINT ESPRIT
La Bienheureuse Hélène,
peu connue en France. Lors de sa béatification, Saint Jean XXIII lui a donné le
titre d’« Apôtre du Saint-Esprit », au même rang que Sainte Marguerite-Marie
qui a été appelée par l’Eglise l’« Apôtre du Sacré-Cœur » ou encore Sainte
Marie-Magdeleine l’« Apôtre de la Résurrection ».
La Bienheureuse Hélène
est née en Italie en 1835. Elle restera marquée par sa confirmation et sa
première communion. D’ailleurs le jour de sa première communion, il fallut la
chercher à l’église pour la faire manger avec tout le monde, elle s’écria : «
Maman, quand on est avec Jésus, il faut donc encore manger ? Sa présence ne
suffit donc pas à entretenir la vie ? C’est le premier point que nous
retiendrons de sa vie : Son amour de l’Eucharistie. En effet, elle nous
encourage : « Le cœur des fidèles qui reçoivent la communion doit être comme un
Cénacle. Les trois qualités du Cénacle étaient : d’être propre, spacieux et
bien décoré. Le Cénacle était propre et pur, notre cœur l’est-il aussi ? Le
Cénacle était spacieux, notre cœur n’est-il pas parfois fermé, étroit, voire
craintif devant les plus petits sacrifices ? Ensuite le Cénacle était bien
décoré ; ainsi notre cœur devrait être orné de vertus ».
Plus tard, elle fonda la
communauté des «oblates du Saint Esprit », communauté pour l’éducation des
jeunes filles et qu’elle a voulu consacrer entièrement à la Vierge Marie. C’est
le deuxième point important que nous relevons. Demandons-lui la grâce de bien
prier la Sainte Vierge. La Bienheureuse Hélène elle-même disait : « Ce ne sont
pas les grandes et prodigieuses actions qui nous rendent chers à Dieu. Le
secret de la vraie sainteté consiste à bien faire ce que nous faisons,
c’est-à-dire en imitant Marie ».
Enfin, le troisième
point important que nous retiendrons est celui de la dévotion envers le
Saint-Esprit. Elle disait : «Comme le soleil est nécessaire à la terre pour que
ne meure pas en elle toute végétation, et comme un esprit est nécessaire au
corps humain pour qu’il ait la vie, ainsi l’âme a besoin du Saint-Esprit, sans
lequel il n’y a aucun bien en nous » ;
ou encore « Le Saint-Esprit est celui qui fait les saints. Aspirer à ce destin
et ne pas avoir la dévotion au Saint-Esprit est une contradiction ». Cette
dévotion a fait d’elle une grande sainte de la joie et du courage. En effet
elle attachait de l’importance à un des plus beaux fruits du Saint-Esprit : la
joie « la joie est un fruit de l’humilité, de l’oubli de soi pour chercher et aimer
Dieu. La joie vient de Dieu ; tandis que la tristesse, l’inquiétude et la
mauvaise humeur sont propres aux personnes orgueilleuses, et réfractaires aux
sacrifices. La tristesse et le trouble viennent du démon. Rappelle-toi que Dieu
te veut joyeux dans le temps et dans l’éternité ». Elle en a témoigné tout au
long de sa vie même au milieu des épreuves. Et le courage car elle n’a pas
craint de réagir avec force contre un congrès maçonnique qui a eu lieu en 1896
en Italie, en réveillant la conscience des bons catholiques afin que,
écrivait-elle « ils se préparent avec une sainte ardeur à travailler et
souffrir pour l’œuvre très sainte, je veux dire la défaite de l’esprit de Satan
et le triomphe de l’Esprit-Saint. » De plus, poussée par l’Esprit-Saint, la Bienheureuse
Hélène n’a pas hésité à faire de nombreuses démarches auprès du Pape Léon XIII
pour faire vivifier la neuvaine de Pentecôte qui commence avec la grande fête
de l’Ascension que nous fêterons dans deux jours. Après beaucoup de prières et
de sacrifices, elle fut exaucée. La neuvaine a été instituée dans la liturgie
de l’Eglise. Elle meurt le 11 avril 1914 après avoir répété à Jésus : « je
crois ».
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