vendredi 16 octobre 2020

"Tu seras la joie de ton Dieu" (Isaïe 62, 5)

 "Tu seras la joie de ton Dieu" (Isaïe 62, 5)

Vous le savez, mon blogue s'intitule "Dieu ma joie". Qu'est-ce à dire ? Cela veut dire que Dieu me réjouit. Mais la question importante à se poser, est: "Comment me réjouis-il?".  Dieu me réjouit par les dons, les grâces et les faveurs qu'il me fait. Mais il est une autre joie qui me vient de Dieu. Jésus, aux dires de saint Paul, nous a dit ceci: "Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir" (Actes 20, 35). On cherchera en vain cette phrase de Jésus dans les évangiles. Mais si saint Paul nous atteste que Jésus a dit cette phrase, je veux bien le croire. Et je le crois d'autant plus volontiers, que cela rejoint mon expérience interne et l'expérience, je pense, de chaque être humain. C'est un fait que nous éprouvons plus de joie à donner qu'à recevoir. Et s'il en est ainsi, pourquoi ne pas donner davantage?  

Beaucoup de mes joies viennent donc du fait que je suis heureux de donner des choses à Dieu: lui donner du temps en sa compagnie, des efforts pour bien vivre, des petits sacrifices, les belles choses que je puis accomplir, etc. La Bible nous dit clairement que nous pouvons réjouir le coeur de Dieu: 

"Comme un jeune homme épouse une vierge, ton Bâtisseur t'épousera. Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu." (Isaïe 62, 5) 

"Le Seigneur ton Dieu est en toi, c'est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse, il te renouvellera par son amour; il exultera pour toi et se réjouira." (Sophonie 3, 17)

Voici ce que l'abbé Pierre Descouvemont écrit dans la Revue Sainte Rita de ce mois d'octobre, revue publiée par mes confrères Oblats de la Vierge Marie de Nice (1)

"Est-il besoin d'ajouter que les chrétiens connaissent aussi la joie de servir les autres dans les différentes activités auxquelles ils s'adonnent chaque jour. Ils ne prétendent pas être plus généreux dans ce domaine que leurs frères incroyants, mais ils vont vers les autres avec la certitude que, ce faisant, c'est Jésus lui-même qu'ils honorent et qu'ils servent. Et, lorsqu'ils ont la terrible impression que leurs services ne sont guère appréciés ou qu'ils n'obtiennent pas le résultat escompté, ils ne s'attristent pas outre mesure : s'ils n'ont pas réussi à faire sourire leurs frères, c'est le Seigneur Jésus lui-même qu'ils ont réjoui. Une motivation inouïe ! 

Oui, à l'école de Thérèse (NDLR: il s'agit de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus), soyons fiers d'être des princes et des princesses capables de plaire à notre Dieu. La vie change quand on est convaincu que Dieu admire vraiment ses enfants lorsque ceux-ci s'efforcent de lui faire plaisir. Trop souvent les chrétiens s'imaginent que Dieu se contente de les supporter à la façon dont ils supportent eux-mêmes des voisins particulièrement pénibles. Non, dit le prophète, Dieu danse de joie devant ses enfants (le prophète Sophonie, chapitre 3, verset 17). ll s'émerveille de leurs progrès, comme le fait un papa qui voit son enfant devenir plus courageux. Il nous regarde, dit le Cantique des cantiques, avec l'admiration qu'éprouve un époux devant sa toute belle: "Montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ! Car ta voix est douce, et ton visage, charmant." (Cantique des cantiques, chapitre 2, verset 14). Et le prophète Isaïe dit aussi : "Comme la jeune mariée fait la joie de son mari, tu seras la joie de ton Dieu." (Isaïe, chapitre 62, verset 5)

(1) 


 

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